• il y a 9 mois
L'année 1968 a été marquée par de profonds changements sociaux et culturels, et l'éducation sexuelle n'a pas échappé à cette vague de bouleversements. Voici quelques points clés à retenir :

Avant 1968:

L'éducation sexuelle était souvent inexistante ou limitée à des informations rudimentaires sur la biologie et la reproduction.
Le sujet était tabou et considéré comme inapproprié pour les enfants.
La contraception était peu accessible et l'avortement illégal.

En 1968:

La révolution sexuelle a remis en question les valeurs traditionnelles et encouragé une plus grande liberté sexuelle.
Des mouvements féministes et de libération sexuelle ont plaidé pour une meilleure information sexuelle et l'accès à la contraception.
La loi Neuwirth a été adoptée en France, légalisant la contraception.

Conséquences:

L'éducation sexuelle a commencé à se développer dans les écoles, bien que de manière inégale.
Les programmes d'éducation sexuelle ont commencé à aborder des sujets plus larges que la biologie, comme les relations amoureuses, la communication et la contraception.
L'accès à la contraception et à l'avortement s'est élargi.

Différences avec aujourd'hui:

L'éducation sexuelle est aujourd'hui beaucoup plus répandue et complète qu'en 1968.
Les programmes d'éducation sexuelle abordent une grande variété de sujets, y compris l'orientation sexuelle, l'identité de genre et le consentement.
L'accès à la contraception et à l'avortement est plus facile et plus accessible.

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Transcription
00:00 Votre problème est que vous pensez que la meilleure préparation à un ménage, à un couple réussi
00:06 est d'avoir, si vous voulez, des expériences sexuelles avant le mariage.
00:10 Tout à fait. Je trouve ça absolument aberrant qu'on se marie sans se connaître.
00:13 Les Français connaîtraient donc mal les problèmes de leur sexualité
00:20 parce que d'abord, ce sont des choses qu'on n'enseigne pas, qu'on n'apprend pas aux gens.
00:26 Est-ce qu'on peut dire par exemple que le nombre des avortements, qui est très grand, je crois, en France,
00:31 est-ce que vous avez une idée de ce chiffre ?
00:33 Eh bien, il est absolument impossible de faire une statistique exacte des avortements
00:38 étant donné que nous, médecins, nous ne voyons que les avortements compliqués
00:42 dans les maisons de santé ou dans les hôpitaux.
00:44 Mais des hommes comme le professeur Pied-de-Lièvre ont prouvé qu'il y avait à peu près
00:50 autant d'avortements que de naissances en France.
00:53 Si même ce chiffre est exagéré, nous pouvons considérer qu'il existe en France
00:57 à peu près 300 000 avortements par an, qui seraient dus pour beaucoup,
01:02 certainement au manque d'éducation sexuelle du peuple français.
01:06 Vous pensez que c'est une conséquence directe ?
01:08 Je pense que ce n'est pas la seule conséquence directe,
01:11 mais je pense que c'est une des conséquences importantes.
01:13 Nous avons rencontré d'abord une jeune femme qui nous raconte son expérience de jeune fille
01:18 lorsqu'elle a été enceinte au sortir d'un collège religieux.
01:21 Lorsque vous vous êtes trouvée enceinte, est-ce que vous étiez préparée ?
01:26 Est-ce que vous vous doutiez que ce genre d'inconvénient pouvait arriver ?
01:30 Je n'y pensais pas. En fait, il y avait beaucoup d'inconscience, je crois.
01:37 J'étais jeune et on ne m'avait jamais prévenue, on ne m'avait jamais parlé de ces choses-là.
01:43 Évidemment, je savais très bien comment se faisaient les enfants, ça sûrement, je le savais,
01:47 mais je n'y pensais pas. J'avais toujours l'impression que c'est ce genre de choses qui arrivent aux autres et pas à soi.
01:53 Moi-même, quand je me suis trouvée enceinte, je ne pensais absolument pas que c'était ça.
01:59 Je pensais qu'il fallait que j'aille voir un médecin. J'avais mal au cœur, j'ai cru que c'était des crises de foie.
02:06 Au début, j'ai soigné mon foie. Je ne pensais absolument pas que j'étais enceinte.
02:10 Je ne me suis pas du tout affolée.
02:13 Quelle avait été votre éducation avant ?
02:18 Mon éducation dans ce domaine-là avait été, je peux dire, pratiquement nulle.
02:25 Je considère maintenant que tout ce que je sais, tout ce que j'ai appris, je l'ai appris par moi-même.
02:31 À partir de ce moment-là, à partir de 19 ans, là je me suis trouvée livrée à moi-même dans Paris, seule,
02:40 et j'ai appris tout par moi-même et à mes dépens, je peux dire.
02:47 J'ai toujours été dans des pensions religieuses, et les religieuses n'abordaient jamais, jamais ces sujets-là, absolument pas.
02:55 Et alors, quant à ma mère, non plus. C'était le grand silence.
03:01 Vous avez l'impression que les directrices de ces maisons, qui vous reçoivent, qui vous accueillent en principe,
03:07 condamnent en même temps le fait que vous soyez célibataire et enceinte ?
03:11 Oh, ça sûrement, sûrement. Ça, il n'y a pas de problème.
03:13 Toute ma grossesse, j'en ai entendu que certaines maisons étaient religieuses.
03:21 Alors, on nous faisait dire, enfin, dans certaines maisons, il avait fallu dire des chapelets le soir à genoux, en réparation, pour demander pardon.
03:29 Enfin, c'était toujours le côté de la faute qui apparaissait.
03:34 Les jeunes filles n'en savent à peu près autant que les femmes mariées, souvent, car l'absence d'éducation sexuelle se retrouve à tous les niveaux.
03:41 Et bien souvent, des femmes mariées, mères d'une nombreuse famille, n'ont aucune idée de ce qu'elles pourraient faire pour dominer ce problème et pour éviter les maternités.
03:49 Il n'y a pas que les problèmes des jeunes filles.
03:51 Quand les jeunes vivent de plus en plus ensemble, ils parlent de ces problèmes et ils essayent de les résoudre.
03:58 C'est souvent, bien sûr, parce que l'ami a eu quelques ennuis, qu'on voit arriver à une consultation de contraception les trois ou quatre meilleurs amis de la jeune femme qui a été enceinte, par exemple.
04:08 C'est encore trop tard.
04:10 Ce que nous aimerions voir, c'est des jeunes filles décidées à prendre en charge la responsabilité de leur vie, qui viennent avant toute expérience malheureuse.
04:19 Ensuite, il y a l'avortement.
04:22 Commencer sa vie sexuelle par un avortement, c'est certainement l'expérience, et physique et psychique, la plus affreuse.
04:27 C'est pourquoi pour nous gynécologues, c'est triste de voir que neuf fois sur dix, quand on apprend une maternité à une jeune femme, c'est le pire des pépins, le pire des drames.
04:36 Vous parliez tout à l'heure des hommes qui, effectivement, je crois, ne se sentent pas concernés.
04:40 Ils ne se sentent pas concernés, non seulement vis-à-vis des jeunes filles, mais même lorsqu'ils sont mariés, bien souvent.
04:46 Dans les consultations de contraception que vous pouvez avoir, est-ce que vous avez des hommes qui viennent et quelle est leur attitude ?
04:53 Les hommes viennent souvent, mais enfin, dans l'ensemble, il faut dire qu'ils sont heureux de pouvoir se décharger de cette responsabilité,
04:59 et qu'en général, ils sont ravis de ne pas entendre parler, d'avoir rien à faire.
05:03 C'est une jeune fille que nous avons présentée, oui, à une gynécologue catholique, qui est ouverte aux problèmes de l'information sexuelle.
05:09 Alors, quel est votre vrai problème ? Vous exposez-moi votre cas.
05:12 Eh bien voilà, que pensez-vous d'une mineure qui est fiancée, bon, pas officiellement, enfin, fiancée plus ou moins, avec un garçon qu'elle ne peut pas épouser pour l'instant.
05:22 Le problème se pose parce qu'il n'y a aucune raison que sous prétexte qu'on a 18 ans et pas 21 ans, on n'ait pas le droit d'être heureux.
05:29 Absolument. Mais alors, est-ce que l'obstacle, quel est l'obstacle à ce mariage ? Est-ce un obstacle absolu ?
05:34 Non, pas absolu, il est temporaire.
05:37 En somme, votre problème est que vous pensez que la meilleure préparation à un ménage, à un couple réussi, est d'avoir, si vous voulez, des expériences sexuelles avant le mariage.
05:48 Tout à fait, je trouve ça absolument aberrant qu'on se marie sans se connaître, et se connaître, c'est se connaître aussi bien moralement que physiquement.
05:53 Alors là, je crois peut-être que vous n'êtes pas dans la vérité.
05:56 Vous ne croyez pas ?
05:57 Non, je ne crois pas. Et je ne crois pas que ce soit une bonne préparation à une vie conjugale heureuse et épanouie que de mettre le charrue avant les bœufs.
06:06 Je crois que la connaissance physique est le parachèvement du reste de la connaissance.
06:11 Parce qu'un jeune ménage, un ménage d'étudiant, qui manifestement ne peut pas envisager un enfant, parce qu'il n'est même pas dans les conditions requises pour l'accueillir,
06:19 et bien à ce moment-là le planning familial joue à fond, permet à ce jeune couple, et moi j'en vois tous les jours dans ce cas-là,
06:25 permet à ce jeune couple de prendre haleine, de faire son unité, voyez-vous, cette unité du couple qui est cette chose merveilleuse et rare.
06:33 Voyez-vous, deux jeunes qui considèrent que pendant les fiançats il faut avoir une union totale, je crois que c'est comme des enfants qui aimant la tarte aux cerises veulent la manger avant qu'elle aille au four.
06:45 Je ne crois pas que ce soit mal de coucher avec son fiancé quand on l'aime. Je crois que c'est dommage, voyez-vous. Je crois que c'est dommage parce qu'on gâche quelque chose.
06:55 Le besoin physiologique il existe malgré tout.
06:57 Oui, le besoin physiologique.
06:58 Surtout pour le garçon.
07:00 Oui, alors là je crois encore que ce sont des calembres d'aile, vous comprenez. Ça n'existe pas plus pour le garçon que pour la fille, bien entendu il existe, ça ne fait pas de doute.
07:08 Mais il existe certainement moins intensément quand il n'a pas déjà été réalisé. D'autre part il existe, vous avouerez bien qu'on fait bien tout pour qu'il soit multiplié et démultiplié.
07:18 Vous ne pouvez pas déchanger sans Elysée, sans voir des seins à l'air, des cuissons au vent, c'est pas sédatif. Vous voyez vos luttes sous les tropiques, c'est vrai, vous voyez l'amour par-ci, la passion par-là.
07:27 La société est certainement mal conditionnée dans ce domaine-là. Croyez-vous qu'une jeune fille, si même elle adore son fiancé, va coucher avec lui dans une chambre d'hôtel, croyez-vous vraiment que c'est le rêve pour une jeune fille ?
07:36 Non, mais encore une fois on peut, on doit pouvoir le surmonter.
07:39 Oui, mais pourquoi le surmonter ?
07:41 Parce que la société telle qu'elle est faite actuellement ne nous permet pas d'agir autrement.
07:44 Mais dire à ça que ça vous donne le bonheur, non ?
07:47 Disons que j'ai pu connaître des instants de bonheur et c'est déjà beaucoup parce que je ne peux pas en dire autant.
07:52 Docteur Verdoux, vous êtes secrétaire générale du Mouvement Français pour le Planning Familial, c'est-à-dire que vous êtes la téléspectatrice idéale pour ce que nous venons d'entendre.
08:03 Est-ce qu'il y a quelque chose qui vous choque dans ce dialogue ?
08:06 Oui, je crois que le médecin ne peut pas être moralisateur vis-à-vis des femmes et des jeunes filles qui viennent lui demander conseil.
08:13 Alors comment se fait-il que cette doctoresse soit moralisatrice ? Est-ce que ça vient de ses certitudes religieuses ?
08:20 Je crois que c'est son affaire particulière.
08:24 Mais personnellement, je suis catholique comme elle, puisqu'on l'a présenté comme un médecin catholique,
08:28 et je pense qu'en aucun cas nous ne devons avoir une attitude moralisatrice vis-à-vis de nos patientes.
08:33 Elles reçoivent de façon très ouverte tout ce qu'on leur demande et elles posent des questions excessivement nombreuses et fort intéressantes,
08:41 prouvant premièrement qu'elles n'ont pas reçu une éducation sexuelle préalablement, et qu'elles en ont vraiment besoin, et qu'elles ont des fausses notions.
08:48 Qui se charge de cet enseignement ?
08:50 Cet enseignement est dispensé par les professeurs de sciences naturelles.
08:54 Jusqu'à présent, il était dispensé de façon absolument certaine en classe terminale.
09:00 Il semble que les nouveaux programmes nous autorisent, bien que ça ne soit pas spécifiquement indiqué,
09:05 nous autorisent à continuer cet enseignement, plus exactement à le faire dès la classe de première.
09:10 L'exemple qui est pris par les programmes, c'est l'aura.
09:14 C'est l'aura, oui.
09:15 Les élèves, ils ont fait part de difficultés de transposition.
09:19 Oui, certains ont fait une transposition.
09:21 Les élèves ont déjà quelques connaissances, ont fait une transposition facile,
09:26 et ces élèves ont parlé entre elles, en dehors du cours,
09:31 et certains sont venus me dire que pour d'autres, cet exemple avait plutôt jeté un trouble, la transposition étant difficile.
09:38 Et ont demandé qu'on traite effectivement le cycle barrière sur le terrain de la femme.
09:43 Ce qui intéresse les élèves, c'est l'anatomie.
09:46 L'anatomie a été supprimée du programme, en grande partie des classes terminales.
09:50 On estime actuellement leur fin de programme de physiologie,
09:53 en estimant qu'ils connaissent l'anatomie depuis la classe de troisième.
09:56 Ils ont oublié en trois ans l'anatomie, et chaque fois qu'on fait un rappel d'anatomie, ils sont très intéressés.
10:02 Alors ce qui les intéresse surtout, c'est l'anatomie des organes génitaux.
10:05 Il s'oppose donc le problème très grave de savoir si on va décider avec netteté que pour tous les petits français,
10:14 il devrait y avoir une formation et une information sexuelle.
10:19 Ce qui voudrait dire que pour cela, il n'y aurait pas un vaste programme biologique,
10:24 mais il y aurait juste ce qu'il faut savoir et connaître relativement à l'éducation sexuelle.
10:29 J'ai accepté de faire cet entretien devant la caméra sur les questions sexuelles avec Guillaume,
10:35 mon dernier petit garçon qui a huit ans, parce que personne ne voulait le faire,
10:41 et parce que j'ai pensé que ce serait intéressant tout de même qu'il soit fait.
10:45 Qu'est-ce que c'est que les règles ?
10:47 Qu'est-ce que c'est que les règles ?
10:49 C'est quelque chose qui arrive aux dames et aux jeunes filles tous les mois.
10:55 C'est-à-dire que tu sais que les petites filles deviennent des jeunes filles quand elles ont 13-14 ans.
11:00 Leur poitrine pousse et puis elles se développent, elles deviennent plus grandes, plus féminines, plus belles.
11:06 Et alors à ce moment-là, vers 12-13 ans à peu près, tous les mois,
11:10 elles ont un petit écoulement de sang qui se produit et c'est très utile,
11:14 parce que tu ne sais pas le résultat de quoi c'est les règles.
11:19 Et bien tous les mois, dans le ventre des jeunes filles et des femmes,
11:22 ils se forment comme un petit oeuf.
11:25 Pas un oeuf qui a une coquille dure comme l'oeuf d'une poule, mais un tout petit oeuf gros comme ça.
11:29 Et ce petit oeuf, il s'écoule à l'extérieur du ventre de la jeune fille ou de la femme tous les mois
11:34 et c'est ça qui produit le sang des règles tous les mois.
11:37 Et quand elles ont leurs règles tous les mois et que ce petit oeuf sort à l'extérieur sous forme de cet écoulement de sang,
11:43 et bien c'est qu'elles n'attendent pas un enfant.
11:45 Elles les a une fois par mois pendant 34 jours.
11:47 Et alors si elle a le bébé au milieu du mois ?
11:50 Oui, et bien elle le sait que 15 jours après.
11:53 Si elle est enceinte à un moment du mois, et bien elle ne peut pas le savoir tout de suite.
11:58 Elle peut penser qu'elle est enceinte, parce qu'il ne suffit pas de ne pas avoir ses règles pour être enceinte.
12:02 C'est un moyen de s'en apercevoir.
12:04 Mais il faut aussi avoir eu des rapports avec un homme.
12:06 Parce qu'une femme ne fait pas un enfant toute seule.
12:09 Il faut deux personnes pour faire un enfant. Il faut un homme et une femme.
12:13 Alors la femme, tu sais que l'enfant se développe dans son ventre.
12:17 Mais est-ce qu'il faut toujours être mariée pour avoir un enfant ?
12:20 Ah, ça c'est une question intéressante.
12:22 Mais écoute, si tu réfléchis, tu verras que non.
12:25 Tu croyais que oui ou tu croyais que non ?
12:27 Oui.
12:28 Tu croyais que oui.
12:29 Et bien réfléchis une seconde.
12:30 Quand tu penses par exemple, tu crois que les chiens passent devant le maire et le curé ?
12:34 Tu crois que les chats passent devant le maire et le curé ?
12:36 Non.
12:37 Mais ils ont des enfants.
12:38 Ils ont des petits chats et des petits chiens.
12:40 Alors ça prouve que dans la nature, c'est pas du tout nécessaire de se marier pour avoir des enfants.
12:45 Il faut que je t'explique depuis le début parce que sans ça, je crois que tu ne comprendrais pas très bien.
12:49 Eh bien, les dames, tu sais comment elles sont faites.
12:52 Oui.
12:53 Non, tu ne sais pas très bien.
12:55 Elles ont un premier petit trou qui leur sert à faire pipi
12:58 et qui correspond avec leur vessie qui est une poche à l'intérieur de leur ventre.
13:01 Le plus en avant, elles ont ce tout petit orifice là.
13:04 Puis un petit peu après, entre leurs jambes, elles ont un autre orifice,
13:07 un tout petit peu plus grand, qui correspond à une poche à l'intérieur de leur ventre.
13:12 C'est comme un sac qui serait un peu entouré vers en bas.
13:15 Mais c'est par cette ouverture d'en bas que le père met une petite graine.
13:21 Tu comprends ?
13:23 Mais à quoi sert l'homme dans l'accouchement ?
13:25 Ah, dans l'accouchement.
13:27 Dans l'accouchement, c'est le moment où le bébé sort.
13:30 Alors à ce moment-là, l'homme, il sert à être à côté de sa femme et à assister à la naissance de son bébé.
13:35 Mais c'est dans l'accouchement.
13:36 Pour le faire, le bébé, tu veux dire.
13:38 Pour le faire.
13:39 Tu sais où il la fabrique et tu sais comment il la met ?
13:42 Eh bien, tu sais très bien comment les garçons sont faits.
13:46 Alors, tu sais très bien que sous, tu as des testicules,
13:51 c'est-à-dire des petites bourses où il y a des petites graines là-dedans.
13:54 Et par le même orifice où tu fais pipi et qui correspond avec la vessie.
13:59 Eh bien, quand on devient un jeune homme, qu'on grandit et qu'on arrive à l'âge de la puberté,
14:03 vers 14-15 ans, eh bien, il peut sortir dans certains cas un autre liquide qui n'est pas du pipi.
14:09 Par ce même orifice.
14:11 Et ce liquide est fabriqué dans les petites bourses que tu as en dessous de ce que tu appelles ton zizi, tu vois.
14:16 Alors, le monsieur, dans certains cas, eh bien, il vient près de la dame.
14:23 Il l'aime beaucoup.
14:25 Il embrasse la dame.
14:27 Il l'aime beaucoup.
14:28 Il est content.
14:29 Ils s'aiment tous les deux.
14:30 C'est ça qui est le plus important.
14:31 Ils ont envie de se faire un grand câlin.
14:34 Tu vois à peu près ce que ça peut donner?
14:36 Ils s'aiment, ils s'embrassent.
14:37 Alors, dans certains cas, le zizi, comme tu dis, devient tout dur.
14:42 Et à ce moment-là, le monsieur peut l'introduire dans le ventre de la dame.
14:46 Qu'est-ce que tu en penses?
14:47 Ça t'intéresse?
14:48 Oui.
14:49 Tu savais ça?
14:51 Non.
14:52 Tu ne savais pas?
14:56 Mesdames, messieurs, vous êtes tous les trois médecins, tous les trois engagés, si je puis dire, dans ce combat pour, j'allais dire, une meilleure éducation sexuelle, mais même une éducation sexuelle tout court.
15:06 C'est-à-dire qu'on la pratique.
15:08 Or, ce dernier document, je vous entendais en parler ensemble pendant qu'on le diffusait, ce dernier document, apparemment, d'une certaine manière, même vous, vous a un peu choqué.
15:18 Je ne suis ni d'accord ni contre.
15:19 Mais ce qui me frappe, voyez-vous, en comparant les deux séquences que nous venons de voir, c'est l'attitude, le ton.
15:26 Ce petit garçon, il a 9 ans. Il n'a rien compris à ce qu'on lui a dit, bien entendu, et certainement, dans 6 mois, si on l'interrogeait, on serait étonné de savoir qu'il a tout oublié.
15:33 Ça n'a pas d'importance.
15:35 Ce qui compte, c'est l'atmosphère, c'est la chaleur, c'est cette mère qu'on sent attentive, très chaleureuse, attentive au moindre geste, au moindre faux pas de son enfant, attentive à le sécuriser sur ses problèmes, s'il la voit inquiète.
15:47 Il faut, ce que l'enfant supporte le moins bien, c'est la contradiction.
15:51 Il ne faut pas qu'il apprenne quelque chose à l'école et le contraire chez lui.
15:54 Et là, c'est un problème très très difficile et il faut certainement commencer par éduquer les éducateurs, c'est-à-dire les éducateurs et les parents.
16:02 Il y a un certain nombre de choses sur lesquelles, me semble-t-il, les autorités officielles gouvernementales, l'éducation nationale, les associations de parents d'élèves et les éducateurs devraient trouver un terrain d'entente.
16:14 C'est celui de l'information sexuelle.
16:16 Il est absolument injuste que l'enfant soit averti de toutes les fonctions digestives, pulmonaires, respiratoires et ne reçoive jamais aucune information sur la reproduction de l'être humain, ce qui est tout de même ce qui le concerne au plus haut point.
16:31 Et je pense que là, il y a une faiblesse de notre enseignement et qu'il est souhaitable que rapidement l'éducation nationale prenne des mesures.
16:38 Cela ne résoudra pas les problèmes.
16:40 Les problèmes sont peut-être plus difficiles au niveau de la petite enfance.
16:43 Parce que là, c'est les parents qu'il faudrait non pas non seulement informer, mais quelquefois réformer les notions préalablement acquises.
16:50 Avant de conclure, je voudrais vous poser une toute dernière question.
16:54 Je voudrais savoir si vous avez vous-même résolu avec vos propres enfants ces problèmes.
16:58 Le sait-on soi-même.
17:00 Oui.
17:01 Le sait-on soi-même.
17:03 J'ai deux enfants.
17:04 Ils me font croire que nous l'avons résolu, ma femme et moi.
17:08 Mais...
17:10 [Musique]
17:19 [SILENCE]

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