CETA : "Aux élus de droite, ne tombez pas dans le piège d’une alliance avec les communistes"

  • il y a 7 mois
Franck Riester, le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité, de la francophonie et des Français de l’étranger a pris la défense du CETA, un accord de libre échange entre l'UE et le Canada, dont le Sénat examine la ratification jeudi 21 mars.

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Transcription
00:00 La parole est à M. Franck Riester, ministre délégué du Commerce extérieur de l'attractivité
00:05 de la francophonie et des Français de l'étranger.
00:07 M. le Président, M. le rapporteur, Mesdames et Messieurs les rapporteurs, Mesdames et
00:27 Messieurs les sénateurs, L'examen par le Sénat du projet de loi
00:32 autorisant la ratification de l'accord économique et commercial global entre l'Union européenne
00:39 et le Canada, ainsi que de l'accord de partenariat stratégique entre l'Union européenne et
00:45 le Canada, nous offre l'occasion de faire le bidon de deux accords en vigueur provisoirement
00:50 depuis bientôt sept ans. Je veux l'affirmer d'emblée très clairement,
00:55 avec force et sans ambiguïté. Ces deux accords sont bons pour notre économie,
01:01 pour nos entreprises, pour notre agriculture et pour notre relation stratégique avec le
01:07 Canada. Les débats enflammés sur le CETA et le flot
01:09 de contre-vérités qui ont circulé ces derniers jours nous ont presque fait oublier que nous
01:15 avions à discuter aujourd'hui de deux accords. Ce n'est absolument pas un hasard si nous
01:19 débattons de ces deux accords aujourd'hui tant ils sont liés.
01:23 Ils convergent ensemble vers un seul et même objectif, renforcer les liens entre l'Union
01:29 européenne et le Canada et développer notre économie.
01:31 L'Union européenne et le Canada, ce ne sont pas, dans le cas précis qui nous occupent,
01:36 deux simples partis à un accord. L'Union européenne et le Canada, ce sont
01:40 deux phares dans un monde bouleversé. L'Union européenne et le Canada, ce sont
01:44 deux piliers dans un monde qui perd ses repères. L'Union européenne et le Canada, ce sont
01:49 deux garants de l'état de droit, deux défenseurs de la démocratie, des droits humains et sociaux
01:54 et deux accélérateurs de notre indispensable transition énergétique.
01:58 L'Union européenne et le Canada, ce sont deux entités qui partagent des valeurs et
02:03 des intérêts et qui doivent, au nom de ces valeurs, maintenir et consolider les liens
02:09 qui les unissent. Ils sont, en d'autres termes, chacun l'un pour l'autre, un partenaire
02:14 incontournable. J'ose le dire, pour l'Union européenne
02:18 comme pour la France, le Canada est plus qu'un allié, c'est un ami, un partenaire
02:23 historique. C'est un pays francophone, ce qui est évidemment important pour nous Français.
02:29 C'est un partenaire qui nous offre, sur le plan des échanges commerciaux, des perspectives
02:33 de stabilité de long terme dont nous avons absolument besoin, alors que les impérialismes
02:39 montent de toutes parts et que les guerres et tensions géopolitiques perturbent le commerce
02:43 mondial. Je voudrais d'abord évoquer l'accord de
02:46 partenariat stratégique, qui constitue un premier fondement de notre rapprochement avec
02:50 le Canada. Ces dernières années, outre le travail étroit que l'Union européenne et
02:55 le Canada ont réalisé pour soutenir l'Ukraine, nous avons considérablement renforcé, grâce
03:01 à cet accord, notre coopération sur de nombreux sujets, en matière de santé, de durabilité
03:07 des océans, d'énergie, de matières premières, mais aussi de calculs quantiques ou d'intelligence
03:12 artificielle. L'Union européenne et le Canada tiennent
03:16 désormais ensemble un sommet chaque année qui permet la mise en œuvre de ces ambitions
03:22 communes. Cet accord est fondamental. Il offre le cadre d'un partenariat de très haut niveau.
03:28 Ce partenariat, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, il n'a de sens que s'il se réalise
03:35 sur le terrain, pour nos entreprises, nos agriculteurs, pour nos emplois. C'est précisément
03:42 l'enjeu du deuxième accord. Et je veux le dire d'emblée, ces deux accords
03:47 sont liés, les deux parties indissociables d'un même engagement politique. Vouloir
03:54 voter l'article 2 de ce projet de loi, concernant l'accord de partenariat stratégique, tout
03:58 en supprimant l'article 1 sur l'accord économique et commercial global, reviendrait
04:03 tout bonnement à rejeter le tout. Je veux dénoncer par avance ce qui serait
04:09 donc une manœuvre grossière, une manipulation inacceptable, aux lourdes conséquences pour
04:17 notre pays. Mais Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
04:22 pourquoi certains d'entre vous voudraient-ils s'opposer à cet accord économique et commercial
04:29 global avec le Canada, alors que c'est un excellent accord à tout point de vue ? Un
04:36 accord sur lequel j'ai entendu ces dernières semaines littéralement tout et son contraire.
04:40 J'ai entendu ceux qui, à un bout comme à l'autre de l'échiquier politique, instrumentalisent
04:47 sans vergogne la vérité. J'ai entendu des arguments fallacieux de certains élus,
04:52 qui appartiennent à des formations politiques qui ont pourtant, à une époque pas si lointaine,
04:57 exercé le pouvoir dans notre pays. Tout cela au mépris de la réalité des faits.
05:02 Car oui, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, le CETA, en application provisoire depuis
05:07 bientôt sept ans, s'est révélé être un très bon accord. C'est un accord qui
05:11 favorise notre économie, nos PME et nos échanges avec, je le redis, un grand partenaire stratégique,
05:19 une démocratie francophone, un pays historiquement ami, le Canada. C'est un accord qui est
05:25 positif aussi pour nos filières agricoles, pour nos viticulteurs, pour nos producteurs
05:30 de fromage. Je rappelle qu'une partie de la représentation nationale s'est d'ailleurs
05:36 exprimée sur le sujet, puisque l'Assemblée nationale avait adopté en 2019 le projet
05:42 de loi autorisant la ratification de cet accord. C'est d'ailleurs l'occasion pour
05:47 moi de vous rendre un chaleureux hommage, M. le Sénateur, cher Jean-Baptiste Lemoyne,
05:51 vous qui étiez au banc du gouvernement pour défendre le projet de loi à l'époque.
05:55 Mesdames et Messieurs les Sénateurs, nous sommes donc réunis aujourd'hui pour discuter
06:00 de cet accord. Nous y sommes avec le recul nécessaire, avec en notre possession tous
06:06 les chiffres qui permettent de dresser un bilan solide de cet accord. Car je le rappelle
06:12 qu'après bientôt sept années d'application provisoire, nous ne parlons pas d'un accord
06:16 dont nous ignorions la réalité. On peut toujours comprendre qu'un accord puisse éveiller
06:22 des interrogations ou des craintes tant qu'il n'est pas mis en œuvre. Mais les conséquences
06:27 de cet accord, nous les connaissons, puisque cet accord a fait son chemin. Et c'est d'ailleurs
06:32 la raison pour laquelle nous n'avons pas soumis la ratification de l'accord à votre
06:35 Assemblée dans la foulée du vote à l'Assemblée nationale. Pour vous permettre, Mesdames les
06:41 Sénatrices et Messieurs les Sénateurs, d'en mesurer les effets et vous prononcer donc
06:46 en toute connaissance de cause, ce que vous pourrez donc aujourd'hui faire. Alors je
06:53 le dis à certains d'entre vous, de grâce, le gouvernement assume ses responsabilités,
06:59 assumez les vôtres. N'essayez pas d'expliquer que vous allez voter contre cette ratification
07:05 car nous aurions dû vous la soumettre plus tôt. Elle vous est soumise aujourd'hui sur
07:10 la base des faits, votez donc en conscience. Et les faits sont indiscutables. L'accord
07:18 CETA est un bon accord utile à notre économie. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Nos exportations
07:25 françaises ont bondi de 33% en six ans, tous secteurs confondus. Et c'est d'abord vrai
07:30 dans le secteur industriel. L'exportation de produits chimiques et cosmétiques a augmenté
07:36 de moitié en l'espace de six ans. Celle des produits sidérurgiques a doublé. Celle
07:40 des textiles et chaussures a été multipliée par 2,5. Sans compter plus 71% d'exportations
07:48 de nos services. L'excédent du secteur agricole et agroalimentaire a été multiplié par
07:56 3 à 600 millions d'euros. Les exportations de vin ont augmenté de 24%. Une autre filière
08:08 a aussi pleinement bénéficié du CETA, c'est celle de la filière laitière. Les exportations
08:14 de fromage ont augmenté dans des proportions inouïes, plus 60%. Bénéficiant de l'exemption
08:20 des droits de douane très élevés en vigueur jusqu'en 2017 et de la protection des AOP.
08:26 173 indications géographiques européennes, dont 42 AOP françaises, ont été protégées
08:32 par cet accord et sont protégées par cet accord. La lentille du Puy, monsieur le rapporteur
08:37 Duplon, est protégée grâce à cet accord. Le camembert de Normandie, monsieur le rapporteur
08:42 Alizar, est protégé par cet accord. Les pruneaux d'Agen, madame la sénatrice Bonfanti
08:47 d'Aussa, sont protégés par cet accord. Le brie de Meaux, monsieur le sénateur Pierre
08:54 Cuipers, est protégé par cet accord. Dans le même temps, nos filières sensibles agricoles
09:00 n'ont pas été impactées. Dans le flot des contre-vérités qui ont été proférées
09:07 sur les réseaux sociaux, sur les radios et les télés, que n'a-t-on pas entendu sur
09:12 l'importation de viande canadienne ? Nos viandes bovines, porcines, nos viandes de
09:17 volaille étaient promises il y a sept ans à la menace d'une invasion incontrôlable
09:21 venue du Canada. Il n'en est rien. Et cette invasion a beau n'avoir jamais eu lieu, l'infox
09:27 continue de tourner. Trop de fraises d'informations ont circulé sur vos boîtes mail et vos boucles
09:32 WhatsApp ou Telegram, mesdames et messieurs les sénateurs. Il est temps de rétablir
09:37 la vérité. Nous importons depuis le Canada quasiment aucune viande de porc, seulement
09:44 7 tonnes équivalent carcasse de viande de volaille, seulement 52 tonnes équivalent
09:48 carcasse de viande de bœuf. Et nous exportons davantage vers le Canada. Savourez-vous ce
09:53 que cela représente ces importations ? 0,001% de notre consommation annuelle pour la volaille.
10:00 Idem pour le porc, 0,0034% pour le bœuf. On est loin de l'invasion. Mais surtout, cessons
10:09 d'alimenter à tort des angoisses injustifiées. Il n'y a tout simplement aucune raison de
10:14 penser que ces tendances pourraient changer à l'avenir. Pourquoi ? Tout simplement car
10:20 ces filières au Canada sont loin de pouvoir se structurer pour répondre aux exigeantes
10:24 règles sanitaires européennes. Nos réglementations européennes et françaises sont strictes
10:30 et jouent un véritable rôle de garde-fou qui nous prémunit de l'importation de viande
10:36 traitées aux hormones ou aux antibiotiques utilisées comme facteurs de croissance.
10:40 Ce sont les fameuses mesures miroir, monsieur le rapporteur Duplon. Ce ne sont certes pas
10:46 des clauses spécifiques dans l'accord lui-même, mais des réglementations européennes et
10:50 françaises qui s'appliquent à toutes les importations en provenance des pays tiers.
10:54 Réglementations qui s'appliquent donc y compris aux pays avec lesquels nous avons
10:58 des accords commerciaux et qui s'appliquent donc aux importations canadiennes. C'est
11:03 d'ailleurs, mesdames et messieurs les sénateurs, la raison pour laquelle les importations en
11:07 provenance du Canada sont si faibles. Les Canadiens ne peuvent pas et ne pourront pas
11:13 exporter leur boeuf aux hormones ou d'ailleurs tout autre produit qui viendrait présenter
11:17 un risque pour nos consommateurs. Soyez par ailleurs bien conscients que l'Union européenne,
11:22 comme cela est prévu par l'accord, effectue un suivi sanitaire à la fois au Canada et
11:28 à l'entrée sur le marché européen. Ce qui nous empêchera bien sûr de continuer
11:33 à travailler avec le Canada et les services sanitaires et douaniers français et européens
11:38 pour renforcer la qualité des contrôles. Il m'a semblé entendre une autre inexactitude
11:43 selon laquelle l'accord serait davantage bénéfique au Canada. Comment serait-ce
11:48 possible alors que l'accord a massivement profité à nos PME dont l'internationalisation
11:52 est une nécessité ? Comment serait-ce possible alors qu'en plus de l'accélération de
11:57 nos exportations, l'accord a ouvert à nos entreprises l'accès au marché public canadien,
12:02 par exemple dans le secteur des transports et des énergies renouvelables ? Alors certes,
12:06 nous importons depuis le Canada autant que nous exportons. Mais nous, qu'importons-nous
12:11 depuis le Canada ? Du sucre ? Oui, mais quasi exclusivement du sirop d'érable. Qu'importons-nous
12:18 d'autres ? Des herbus dont l'assemblage est finalisé au Canada ? Et quoi d'autre
12:22 encore ? Des métaux critiques ? Je parle de ces métaux indispensables à notre souveraineté
12:28 dont les sols canadiens sont très riches. Car oui, le Canada possède 15 des 30 métaux
12:32 incontournables pour mener à bien la transition énergétique. Il est le premier producteur
12:37 de potasse au monde, le deuxième producteur d'uranium, le quatrième producteur de titane.
12:42 Quant au pétrole canadien, que nous importons, il se substitue au pétrole russe. Dans la
12:49 politique de diversification des approvisionnements et de sécurisation des accès à ces matières
12:54 essentielles pour notre souveraineté, nous avons besoin du Canada. Voilà la réalité,
12:59 mesdames les sénatrices et messieurs les sénateurs. Ce que nous importons, ce sont
13:04 des biens stratégiques et non de la viande aux hormones. C'est l'occasion pour moi
13:09 aussi de redire que le Canada est un grand partenaire, une démocratie amie, un pays
13:14 francophone, l'un de nos alliés les plus précieux dans un monde où l'état de droit
13:17 est menacé de toutes parts. Nous partageons avec le Canada une langue, des valeurs fondamentales,
13:22 une même conception de la démocratie et de la gouvernance mondiale. Nous partageons
13:26 des combats pour les droits humains, sociaux et pour l'environnement. Nous aurons d'ailleurs
13:31 l'occasion de souligner cette année encore cette proximité franco-canadienne, cette
13:35 relation toute spéciale au cours des cérémonies du 80e anniversaire du débarquement et de
13:40 la bataille de Normandie, puis avec le sommet de l'organisation internationale de la francophonie
13:50 que la France accueillera en octobre et auquel le Canada participera. Mais ai-je vraiment
13:57 besoin de rappeler tout cela ici, dans une assemblée qui, avec l'Assemblée nationale,
14:02 la Chambre des communes et le Sénat canadien, participent depuis 1965 à l'association interparlementaire
14:09 France-Canada ? Est-ce besoin de rappeler tout cela à messieurs les présidents Chantrait
14:14 et Pointereau et à tous ceux nombreux parmi vous qui sont actifs au sein des groupes d'amitié
14:19 France-Canada et France-Québec ?
14:21 Mesdames et messieurs les sénateurs, vous le savez en votre fort intérieur aussi bien
14:25 que moi, le signal que nous enverrions au Canada avec un vote négatif aujourd'hui
14:29 serait désastreux. Mesdames et messieurs les sénateurs, le commerce est l'une des
14:34 plus anciennes pratiques humaines. L'économie de chacun des territoires que vous représentez
14:38 a été façonnée au fil des siècles par le commerce. L'économie de notre pays est
14:43 façonnée par le commerce. Sa vitalité repose aujourd'hui encore sur le commerce.
14:47 Notre pays, pour être prospère, a besoin de commerce et a besoin d'exporter. On ne
14:53 peut pas à la fois se plaindre d'une balance commerciale en déficit et tuer les initiatives
14:57 qui nous aident à redresser la barre, et en l'occurrence les accords commerciaux, lorsqu'ils
15:02 sont bons pour nous, qui sont un outil pour que nos filières puissent exporter aujourd'hui
15:08 et demain encore davantage. Le commerce aujourd'hui, en 2024, revêt une dimension globale. C'est
15:14 précisément pour cette raison que, quitte à commercer avec le reste du monde, nous
15:18 souhaitons le faire selon des règles claires. Et c'est tout le sens de ces accords commerciaux.
15:23 Le CETA, je l'ai dit, est un bon accord commercial. Les règles qui le résistent sont les règles
15:28 que nous avons souhaitées, que nous avons décidées. Le CETA est à la hauteur de l'accord
15:33 de Paris, par exemple, notamment en ce qui concerne la protection des investissements.
15:37 Ces règles protègent nos filières, leur permettent d'exporter, d'investir. Et surtout,
15:42 ce sont des règles qui ne dérogent à aucun de nos principes environnementaux ou sociaux.
15:46 Ce qui n'est pas le cas pour l'accord en négociation avec les pays du Mercosur. C'est
15:52 la raison pour laquelle le gouvernement s'y oppose et continuera de s'y opposer.
15:56 Je voudrais citer ces mots qui ont aujourd'hui une douzaine d'années, mais ne sont pas
16:00 pour autant datés. « L'ouverture sur le monde est le socle historique de l'Union
16:05 Européenne. Les bénéfices des marchés ouverts, du commerce et de l'investissement international
16:10 sont indiscutables pour nos pays. L'histoire a déjà montré que la fermeture commerciale
16:15 n'est pas une solution pour des économies qui ont besoin en priorité d'améliorer
16:19 leur compétitivité. » Ces mots, ce sont ceux, vous pourrez le vérifier, monsieur
16:24 le rapporteur Duplon, de Laurent Wauquiez, en 2011. J'irai même plus loin. L'histoire
16:31 a déjà montré que la fermeture commerciale, le rétrécissement de la mondialisation,
16:35 que représente le protectionnisme, est l'un de ces voyants qui s'allument lorsque le
16:39 monde s'apprête à sombrer. Aux élus de droite, je le dis, ne tombez pas dans le piège
16:46 d'une alliance incongrue et contre-nature avec les communistes, qui vous verraient renier
16:50 vos principes au prétexte de répondre à la colère que peuvent susciter certains autres
16:56 traités. Mettez la campagne des élections européennes entre parenthèses le temps d'un
17:02 élection, et ne faites pas le choix de ne pas voter. Ne faites pas le choix de ne pas
17:07 voter. Ne faites pas le choix de ne pas voter.
17:09 N'entraînez pas notre pays sur la voie du repli. Est-ce que la droite sénatoriale,
17:14 héritière d'une famille politique à laquelle j'ai par le passé appartenu, oubliera quel
17:20 fut un jour le point de rassemblement de ceux qui croyaient en l'Europe, de ceux qui défendaient
17:28 l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux
17:33 qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu
17:38 l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux
17:43 qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu
17:48 l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux
17:54 qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu
18:00 l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux
18:05 qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu
18:10 l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux
18:15 qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu
18:20 l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux
18:26 qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu
18:30 l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux
18:35 qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu
18:40 l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux
18:45 qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu l'Europe, de ceux qui ont défendu
18:49 l'Etat, le bouc émissaire des crises auxquelles nous assistons. N'ajoutons pas une crise
18:53 aux crises. J'en appelle donc à votre sagesse, celle qui a toujours caractérisé cette
18:57 Chambre haute. Jugeons le réel et disons oui à cet accord.
19:03 Merci.
19:05 A la volé !
19:07 [Musique]

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