Viols, agressions, deuils insurmontables, accidents de la vie : dans "Trauma", anonymes et célébrités reviennent pour Yahoo sur un traumatisme qui a bouleversé leur vie.
Lorsqu’elle était enfant, Farida Khelfa a vécu un véritable calvaire au sein de son foyer familial situé aux Minguettes, dans la banlieue lyonnaise. Marquée par de nombreuses blessures, l’ex-top model a décidé de briser l’omerta au travers d’un ouvrage disponible depuis le 17 janvier et intitulé “Une enfance française” (ed. Albin Michel). Pour Yahoo, elle a accepté de se livrer à coeur ouvert sur son histoire, revenant notamment sur sa jeunesse marquée par l’inceste et la violence.
Pour rappel, toute personne (mineure ou majeure) témoin d'un acte de maltraitance envers un enfant ou soupçonnant un enfant en danger ou risquant de l'être doit signaler les faits. À noter que la non-dénonciation d'une situation de maltraitance dont vous avez connaissance peut être punie de 3 ans de prison et de 45 000 euros d'amende.
Lorsqu’elle était enfant, Farida Khelfa a vécu un véritable calvaire au sein de son foyer familial situé aux Minguettes, dans la banlieue lyonnaise. Marquée par de nombreuses blessures, l’ex-top model a décidé de briser l’omerta au travers d’un ouvrage disponible depuis le 17 janvier et intitulé “Une enfance française” (ed. Albin Michel). Pour Yahoo, elle a accepté de se livrer à coeur ouvert sur son histoire, revenant notamment sur sa jeunesse marquée par l’inceste et la violence.
Pour rappel, toute personne (mineure ou majeure) témoin d'un acte de maltraitance envers un enfant ou soupçonnant un enfant en danger ou risquant de l'être doit signaler les faits. À noter que la non-dénonciation d'une situation de maltraitance dont vous avez connaissance peut être punie de 3 ans de prison et de 45 000 euros d'amende.
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00:00 J'avais peur qu'elle meure, j'avais peur qu'il lui arrive quelque chose de terrible.
00:04 Très vite, ma mère s'est rendue compte que mon père était ultra violent
00:10 et qu'il buvait énormément.
00:12 Évidemment, quand il était violent, je le haïssais, je souhaitais sa mort,
00:15 mais aussi, je voyais toute sa détresse.
00:18 Ce qui me faisait le plus mal, c'était quand ma mère se faisait frapper.
00:21 Là, pour moi, c'était horrible.
00:23 Pour nous, c'était normal.
00:24 Je me disais, bon, on est des êtres pas terminés, c'est normal qu'on nous frappe.
00:28 Mais quand c'était ma mère, là, c'était d'une violence extrême
00:31 et ça me faisait très, très peur parce que la violence entre adultes
00:34 fait très peur aux enfants.
00:36 Mon père se déchaînait.
00:37 Des coups de ceinture, des coups de câble de télé,
00:40 des coups de pied, des coups de poing, enfin tout, des coups.
00:44 J'ai une cicatrice sur le crâne que je touche très souvent.
00:47 Je me dis, ça, je n'oublie pas.
00:49 Et j'ai vu les étoiles aussi très tôt.
00:51 Je voyais ça dans les dessins animés et un jour, je les ai vues.
00:54 Et en fait, j'ai compris que quand on se fait une pluie de cou,
00:57 on voit aussi les étoiles.
00:58 Il doit se passer quelque chose dans le cerveau qui fait que
01:02 bouf, ça vous fait des éclairs comme ça dans la tête.
01:04 Il faut savoir que la violence est aussi une grande jouissance
01:09 pour les agresseurs.
01:11 Il y a quelque chose qui les stimule, quoi.
01:15 Et puis, il y a aussi quelque chose de l'ordre de la haine de soi.
01:17 Quand on frappe ses enfants si petits, c'est qu'on se hait soi-même aussi.
01:22 C'est quand même l'extension de soi à ses enfants.
01:25 [Générique]