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Court métrageTranscription
00:00 Ça fait combien de temps pour toi ?
00:02 Des gens veulent te tuer.
00:08 Vincent doit mourir, on raconte l'histoire de Vincent.
00:10 Un graphiste qui travaille dans une grande ville, à Lyon en l'occurrence.
00:15 Et du jour au lendemain, des gens vont foncer sur lui et vont le regarder.
00:20 Et quelque chose va changer sur leur visage et ils vont foncer sur lui pour le tuer.
00:25 Ce qui m'intéressait, c'est que je voyais que dans ce scénario, il y avait de l'espace pour mes propres névroses.
00:30 C'est ça qui m'a plu. Je voyais qu'il y avait une promesse de cinéma et de différents cinémas, des cinémas que j'aime.
00:36 C'est un film qui mélange les genres, qui passe du film à l'action.
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01:58 Si tu ouvres les yeux, tu vas me regarder et tu vas vouloir m'agresser à nouveau.
02:02 Tu vas être obligé de t'attacher, sinon c'est vraiment trop dangereux.
02:05 Tu vas être obligé de m'attacher.
02:07 Stéphane, c'est un immense directeur d'acteur.
02:09 Il a été acteur lui-même au théâtre.
02:11 Je pense que ça se sent énormément quand les gens sont passés dans l'expérience.
02:15 Il a été très exigeant, il faisait beaucoup de prises.
02:18 Il nous a demandé de ne pas apprendre le texte,
02:20 d'apprendre les situations de chaque séquence.
02:22 On les connaissait et on ne construisait pas en improvisation totale,
02:26 mais on laissait sortir les dialogues qui arrivaient sur la situation qui devait se passer.
02:30 On construisait chaque séquence comme ça, en rajoutant au fur et à mesure, en enlevant,
02:34 en sculptant la matière ensemble.
02:36 En tout cas, une manière de travailler que j'aime,
02:43 où on questionne, on change pour être au plus près de la situation
02:47 et qu'il soit un peu dans la merde.
02:51 Parce que dans ce moment-là, tout d'un coup, il faut réagir.
02:54 Et s'arriver à capter le moment où les acteurs inventent,
02:57 où ils proposent et où on arrive à obtenir quelque chose
03:01 qu'on ne pourra plus jamais avoir sur notre prise.
03:05 Moi, je fais partie de ceux qui pensent que les actrices et les acteurs
03:08 ne sont pas que des interprètes, mais sont également des créateurs.
03:12 Voilà un film qui nous a stupéfaits avec le comité de sélection.
03:18 Dans Vincent doit mourir, Stéphane Castan file avec talent
03:21 la métaphore d'une société rongée par la violence et la défiance.
03:25 Bonsoir à tous. Je suis ravi d'être là,
03:30 parce que le premier objectif du film, pour moi, c'était de ne pas mourir.
03:34 Donc d'être là et d'être vivant, c'est déjà une grande réussite.
03:37 Alors d'être à la Semaine de la Critique en étant vivant,
03:40 c'est encore une deuxième réussite, encore plus forte.
03:42 Merci Stéphane Castan, l'honneur immense que tu m'as fait
03:46 de jouer avec "Vim à la France".
03:50 Je voudrais faire tous mes films avec "Vim à la France".
03:52 Il faudrait que "Vim à la France" soit partout dans le monde.
03:55 Je suis admiratif. Je trouve qu'il y a quelque chose
03:58 qui dépasse l'ordre de la comédie et du jeu.
04:01 Il y a quelque chose d'habité chez elle et de profondément humain.
04:06 C'est ma demande en mariage artistiquement que je te fais là.
04:10 Et tu m'as refusé.
04:16 Oui, sinon je suis en galère.
04:19 Oui.
04:27 Monsieur, s'il vous plaît, c'est un malade.
04:32 Regarde-moi.
04:41 Regarde-moi.
04:43 Regarde-moi.
04:45 Regarde-moi.
04:47 Regarde-moi.
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04:59 Regarde-moi.
05:01 Regarde-moi.
05:03 Regarde-moi.
05:05 (Applaudissements)