Eric Chenut, à l'occasion du Congrès de la Mutualité a répondu à nos questions, notamment sur l'amélioration de l'accès et la permanence des soins, un enjeu de Santé, sur lequel toutes les bonnes idées sont bonnes à prendre. Pour lui, le développement des équipes de soins traitants, c'est à dire plus de partage et de délégation de tâches, mais aussi plus de numérique en Santé, et plus de télémédecine, pourraient être des solutions à envisager.
Par ailleurs, il reprécise, que la Mutualité Française est absolument opposée à toute coercition des médecins, mais qu'il faut faire confiance aux médecins, et bien sûr mieux rémunérer les gardes.
Le mieux, c'est encore de regarder la vidéo, voici sa Consult'
Par ailleurs, il reprécise, que la Mutualité Française est absolument opposée à toute coercition des médecins, mais qu'il faut faire confiance aux médecins, et bien sûr mieux rémunérer les gardes.
Le mieux, c'est encore de regarder la vidéo, voici sa Consult'
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Parce qu'on ne voulait pas payer correctement la permanence de soins,
00:02 du coup on a désincité
00:05 des professionnels à s'y engager
00:07 et du coup on a transféré à l'hôpital une prise en charge qui coûte beaucoup
00:10 plus cher et où l'hôpital n'est pas la bonne réponse.
00:13 Je ne dirais peut-être pas de naissance, même si effectivement j'ai été adhérent
00:25 en tant qu'enfant puis adolescent,
00:27 mais militant mutualiste depuis l'âge de 20 ans,
00:31 arriver un petit peu par hasard dans le mutualisme,
00:33 par la prévention et puis après l'envie de comprendre
00:36 comment fonctionnait le système de santé, la protection sociale,
00:39 ça m'a donné envie de m'engager.
00:42 Laisser le citoyen seul
00:47 face à l'État et l'État décidé seul de notre protection sociale,
00:50 ça ne pouvait pas être un horizon qui nous donne envie de nous engager
00:54 et qui fasse rêver,
00:55 mais surtout qui réponde à la réalité des besoins.
00:58 Il faut que tous les acteurs,
01:01 l'assurance maladie, les complémentaires santé,
01:04 les mutuels au premier rang bien évidemment,
01:06 les professionnels de santé, l'État, les collectivités,
01:08 on s'organise avec les associations de patients pour voir
01:12 comment faire évoluer le système et y apporter les bonnes réponses.
01:15 On a peut-être davantage besoin d'équipes de soins traitants
01:21 qui associent le concours bien évidemment de profession médicale
01:24 mais aussi paramédicale,
01:26 de faire en sorte qu'on ait davantage recours au numérique en santé.
01:29 Donc on adapte la réglementation pour faciliter le aller vers,
01:33 personnaliser la prévention, les accompagnements, les prises en soins.
01:36 Qu'on utilise davantage la téléconsulte, la télémédecine, la télésurveillance.
01:40 On ne croit pas trop à la coercition,
01:42 on pense qu'elle n'est absolument pas à la hauteur des enjeux,
01:45 que ce n'est pas comme ça qu'on va régler les sujets.
01:47 Et on croit beaucoup plus, par exemple, à une obligation collective
01:53 de permanence de soins à l'échelle territoriale
01:55 où on fait confiance aux professionnels.
01:56 Si j'en crois les échanges qu'on a avec les professionnels de santé,
02:03 si on rémunère correctement les gardes,
02:06 il y a des médecins qui sont prêts à en faire davantage.
02:09 Et on l'a vu cet été, il y a eu quelques évolutions.
02:11 La mutualité de toute son histoire s'est toujours battue pour l'émancipation,
02:17 individuelle, collective.
02:19 Et sur la question de la fin de vie, c'est la même chose en fait,
02:21 notre grille analyse.
02:22 C'est de dire, à un moment donné,
02:24 pourquoi est-ce que pour ce moment-là spécifique de la vie,
02:27 les gens auraient moins de choix, moins de liberté ?
02:30 Un, première chose, il faut que les soins palliatifs
02:33 soient réellement, effectivement accessibles partout.
02:36 Deux, il y a une problématique, c'est qu'aujourd'hui,
02:38 le cadre législatif n'est pas connu.
02:40 La loi Classe-Léonetti n'est pas connue,
02:42 pas suffisamment connue des professionnels,
02:45 pas connue de la population.
02:46 Aujourd'hui, il y a 15% grosso modo des Français
02:49 qui ont fait leur directive anticipée.
02:50 Malgré tout ça, il y aura des gens qui voudront
02:53 une aide active à mourir, un suicide assisté,
02:55 on l'appelle comme on veut.
02:56 Et donc, il nous semble qu'il est normal,
02:59 dans une société comme la nôtre,
03:02 l'état de civilisation auquel on est,
03:04 que ce débat ait lieu et qu'on puisse permettre
03:06 à celles et ceux qui le veulent de pouvoir y accéder.
03:09 Tous ensemble.
03:14 Sous-titrage ST' 501
03:16 *Musique d'outro*