Apolline de Malherbe reçoit Sébastien Lecornu, Ministre des Armées dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce vendredi 8 mars 2024.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Les lâches. - D'ailleurs, ne parlez pas de l'Allemagne, j'ai eu l'occasion de m'en expliquer clairement.
00:03 - Ils se sont sentis visiblement visés.
00:04 - Mais parce que nous n'avons pas non plus la même histoire.
00:06 Alors, il y a deux questions.
00:07 Qui sont les lâches et comment réagissent nos différents partenaires ?
00:11 Moi déjà, j'adore notre histoire de France
00:14 et je considère qu'on a une responsabilité particulière, nous autres Français.
00:17 On a fondé longtemps l'OTAN, on est une puissance nucléaire, on a fondé l'Union européenne.
00:21 Et de toutes les évidences, l'héritage du général de Gaulle nous conduit à prendre des initiatives
00:25 et à devoir prendre des initiatives que d'autres pays,
00:27 pour des raisons constitutionnelles, pour des raisons historiques que l'on connaît bien,
00:30 ne peuvent pas prendre.
00:31 Donc nous ne comparons pas à d'autres pays.
00:33 Au contraire, beaucoup de pays de l'Europe centrale, de l'Europe de l'Est,
00:35 - Mais ils ont l'impression qu'on leur fait la leçon. - le disent sur notre plateau.
00:37 - Nous n'avons pas besoin de leçons de courage.
00:39 - Non, mais on a besoin de leadership.
00:41 Et pour le coup, la proposition que nous mettons sur la table,
00:43 elle permet de se poser de bonnes questions.
00:44 Après, puisqu'on aime l'histoire, allons jusqu'au bout.
00:47 Aout 61, construction du mur de Berlin,
00:50 le général de Gaulle, j'invite tout le monde à relire ces phrases incroyables.
00:54 La France n'est pas encore une puissance nucléaire, d'ailleurs à cette époque-là.
00:57 Et le général de Gaulle dit "toute forme de recul préalable ou par principe
01:02 est de nature à exciter l'adversaire".
01:05 L'adversaire, je cite le général de Gaulle à l'époque.
01:07 Et il rajoute "les nations occidentales n'ont qu'un seul devoir
01:11 pour défendre la paix, rester droites et fermes".
01:14 Et au fond, c'est cet esprit-là qui est le nôtre.
01:16 Et oui, aujourd'hui, nous ne sommes pas au maximum
01:19 de ce que nous pouvons faire sur l'Ukraine, dans le faire autrement.
01:21 Et c'est pour ça d'ailleurs que je vous annonce ce matin
01:23 que des entreprises françaises vont créer des partenariats,
01:26 trois d'entre elles notamment drones, matériel terrestre,
01:29 avec des entreprises ukrainiennes pour produire sur le sol ukrainien
01:33 des pièces détachées, peut-être même des munitions de main,
01:35 ça prendra plus de temps.
01:37 Et les dialogues ont démarré avec les autorités ukrainiennes.
01:38 - Quelles entreprises ?
01:39 - Alors l'entreprise DeLaire qui est devenue une de nos pépites
01:43 en matière de production de drones.
01:44 C'est d'ailleurs une entreprise qui d'abord vient du civil,
01:47 mais qui s'est de plus en plus tournée vers l'industrie de défense.
01:50 Et peut-être un chiffre aussi qui n'a jamais été donné.
01:52 Vous savez qu'on a une entreprise franco-allemande qui s'appelle KNDS,
01:54 donc c'est un nom de Nextair pour la partie française.
01:58 Et aujourd'hui, cette entreprise est celle qui a mis à disposition
02:02 par le truchement des ministères de la Défense français et allemands,
02:04 le plus d'équipement terrestre sur le sol ukrainien.
02:07 Et donc l'occasion se pose de l'entretenir ce matériel.