Alexandra Sojfer, victime d’une mère maltraitante : “Comment vivre lorsque vous avez été battue, isolée, dénigrée, dévalorisée, humiliée ?”

  • l’année dernière
Viols, agressions, deuils insurmontables, accidents de la vie : dans "Trauma", anonymes et célébrités reviennent pour Yahoo sur un traumatisme qui a bouleversé leur vie.
Victime de maltraitances psychologiques et physiques, de l’enfance à l’âge adulte, Alexandra Sojfer s’est enfin libérée de tous ces maux après des années de souffrance et de détresse. Âgée de 49 ans et autrice de l’ouvrage “Verticale”, elle a accepté pour Yahoo de se livrer sur son histoire, revenant notamment sur la relation toxique qu’elle entretenait avec sa mère. Elle s’est également exprimée sur les conséquences de cette “soumission” sur les différents aspects de sa vie.
À noter que la maltraitance peut être caractérisée par des violences physiques ou sexuelles (morsure, brûlure, étranglement, attouchement, mutilation sexuelle...) ; des violences psychologiques (brimades, menaces...) ou bien la privation volontaire de soins (alimentation, médicaments, hygiène...). La non-dénonciation d'une situation de maltraitance dont vous avez connaissance peut être punie de 3 ans de prison et de 45 000 euros d'amende.
Transcript
00:00 Comment vivre lorsque vous avez été battu, isolé, dénigré, dévalorisé, humilié ?
00:06 Vivre ce que j'ai vécu, c'est juste de la destruction.
00:13 La quête d'amour permanente
00:17 implique la soumission, soumission
00:21 envers les hommes dans vos relations amoureuses,
00:27 soumission envers votre propre mère.
00:30 C'est pour ça que l'idée du pardon, elle n'est même pas inenvisageable.
00:35 Vous êtes soumise, vous êtes fidèle à votre propre mère.
00:38 Il est extrêmement difficile de s'en défaire.
00:43 Lorsque vous êtes habitué
00:44 à ces relations toxiques,
00:48 les conséquences sont dévastatrices sur une vie,
00:54 tant sur l'estime de soi,
00:56 le manque de confiance en soi,
00:57 le sentiment d'abandon, de trahison, d'humiliation.
01:02 Ce qui me tient à cœur, c'est qu'il y ait un détonateur
01:06 pour les gens qui sont témoins de ces maltraitances.
01:10 Moi, tout le monde savait, personne n'a parlé,
01:14 sauf ma sœur, le 19 avril 2019, qui avait deux ans de moins que moi.
01:20 Mon combat aujourd'hui, c'est de dire
01:26 à toutes ces femmes que l'on peut s'en sortir,
01:30 que reproduire le même schéma n'est pas une fatalité.
01:34 C'est un message d'espoir.
01:37 Oui, on peut trouver la lumière.
01:41 On peut trouver la lumière.
01:43 [Générique]
01:45 Merci.

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