Grégory, le fils de Ghislaine Charlier, tragiquement décédée en 1988 pendant qu'elle faisait son jogging, demande une intervention du pôle cold cases de Nanterre afin de résoudre ce mystère qui plane toujours sur cette affaire
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00:00 Oui, alors ça serait pour nous une chose positive pour plusieurs raisons.
00:03 C'est que la première, dans l'évolution du dossier,
00:06 actuellement notre juge d'instruction qui est une très bonne juge d'instruction au tribunal de Lens,
00:10 malheureusement nous quitte après ses dix ans.
00:12 Et le dossier va être transmis à la personne qui le remplacera.
00:15 Donc on ne sait pas la suite qui peut être donnée.
00:17 Et on conçoit parfaitement que ce sont des personnes qui ont d'autres affaires à juger,
00:21 de droits communs ou autres, donc qui ne peuvent pas se focaliser dessus.
00:24 Et le PolCase qui a été créé il y a deux ans,
00:27 permettrait d'avoir un juge d'instruction attitré,
00:30 des enquêteurs spécialisés que dans le domaine,
00:32 et qui pourraient peut-être nous faire avancer plus rapidement au niveau de l'enquête
00:36 et d'avoir un œil neuf.
00:37 C'est un appel que vous lancez vraiment à ce pôle.
00:42 Vous dites au juge Kérys, aux différents juges, prenez notre affaire en main.
00:46 Oui, j'aimerais bien, oui, j'aimerais bien pour ça, voilà,
00:49 pourquoi pas rencontrer le procureur de la République de Nanterre,
00:52 s'il accepterait de me recevoir pour en dialoguer,
00:55 et pourquoi pas l'intégrer.
00:57 Comment se fait-il que le dossier soit toujours actif ?
01:01 1988, aujourd'hui.
01:03 Alors, il y a eu des éléments nouveaux qui sont apparus, forcément.
01:07 La lettre du corbeau, c'est un élément nouveau ?
01:09 Bien sûr, ça fait partie des éléments du corbeau,
01:11 et il y a trois ans, il y a eu l'exhumation qui a été faite.
01:14 Donc forcément, on a été avisé, parce que nous sommes les partis civils,
01:18 sans s'y opposer, malheureusement on ne pouvait pas s'y opposer,
01:21 parce que c'est quand même quelque chose de très dur.
01:23 C'est violent, oui.
01:24 Oui, très violent.
01:25 Mais on se dit, ils ne font pas ça par hasard.
01:28 Après, vous avez une juge qui travaille,
01:30 on ne peut pas dire pour une fois que ce n'est pas vrai,
01:33 mais là, vous avez une juge qui travaille, il faut saluer son boulot,
01:35 elle fait exhumer le corps de votre maman,
01:37 ça veut dire qu'elle cherche quelque chose,
01:39 qu'elle a le souci de cette affaire, et il faut saluer son boulot.
01:42 Donc il y a trois ans, ça a beaucoup bougé,
01:45 il y a beaucoup de choses qui ont été faites,
01:47 dont on a eu des remontées par Maître Séban,
01:49 des prises d'ADN, même sur la famille,
01:51 pour écarter des tests ADN,
01:54 et pendant six mois, ça a énormément bougé,
01:56 on a eu beaucoup d'espérance, qui est dû revenir,
01:58 et on a eu un flot pendant 18 mois, un trou,
02:01 où on n'a plus eu de nouvelles, on n'a plus rien eu.
02:05 Alors peut-être que la justice a des nouveaux éléments,
02:08 mais qu'ils ne peuvent pas nous fournir, ou des choses,
02:10 mais c'est ça le problème, c'est que c'est trop en vague.
02:13 Là où il y a un espoir que le Paul Colquist puisse reprendre ce dossier,
02:16 c'est que l'affaire de votre maman pourrait être liée à une affaire plus large.
02:20 Dominique, vous allez nous le raconter,
02:21 c'est ce qu'on appelle l'affaire de la 26, des disparus de la 26.
02:24 De quoi il s'agit, Dominique ?
02:25 Alors les disparus de la 26, elles sont quatre.
02:28 Il y a deux adolescentes, et puis deux femmes plus âgées,
02:31 dont votre maman, qui ont toutes disparu,
02:35 ou ont été retrouvées mortes dans ce secteur de la 26,
02:38 qui était en travaux au tout début.
02:40 La première, elle s'appelait Sophie Borquet, elle avait 16 ans,
02:43 et en mai 85, elle disparaît à la sortie de son lycée,
02:46 elle est retrouvée morte dans une forêt à Omblières.
02:49 Sept mois plus tard, Christelle Houdin, 13 ans,
02:52 elle est dans le même collège lycée que Sophie Borquet,
02:55 elle a trois ans de moins qu'elle,
02:56 elle disparaît novembre 85, et on retrouve son corps,
02:59 justement sur le chantier, le fameux chantier de la 26.
03:04 Et là, il va y avoir tout un abroglio, parce qu'il y aura un non-lieu,
03:08 puis une instruction qui va être reprise en 90,
03:11 nouveau non-lieu en 92, des allers-retours,
03:14 et l'acharnement de l'avocate, Corrine Hermann,
03:17 qui obtient en 2012 des juges qui leur relancent l'enquête.
03:21 Ensuite, en 1988, c'est la disparition de votre maman,
03:27 enfin le meurtre de votre maman, Gisèle Charlier, 43 ans,
03:30 et en 88, au mois d'octobre, Marie-Thérèse Borde,
03:35 qui est une dame qui a 55 ans,
03:38 qui est tuée sur une aire d'autoroute de la 26 encore,
03:42 et son corps porte de nombreux coups violents à la tête,
03:45 comme portait des coups violents à la tête votre maman lorsqu'on l'a retrouvée.