Après une série de résultats positifs à son arrivée, Jean-Louis Gasset fait face à une période délicate qui a vu son équipe aligner trois défaites de rang (dont deux en Championnat). L'entraîneur de l'OM espère un sursaut contre Lille, vendredi.
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00:00 Paris, c'était pas la bonus.
00:02 Paris, on sait l'importance du classico.
00:07 On l'a joué avec nos armes.
00:10 On a fait une première mi-temps, à mon avis, de belle facture à 11 contre 11.
00:19 Et ensuite, on a mal négocié la supériorité numérique.
00:25 On s'est fait prendre en contre deux fois et on a eu des opportunités d'ouvrir le score en dominant le match.
00:36 Mais on a perdu de la concentration derrière.
00:39 Bien sûr que la blessure de Chancel à la cinquantième minute est un moment charnière dans ce match.
00:49 Parce que c'est quand même le joueur qui tient la maison.
00:56 Le temps que Samuel Gigo se remette après cinq semaines d'arrêt et une épaule largement abîmée.
01:06 Il voulait revenir dans le groupe tellement il l'avait envie.
01:09 Il y a eu ce but qui a changé la physionomie du match.
01:15 Mais je pense qu'on aurait pu le jouer plus intelligemment.
01:20 Tout ne s'explique pas dans le football.
01:22 Mais avec votre expérience, est-ce que vous pouvez nous éclairer sur le fait que l'OM ne parvienne pas à prendre beaucoup plus de points face aux équipes qui sont mieux classées cette saison ?
01:33 Parce que le bilan est assez hallucinant. Je crois bien que c'est 5 points sur 27 possibles.
01:38 Comment l'expliquer ? Même si c'était des matchs qui avaient eu lieu avant que vous n'arriviez.
01:44 Tout a une fin. Par expérience.
01:47 Donc tous les chiffres que vous pouvez me donner.
01:52 Demain on va peut-être renverser la vapeur. Et il faut renverser la vapeur.
01:59 Demain il faut redémarrer une dynamique positive.
02:04 On a eu un pic très haut d'entrée. On a un pic un peu plus bas sur deux matchs de championnat.
02:11 Demain il faudra enclencher. C'est la dernière équipe à l'extérieur qui est au-dessus de nous.
02:20 On va tout faire pour gagner avec nos forces actuelles.
02:23 Bien sûr qu'on a une équipe un petit peu amoindrie. On l'a vu contre Paris.
02:28 Avec des joueurs qui ne jouent pas à leur poste.
02:31 On a perdu dans la trêve internationale Klos, Sar, Meite.
02:37 Là on perd un bain bas. Ce sont des titulaires.
02:43 Mais malgré ça on continue à travailler. On chamboule l'équipe.
02:47 Et les joueurs sont conscients que demain il nous faut faire un résultat.
02:51 Conscients que le football est comme ça. On peut avoir des périodes d'euphorie.
02:57 On peut avoir des périodes de moins bien.
03:00 Il faut comme on l'a fait contre Paris garder l'état d'esprit.
03:05 Garder l'intensité qu'on a mis en premier en mi-temps.
03:08 Rajouter bien sûr l'efficacité qui nous a fait défaut pour faire un résultat positif demain à Lille.
03:18 Lille est une très belle équipe.
03:21 Je trouve que c'est un club qui travaille très bien.
03:26 Je connais très bien le président.
03:29 J'apprécie l'entraîneur pour son travail. Je ne le connais pas personnellement.
03:34 Mais quand on voit jouer Lille, cet amalgame entre les anciens qui donnent l'exemple.
03:42 Et ces jeunes joueurs comme Yoro, Zegrova, Davids.
03:47 Qui sont des joueurs à fort potentiel.
03:51 Encadrés par des joueurs comme André, Bentaleb ou Cabela.
03:55 C'est un très bel amalgame. Et ils méritent.
03:59 C'est la première équipe à domicile.
04:02 C'est une équipe qui a pris 30 points sur 46.
04:06 Dans leur château-fort, là-bas, ils sont bien.
04:13 À nous, à passer cette étape, il faut qu'on redémarre quelque chose.
04:23 On a fait le match qu'on a fait contre Paris.
04:27 Au niveau de l'état d'esprit, on a été irréprochable.
04:30 Mais au niveau de la qualité, on aurait pu faire beaucoup mieux.
04:37 C'est ce qui laisse cette frustration.
04:42 Quand vous êtes 0-0 à la mi-temps, que l'équipe adverse est à 10.
04:46 Vous vous dites, déjà on tient un point.
04:49 Et on va tout faire pour en prendre le 3.
04:52 Et à l'arrivée, la frustration c'est de faire 0 en se faisant prendre en compte avant ce qu'on a dit.