Le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié a expliqué ses choix et ses nombreux changements pour le déplacement au pays de Galles (dimanche, 16 heures). Il reconnaît que son équipe traverse une période difficile en ce début de Tournoi, notamment après le match nul face à l'Italie (13-13).
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00:00 On ouvre tous nos entraînements et cela nous permet de raconter ce que l'on fait,
00:05 la méthode que l'on emploie pour préparer nos matchs.
00:09 Tous nos entraînements, 100% de nos entraînements sont ouverts à la presse
00:14 pour qu'ils puissent raconter à notre public comment on vit et ce que l'on fait.
00:18 Donc cette transparence nous permet de venir à ce que vous avez observé très
00:22 justement et c'est vrai que le lundi et le mardi, même le mercredi, nous avons
00:27 fait évoluer. Donc on avait déjà 15 joueurs disponibles qui pouvaient jouer
00:32 face à 15 joueurs, ce qui n'est pas toujours le cas lorsqu'on revient de match
00:36 et qu'il y a un temps de récupération des joueurs blessés, donc on n'est pas
00:40 toujours 15 contre 15. Là on avait la possibilité d'avoir un 15 contre 14
00:44 parce qu'on avait un délié des U20 développement qui nous a renforcé et on a
00:49 décidé de mélanger effectivement les équipes, pas pour envoyer les cartes,
00:55 on n'en est pas là, peut-être un jour, mais on a besoin d'être clair, donc le
01:00 mot brouiller, c'est pas trop le mot que j'ai employé, pour aller chercher de
01:06 l'énergie et nous challenger, mais challenger aussi les joueurs.
01:10 C'est notre septième semaine de préparation, c'est pas comme si on
01:13 récupérait les joueurs le début de préparation, on a besoin de retrouver
01:16 très vite les automatismes, on n'a pas beaucoup de temps. Septième semaine, on a
01:20 quand même une base qui existe maintenant sur la méthode de touche,
01:25 l'élancement de jeu, la défense, donc on a quand même atteint un certain niveau
01:30 d'homogénéité et ce qu'on a recherché c'est l'énergie, l'énergie, le challenge,
01:37 la compétition et faire monter aussi le niveau de l'entraînement parce que les
01:43 premiers entraînements, c'était 23, donc la feuille de match qui s'entraînait
01:46 face aux joueurs supplémentaires, des joueurs qui n'étaient pas de 23, renforcés
01:50 par des U20 développement. C'était bien, c'était parfait, mais on a senti qu'on
01:54 pouvait aujourd'hui, à ce moment là, du tournoi, septième semaine, modifier la
02:01 façon dont on allait appréhender le collectif et le bowling play.
02:05 Le bowling play, on a modifié un petit peu aussi encore, mais vous avez pu
02:10 assister, on a challengé par pair, vous avez pu remarquer que c'est souvent
02:15 des associations par pair, les joueurs les mixant. Le but était assez clair,
02:22 c'était observer, faire monter le niveau d'énergie et puis il y avait un challenge
02:28 sur certains postes où on avait besoin de voir qui était le plus
02:33 frais, le plus disponible. Ce qui a été dit aux joueurs, je peux partager
02:39 parce que nos réunions ne sont pas ouvertes à la presse, nos meetings,
02:42 dès le lundi on a dit on va challenger pendant trois jours l'équipe avant de
02:48 l'annoncer mercredi après-midi. Voilà, totalement transparent.
02:52 Il y a des choses que je vais pouvoir partager, puis il y a des choses que je vais garder pour
02:56 moi, comment je vais. Je suis toujours très habité et très heureux, c'est un
03:02 grand bonheur d'être responsable de cette mission, d'être le sélectionneur
03:06 de cette équipe de France, avec ce que l'on traverse comme émotions
03:12 positives ou émotions négatives. Les résultats, comme vous le savez,
03:18 ce qu'on attend, on voudrait, on souhaite, on saura bientôt meilleur, ça c'est sûr.
03:25 Aujourd'hui on traverse une période, comme je l'ai dit, à chaud, je ne vais pas en reparler,
03:30 avec un peu de recul, difficile, c'est dur, difficile, dur. On n'est pas satisfait,
03:40 personne n'est satisfait, on est très exigé avec nous, mais cette période-là,
03:45 je dirais, c'est vrai qu'on peut l'opposer aux 80% de victoires de la période passée,
03:53 mais c'était difficile aussi la période passée, il ne faut pas croire que parce qu'il y avait
03:57 80% de victoire, c'était facile. C'est toujours, ce sont des missions lourdes
04:02 et ce sont des missions difficiles, ardues, où il faut être très engagé, très
04:08 résistant, et quand ça marche bien, bien sûr, quand ça fonctionne bien, assez bien,
04:14 voire très bien, voire parfois parfaitement, et aujourd'hui dans un cycle où on n'est pas
04:22 au niveau auquel on souhaite être, on est dans une période de résilience, dans une période
04:26 difficile à vivre, dans laquelle je suis, et ça ne fait que décupler ma motivation,
04:33 ça ne fait que décupler mon envie de réussir, et avec le recul, je me dis que c'est presque,
04:43 ça doit arriver dans un parcours, ça doit arriver dans un parcours, et ça arrive,
04:47 mais je suis convaincu d'une seule chose, c'est que la première chose, c'est la force
04:52 de caractère qui compte, la force individuelle, la force collective, la force des hommes,
05:02 du caractère des hommes, individuel et collectif, la passion que l'on a pour mener à bien
05:08 ce projet, cette mission, cet engagement.
05:10 Engagement, pour moi c'est le mot le plus fort que je pourrais peut-être te proposer,
05:17 vous proposer comme réponse, engagement, et détermination, et lucidité aussi, lucidité.
05:25 Il faut être juste, c'est-à-dire dans les moments heureux, bien sûr, comme dans les
05:29 moments difficiles, il faut trouver, à mon avis, et le challenge qui est intéressant,
05:34 c'est de trouver la justesse, entre la volonté qu'on a de réussir, de se dépasser, la résistance
05:42 que l'on peut avoir, la résistance à la douleur, la résistance aussi parfois au plaisir,
05:49 pour trouver toujours le bon curseur, parce que nous on n'a qu'une ambition, c'est bien
05:55 travailler bien préparer les matchs avec passion pour les gagner.