Pour l’écrivain Franz-Olivier Giesbert, «Vladimir Poutine a peur de son peuple». Selon lui, si le président russe n’était pas inquiet, «il n’aurait pas tué Alexeï Navalny».
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00:00 - C'est un peu angoissant, c'est sûr.
00:02 Je ne veux pas dire que ce n'est pas angoissant,
00:03 mais la situation du monde aujourd'hui est angoissante.
00:07 Il y a des conflits absolument partout.
00:09 Mais je pense qu'il a, hier, si vous voulez, il a fait de la pédagogie,
00:13 il a expliqué la réalité des choses.
00:15 Vous savez, Poutine, il faut bien voir ce que c'est.
00:17 La Russie, c'est une kleptocratie.
00:19 C'est une mafia qui gouverne.
00:22 Il ne veut pas être pendu.
00:23 Il a peur de son peuple, Poutine.
00:25 Et quelle est la meilleure façon, comment dire, de s'en sortir pour lui ?
00:28 C'est toujours la fuite en avant de beaucoup de tyrans.
00:30 C'est-à-dire d'avancer, de donner à manger aux nationalistes.
00:35 C'est-à-dire des petites conquêtes assez régulièrement.
00:37 Et une fois qu'il en aura fait une, il faudra qu'il en fasse une autre.
00:40 Parce qu'il a peur.
00:41 Je pense que ça apparaît très bien.
00:43 D'ailleurs, franchement, s'il n'avait pas peur, il n'aurait pas fait tuer Navalny.
00:46 Il n'aurait pas fait attaquer à coup de marteau son ancien chef de cabinet,
00:51 son bras droit à Vénus, il y a quelques jours.
00:54 Enfin, on voit bien que c'est quelqu'un qui n'est pas à l'aise.
00:59 Sous-titrage Société Radio-Canada