Ségolène Explique : La journée internationale des droits des femmes

  • il y a 6 mois
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Transcript
00:00 C'est Golen ! C'est Golen ! C'est Golen ! C'est Golen !
00:05 – Bonsoir C'est Golen ! Merci C'est Golen !
00:08 Avant qu'on démarre, C'est Golen explique la Journée internationale des droits des femmes,
00:12 de nouvelles, de nouvelles.
00:14 – De nouvelles.
00:15 – J'ai vu que François Hollande avait peut-être l'intention de se représenter en 2027.
00:19 – Ça je l'ai pas fait.
00:20 – C'est la première réaction tout le monde rigole.
00:23 J'ai vu ça aussi.
00:23 – C'est pour ça qu'il faut parler de la Journée internationale des femmes.
00:27 – Elle est géniale. Vous savez que je passe devant la commission la semaine prochaine.
00:31 – Oui.
00:32 – Vous allez me regarder ?
00:33 – Il faut s'entraîner, c'est sérieux.
00:35 – C'est jeudi prochain.
00:36 Je m'entraîne tout le week-end, je fais pas d'eul.
00:38 [Rires]
00:40 – Non mais c'est sérieux.
00:41 – Je m'entraîne tout le week-end.
00:42 – Il faut bien s'entraîner, il faut prendre les choses très au sérieux.
00:45 – Alors je vais vous dire quelque chose.
00:48 Et là on va pas être d'accord là-dessus.
00:50 Déjà, C'est Golen, vous démarrez mal avec moi aujourd'hui.
00:54 – Je viens pour parler de la Journée des femmes, c'est demain.
00:58 Vous prenez du temps sur les femmes.
01:00 – Ne vous inquiétez pas, on aura le temps.
01:02 – J'essaie de…
01:03 – Il y a des choses beaucoup plus importantes pour les Français, vous savez.
01:05 Je vous le dis.
01:05 Franchement, une commission sur la télévision qui n'a aucune incidence sur la suite,
01:11 c'est très sympa, on va la faire.
01:12 Je ne sais pas combien va coûter cette mascarade.
01:15 Mais sachez, c'est Golen, qu'il y a des choses beaucoup plus importantes
01:18 et je ne crois pas que ce soit la priorité des Français.
01:19 Là, la Journée internationale des droits des femmes, ça c'est important.
01:22 Bien plus que les auditions de Cyril Hanouna devant une commission.
01:26 – C'est un honneur.
01:27 – Quoi, la Journée des droits des femmes ?
01:29 – Non, mais d'être auditionné…
01:30 – Non, pour eux, oui.
01:31 [Rires]
01:34 – Il faut prendre les choses du bon côté.
01:36 – Bien sûr, très bien.
01:37 – Non ?
01:38 – Au pire des cas, je ferai des selfies à la fin avec eux.
01:41 – C'est bien, un dialogue avec les parlementaires.
01:43 – Non, mais il y en a que j'aime beaucoup en plus.
01:45 La plupart, je les aime bien.
01:46 – Je suis sûre que ça va être bien.
01:47 – Moi aussi.
01:48 – Il faut rentrer dans la logique positive de la co-construction.
01:52 – Je suis hors Carrefour, je suis positive.
01:53 [Rires]
01:54 Merci, c'est…
01:55 En tout cas, j'aime beaucoup votre coiffure.
01:57 – Ah bon ?
01:57 – Il y a plus de volume, c'est bien.
01:59 – C'est bien.
01:59 – J'aime bien, elle est très belle.
02:00 Franchement, on le dit à chaque fois, elle est magnifique.
02:02 Qu'est-ce que je voulais que je vous dise ?
02:03 Vous savez que je vous trouvais belle avant de vous connaître ?
02:05 – Ah !
02:06 – Et quand je vous ai connue, je vous ai trouvée encore…
02:07 – Maintenant, vous êtes belle et intelligente.
02:09 – Exactement.
02:10 Non, d'abord, je vous ai trouvée intelligente, et après, je vous ai trouvée belle.
02:13 – Ah, voilà.
02:14 – Non mais c'est vrai en plus.
02:16 J'ai le même problème avec…
02:18 – Alors, bon…
02:19 [Rires]
02:20 C'est parti.
02:21 Donc demain, c'est le ?
02:22 – 8 mars.
02:23 – C'est la journée internationale des droits des femmes.
02:26 – Mais pour moi, c'est tous les jours.
02:27 – Les droits des femmes, journée internationale des droits des femmes,
02:28 décidée par l'ONU.
02:29 C'est-à-dire que presque tous les pays,
02:30 bon, sauf ceux où les femmes n'ont pas droit à rien du tout,
02:34 vont essayer de faire avancer les droits des femmes dans chacun de ces pays.
02:39 Alors, d'où vient cette date ?
02:41 – Le 1er 8 mars, c'était un 8 mars 1857,
02:46 où il y a eu une manifestation de femmes misérables
02:48 en réaction contre des femmes qui ont été brûlées,
02:53 vivent dans un atelier, dans une usine vétuste, qui a brûlé.
02:59 Et donc, la première revendication des femmes,
03:01 ça a été sur la dignité au travail.
03:03 Et ce qu'il faut savoir,
03:04 c'est que les droits des femmes ont toujours été arrachés par les luttes.
03:07 Rien n'a été donné.
03:09 Alors, dans la masse d'informations qu'il y avait,
03:11 j'ai choisi de vous dire, de regarder sur la France,
03:14 comment et à quel moment les droits ont progressé.
03:16 Parce que peut-être que pour les jeunes générations,
03:19 où les choses semblent acquises,
03:20 comme le principe d'égalité salariale,
03:22 qui d'ailleurs n'est toujours pas fait, complètement réalisé,
03:26 ça paraît facile, mais non,
03:27 vous allez voir que ça a été un long cheminement.
03:30 Et puis ensuite, en 1910, pour finir sur la date du 8 mars,
03:32 il y a eu l'international socialiste des femmes,
03:34 avec Clara Zetkin, la grande féministe, qui a instauré ce 8 mars.
03:38 Ensuite, il y a eu une réunion avec Simone de Beauvoir,
03:41 sur l'Europe, avec 8000 femmes.
03:44 Et enfin, la journée a été créée en France,
03:46 le 8 mars, journée internationale des femmes,
03:48 en 1981, avec Yvette Roudy et François Mitterrand.
03:52 Donc c'est aussi des combats de la gauche,
03:55 qui ensuite sont devenus universels.
03:57 C'est ça qu'il faut bien comprendre.
03:59 – Donc, le premier progrès, la première parole féminine,
04:03 féministe forte en France, c'est Olympe de Gouges.
04:07 – Alors, on peut voir sa photo en 1791, la révolutionnaire qui dit…
04:12 – On peut la voir, Olympe de Gouges.
04:13 – Oh, c'est pas Olympe de Gouges, ça ?
04:15 – Olympe de Gouges.
04:16 Et entre 1791, où cette femme, qui d'ailleurs a fini sur l'échafaud, dit
04:21 "mais puisque les femmes ont le droit de monter à l'échafaud,
04:23 il faut qu'elles soient aussi citoyennes,
04:25 et qu'il faut qu'elles aient une égalité des droits
04:27 entre les hommes et les femmes",
04:28 et elle a cette belle phrase dans la déclaration,
04:30 qui écrit "la déclaration des droits du citoyen et de la citoyenne".
04:35 Il faudra très longtemps pour que l'on comprenne
04:37 que dans l'expression "droit de l'homme", il y a aussi le droit de la femme,
04:40 et pendant très longtemps, ça a été le patriarcat que les droits de l'homme.
04:44 Donc entre 1791 et 1900, en quelle année les femmes ont eu le droit de vote en France ?
04:51 – Bah, facile !
04:51 – En 1946, hein ?
04:54 – 1944.
04:56 Donc vous voyez, il a fallu un siècle et demi
05:00 pour que les femmes aient le droit de vote en France,
05:02 et c'est assez récent, 1944.
05:05 Qu'est-ce qui s'est passé entre ces deux dates, entre Olympe de Gouges et droit de vote ?
05:10 Bah c'est le code Napoléon, c'est le code civil de Napoléon
05:13 qui a complètement écrabouillé les femmes,
05:15 on avait tout juste le statut d'un animal domestique et encore…
05:18 – C'est un bâtard lui !
05:19 – Oui c'est ça !
05:20 [Rires]
05:23 Quasiment le droit de vie et de mort sur les femmes,
05:25 donc il a fallu du temps,
05:27 puisque dans les assemblées délibératives, il n'y avait que des hommes,
05:30 donc il a fallu du temps pour que, petit à petit,
05:33 la femme puisse reconquérir ses droits.
05:35 Et regardez, on va voir la liste des dates,
05:38 j'en ai sélectionné quelques-unes,
05:40 en quelle année, à votre avis, les femmes ont le droit
05:42 de percevoir leur propre salaire ?
05:45 Leur propre salaire, de choisir leur propre métier ?
05:48 – En 65, non ?
05:48 – En 65, vous vous rendez compte, il n'y a pas si longtemps, 1965,
05:53 avant c'était le mari qui touchait le salaire de sa femme
05:56 et qui choisissait le métier de sa femme,
05:57 qui voulait interdire un métier, etc.
05:59 – Et c'est pas en 1970 qu'elles ont pu avoir l'autorité parentale ?
06:02 – Si, si, si, si.
06:03 [Rires]
06:05 En 1967, donc il manque cette date majeure,
06:08 c'est l'accès à la contraception, grâce à un homme d'ailleurs,
06:10 Lucien Neuvirt, c'est le docteur Lucien Neuvirt.
06:12 – Lucien Neuvirt ?
06:13 – Neuvirt, Lucien Neuvirt, qui était aussi député, qui était médecin,
06:17 et qui a permis, contre beaucoup de résistance d'ailleurs,
06:20 l'accès à la contraception.
06:22 1970, Cyril a raison, l'autorité parentale conjointe,
06:26 avant c'était quoi ?
06:28 Quelle était l'expression ?
06:29 Il y avait une chef de famille, il y avait la toute puissance paternelle, etc.
06:33 Et il a fallu attendre 1970 pour avoir l'autorité parentale conjointe.
06:37 1972, ça je voulais…
06:39 Donc 1972, c'est Simone de Beauvoir,
06:41 qui depuis les années 40 avait écrit "Le deuxième sexe",
06:44 qui avait totalement chamboulé la vision
06:48 et permis la prise de conscience de ce que c'était que le patriarcat.
06:53 Et elle a eu cette très belle phrase,
06:54 "On ne naît pas femme, on le devient".
06:57 Qu'est-ce que ça veut dire, on ne naît pas femme,
06:59 on le devient ?
07:00 Ça veut dire on ne naît pas femme, on le devient.
07:03 Oui, c'est ça.
07:04 C'est-à-dire que quand il y a un petit garçon et une petite fille
07:07 qui ne sont pas encore pris dans les préjugés de la société,
07:11 ils sont à égalité.
07:12 L'un qui se dit "je suis plus fort que l'autre", etc.
07:14 Ils sont à égalité.
07:16 Et c'est petit à petit que les conventions sont imposées
07:19 aux petites filles et aux petits garçons,
07:21 beaucoup moins maintenant parce qu'il y a une prise de conscience,
07:23 mais quand un petit garçon…
07:24 Les enfants c'est agité par définition,
07:26 pour les les un peu s'ajuster, ils ont besoin d'énergie.
07:29 Un garçon on dit "il a de l'énergie",
07:31 une fille on dit "elle n'est pas sage".
07:33 Les discriminations inconscientes,
07:35 elles commencent comme celle-ci.
07:37 Et ça c'est très important que les parents comprennent
07:38 maintenant qu'on soit garçon ou fille,
07:40 il faut être encouragé pour réaliser ses rêves,
07:42 pour réussir à l'école.
07:44 – C'est pas en 2002 qu'il y a eu l'égalité dans la transmission du nom ?
07:48 – Si, c'est vrai.
07:50 Un peu théorique d'ailleurs.
07:52 En 1975, il a fallu attendre 75 pour que le meurtre
07:57 rationnel féminicide, qui était considéré par les tribunaux
08:01 comme excusable, devienne un crime.
08:03 – Ils s'en rigolent, ils ne se rendent pas compte.
08:05 – Ils ne se rendent pas compte ou pas ?
08:05 En 1975 c'était excusable ?
08:07 – Oui.
08:07 – Ils se rendent compte que c'était bâtard ?
08:08 – Incroyable.
08:09 – Non mais c'est incroyable.
08:10 – C'est pour ça, ça a été très très lent.
08:11 Ensuite, Libre Axe à l'IVG en 1975,
08:14 bien sûr grâce à Simone Veil…
08:16 – 83, victoire Yannick Noir à Laurent Guérons.
08:18 [Rires]
08:20 – 1980 seulement, où le viol est reconnu comme crime.
08:23 Donc là aussi, vous vous rendez compte, c'est pour ça qu'il y a eu…
08:25 – 80 !
08:26 – En 1980.
08:27 – Ils faisaient quoi les mecs avant ?
08:28 – C'est pas si vieux que ça.
08:29 – C'est pas si vieux que ça.
08:30 – Pour Daniel c'était hier.
08:32 – Mais oui, c'est ça.
08:33 – C'est incroyable.
08:34 – C'est incroyable qu'il faut bien prendre conscience de ça,
08:36 des pesanteurs et des difficultés justement d'accès à la libre parole des femmes.
08:41 – 2007, c'est pas la première femme, une femme qui est première fois
08:44 au deuxième tour des élections.
08:46 – Ça c'est mon petit cagouille ça.
08:47 – Vous savez qui c'était ?
08:48 – Avant ça il y a le ministère des droits des femmes.
08:50 – Non mais ça c'est important.
08:51 [Applaudissements]
08:52 – La première femme, la première femme, c'est Golen.
08:55 – Je me suis fait un petit plaisir là.
08:57 – Ça fait plaisir, je le dis moi.
08:58 – C'est vrai, c'est vrai.
08:59 – Je le dis moi, c'est Golen.
09:00 C'est 2007, et ouais.
09:01 – Surtout avec ce que j'ai entendu, qui va garder les enfants, la Bécassine,
09:05 la gauche Bécassine, y compris dans les journaux de gauche, voilà donc…
09:10 – Vous avez jamais appelé Golen Hollande ?
09:12 – Non.
09:13 [Rires]
09:16 – Il a arrêté, il a arrêté.
09:17 – Non mais c'est vrai, j'avais gardé Royal,
09:18 moi si je m'appelle Royal, je garde Royal.
09:21 – Oui, oui, le ministère des droits des femmes.
09:23 – Je m'appelle Royal ou Normandie, je suis à Vadoville, c'est deux hôtels.
09:26 – Oh, 1983, il a fallu attendre 1983 pour avoir une loi sur l'égalité salariale.
09:33 – Non mais tu as vu, c'est ouf.
09:34 – Il n'y a quand même pas assez longtemps.
09:36 Et encore aujourd'hui, il y a encore 20% d'inégalité salariale
09:40 entre les hommes et les femmes.
09:41 – Non mais je te jure, ça me trompe.
09:42 – Parce que c'est cumulé, c'est à la fois lent pour la promotion professionnelle,
09:47 et vous voyez, 80% des femmes, 80% des emplois précaires et des salaires précaires sont des femmes.
09:52 – Ben oui.
09:52 – Il y a zéro femme à la tête des entreprises du CAC 40.
09:55 – C'est vrai, ça c'est vu ça.
09:56 – Et il y a 7 femmes sur 180 chefs d'État.
09:58 – C'est ouf.
09:59 – Donc l'idée c'est de se dire…
10:00 – Bientôt 8, bientôt 8.
10:01 – Je la cicote, je la cicote, je la cicote, je la cicote.
10:07 – Non mais si c'était plus équilibré, le monde irait mieux.
10:11 – J'adore la cicoter, j'adore la cicoter.
10:12 – C'est tout ce qu'il faut se dire, si c'était plus équilibré entre hommes et femmes,
10:14 le monde irait mieux.
10:15 – Le monde tournerait mieux, bien sûr.
10:17 – Le monde tournerait mieux et sans doute serait plus paisible.
10:19 – C'est pas en 2017 le début du mouvement #MeToo ?
10:22 – 2017, début du mouvement…
10:24 Et en 2000, ça j'en suis très fière parce que c'est moi qui l'ai fait,
10:27 c'est la pilule du lendemain pour les mineurs via les infirmières scolaires.
10:30 – C'est vous qui l'avez fait ?
10:31 – Non, pour que les infirmières scolaires puissent donner au lycée la pilule du lendemain,
10:36 justement pour qu'il y ait moins d'interruptions volontaires de grossesse.
10:39 – Et les chimistes aussi.
10:40 [Rires]
10:41 – Et donc, voilà, c'est intéressant de voir comme ça la progression lente et récente des choses,
10:49 parce que d'autres droits restent à conquérir.
10:52 Et si on veut faire la liste assez simple des 5 droits des femmes,
10:57 qui sont bien sûr à des niveaux variables en fonction des pays,
11:01 en fonction si dans les pays pauvres, les femmes n'ont pas accès à l'éducation et à la santé par exemple,
11:05 donc il y a aussi beaucoup d'inégalités entre les pays,
11:08 et pourtant les revendications sont les mêmes quel que soit le niveau de développement.
11:12 – Deux petites secondes, tu sais qu'on a juste deux petites secondes,
11:14 parce que je dois rendre un truc à un pote, c'est un pote qui m'a…
11:16 c'est toi qui m'avais prêté mon peigne ?
11:18 [Rires]
11:19 Merci, merci.
11:20 [Rires]
11:21 [Applaudissements]
11:29 – Voilà, c'est presque fini.
11:31 – Non, non, mais d'accord, d'accord.
11:32 – Donc, le droit de vivre, le droit de vivre sans violence et sans discrimination, le premier.
11:37 Le droit à l'éducation, le droit à la propriété, ce qui n'est pas évident dans beaucoup de pays,
11:42 il y a beaucoup de pays, par exemple, je connais des pays où les femmes font 80% du travail de la terre,
11:47 mais n'ont pas le droit d'avoir la priorité des outils, ni même de la terre,
11:51 ça a été très longtemps dans beaucoup de pays.
11:53 Le droit de vote, donc de citoyenneté, et le droit à l'égalité salariale.
11:58 Donc on les répète ensemble ?
12:00 Le droit de vivre sans violence et sans discrimination,
12:03 le droit à l'éducation, le droit à la propriété, le droit de vote et citoyenneté,
12:10 et le droit à l'égalité salariale.
12:13 – Oui !
12:14 [Applaudissements]
12:18 – Arrête de violer !
12:19 [Rires]
12:20 Qui t'a demandé d'applaudir, qui ?
12:22 Ça va Ségolène ?
12:23 – Et on va terminer par une chanson de Clara Luciani, "Sous les seins, la grenade",
12:28 mais avant ça…
12:29 – Oh, regarde !
12:30 – Avant ça…
12:31 – "Sous les seins, la grenade"
12:33 – Oui, mais attends, mais…
12:34 – "Sous les seins, la grenade"
12:37 – Avant ça, il y a un autre sujet qui est celui de la disparition des femmes
12:42 qui ont fait beaucoup de choses, les scientifiques, les artistes, les peintres,
12:46 les musiciennes, dont le nom disparaît.
12:48 – Oui.
12:49 – Alors j'en ai choisi une…
12:50 – C'est qui ?
12:51 – Qui s'appelle Sophie Germain.
12:52 – Non, je la connais, j'étais dans son lycée !
12:54 – Voilà, et qui est une mathématicienne de génie…
12:58 – Je la connais d'ouf !
12:59 – Qui, en plus, était à l'époque où les femmes n'avaient pas le droit
13:02 d'aller dans les grandes écoles, dans les écoles de mathématiques, etc.
13:05 – Sophie Germain, je l'adore !
13:06 – Donc, regardez-la, c'est elle qui a fait tous les calculs de la tour Eiffel.
13:10 – Non, je…
13:11 – Sans elle, la tour Eiffel n'existerait pas.
13:13 – Ah ouais, c'est ouf cette meuf !
13:14 – Cette femme a disparu des radars, alors que sans elle,
13:18 et moi, si j'étais maire de Paris, j'appellerais la tour Eiffel,
13:21 "Eiffel, Sophie Germain".
13:23 – Bravo !
13:24 – Bravo, bravo, bravo !
13:25 – Attention, on va terminer !
13:28 [Applaudissements]
13:30 – Voilà.
13:31 – Et toi, qu'est-ce que tu regardes ?
13:34 – Avant ça, je voulais juste vous dire qu'il y a un rapport de la Banque mondiale
13:37 qui vient d'être publié, et qui dit que l'égalité homme-femme,
13:41 c'est bon pour tout le monde, c'est bon aussi pour les hommes,
13:43 c'est bon pour l'humanité.
13:46 Et qui dit que si les femmes accédaient dans le domaine du travail
13:50 à l'égalité avec les hommes, on pourrait doubler la croissance mondiale.
13:54 – Oh, c'est fort, ça !
13:55 – Donc, c'est fort, ça !
13:56 – Ça me troule le cul, ça aussi !
13:58 [Rires]
13:59 – Mais vous êtes poli !
14:00 – Non, non, c'est bon, merci.
14:01 – Voilà, c'est pour dire que la question de l'égalité,
14:04 la question homme-femme, c'est pas uniquement une opposition
14:07 entre les hommes et les femmes, sauf si les hommes se comportent mal,
14:10 notamment avec les phénomènes de violence,
14:12 mais que c'est aussi un intérêt général, un intérêt de l'humanité
14:15 que les femmes soient reconnues à leur juste place,
14:18 et soient reconnues en particulier à leur juste place
14:20 dans le monde du travail, de la créativité, de la direction des entreprises,
14:23 et dans tout ce qu'elles font de positif pour que ça soit vu,
14:26 reconnu et correctement rémunéré.
14:28 Et c'est fini avec…
14:30 – La grenade !
14:31 [Musique]
14:40 [Musique]

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