Charlotte Jourdan, aidante de son fils handicapé : "Son cerveau était en train de saigner de partout, les médecins ont dit que c’était foutu" - Vidéo Dailymotion

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l’année dernière

Viols, agressions, deuils insurmontables, accidents de la vie : dans "Trauma", anonymes et célébrités reviennent pour Yahoo sur un traumatisme qui a bouleversé leur vie.Charlotte Jourdan, mère de deux enfants dont l’un est atteint d’un autisme sévère non-verbal, s’est consacrée corps et âme à son fils handicapé pendant de nombreuses années. Pour Yahoo, elle a accepté de raconter son histoire et de se livrer sur les douloureuses épreuves traversées au fil du temps. Elle s’est notamment confiée sur l’AVC hémorragique dont a été victime son fils, une sombre période dont il est ressorti plus fort.Comme le rappelle le ministère de l’Économie, le proche aidant est défini juridiquement comme étant une "personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne d'une personne en perte d'autonomie, du fait de l'âge, de la maladie ou d'un handicap". Au total, 650 000 familles en France sont touchées par la maladie grave ou le handicap de leur enfant.

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00:00 Arthur a eu fait un AVC moragique, non diagnostiqué par les médecins du SAMU.

00:07 Donc ça faisait une heure et demie que son cerveau était en train de saigner de partout.

00:11 Mon mari me téléphone et me dit "c'est très grave, il est transféré à l'hôpital

00:21 de Bordeaux.

00:22 S'il tient jusqu'à l'hôpital de Bordeaux, on tentera l'opération de la dernière chance".

00:28 Mais les médecins nous ont dit que c'était foutu et que si on arrivait à l'opérer,

00:36 il serait très lourdement handicapé.

00:38 Donc moi je suis à 800 km, je travaille sur mon projet de loi pour les parents aidant

00:44 de leurs enfants gravement malades ou lourdement handicapés.

00:47 Je me suis battue pendant 8 ans, il a appris à parler comme une langue étrangère.

00:53 Merde quoi, merde quoi, merde.

01:01 C'est dégueulasse.

01:02 La première réaction c'est dégueulasse.

01:05 Et là on met tout en place pour que je puisse le plus vite possible rejoindre Arthur.

01:11 Parce que ma peur était qu'il meure avant que j'arrive et en même temps c'est jamais

01:18 arrivé.

01:19 Donc c'est génial.

01:21 J'ai mon ami qui m'a ramené à Bordeaux, on est arrivé à minuit, mon fils sortait

01:24 du bloc donc l'opération avait été possible, qu'il était en réanimation et en fait j'étais

01:30 avec mon fils.

01:31 Et il était vivant donc c'est la seule chose qui comptait pour moi et puis je crois qu'à

01:38 partir du moment où je l'ai vu, j'ai compris qu'il allait s'en sortir.

01:41 Y'a Jules qui perd pied suite à l'AVC parce que c'était trop pour lui aussi, 8 ans

01:45 des dents, puis derrière la mort annoncée de son frère dont il est spectateur.

01:50 Il faut savoir qu'on le récupère dans un sale état quand même, parce qu'il est

01:54 paralysé d'un côté, grosse aphasie, pas de langage, c'est bouleversant.

01:59 Alors Jules fait de la phobie scolaire du coup, il avance hyper bien parce que c'est

02:06 aussi génial qu'il puisse lâcher prise et dire c'est trop dur cette vie à 16 ans

02:11 en fait, en tant qu'aidant de son jumeau.

02:13 Et puis en même temps, y'a cette belle histoire que 8 mois après cet AVC hémorragique,

02:21 terrible où on a eu un diagnostic extrêmement dramatique, Arthur va extrêmement bien et

02:26 donc il n'aura pas de séquelles.

02:28 [Générique]

02:30 Merci.

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