Les polices du pays observent une minute de silence: interview de Sven Lemmens, directeur de la DSU
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00:00 C'est la DSU qui est touchée en plein cœur aujourd'hui et voilà une minute de silence, c'était essentiel.
00:06 Oui c'est essentiel mais comme vous voyez il n'y a pas que la DSU qui est présente, puisqu'il n'y a pas que la DSU qui est touchée.
00:13 C'est toute la famille des membres de la police, c'est un grand cœur non fédéral mais aussi local.
00:20 On est là journellement pour contribuer à la sécurité de la nation et c'est un moment important pour non seulement marquer la solidarité mais autant pour marquer que le risque zéro n'existe pas.
00:35 Les pertes en hommes au niveau de la DSU sont très très rares, c'est presque une première. On l'explique aujourd'hui ?
00:44 Malheureusement c'est la première fois qu'on perd un membre face à des armes à feu utilisées par nos adversaires en opération.
00:57 On a eu des blessés, on a eu des pertes en accident, en entraînement mais pas encore en opération réelle.
01:07 Ça s'explique parce que le respect en général pour la police a diminué, la violence à la société augmente.
01:16 Malheureusement on le voit et ce n'est pas uniquement la violence à l'arme à feu mais quand je dis le respect c'est nos collègues de la locale qui subissent journellement des insultes, on leur crache dessus.
01:29 Pour ça je crois que comme nation on doit réfléchir, on doit se rendre compte qu'il y a des gens qui font un boulot essentiel pour protéger la société dans laquelle on vit et c'est pour ça que c'est si important de le marquer.
01:44 On doit savoir que le risque zéro n'existe jamais, aussi pour les unités les mieux préparées, les mieux équipées et les plus fites si on veut et c'est ça qui nous touche le plus.
01:58 Ici on a parlé de la société et de la famille, les corps de police, la DSU mais nos pensées sont auprès de la famille de nos victimes.
02:12 Notre collègue il laisse derrière lui une épouse, deux petits enfants et ses parents, c'est un drame. Pour le deuxième collègue, son soeur est encore inconnue sur comment il va se ressortir de ce drame.
02:31 Pour son partenaire, leur vie a basculé lundi dernier et c'est pour ça qu'on est là aussi pour les renforcer. On a un collègue qui est légèrement blessé mais de voir mourir un collègue à côté des frères, vraiment non seulement des frères d'armes mais on vit, on fonctionne ensemble dans des circonstances extrêmement stressantes et dangereuses.
02:56 On le sait, maintenant c'est un sort de "wake up call" pour non seulement la famille mais aussi la société et c'est pour ça qu'on doit se ressourcer sur comment on va galvaniser le respect vis-à-vis des serviteurs qui sont là pour vous servir et qui ne sont pas là comme "punching ball".
03:16 On vous sent très affecté ?
03:18 À juste titre, je crois. Quand on perd un membre de la famille, ça se touche. On n'est pas des machines, on est des êtres humains avec des familles.
03:29 Il y a autant de monde qui vient, ça vous aide à prévoir autant de monde aujourd'hui ?
03:33 Oh oui, fortement et je peux vous dire, on a eu un coup de fil du roi même, sa galvanise. On est super actifs sur le plan international. La liste de marques de support, de condoléances sur le plan international est énorme.
03:54 On ne se rend pas compte et ça renforce puisque quelque part la reconnaissance est liée. Maintenant ça se matérialise et on va faire de sorte que la famille, que les collègues blessés reçoivent toutes ces marques de sympathie et de condoléances.
04:13 Parce que c'est important. On aura besoin non seulement maintenant, aussi samedi avec l'enterrement, mais on aura besoin du soutien encore dans les semaines et les mois à venir.
04:24 Parce qu'un deuil, ça ne se termine pas en quelques heures ou avec une minute de silence, vous le savez sans doute.
04:30 Il y a des réflexions que vous avez envie d'entamer une fois le deuil passé, l'enterrement passé ?
04:36 La seule réflexion c'est qu'il y a un moment pour tout. Le moment pour l'instant c'est le moment de deuil.
04:51 Mais il est clair qu'on ne peut pas accepter un résultat de trois blessés dont un mortellement. Donc oui, l'analyse sera faite avec notre cellule bien-être.
05:04 Comme l'enquête judiciaire, puisqu'il y a non seulement l'enquête dans laquelle on est intervenu, mais aussi le meurtre et la tentative de meurtre sur nos collègues.
05:16 Donc ça se fera en temps utile et on fera le bilan avec les autorités desquelles jusqu'à présent on a full soutien. Je vous remercie.