Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale, vice-président du Rassemblement national et député du Nord, était l'invité de BFMTV dans C'est pas tous les jours dimanche.
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00:00 Vous vous considérez, vous, comme des défenseurs de l'Europe ?
00:02 Oui, mais pas de celle-ci, d'une autre Europe.
00:04 L'Europe des coopérations, des nations souveraines
00:07 qui travaillent entre elles et librement sur des projets.
00:10 Moi j'entends ces outrances, vous savez, c'est un peu une outrance binaire.
00:13 C'est-à-dire que si vous n'acceptez pas les règles du jeu de cette Europe-là,
00:16 qui nous amène toutes les crises que nous connaissons,
00:18 alors vous êtes pour le Frexit.
00:19 Mais c'est n'importe quoi !
00:20 C'est vrai qu'on a du mal à y voir très clair.
00:21 Vous avez beaucoup changé d'avis sur la sortie de l'euro, la sortie de l'Europe.
00:26 Vous avez changé d'avis sur ces questions-là.
00:28 Vos électeurs ont du mal à y voir clair aussi sur votre vision de l'Europe.
00:32 Je vous assure que nos électeurs comprennent très bien ce qu'on veut
00:34 et d'ailleurs ils auront l'occasion de l'exprimer le 9 juin.
00:37 Donc vous ne défendez pas le Frexit ?
00:39 Non, on ne défend pas le Frexit.
00:40 On ne défend pas l'idée de sortir de l'Union Européenne.
00:42 En revanche, on défend l'idée de modifier les règles du jeu.
00:46 Et Jordan Bardella l'a dit,
00:47 ce n'est pas lorsqu'on est en train de gagner la partie qu'il faut quitter la table.
00:49 Oui, on peut faire une Union Européenne avec d'autres règles du jeu,
00:52 dans lesquelles les nations reprennent le levier de commande de grandes politiques.
00:56 Vous voulez le moins d'Europe possible quand même.
00:58 Non, une Europe qui…
00:59 Le meeting de Jordan Bardella la semaine dernière à Marseille,
01:02 il n'y avait même pas le drapeau européen derrière lui.
01:03 L'Europe ce n'est pas une nation jusqu'à présent.
01:06 Un drapeau c'est l'identité d'une nation.
01:07 Les symboles sont importants.
01:08 Oui, exactement, ce n'est pas une nation.
01:10 Nous on veut une Europe qui permette des partenariats,
01:12 qui respecte les identités des pays, qui respecte leurs intérêts.
01:16 Et c'est vrai que lorsque j'entends ceux qui ont créé, je le disais,
01:18 des milliards d'euros de dettes,
01:20 M. Attal avant d'être Premier ministre, il était ministre du budget.
01:23 On voit l'état budgétaire de notre pays qui ont laissé la crise agricole dégénérer.
01:27 On voit les difficultés de nos agriculteurs
01:29 et qui continuent à signer des accords de libre-échange qui soutiennent…
01:33 Votre groupe au Parlement européen a signé le traité de libre-échange
01:36 avec la Nouvelle-Zélande, je le rappelle.
01:38 Oui, mais ce n'était pas sur ça d'ailleurs.
01:39 Ça n'impactait pas fortement l'agriculture, c'était d'autres types d'échanges.
01:43 Ah ben, ça fait partie des traités de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande.
01:45 Votre groupe Identité et Démocratie a voté au Parlement.
01:48 Il faut regarder ce qu'il y a dans les traités.
01:49 Mais simplement, ce que je veux dire, c'est que l'Union européenne,
01:52 il y a des choses qui fonctionnent, par exemple, prenons Erasmus.
01:54 Il y a des choses qu'il faut revoir, je pense aux traités de Schengen.
01:57 Quand on circule librement dans l'Union européenne,
01:59 c'est bien lorsqu'on est européen et c'est normal.
02:01 Mais lorsqu'on arrive du bout du monde, on n'a pas à circuler partout librement.
02:04 Donc ça, c'est un revoir.
02:05 Et puis, il y a des choses auxquelles il faut s'opposer,
02:07 des traités de libre-échange, des accords internationaux
02:11 ou le pacte asile-migration qui va nous amener à payer très cher
02:15 la relocalisation de migrants en France.