• il y a 9 mois
Le cirque Zavatta est accusé de maltraitance animale. Son directeur, Alexandre Muller, se défend et assure que s’il y avait de la maltraitance, il ne continuerait pas son métier. Selon lui, ils ne peuvent pas aller contre l'avis des vétérinaires. 

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Transcription
00:00 - Eh bien qu'ils viennent les voir.
00:02 - Vous avez raison, qu'ils viennent vous voir.
00:05 Et ils verraient quoi alors s'ils venaient vous voir ?
00:07 - Ils verraient des lions, des tigres, l'hippopotame, les singes, les chameaux.
00:13 On a 50 animaux.
00:14 - 50 animaux et qu'ils sont bien traités ?
00:17 Vous nous dites, comment vous pouvez rassurer ?
00:20 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur le bien-être de vos animaux ?
00:24 Ce qui est important maintenant.
00:27 - Eh bien, vous savez, nous on est suivis par le ministère de l'Environnement à Paris.
00:31 Et on a des contrôles assez réguliers.
00:34 On a des vétérinaires qui viennent constater mes animaux.
00:37 Juste avant de venir ici, j'étais à plein de campagnes.
00:39 Pendant deux mois, j'ai des vétérinaires qui sont venus constater mes animaux.
00:43 On ne peut pas aller contre les vétérinaires qui sont quand même spécialisés dans la faune sauvage.
00:49 - Oui.
00:51 Et ceux qui disent que vos animaux seraient mieux dans la nature, qu'est-ce que vous leur dites ?
00:57 - Eh bien, il faudrait déjà qu'ils soient dans la nature.
00:59 Ils sont nés chez moi en captivité.
01:01 Ils n'ont jamais connu la nature.
01:03 Et vous savez, dans les pays lointains, on les abat les animaux.
01:07 Ici, on ne les abat pas.
01:08 - Oui.
01:10 Et vous dites qu'ils ne sauraient pas vivre, en clair, si on les relâchait en Afrique.
01:13 L'hippopotame, là, qu'on va voir et qui est dans sa piscine,
01:17 vous dites qu'ils ne sauraient pas vivre si on les relâchait dans la nature.
01:21 Ils ne seraient pas chassés, par exemple ?
01:24 - Disons qu'il y a des hippopotames des siècles français qui ont été retirés,
01:27 parce que faute de documents administratifs,
01:30 et ils les ont renvoyés en Afrique.
01:33 Arrivé là-bas, ils sont morts.
01:34 Alors, soit ils se tuent entre eux parce qu'ils n'ont pas l'habitude d'être si près de l'homme,
01:39 ou soit on les abat pour les braconniers.
01:41 Donc, nous, c'est ce qu'on ne veut pas.
01:43 Nous, nos animaux sont chez nous.
01:45 S'il y a de la maltraitance, je ne continuerai pas mon métier.
01:49 Mais nos animaux, il n'y a pas de maltraitance.
01:51 Et on fait tout pour eux, comme nos enfants.
01:54 - On a vu votre hippopotame dans sa piscine.
01:58 Là, c'est un conteneur que vous avez transformé en piscine.
02:02 Il dort là ?
02:03 - Non, non, il a une semi-remorque à lui, tout seul,
02:08 avec une autre piscine à l'intérieur pour la nuit.
02:11 On le rentre sur les coups de 19h.
02:14 Jusqu'à là, il va être sorti d'ici une demi-heure.
02:17 Il va être sorti et il ne rentre que le soir.
02:19 Toute la journée, il est dans son parc, dans la piscine.
02:22 Il gambarde dans son parc avec les autres animaux qu'on a.
02:26 - Comment ça se dresse, un hippopotame ?
02:29 Comment est-ce qu'on lui apprend à faire des choses ?
02:32 Ça met combien de temps ?
02:33 - On ne parle pas de dressage, on parle d'éducation.
02:36 Ce n'est pas pareil.
02:37 - Combien de temps ça met à être éduqué, un hippopotame ?
02:40 - Vous savez, déjà, il est arrivé chez nous, il avait 2 ans.
02:44 Petit à petit, c'est comme un cochon avec un sac de pommes de terre.
02:49 On en fait ce qu'on en veut.
02:51 - Oh là là !
02:52 - Mais il faut toujours le respecter.
02:54 Il ne faut pas l'embêter quand il mange.
02:56 Il ne faut pas l'embêter quand il est dans la piscine.
02:58 Vous savez, c'est comme une personne, il y a des règles à respecter.
03:03 Pour l'hippopotame, c'est pareil.
03:05 Il faut bien faire attention, il faut le respecter,
03:07 il ne faut pas le déranger.
03:08 Il y a des jours qu'il est mal décidé, il y a des jours qu'il est bien décidé.
03:11 C'est comme nous, c'est pareil.
03:13 - Les spectateurs, ils vous disent quoi ?
03:16 Ils vous disent quoi les spectateurs ? Ils demandent les animaux ?
03:19 - Mais bien sûr, monsieur.
03:20 J'ai resté 2 mois à Plans de campagne, à clichés fermés.
03:23 - Ah oui, à clichés fermés.
03:25 - Les gens, ils veulent voir.
03:28 Il n'y a pas que moi, pas que mon cirque à moi.
03:30 Nous, ce qui fait notre force, c'est notre public.
03:32 Si le public ne serait plus présent, on déposerait le bilan.
03:36 Mais le public, il en redemande et il en redemande encore et encore.
03:39 - Bah, 2028, vous n'aurez plus le droit.
03:42 2028, vous n'aurez plus le droit d'avoir des animaux.
03:44 Vous ferez comment et que deviendront ces chanas ?
03:46 On en discutait avec Chana.
03:48 - Bonjour, monsieur Muller.
03:50 Je me demandais, en 2028, est-ce que vous avez déjà commencé à penser à ce qu'allait devenir vos animaux ?
03:56 - Alors, moi, dans mon cirque, mes animaux, j'ai 5 hectares de terrain qui est dans le sud de la France.
04:03 Bon, si il faut que je les mette chez moi, parce qu'apparemment, c'est l'itinérance.
04:08 Mais nous, on fait une ville par mois, voire deux villes.
04:12 Donc, il n'y a pas beaucoup de déplacements.
04:14 Vous voyez, juste avant de venir ici, j'étais à Marseille.
04:16 Là, je suis à Toulon pour un mois.
04:18 Après, je m'en vais à Draguignan pour encore un mois.
04:22 Donc, il y en a qui font du transport d'animaux pendant des kilomètres et des kilomètres.
04:26 Et là, ils ne disent rien.
04:27 Le cirque, c'est nous les victimes, en réalité.
04:30 [Musique]
04:34 [SILENCE]

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