• il y a 8 mois
Transcription
00:00 Le prix Fondation GAN à la diffusion est attribué à Pyramid pour "Inchallah en fils" d'Amada Majid.
00:07 Adnan, viens là, au revoir.
00:13 Maman, je veux que tu me reçois.
00:16 Oui, dans ta vie, mon amour.
00:20 Reste en paix.
00:22 "Inchallah en fils" est sur une femme jordanienne qui se trouve dans une position où elle doit lutter pour ses droits, pour garder sa maison et pour élever sa fille.
00:32 Une jeune veuve, Nawal, se retrouve du jour au lendemain seule avec sa fille.
00:38 Et en Jordanie, quand on est veuve sans fils, son héritage peut aller à la belle famille.
00:44 Alors, cette jeune femme va se battre pour ses droits, son indépendance.
00:49 Il y a les 4 dernières fois que j'ai payé pour Adnan.
00:52 Mais je ne veux pas vendre mon vélo.
00:54 Tu ne peux pas le conduire.
00:56 C'est basé sur quelque chose qui s'est passé avec une de mes proches.
01:02 Elle était presque dans la même situation.
01:05 Une femme qui a dédié sa vie au service de sa famille.
01:10 Et elle a acheté sa maison pour ses trois filles et son mari de son propre argent.
01:15 Mais son mari l'a demandé de transférer ses droits de maison dans son nom.
01:20 Parce que c'est un homme qui a du mal à vivre dans une maison de femme.
01:23 Après avoir perdu la vie de sa famille, son mari lui a dit qu'il avait une part de la maison.
01:28 Mais qu'il allait lui permettre de rester dans la maison.
01:31 La phrase "vous pouvez" a posé beaucoup de questions.
01:35 Et comme pour la plupart des histoires que je pense, ça commence par la question "Qu'est-ce si?"
01:41 Alors je me suis demandé "Qu'est-ce si ils veulent leur part de la maison?"
01:45 "Qu'est-ce si elle dit non?"
02:07 C'est un réalisme dramatique qui a un sens thriller.
02:13 Je dis qu'on vend la maison.
02:15 Si on sort de la maison, il n'y a pas d'endroit pour aller.
02:19 Où est-ce que nous allons?
02:20 Où est-ce que ma femme et moi allons?
02:21 C'est mon mari et pas son mari.
02:23 Et c'est pas comme ça que je suis.
02:24 J'ai senti qu'il y avait un vrai metteur en scène.
02:26 J'ai senti qu'il y avait une énergie que je trouve assez rare dans des premiers films comme ça.
02:31 Et puis une façon de raconter des histoires sur une zone qui est déjà assez décermée cinématographiquement,
02:37 c'est-à-dire le Moyen-Orient.
02:38 Là il se trouve que ça se passe en Jordanie.
02:40 Et je trouvais que cette façon de raconter était très moderne.
02:43 J'ai voulu donner ce sentiment claustrophobique,
02:47 au travers du mouvement de la caméra, du design de la production.
02:50 J'ai voulu des endroits avec de grandes fenêtres, mais avec des fenêtres sur les fenêtres.
02:56 Donc j'ai donné ce sentiment de prison,
02:58 où ces femmes essayaient d'atteindre leurs objectifs.
03:07 Je crois que tout film doit commencer après que l'audience quitte le théâtre.
03:11 Donc ça reste avec eux.
03:13 Je veux que l'audience pense et réfléchisse à ce qui a été normalisé en nous, en société.
03:22 Est-ce possible que nous sommes régulés par un ordre qui a été créé 1400 ans auparavant ?
03:28 (Applaudissements)
03:32 (Musique)
03:35 (Applaudissements)
03:39 (Musique)
03:43 (Musique)
03:47 (Musique)
03:50 Merci à tous !

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