Home-Jacking - Regardez le témoignage édifiant d'un cambrioleur de stars qui se confie pour la première fois sur le plateau de "TPMP" : "On a toutes leurs adresses !" - VIDEO

  • il y a 6 mois
Home-Jacking - Regardez le témoignage édifiant d'un cambrioleur de stars qui se confie pour la première fois sur le plateau de "TPMP" : "On a toutes leurs adresses !" - VIDEO
Transcript
00:00 - Alors là, 21h07, témoignage très fort, Stan, c'est son nom d'emprunt,
00:03 ancien voleur de célébrité.
00:05 Comment vous êtes devenu cambrioleur de star, Stan, avant de repartir...
00:07 - Déjà, bonsoir.
00:08 - ...sur les routes de montagne ?
00:09 - Ben voilà.
00:11 Je ne fais pas que revenir du ski, en fait.
00:13 - Bien sûr, non mais vous en avez...
00:14 - J'espère aussi mon micro.
00:15 - Bonjour, bienvenue.
00:15 - Mais donc du coup, effectivement, par revenir du ski,
00:19 j'ai fait des cambriolages en utilisant, en fait,
00:21 j'en suis pas fier, attention,
00:22 les mêmes méthodes que celles qui sont utilisées aujourd'hui
00:25 par les personnes qui font ça.
00:27 Et en fait, en gros, je suis venu ici, je suis porteur de mauvaise nouvelle.
00:31 Ce que je peux vous annoncer ici, c'est qu'en fait,
00:33 ce qui se passe, c'est que toutes les données, en fait,
00:36 qui permettent d'avoir vos adresses, elles sont...
00:39 - Sur la table.
00:40 - Sur la table, OK.
00:41 En fait, la mauvaise nouvelle que je peux vous annoncer,
00:43 c'est que toutes ces personnes, ils ont vos adresses hyper facilement.
00:47 - Ah ouais ? - Comment ?
00:47 Parce que quand vous faites un selfie devant chez vous ou n'importe où d'ailleurs,
00:51 il y a des métadonnées dans les photos,
00:53 il y a les données GPS à l'intérieur des photos.
00:55 On n'a plus qu'à les recueillir.
00:57 C'est excessivement simple.
00:59 On les recueille.
01:00 Voilà, moi, j'ai commencé comme ça.
01:02 Je m'en suis rendu compte grâce à la police.
01:03 On utilisait le Darknet à l'époque.
01:05 On publiait des annonces sur le Darknet,
01:08 ce qui est un petit peu le web à gauche, le web un petit peu de l'ombre.
01:12 On s'est rendu compte que la police nous arrêtait quand on publiait des photos,
01:15 que ce soit de la Wii, des armes, des logiciels, des choses X ou Y illégales.
01:19 La police, certains de nous se faisaient arrêter.
01:21 Pourquoi ? Parce que la police avait trouvé quoi ?
01:23 Des données GPS dans les photos, donc ils arrivaient à domicile.
01:26 On s'est dit "quoi, on va faire la même chose ?"
01:28 Ça a fait un petit dans nos têtes.
01:29 On s'est dit "ben tiens, on a commencé à faire la même chose avec qui ?
01:31 Prologique, avec les footballeurs."
01:33 Les footballeurs, on avait quoi ? On regardait les selfies qu'ils faisaient.
01:35 Hop, on avait leur adresse, on attendait qu'ils aillent faire un match de foot
01:38 et on allait chez eux cambriolage, sans violence, sans rien.
01:41 Au jour d'aujourd'hui, maintenant, tout le monde a mis des systèmes d'alarme de fou.
01:44 Aujourd'hui, les gens sont parés.
01:45 Donc qu'est-ce qui se passe ?
01:46 Ils utilisent les mêmes méthodes avec ces logiciels de reconnaissance
01:49 ou avec les données GPS.
01:50 Enfin, c'est même pire aujourd'hui.
01:51 Aujourd'hui, en 15 minutes, tous les gens qui sont autour de la table,
01:55 je peux avoir votre adresse en 15 minutes, j'en mets ma main coupée.
01:57 La moitié qui sont en vente sur des groupes Telegram,
01:59 la moitié, même le 3/4, et l'autre moitié, je les trouve comme ça.
02:03 Et puis c'est tout.
02:04 Du coup, forcément, vos adresses, elles sont…
02:06 Il faut oublier, il faut se protéger différemment.
02:08 Vos adresses, elles sont déjà en ligne.
02:09 Donc du coup, ça c'est fini.
02:11 Maintenant, eux, ils font quoi les gamins ?
02:13 Maintenant, ils sont comme dans des missions GTA.
02:14 Ils font comment ? Ils prennent exactement comme les missions GTA.
02:17 L'autre, il l'a récupéré, il a acheté 50 euros,
02:19 5 adresses, 10 adresses, les vôtres, sur Internet.
02:22 Et après, il fait quoi ?
02:23 Il utilise le même réseau, Telegram, pour parler en général, ou Snap,
02:27 pour payer un mec qui va faire le getter,
02:29 un autre mec qui va faire la voiture,
02:31 un autre mec, le mec, il commande ça de chez lui.
02:32 Il l'a acheté sur Telegram ou sur le Dark, 50 euros, 5 adresses.
02:36 Après, il va recruter un getter.
02:37 Il fait tout de chez lui comme s'il était dans une mission GTA.
02:40 Il faut croire que nous, on avait des mentors avant, on respectait.
02:42 Moi, j'avais des mentors un petit peu bandit donneur,
02:44 même si c'est pas donneur dans l'État.
02:46 Mais aujourd'hui, maintenant, les mecs, c'est comme des missions GTA.
02:48 Ils achètent 50 euros, vos adresses et ils passent à l'action.
02:51 - C'est fou.
02:52 Non, mais c'est incroyable ce qu'il dit.
02:53 Donc aujourd'hui, c'est vrai que ça n'a plus rien à voir avec avant.
02:56 C'est quoi votre plus gros coup que vous ayez fait ?
02:58 - Moi, c'était essentiellement des footballeurs parce que nous, c'était facile.
03:01 On regardait les footballeurs, ils flambaient un peu.
03:04 Hop, on prenait les selfies qu'ils faisaient.
03:06 Hop, on regardait les coordonnées GPS, on allait chez eux.
03:08 On savait quand ils étaient...
03:09 On avait même presque plus besoin de getter.
03:10 On rigolait avec nos getter.
03:11 On fait "Oh, il a pris un carton jaune".
03:13 "C'est pas grave".
03:14 Hop, on était en train de démonter le truc.
03:15 Donc du coup, c'était sans violence, sans rien.
03:19 C'était une époque, c'était en 2010.
03:21 J'étais condamné au SAJ, j'en suis pas fier.
03:23 - Vous avez été condamné à combien ?
03:25 - J'ai pris 5 ans.
03:27 - D'accord.
03:27 Stan, c'est fou ce que vous dites.
03:29 Vous n'êtes jamais tombé sur des familles de footballeurs ?
03:32 Comme ça, vous saviez vraiment qu'il n'y avait personne à chaque fois ?
03:34 - En fait, les footballeurs, ils étaient jeunes.
03:36 Ils n'avaient pas de famille.
03:36 Leur prénom, c'était plus d'aller en boîte de nuit danser.
03:41 - C'est ça.
03:43 Aujourd'hui, vous regrettez...
03:45 Il est pas chibi.
03:46 - Il a pas l'air.
03:47 - Mais aujourd'hui, il a purgé sa peine.
03:50 Vous avez 5 ans de placard.
03:51 - 5 ans de placard.
03:52 Et puis là, je reviens du ski, ça va.
03:55 - Vous avez totalement arrêté aujourd'hui ?
03:56 - Totalement.
03:57 - Qu'est-ce que vous diriez aux jeunes qui sont contactés sur Snapchat ?
04:00 Tout ça, c'est des...
04:00 De toute façon, quoi qu'il arrive, vous vous faites attraper à la fin.
04:03 Des connards.
04:04 - Je dirais, moi, ce que j'ai dit, ce que j'ai essayé de me repentir,
04:08 de passer devant des jeunes dans des PIGJ, tout ça.
04:10 Je disais, vous, vous vous croyez invincible.
04:12 Parce que ça passe une fois, ça passe deux fois, ça passe trois fois.
04:15 Mais la phrase qu'il faut retenir, c'est que la justice,
04:17 elle a besoin que d'une fois pour te mettre en prison.
04:19 Ça veut dire que tu vas passer ton coup une fois, deux fois, trois fois, dix fois.
04:22 Tu vas dire "oui, je suis fort, j'arrive à passer mon coup".
04:24 Mais la justice, elle a besoin que d'une fois pour te mettre 5 ans.
04:26 Elle va t'arrêter une fois, elle va te mettre les tiges.
04:28 Elle va te les mettre les tiges.
04:29 Donc tu vas être champion 30 fois, mais la justice,
04:30 elle a besoin que d'une fois et que tu les mettras tes 10 ans et tu les feras.
04:33 - Vous vivez de quoi aujourd'hui ?
04:34 - Ben, je travaille dans un télésiège.
04:38 Non, non, je...
04:39 [Rires]
04:41 - Travaille avec moi, les cons.
04:43 - C'est ton chef, c'est ton chef, lui, merde.
04:44 - C'est ton chef, non, tu vis de quoi ?
04:45 Tu vis de quoi, aujourd'hui, Stan ?
04:46 - Ben, je vis normalement, je travaille, enfin, je travaille, enfin...
04:49 - Donc t'as envie d'avoir un vrai travail, un truc comme ça ?
04:51 - Oui, j'en ai déjà un, merci.
04:52 - Donc là, tu veux pas le dire.
04:53 - C'est saisonnier, c'est saisonnier, c'est pas toute l'année, c'est...
04:56 - Je comprends, ouais, bon, ok.
04:57 - Quand il y a de la neige.
04:58 - Bien sûr, il est con, il est con, ça, il est con, franchement.
05:01 Et t'as déjà été chez des footballeurs connus, vraiment très connus ?
05:06 - Ah ouais, ouais, ouais, ouais.
05:07 - Vraiment ?
05:08 - Ouais, ouais, ouais.
05:09 - Faut vous dire qui.
05:10 - Je peux pas vous dire qui, parce que ça sert à rien, c'est inutile, enfin bon...
05:11 - Ben, attends.
05:12 - Après, il y a des footballeurs qui ont fait...
05:13 Enfin, leur famille a été saucissonnée et tout ça.
05:15 - Ah ouais, c'est pour ça que je dis rien, que j'ai la honte, moi, à la base, j'ai la honte.
05:18 J'étais content de voir qu'il y avait ça à l'Abdelsalam avant moi, je me suis dit "Dieu merci",
05:21 avec toutes les affaires que vous avez évoquées, je lui ai dit "Je vais passer pour un enfant de coeur".
05:24 - Non, non, non, non, non.
05:26 - En fait, non, je sais que ça vous plaît pas, je suis complètement désolé, j'ai la honte à la base.
05:29 - Aujourd'hui, t'as honte ?
05:30 - Sinon, c'est pour ça que je suis pas le bon joueur.
05:31 - T'as la honte de toi ?
05:33 - Bah, parce que c'est pas la méthode qu'il faut utiliser pour réussir, même si, voilà, on peut...
05:39 Les excuses des enfances difficiles, voilà, tout le monde a un peu une enfance difficile, mais de la même façon...
05:43 - C'est pas une excuse.
05:44 - Voilà, c'est pas une excuse, c'est pas une réelle excuse, parce que...
05:46 - C'est bien que tu dis ça, tout ce que tu dis ça.
05:47 - Voilà, c'est pas réel, quoi, c'est une excuse.
05:49 - Non mais dis-le à tous les jeunes qui nous regardent, que c'est des conneries, ça, c'est pas un avis.
05:52 - C'est des conneries, c'est des immenses conneries, et comme je vous ai dit, la justice, elle a besoin qu'une fois pour vous embêter,
05:56 elle va le voir et vous aura la justice, quoi qu'il arrive, et vous allez faire 10 ans pour des trucs que vous allez payer.
06:01 - Merci. Alors, Stan, vous avez vu que, bien sûr, il a été... Il est grimé, il voulait pas qu'on le reconnaisse,
06:05 qu'il a honte, en fait, de ce qu'il a fait. Voilà, donc on t'a tous reconnu.
06:08 - Il a honte, puis j'ai dénoncé, excuse-moi, des vérités, quand même.
06:10 - Bien sûr.
06:11 - Voilà, j'ai pas envie de...
06:12 - Non mais...
06:13 - Voilà, t'as honte de ce que t'as fait, puis t'as dit...
06:14 - J'ai honte, ouais, j'ai honte.
06:15 - Voilà. Eh ben, en tout cas, on t'a tous reconnu, Louis Boyard.
06:17 (rires)

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