Le secrétaire général syndicat des commissaires de la Police nationale, Frédéric Lauze, sur les scènes de chaos hier soir à La Courneuve : «Il faut rétablir la dissuasion judiciaire»
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00:00 Oui, c'est hélas mon quotidien, mais surtout le quotidien des policiers.
00:08 Je pense en particulier à ceux qui sont sur le terrain et qui, tous les jours,
00:14 évitent que la République ne se défasse et ont des difficultés pour faire comprendre et pour faire appliquer la loi.
00:21 Alors on a une dérive, ça veut donc dire qu'au niveau civique, il y a un travail à faire.
00:27 Ça veut donc dire qu'au niveau judiciaire, force doit rester à la loi et qu'on doit faire passer des messages...
00:33 Et surtout pas régler nous-mêmes les problèmes.
00:35 Surtout pas régler nous-mêmes les problèmes, qu'il faut à la fois être ferme, en même temps être exemplaire.
00:41 Pour la police, les policiers doivent être respectés et respectables.
00:45 Pour ma part, je pense également qu'à long terme, dès qu'on s'est hors de cette situation de crise,
00:51 il faut réfléchir pour remettre en cause une police de sécurité du quotidien ou de proximité.
00:56 On l'appelle comme on veut, comme elle existe au Canada, comme elle existe partout ailleurs.
01:01 Ce n'est pas une police teintée idéologiquement de droite et de gauche, mais qui occupe le terrain,
01:06 qui connaisse les habitants, qui soit connue par eux, ce qui permet à la fois de sécuriser, de dissuader,
01:11 de faire du renseignement, de rassurer, entre guillemets, les honnêtes gens.
01:17 Et ça, c'est important et pas simplement une police d'intervention.
01:20 Mais en attendant, il faut aussi rétablir la dissuasion judiciaire.
01:25 C'est dans l'intérêt de la République, c'est dans l'intérêt de tous.
01:28 C'est même dans l'intérêt de ces jeunes, qu'ils ne se fassent pas piéger par la délinquance, par ces émeutes urbaines.
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