• l’année dernière
La commission d'enquête mise en place pour faire la lumière sur l'attribution et le contrôle des fréquences TNT approche de la fin. Après avoir auditionné Vincent Bolloré, Cyril Hanouna a ou encore des responsables et journalistes de CNews, les députés entendent le président de l'ARCOM (ex CSA) Roch-Olivier Maistre. Fin février 'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique Le 13 février dernier, le Conseil d'État a enjoint à l'Arcom de durcir son contrôle sur les chaînes de la TNT en matière de pluralisme de l'information. Retrouvez cette audition sur LCP Assemblée nationale.

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Nous allons entendre ce matin M. Rocco Olivier Metz, président de l'ARCOM, M. Xavier Niel et en fin de journée Mme la ministre de la Culture Rachida Dati.
00:00:09 Je souhaite la bienvenue à M. Rocco Olivier Metz, président de l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique ARCOM,
00:00:15 accompagné de M. Guillaume Blanchot, directeur général de Mme Justine Bonifaz, directrice de cabinet.
00:00:21 Mesdames, Messieurs, je vous remercie de prendre du temps pour répondre à cette nouvelle invitation, puisque vous étiez déjà venu en début de mission pour nous donner le cadre dans lequel l'ARCOM fonctionne.
00:00:31 Cela nous a permis de nous éclairer avant de débuter l'ensemble de notre travail d'audition.
00:00:35 Nous avions donc ainsi entendu le 14 décembre dernier.
00:00:40 Nous entendons aujourd'hui comme convenu, avec tout l'enseignement, toute l'évolution de nos travaux et l'ensemble des auditions que vous avez également pu suivre en ligne,
00:00:48 puisque l'ensemble d'antennes ont été publiques.
00:00:52 Depuis, nous avons également assisté et tous réceptionné la décision du Conseil d'État du 12 février, sur laquelle vous pourrez revenir en matière notamment de pluralisme.
00:01:04 Je pourrais également évoquer l'appel à candidature que l'ARCOM a lancé le 10-28 février pour 15 autorisations d'émettre sur la TNT.
00:01:11 Je vais bien sûr vous donner la parole pour propos liminaires, environ 10 minutes.
00:01:16 Monsieur le Président, je vous remercie également de nous déclarer.
00:01:19 Tout autre intérêt public ou privé de nature à influencer vos déclarations dans un souci transparent.
00:01:23 J'invite également les députés qui ont pu avoir un passé dans l'audiovisuel à le préciser par transparence.
00:01:28 Par avant, je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées de prêter serment, de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
00:01:40 Je vous invite donc, Madame, Messieurs, à lever la main droite et à dire, je le jure, je vous remercie.
00:01:49 Monsieur le Président, je vous donne immédiatement la parole, ce qui nous permettra d'avoir aussi votre regard sur l'ensemble de nos travaux que vous avez pu suivre.
00:01:58 Et puis de nous préciser, puisque vous l'aviez déjà dit la première fois, la limite de cet exercice pour vous, c'est-à-dire quels sont les groupes qui ont déjà fait part de leur souhait d'être renouvelés.
00:02:09 Et quelles sont justement les limites dans vos réponses vis-à-vis de ces renouvellements à venir et jusqu'où peut se limiter votre parole concernant ces candidatures, leur passé, leur présent, leur avenir ?
00:02:21 Je vous remercie. Je vous donne immédiatement la parole.
00:02:24 Monsieur le Président, Monsieur le rapporteur, Mesdames et Messieurs les députés, je vous remercie de m'offrir une nouvelle fois l'occasion de m'exprimer devant votre commission.
00:02:35 Le Collège et les équipes de l'ARCOM ont naturellement suivi avec beaucoup d'attention, vous l'imaginez, et d'intérêt vos travaux depuis leur lancement.
00:02:44 Nous y avons également activement contribué avec la mobilisation des membres du Collège et des collaborateurs de l'institution dans le cadre de sept auditions,
00:02:54 plusieurs jeux de contributions écrites et la transmission à la demande de votre rapporteur de plus de 27 000 documents.
00:03:03 À la lumière des auditions que vous avez conduites, je voudrais profiter de ce propos liminaire pour partager avec vous trois séries d'observations.
00:03:11 D'abord, pour souligner la très forte dynamique de transformation dans laquelle est engagée l'autorité depuis cinq ans maintenant.
00:03:20 Ensuite, pour mettre en évidence combien cette transformation a été mise au service d'une régulation toujours plus en prise sur les réalités du secteur et sur les attentes du public.
00:03:34 Enfin, pour rappeler, je crois que ce n'est pas inutile, les particularités et les exigences du cadre juridique dans lequel agit l'ARCOM.
00:03:44 Il me paraît d'abord important de souligner devant vous combien l'ARCOM d'aujourd'hui n'est plus le CSA d'hier.
00:03:53 Cette transformation résulte de l'intervention de très nombreux textes européens et nationaux en réponse aux profondes mutations du paysage audiovisuel et numérique.
00:04:03 Au cours des cinq années écoulées, l'Union européenne a adopté des textes de premier plan pour notre domaine d'intervention.
00:04:11 Les directives services de médias audiovisuels et droits d'auteur, les règlements sur les services numériques, sur les marchés numériques et sur le terrorisme,
00:04:22 sans oublier le règlement sur la liberté des médias et celui sur l'intelligence artificielle.
00:04:30 Tous ces textes ont fait ou feront évoluer nos missions.
00:04:35 Parallèlement, le législateur national n'a pas été en reste avec le vote d'une douzaine de lois qui ont élargi nos compétences et permis la création de l'ARCOM.
00:04:46 Le projet de loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique devrait compléter prochainement, il vient devant une commission mixte paritaire mardi prochain,
00:04:55 cet ensemble en faisant de l'autorité le coordinateur pour la mise en œuvre dans notre pays du règlement européen sur les services numériques.
00:05:06 Dans ce contexte, la gouvernance de l'institution a beaucoup évolué ces dernières années pour en conforter la collégialité et l'indépendance.
00:05:17 Notre collège, vous le savez, a été élargi à neuf membres, tous permanents, contrairement à beaucoup d'autorités indépendantes,
00:05:26 dont un membre du Conseil d'État et un de la Cour de cassation.
00:05:30 Tous ces membres sont nommés par cinq autorités différentes pour un mandat de six ans non renouvelable.
00:05:37 Tous sont soumis à l'un des régimes d'incompatibilité les plus sévères en matière d'autorité indépendante,
00:05:43 non seulement dans l'exercice de leurs fonctions, mais aussi au terme de leur mandat,
00:05:48 régime qui a été profondément renforcé depuis la loi Mézard, les obligations de déclaration d'intérêt et de patrimoine devant la Haute Autorité
00:05:57 et de la transparence de la vie publique, et les règles déontologiques applicables au sein de l'autorité que nous avons encore actualisé au début de cette année.
00:06:05 L'indépendance de l'institution a ainsi été confortée et je veux témoigner devant vous de l'unité, de la solidité, de l'engagement du Collège que je préside.
00:06:19 Ce n'a pas toujours été le cas dans l'histoire de cette institution que je connais très bien depuis 40 ans.
00:06:23 Ce Collège délibère et statue, semaine après semaine, en toute sérénité, attentif comme il se doit au débat qui entoure l'action du régulateur,
00:06:34 mais j'insiste sur ce point, imperméable aux pressions de toute nature.
00:06:41 Notre indépendance s'exerce comme il se doit vis-à-vis du pouvoir politique.
00:06:47 Elle s'exerce aussi vis-à-vis des acteurs que nous régulons, sans être pour autant synonyme d'isolement.
00:06:55 La tour Mirabeau qui nous abrite n'est pas une tour d'ivoire.
00:07:00 Le régulateur n'est pas le simple arbitre d'intérêt privé.
00:07:04 Il n'est pas non plus un simple conciliateur, même s'il peut aider à la résolution des litiges.
00:07:09 Il n'est pas un co-régulateur.
00:07:12 Sa seule boussole est l'intérêt général pour faire respecter la règle de droit.
00:07:18 L'indépendance n'est pas non plus un blanc-seing.
00:07:21 Elle est pour nous une exigence.
00:07:23 Notre premier corollaire est le contrôle étroit exercé par la représentation nationale et par le juge.
00:07:31 Vous le savez, nous entretenons avec l'Assemblée nationale et le Sénat des liens étroits,
00:07:35 sous la forme d'échanges nombreux, de rencontres et d'auditions régulières.
00:07:40 Les membres de la Commission des affaires culturelles ici présents le savent.
00:07:44 En 2023, le Collège et les services de l'ARCOM ont ainsi été dictionnés à 31 reprises.
00:07:51 Quant au contrôle du juge, il s'exerce sur l'ensemble de nos décisions.
00:07:57 L'autre corollaire, c'est la transparence qui s'applique à notre action.
00:08:03 Que ce soit pour nommer aux présidences des entreprises de l'audiovisuel public,
00:08:08 ou pour attribuer des fréquences,
00:08:11 toutes les étapes des procédures que nous déployons sont publiques.
00:08:14 L'ARCOM rend ainsi régulièrement compte de son activité, de ses résultats, de sa feuille de route.
00:08:21 Par ailleurs, pour mieux remplir ses nouvelles missions,
00:08:25 l'ARCOM a changé de dimension et adapté son organisation.
00:08:30 Quand j'ai pris mes fonctions, début 2019, l'ARCOM comptait environ 300 collaborateurs.
00:08:37 Le CSA à l'époque.
00:08:41 L'ARCOM en compte aujourd'hui près de 400,
00:08:45 en intégrant les effectifs de l'Aix-Adepi et les 30 emplois supplémentaires
00:08:50 qui nous ont été accordés par le Parlement, par vous-même,
00:08:53 et nous vous en sommes reconnaissants depuis 2020.
00:08:57 En parallèle, nous avons refondu notre organigramme,
00:09:01 avec la création d'une direction des plateformes en ligne pour gérer nos nouvelles compétences,
00:09:05 la création d'une direction de la création,
00:09:08 pour mieux contrôler les obligations en matière de financement de la production.
00:09:13 Nous avons élargi le champ d'action de nos 16 délégations territoriales.
00:09:18 Nous avons dématérialisé nos procédures.
00:09:20 Nous avons développé de nouveaux outils d'interaction et de communication avec les publics,
00:09:25 renforcé nos liens avec le monde de la recherche et la société civile,
00:09:29 à travers les différents observatoires et comités qui sont placés auprès de nous
00:09:35 pour nourrir notre action et nous aider dans nos activités de régulateur.
00:09:40 Avec l'entrée en vigueur du règlement européen sur les services numériques,
00:09:44 l'ARCOM est aujourd'hui, je crois qu'on peut le dire sans rougir,
00:09:48 un régulateur reconnu sur le théâtre européen,
00:09:51 que ce soit au sein du Comité européen des services numériques
00:09:56 ou du Comité européen pour les services de médias.
00:09:59 Ce bilan, c'est naturellement celui du législateur,
00:10:02 mais il est aussi celui du Collège, de la Direction générale
00:10:07 et de tous les collaborateurs de l'ARCOM,
00:10:09 l'une des administrations les plus compétentes qu'il m'ait été donnée de servir
00:10:15 et d'animer depuis que je suis engagé dans le service public,
00:10:19 soit maintenant presque 45 ans.
00:10:21 Je veux ici leur rendre un hommage tout particulier.
00:10:25 Cette dynamique de transformation, nous l'avons mise au service
00:10:30 d'une régulation davantage en prise avec les réalités du secteur
00:10:34 et les attentes du public. Ce sera mon second point.
00:10:38 Au fil des auditions, vous avez pu prendre la mesure
00:10:41 de l'étendue des missions de l'autorité et de l'intensité de ces activités.
00:10:47 Je voudrais à cet égard remettre en perspective le chemin parcouru
00:10:50 pour mieux accompagner la modernisation de la diffusion,
00:10:53 renforcer les obligations des éditeurs comme leur contrôle
00:10:57 et préparer les échéances de 2025.
00:11:01 Nous avons d'abord mené plusieurs chantiers importants pour moderniser
00:11:05 la diffusion de la radio et de la télévision.
00:11:08 En radio, les cinq années écoulées ont été dominées par le déploiement
00:11:11 de la radio numérique, le DAB+, qui couvre à présent 60%
00:11:14 de la population métropolitaine. Il s'agit là d'une étape décisive
00:11:18 pour offrir un nouvel horizon à ce média auquel les Français
00:11:22 sont particulièrement attachés.
00:11:25 En télévision, nous avons poursuivi la modernisation de la plateforme TNT
00:11:29 en achevant la généralisation de la haute définition,
00:11:32 en déployant l'ultra haute définition pour les antennes de France 2 et France 3
00:11:37 dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de cet été.
00:11:42 Nous avons enfin engagé récemment l'important dossier des services
00:11:45 d'intérêt général pour assurer à nos acteurs une visibilité appropriée
00:11:50 sur les téléviseurs connectés face aux plateformes payantes étrangères.
00:11:55 Enjeu pour le pluralisme et l'intérêt du public, enjeu aussi
00:11:59 de souveraineté française et européenne, ce dossier est actuellement
00:12:03 soumis à l'examen de la Commission européenne.
00:12:06 En parallèle, l'autorité a porté une attention particulière
00:12:09 au renforcement des obligations des éditeurs et à leur contrôle.
00:12:13 Dans un contexte de transformation rapide des usages et des technologies
00:12:17 que j'avais présenté devant vous lors de ma précédente audition,
00:12:20 la TNT reste pour les Français un vêteur central d'accès au contenu,
00:12:24 audiovisuel, au savoir, à la culture, à l'information, au divertissement,
00:12:29 avec un large choix d'offres gratuites diffusées à l'ensemble de la population.
00:12:35 Il ne faut jamais oublier que la TNT est le seul espace qui soit
00:12:39 aujourd'hui régulé de façon aussi aboutie pour imposer aux éditeurs
00:12:43 des obligations de financement, des objectifs de cohésion sociale,
00:12:47 des règles de pluralisme.
00:12:50 S'agissant de la TNT nationale, les trois appels aux candidatures
00:12:53 que nous avons menés depuis 2019 ont été l'occasion pour l'autorité
00:12:57 de revoir les termes des conventions liant les éditeurs aux régulateurs.
00:13:01 Je pense en particulier aux clauses relatives au pluralisme,
00:13:04 au soutien à la création ou encore aux obligations sociétales.
00:13:08 Les dernières conventions, de TF1 et d'M6, traduisent l'attention
00:13:12 que le régulateur a apportée à des questions aussi importantes
00:13:15 que la place des femmes sur les antennes, la visibilité du handicap,
00:13:19 l'accessibilité des programmes, la représentation de la diversité,
00:13:23 en intégrant pour la première fois des engagements en matière
00:13:26 de transition écologique et d'éducation immédiate.
00:13:29 De la même façon, les renouvellements d'autorisation ont permis
00:13:32 de revoir les obligations des éditeurs pour les mettre à jour.
00:13:36 Par ailleurs, les cinq années écoulées ont été pour nous l'occasion
00:13:39 de renforcer nos procédures de contrôle des obligations
00:13:42 vis-à-vis du courant public, d'abord en facilitant le dépôt
00:13:45 des signalements et en intervenant chaque fois que nécessaire
00:13:49 et en réduisant les délais de traitement qui nous incombent.
00:13:53 Depuis 2019, l'autorité a prononcé 194 mises en garde,
00:13:58 98 mises en demeure, 31 sanctions.
00:14:02 Elle a relevé de façon très significative, quand on regarde
00:14:05 sur la longue période des 40 dernières années,
00:14:08 très significative le niveau financier de ces sanctions.
00:14:12 C'est dans cet esprit que nous avons engagé le 28 février dernier
00:14:15 l'appel aux candidatures pour les 15 fréquences de la TNT nationale
00:14:18 qui arrivent à échéance en 2025.
00:14:21 Vous aurez noté, je ne doute pas que vous l'ayez regardé,
00:14:24 dans le texte de l'appel publié le 28 février, que les attentes
00:14:28 que nous avons exprimées, les exigences que nous avons exprimées
00:14:31 à l'égard des candidats, elles ont été très singulièrement renforcées.
00:14:36 Le régulateur a clairement exprimé l'attention qu'il portera
00:14:39 dans cette procédure, en particulier aux impératifs
00:14:42 de pluralisme et d'intérêt du public, comme aux exigences
00:14:45 fixées par la loi.
00:14:47 Notre attention, je l'avais dit devant vous, est de privilégier
00:14:50 une logique de mieux-disant quant aux engagements des candidats.
00:14:53 Ce sera là encore pour nous l'occasion de revoir les dispositions
00:14:56 des conventions, en particulier s'agissant de l'obligation
00:14:59 de respecter le pluralisme des courants de pensée et d'opinion
00:15:02 à la lumière de la récente décision du Conseil d'État
00:15:05 que vous avez évoquée, M. le Président.
00:15:08 À cet égard, je le rappelle, la loi de 1986 rappelle
00:15:12 sans ambiguïté que la délivrance des autorisations
00:15:16 est subordonnée, c'est le terme de la loi,
00:15:20 à la conclusion d'une convention qui décline les engagements
00:15:23 pris par le candidat devant le régulateur, en particulier
00:15:26 dans son dossier de candidature et lors de son audition publique.
00:15:30 Sans la conclusion de cette convention, il ne peut y avoir
00:15:34 d'autorisation d'émettre.
00:15:37 Enfin, et ce sera mon dernier point, je voudrais rappeler devant vous
00:15:40 les particularités et les exigences du cadre juridique
00:15:43 dans lequel agit l'autorité. Nous avons entendu au fil
00:15:46 de vos auditions les commentaires, parfois les critiques,
00:15:49 qui ont pu être formulés ici ou là sur l'action du régulateur.
00:15:52 Nous y sommes naturellement attentifs,
00:15:55 tant l'autorité s'attache à toujours mieux remplir ses missions.
00:15:59 Il importe toutefois, je crois, de bien prendre la mesure
00:16:03 d'un environnement juridique dont les exigences sont souvent
00:16:07 peu connues quand elles ne sont pas sous-estimées
00:16:11 ou tout simplement ignorées.
00:16:14 Il me paraît d'abord essentiel de rappeler que notre modèle
00:16:17 de régulation repose sur un équilibre fondamental.
00:16:21 Il y a d'un côté l'affirmation d'un principe constitutionnel
00:16:26 auquel nous sommes tous très attachés, à savoir la liberté
00:16:30 de communication qui embrasse la liberté éditoriale
00:16:33 des médias audiovisuels. Ce principe, vous le savez,
00:16:37 est extrêmement protégé dans notre droit.
00:16:40 Il l'est par la Constitution, il l'est par la loi,
00:16:44 mais il l'est aussi par les juridictions nationales et européennes.
00:16:48 C'est le titre et le principe cardinal de la loi de 1986
00:16:51 dont nous sommes les garants. Plusieurs annulations
00:16:54 des décisions du régulateur l'ont été par le passé
00:16:57 sur ce seul fondement. De la même façon,
00:17:00 la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme,
00:17:03 notamment dans son célèbre arrêt de principe qui a été évoqué
00:17:06 devant vous, "And decide" contre le Royaume-Uni, du 7 décembre 1976,
00:17:10 affirme sans ambiguïté la très forte protection
00:17:14 dont bénéficie la liberté d'expression sur notre continent.
00:17:18 N'oublions jamais que cette liberté publique fondamentale,
00:17:22 l'un des droits les plus précieux de l'homme, est au cœur
00:17:25 de notre modèle démocratique. Et c'est cette liberté
00:17:28 qui est encore réaffirmée dans le règlement européen
00:17:31 sur la liberté des médias, récemment validée par le Parlement européen.
00:17:35 Il y a de l'autre côté les limites posées par la loi
00:17:38 à ce principe fondateur pour assurer la protection des publics.
00:17:42 Nous en avons aussi la charge, nous y veillons scrupuleusement.
00:17:46 Et notre action, jour après jour, s'exerce sur cette ligne de crête
00:17:51 dessinée par le constituant et le législateur.
00:17:55 C'est pourquoi notre Collège pèse et sous-pèse chacune de ces décisions
00:18:00 à l'aune de cet équilibre fondamental.
00:18:03 À la lumière de ces principes, l'action de l'Arc-com s'exerce
00:18:07 dans un cadre particulièrement balisé par la loi et les jurisprudences.
00:18:12 Sur ce point, vous me permettrez de m'arrêter quelques instants
00:18:15 sur la question souvent évoquée devant vous des procédures
00:18:18 de sanctions déployées par le régulateur.
00:18:21 J'en rappelle la logique, elle est progressive,
00:18:25 et j'en rappelle l'impératif de proportionnalité qui s'impose à nous.
00:18:31 Aucune sanction ne peut être prononcée directement par le régulateur.
00:18:36 Au regard du principe constitutionnel de l'égalité des délits et des peines,
00:18:41 celui-ci est tenu dans un premier temps de prononcer une mise en demeure
00:18:45 exposant de manière précise le fondement juridique qui la motive.
00:18:51 Cette mise en demeure, qui peut être contestée devant le juge,
00:18:54 a une durée de validité limitée à cinq ans depuis une modification
00:18:58 législative adoptée par le Parlement en 2021.
00:19:02 Ce n'est qu'en cas de réitération d'un manquement de même nature,
00:19:06 j'insiste sur ce point, que celui ayant fait l'objet de la mise en demeure préalable,
00:19:10 qu'une procédure de sanction peut alors et alors seulement être envisagée.
00:19:14 Cette procédure, vous le savez, est à la seule main d'un rapporteur indépendant,
00:19:19 membre du Conseil d'État, qui dispose, je le dis une nouvelle fois,
00:19:24 du monopole des poursuites et conduit son instruction à charge et à décharge,
00:19:29 à son rythme et en toute indépendance.
00:19:32 Ce n'est qu'au vu du rapport produit par le rapporteur que l'autorité peut,
00:19:36 après avoir entendu des parties, prononcer l'une des sanctions prévues par la loi.
00:19:41 Ce sont là les garanties et les exigences de notre État de droit,
00:19:46 d'autant plus justifié que l'autorité administrative est dotée d'un pouvoir de sanction important
00:19:51 et qu'elle agit dans le champ d'une liberté publique fondamentale.
00:19:55 Mais je le dis très simplement, le temps du droit ne sera jamais le temps des réseaux sociaux.
00:20:01 Si ces principes fondateurs de la régulation gardent toute leur pertinence,
00:20:05 il faut néanmoins, je l'ai dit devant vous dans ma précédente édition et je le répète ce matin,
00:20:10 envisager aujourd'hui l'adaptation de notre droit au bouleversement en cours.
00:20:15 La loi de 1986, vous le savez, a été modifiée à plus de 100 reprises depuis son adoption,
00:20:21 ce qui lui a fait perdre en lisibilité, en intelligibilité.
00:20:25 Et chacun sent bien que l'heure est venue de mettre à jour ce texte
00:20:31 pour l'adapter aux nouvelles réalités du moment.
00:20:35 Ainsi, pour conforter le pluralisme externe si précieux pour notre démocratie,
00:20:41 il n'est plus que temps de revisiter la réglementation anticoncentration
00:20:46 qui a été construite à l'heure de la diffusion par voie hertzienne
00:20:50 pour permettre aujourd'hui aux autorités de régulation et à l'ARCOM en particulier
00:20:55 de mieux traiter la dimension plurimédia des groupes.
00:21:00 Plusieurs travaux ont été conduits récemment en la matière au Sénat,
00:21:04 ainsi avec le rapport des inspections générales des finances et des affaires culturelles de 2022,
00:21:09 dont nous faisons pleinement nôtre les recommandations.
00:21:13 De la même façon, il est à nos yeux indispensable d'engager une réflexion dansente
00:21:18 pour conforter le modèle économique des médias, presse écrite, radio, télévision,
00:21:24 et leur permettre de financer une information et des contenus de qualité dans l'intérêt des publics.
00:21:31 Cet objectif impliquera indubitablement une nouvelle régulation des grands acteurs de la publicité numérique.
00:21:38 Bien d'autres pistes peuvent être évoquées. Je pense à celle issue de la récente mission d'information sur la loi Bloche,
00:21:43 dont je me réjouis qu'elle ait repris grande partie de nos propositions.
00:21:47 Je pense aussi au rapport de la commission d'enquête du Sénat sur la concentration dans les médias de fin 2021,
00:21:52 qui proposait des dispositions spécifiques intéressantes pour les chaînes d'information,
00:21:56 ou encore aux travaux qui résulteront, je l'espère, des États généraux de l'information.
00:22:01 Mesdames et Messieurs les députés, avec l'appui constant du Parlement,
00:22:05 le régulateur s'est profondément transformé ces dernières années pour mieux prendre en compte les évolutions du paysage,
00:22:10 mieux répondre aux attentes du public et s'intégrer pleinement dans le concert européen.
00:22:15 Ce mouvement va se poursuivre dans les années qui viennent, et l'autorité, je vous le dis,
00:22:21 aura besoin de l'appui du Parlement pour adapter son cadre juridique au nouvel environnement qui se dessine sous nos yeux.
00:22:28 Je vous remercie de votre attention et suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
00:22:33 Merci, M. le Président. Est-ce que vous pourriez juste nous repréciser vraiment de manière très claire
00:22:40 à quelles questions vous ne pourriez pas répondre vis-à-vis des demandes de renouvellement en cours ?
00:22:44 Et je ne sais pas si vous pouvez déjà nous demander les demandes, enfin l'état des demandes en cours,
00:22:50 si c'est possible ou pas de nous le dire pour qu'on ait de manière très claire les limites de nos questions. Merci.
00:22:55 Je ne porterai naturellement aucun commentaire sur les chaînes qui arrivent en fin d'autorisation
00:23:01 et qui, selon toute probabilité, seront candidates dans le cadre de l'appel que nous avons lancé le 28 février,
00:23:07 simplement pour respecter le principe d'impartialité et ne pas préjuger des décisions que le régulateur sera amené à prendre.
00:23:14 À la date où je vous parle, je n'ai aucune connaissance des dossiers qui ont été déposés.
00:23:18 L'expérience que j'ai en la matière des précédentes procédures nous amène à constater que les dossiers sont toujours déposés
00:23:25 à la dernière minute de la dernière heure du dernier jour.
00:23:28 Donc nous y verrons plus clair au lendemain du 15 mai, puisque c'est l'échéance qui a été fixée pour la remise des dossiers.
00:23:35 Merci, M. le Président. Effectivement, c'est clair. C'est la même règle que vous aviez le 14 décembre dernier. Ce n'est pas nouveau.
00:23:43 Votre prédécesseur, M. Schrammeck, a jugé que l'ARCOM était un régulateur faible.
00:23:49 Pour reprendre ses propos, est-ce que vous partagez cet avis ?
00:23:53 Vous avez pu déjà y revenir. Est-ce que l'ARCOM, notamment vis-à-vis de ses voisins européens, est un régulateur faible ?
00:23:58 Et deuxième question, votre prédécesseur a également jugé que l'ARCOM n'avait pas les moyens nécessaires pour mener son action correctement.
00:24:05 Est-ce également votre avis, notamment au regard, comme vous l'avez pu le dire, des 20 ETP qui ont déjà été ajoutés
00:24:11 depuis le fait que vous ayez récupéré ceux d'Adopi ?
00:24:14 A l'évidence, comme je l'ai dit dans mon propos introductif, le temps a rempli son office.
00:24:21 Les cinq ans écoulés se sont accompagnés de bien des transformations.
00:24:25 L'ARCOM d'aujourd'hui n'est pas le CSAD hier. Je ne considère pas que ce régulateur soit un régulateur faible.
00:24:31 Je pense qu'il détient beaucoup de pouvoir. On aura l'occasion de l'évoquer au cours de cette audition.
00:24:36 Et sur la question des moyens, j'ai donné les chiffres. 300 collaborateurs au moment où j'ai pris mes fonctions, 400 aujourd'hui.
00:24:42 La fusion avec Adopi a été l'occasion pour nous de revoir l'organigramme.
00:24:46 Les fonctions support des deux autorités ont bien évidemment été rassemblées,
00:24:50 ce qui nous a permis de dégager à l'occasion de cette fusion des ressources supplémentaires.
00:24:55 En plus, Adopi n'utilisait pas le plafond d'emploi pour employer le jargon bien connu des membres de la commission des finances de cette assemblée.
00:25:03 Et par ailleurs, ce sont 30 emplois que le Parlement nous a autorisés à créer depuis 2020.
00:25:09 Et donc, l'autorité s'est renforcée dans ces différentes composantes.
00:25:13 Donc aujourd'hui, je le redis, l'ARCOM est l'un des régulateurs les plus reconnus et respectés dans le concert européen.
00:25:21 Je vous remercie. Nous avions eu l'occasion d'auditionner les comités d'éthique existants de ces groupes.
00:25:29 Nous avons également pu auditionner l'ancien président et maire adjoint de Paris, M. Bloch,
00:25:36 par rapport à la loi qu'il avait pu faire voter au sein de cette assemblée.
00:25:40 Quel est votre regard aujourd'hui sur ces comités d'éthique, sur le poids, le rôle qui sont donnés à ceux-ci dans la loi ?
00:25:47 Ceux-ci nous avaient parlé parfois d'une coordination, selon eux, d'après leur avis, insuffisante de l'ARCOM,
00:25:56 dans le pilotage, dans l'animation du réseau des comités d'éthique.
00:26:01 Quel est votre avis à ce sujet ? Est-ce qu'on peut avoir une forme d'amélioration ou d'amplification du lien entre l'ARCOM et ces comités d'éthique,
00:26:11 aussi pour finalement leur donner des moyens, les challenger et les mettre en commun dans le partage des méthodes ?
00:26:17 Je voudrais d'abord saluer l'engagement des personnalités qui sont membres de ces comités, qui consacrent du temps et de l'énergie.
00:26:26 Vous les avez toutes auditionnées. Comme on dit dans ma maison maire, à la Cour des comptes, il y a des marges de progression.
00:26:34 Je pense qu'il y a des marges de progression dans la composition de ces comités.
00:26:39 Je l'ai évoqué devant la mission parlementaire qui a présidé Mme Rauch récemment sur ces sujets.
00:26:46 Il me paraîtrait positif que le régulateur puisse avoir un regard sur la composition de ces comités,
00:26:57 soit pour donner un avis sur les choix qui sont faits par les entreprises désignant les membres de ces comités,
00:27:03 soit pour nommer les membres au sein de ces comités.
00:27:06 Je pense qu'il faut renforcer les moyens dont disposent ces comités, donner plus de publicité à leurs travaux.
00:27:14 Je pense qu'il serait normal que les conseils d'administration de chacune des entreprises auprès desquelles sont placés ces comités
00:27:20 entendent à minima une fois par an ces comités.
00:27:24 Vous avez noté que dans la convention de TF1 et d'M6, nous avons introduit une disposition qui n'est pas dans la loi,
00:27:30 que nous avons pris dans les conclusions de la commission d'enquête du Sénat sur les concentrations,
00:27:36 qui est de demander à chaque entreprise d'avoir parmi les administrateurs indépendants qui siègent au conseil d'administration
00:27:42 un membre qui soit le référent des rédactions pour les problématiques d'indépendance,
00:27:46 mais qui soit aussi le référent des comités des chipipes pour pouvoir relayer au sein du conseil d'administration des entreprises
00:27:53 les questions qu'ils ont soulevées.
00:27:56 Je voudrais souligner que les comités peuvent être très utiles.
00:28:01 Je prends le comité du groupe Canal+ que j'ai connu quand j'ai pris mes fonctions
00:28:07 et dont certains avis extrêmement forts dans leur rédaction nous ont été très utiles,
00:28:14 y compris dans la gestion de procédures de sanctions.
00:28:17 Troisièmement, je pense qu'effectivement dans les relations avec le régulateur, il faut avoir une meilleure articulation.
00:28:24 Nous avons veillé, depuis que je préside cette autorité, à réunir tous les ans les comités pour les entendre
00:28:30 à l'occasion de la publication de leur rapport d'activité.
00:28:32 Nous avons tenu il y a quelques temps une réunion avec l'ensemble des comités pour qu'ils se connaissent,
00:28:37 pour qu'ils partagent ensemble leurs expériences.
00:28:40 Et nous prenons maintenant l'initiative, sur des saisines que nous recevons,
00:28:45 dont nous estimons qu'elles ne rentrent pas directement dans le champ de compétences du régulateur,
00:28:49 ne traduisent pas notamment par un manquement de nature à être sanctionné par le régulateur,
00:28:53 mais qui soulèvent une question d'éthologie, de nous-mêmes saisir un comité d'éthique pour qu'il puisse examiner cette question.
00:29:00 Vous l'avez compris dans mon propos, il y a des marges de progression.
00:29:04 Je vous remercie.
00:29:07 Étant donné que nous ne pouvons pas aborder le sujet d'une chaîne particulièrement,
00:29:11 je vais aborder la question du cadre et des conventions par elles-mêmes,
00:29:14 puisqu'il y a différents types de chaînes et donc des conventions de fait qui se ressemblent,
00:29:18 ou qui sont appelées à évoluer en commun.
00:29:22 Premier élément, est-ce que vous pensez que le nombre d'heures d'inédits imposées à une chaîne,
00:29:30 parfois demandée par celle-ci en amont,
00:29:32 je ne mets pas l'idée que c'est l'Arcom de manière arbitraire qui impose un nombre d'inédits,
00:29:37 il y a aussi des échanges qui ont lieu.
00:29:39 Est-ce que vous avez relevé de manière générale que nombre d'inédits égale proportionnellement
00:29:46 nombre important de risques, de prises de risques sur ces chaînes,
00:29:50 et donc nombre proportionnellement important de sanctions,
00:29:54 ou est-ce pas forcément une règle générale ?
00:29:59 Quel est votre avis à ce sujet ?
00:30:02 Je rappelle que dans la procédure telle qu'elle est fixée par la loi de 1986 aujourd'hui,
00:30:07 les candidats sont libres de présenter leur projet.
00:30:10 Au titre de la liberté de communication et de la liberté du commerce et de l'industrie,
00:30:14 l'autorité lance des appels à candidature sur les fréquences qui sont disponibles.
00:30:19 C'est le candidat qui propose les projets, ce n'est pas le régulateur qui écrit ces projets.
00:30:23 On fixe un certain nombre d'attentes dans le dossier des appels,
00:30:27 et vous aurez noté que l'appel que nous avons publié pour les échéances à venir
00:30:31 s'est beaucoup densifié par rapport aux appels précédents,
00:30:34 mais c'est le candidat qui présente son dossier,
00:30:37 et la compétence du régulateur est une compétence d'attribution sur la base de critères
00:30:41 que la loi a fixés et que le régulateur bien évidemment respecte.
00:30:46 C'est sûr que votre question vise plutôt la présence d'activités de direct très importante.
00:30:54 C'est sûr que le direct comporte une part de risque plus importante,
00:30:58 mais le principe fondateur de la régulation, c'est la maîtrise de l'antenne en tout temps
00:31:03 et en toutes circonstances par l'éditeur, et c'est en cela qu'il engage sa responsabilité.
00:31:07 Dans toutes les décisions, ou pratiquement toutes les décisions que nous rendons,
00:31:10 le critère de la maîtrise de l'antenne ou de la non maîtrise de l'antenne
00:31:14 est bien évidemment un critère d'appréciation très important pour nous.
00:31:18 Donc cette responsabilité, c'est le choix de l'éditeur,
00:31:21 et ce choix engage la responsabilité de l'éditeur.
00:31:24 Vis-à-vis de ce choix, une fois que les différents projets vous sont déposés,
00:31:30 est-ce que vous avez la possibilité aussi au regard du passé,
00:31:33 ou au regard d'une forme de renouvellement, d'émettre des propositions
00:31:37 quant au projet, des propositions, des amendements du projet ?
00:31:41 Le contenu des conventions, parce que j'ai entendu beaucoup de choses sur le sujet.
00:31:46 D'abord, je m'inscris en faux avec cette idée de négociation.
00:31:49 Je rappelle qu'il y a plusieurs étapes dans la procédure.
00:31:52 Un appel à candidature, le candidat remet ses dossiers,
00:31:55 nous examinons la recevabilité des candidats,
00:31:58 est-ce que le dossier répond aux éléments attendus dans le dossier,
00:32:02 tels qu'on l'a exposé dans l'avis.
00:32:05 Une fois la recevabilité admise, audition publique des candidats,
00:32:09 par lequel il précise ses engagements devant le régulateur et devant les Français,
00:32:14 présélection des candidats, rédaction de la convention,
00:32:19 et je rappelle que la loi décrit extrêmement précisément,
00:32:23 c'est un article qui est extrêmement long dans la loi de 1986,
00:32:27 le contenu de la convention.
00:32:29 Ce n'est pas ni l'éditeur ni le régulateur qui l'invoquent.
00:32:32 Cette convention, qu'est-ce qu'elle fait ?
00:32:35 Elle décline les engagements pris par le candidat dans son projet,
00:32:41 précisé par l'audition écrite,
00:32:43 elle reprend les obligations telles qu'elles sont fixées par la loi ou par les décrets,
00:32:48 et cette convention conditionne la délivrance de l'autorisation.
00:32:53 S'il n'y a pas d'accord sur les termes de cette convention,
00:32:56 l'autorisation n'est tout simplement pas délivrée.
00:32:59 La convention précise le format des chaînes.
00:33:02 Effectivement, vous l'avez vu dans les conventions TF1 et M6,
00:33:06 nous avons été très attentifs justement à être plus précis
00:33:10 dans le descriptif des obligations au regard des conventions que l'histoire nous a léguées.
00:33:15 C'est l'état d'esprit dans lequel nous nous engageons pour 2025.
00:33:20 J'ai noté quand vous avez auditionné les éditeurs dont nous avons renouvelé les autorisations,
00:33:25 qu'ils se sont plaint d'une démarche escalatoire,
00:33:28 ce qui dit bien les choses,
00:33:29 c'est qu'effectivement le volume de la convention a sensiblement augmenté
00:33:32 parce qu'on a mis beaucoup de choses en plus,
00:33:34 notamment sur le terrain des obligations sociétales ou sur le terrain du pluralisme.
00:33:40 Je vous remercie.
00:33:45 Vous parlez effectivement de démarches escalatoires, pas forcément de négociations,
00:33:51 mais en même temps on peut atteindre des évolutions,
00:33:55 notamment vis-à-vis des chaînes d'information.
00:33:57 Je n'en cite aucune en particulier, mais de manière générale,
00:34:01 puisque vous aurez parmi les chaînes actuelles,
00:34:03 il y en a au moins deux qui sont vraiment chaînes d'information
00:34:07 et puis une qui peut parfois s'en rapprocher.
00:34:09 Quel est votre regard justement des évolutions,
00:34:13 notamment vis-à-vis de la décision du Conseil d'État en matière de pluralisme ?
00:34:17 Vous aurez pu voir les déclarations que vous avez pu faire dans la presse,
00:34:20 donc à la fois bien sûr les nouvelles personnalités qui sont comptées au titre du pluralisme,
00:34:24 des partis politiques ou des courants politiques.
00:34:27 D'ailleurs à ce titre-là, comment cela fonctionne ?
00:34:30 Est-ce qu'il y a un échange avec la personne concernée ?
00:34:32 Qu'est-ce qui est pris en compte ?
00:34:34 Qu'est-ce qui est pondéré aussi vis-à-vis de son avenir, vis-à-vis de son souhait ?
00:34:37 Je pense notamment aux personnalités qui étaient engagées dans un parti politique
00:34:41 ou qui étaient par exemple ministre ou qui étaient élues,
00:34:43 qui ne le sont plus mais qui ont continué à aller sur des plateaux de télévision
00:34:47 pour avoir des propos politiques.
00:34:49 Quels sont les types d'échanges, on va dire,
00:34:51 et le côté humain de la procédure par rapport à cela
00:34:54 pour prendre en compte la nouvelle situation de la personne concernée ?
00:34:58 Est-ce que la prise en compte des différentes opinions hors courants politiques,
00:35:04 nous avons bien compris que nous n'en partons pas dans un grand catalogage et tant mieux,
00:35:08 on a d'ailleurs eu une édition extrêmement intéressante de Reporters sans frontières cette semaine.
00:35:12 Quel est votre regard justement sur ce besoin d'une meilleure prise en compte des opinions ?
00:35:17 Si je prends un exemple type, un cas d'école, le débat à venir sur la fin de vie,
00:35:22 comment vous l'anticipez, comment vous le voyez, comment vous allez l'analyser,
00:35:26 puisque nous aurons une période de débat présente sur l'ensemble des chaînes,
00:35:32 des positions qui ne sont pas forcément d'ailleurs liées à une appartenance à un parti politique
00:35:36 ou à un courant politique.
00:35:38 Sur ce cas d'école type, comment préparez-vous les choses et comment allez-vous les regarder ?
00:35:43 Premier point sur le pluralisme par rapport aux chaînes d'information.
00:35:45 Deuxième point, est-ce qu'on peut juger qu'une chaîne d'information doit faire un minimum de présence sur le terrain,
00:35:55 de reportages ? Comment on peut qualifier et quantifier ceci ?
00:35:59 Et dernier point, on aura sur ce sujet-là un texte extrêmement important dans les prochains jours,
00:36:07 la proposition de loi de notre collègue Sophie Taillé-Pollian,
00:36:10 qui s'appelle à plus de démocratie en interne dans les organes de presse.
00:36:17 Cela peut faire partie de notre piste de réflexion.
00:36:22 Est-ce que l'Arkom peut prendre une place encore plus importante dans la vérification,
00:36:29 le contrôle de la téléontologie au sein des différents organes de presse ?
00:36:33 Est-ce que cela peut être l'outil de vérification de certains éléments à ce titre selon vous ?
00:36:39 Merci, M. le Président. Beaucoup de questions auxquelles je m'attache à répondre.
00:36:47 Premier élément, je trouverais assez naturel que parmi les critères de sélection que le législateur fixe au régulateur
00:37:00 pour choisir les éditeurs auxquels il attribue une fréquence qu'il autorise à émettre,
00:37:07 je trouverais assez naturel qu'il y ait un article relatif à l'information.
00:37:12 L'un des éléments très nouveaux du paysage audiovisuel français de ces dernières années,
00:37:17 vous savez que j'ai suivi ces questions depuis un peu plus de 40 ans maintenant,
00:37:21 puisque j'étais au cabinet du ministre de la Culture quand a été rédigée la loi de 1986
00:37:26 et adoptée cette loi par le Parlement.
00:37:28 C'est un texte que je connais bien et dont j'ai suivi les évolutions de près.
00:37:32 Mais l'un des éléments très nouveaux du paysage audiovisuel français, c'est l'émergence des chaînes d'information,
00:37:37 c'est cette situation concurrentielle, frontale, sur le même marché publicitaire,
00:37:42 d'un nombre élevé de chaînes d'information, situation très atypique par rapport aux autres pays.
00:37:47 Et donc avoir un critère relatif à l'information, au même titre qu'il y a un critère central sur le pluralisme
00:37:54 et sur l'intérêt du public, me paraîtrait assez naturel.
00:38:00 Compte tenu de la nature de ces chaînes et de l'importance qu'elles revêtent dans le débat public.
00:38:09 C'est ma première observation.
00:38:12 La deuxième, sur la décision du Conseil d'État du 13 février.
00:38:18 J'ai entendu beaucoup de choses, j'ai lu beaucoup de choses sur le sujet,
00:38:23 et je vous le dis d'emblée, le magistrat que je suis, le vieux serviteur de l'État que je suis,
00:38:28 à la tête d'une autorité publique indépendante, ne s'inscrira naturellement pas dans les polémiques
00:38:32 qui ont pu entourer cette décision.
00:38:34 Cette décision s'impose à tous, elle s'impose à l'ensemble des chaînes du paysage audiovisuel,
00:38:39 qu'elles soient publiques ou qu'elles soient privées,
00:38:42 et elle s'impose naturellement à l'autorité.
00:38:46 J'ai entendu dire que c'était un désaveu de l'autorité.
00:38:49 Ce n'est pas un désaveu de l'autorité.
00:38:51 Maître Spinozzi, que nous connaissons bien au sein de l'autorité,
00:38:55 l'avocat de Reporters sans frontières a extrêmement bien dit les choses.
00:38:59 Il a dit que le Conseil d'État a réinterprété la loi de 1986.
00:39:03 J'avais utilisé une autre expression, j'avais dit que c'était une lecture renouvelée de la loi de 1986.
00:39:08 Ça dit bien les choses, c'est ce qu'on appelle un arrêt de principe,
00:39:11 où le Conseil d'État fixe une nouvelle jurisprudence pour l'avenir.
00:39:15 Ça ne veut pas dire que ce que faisait le régulateur jusque-là était nul et n'en est venu.
00:39:20 Cette autorité a été présidée pendant de nombreuses années par de fins juristes,
00:39:24 vous l'avez relevé vous-même, et je constate qu'ils n'ont pas fait évoluer la pratique,
00:39:27 même s'il salue la décision qui a été rendue pour au moins l'un d'entre eux.
00:39:32 Ces décisions, elles, s'imposent à nous, et donc maintenant,
00:39:35 notre responsabilité, c'est de la mettre en œuvre.
00:39:39 Dans quelles directions allons-nous travailler ?
00:39:42 Nous travaillons dans trois directions.
00:39:44 La première, c'est celle que nous demande le Conseil d'État,
00:39:47 c'est de restatuer sur la requête de Reporters sans frontières,
00:39:50 sur deux points particuliers, la question de l'indépendance et la question du pluralisme.
00:39:55 Et le Conseil d'État, dans sa sagesse, a laissé au régulateur six mois pour ce faire.
00:40:02 On peut penser que s'il a laissé ce délai au régulateur,
00:40:05 c'est qu'il a pensé que le sujet n'était pas simple à traiter
00:40:09 et qu'il fallait prendre le temps de bien regarder les choses.
00:40:12 Donc nous statuerons à nouveau sur la requête de Reporters sans frontières
00:40:16 dans le délai de six mois qui nous est imparti,
00:40:18 donc vraisemblablement d'ici la fin de l'été.
00:40:23 Deuxième direction sur laquelle nous réfléchissons et nous travaillons,
00:40:28 d'ores et déjà, c'est de prendre une délibération portée générale
00:40:33 dans le cadre du pouvoir réglementaire.
00:40:35 Vous savez que l'autorité détient un petit pouvoir réglementaire
00:40:38 délégué de la part du législateur, délibération à portée générale,
00:40:42 pour préciser le mode d'emploi, puisque le Conseil d'État
00:40:46 nous a laissé la simple mission de fixer ce mode d'emploi,
00:40:51 le mode d'emploi de mise en œuvre de sa décision.
00:40:54 Donc nous y travaillons, nous y travaillons avec deux principes en tête.
00:41:01 Le premier, c'est bien évidemment, comme le souligne la décision
00:41:06 du Conseil d'État, le respect plein et entier de la liberté éditoriale
00:41:11 des médias. Donc le régulateur ne mettra pas le doigt dans le choix
00:41:18 des thèmes traités par les éditeurs, ni dans le choix des intervenants
00:41:23 choisis par les éditeurs, qui relèvent de la liberté éditoriale
00:41:27 de ces éditeurs. Ils doivent, dans ce cadre, bien évidemment,
00:41:31 respecter la loi, mais c'est leur liberté et leur responsabilité
00:41:35 en même temps. Donc je l'ai dit, je le redis devant votre commission,
00:41:39 on ne transposera pas à l'ensemble des intervenants sur les plateaux
00:41:44 de chaînes de télévision, les obligations qui s'appliquent
00:41:48 en matière de pluralisme politique. En matière de pluralisme politique,
00:41:51 la loi dit explicitement que les médias audiovisuels doivent nous communiquer
00:41:57 la liste des personnalités politiques qu'ils invitent, mentionnées en tant
00:42:00 que telles dans la loi, et les temps de parole correspondants.
00:42:03 On ne transposera pas ce modèle-là, et donc il n'est pas question,
00:42:06 je l'ai dit, je le redis ici, de rentrer dans je ne sais quel catalogage,
00:42:10 dans je ne sais quel fichage, de l'ensemble des intervenants
00:42:13 sur les plateaux de télévision pour les qualifier d'une sensibilité
00:42:18 ou d'une couleur politique dans un sens ou dans un autre.
00:42:21 Donc la liberté éditoriale des éditeurs sera respectée.
00:42:26 Le Conseil d'État ne nous demande en aucune façon de rentrer
00:42:30 dans cette voie de catalogage. Le deuxième principe, c'est bien
00:42:34 évidemment le respect du pluralisme. C'est un objectif de valeur
00:42:37 constitutionnelle. Ça a été rappelé très clairement par le Conseil
00:42:41 constitutionnel dans une décision de 1986. Ce respect du pluralisme
00:42:46 des courants de pensée et d'opinion, nous prendrons une approche
00:42:51 qui sera de rechercher s'il y a un déséquilibre manifeste,
00:42:58 et un déséquilibre non seulement manifeste, mais un déséquilibre
00:43:03 manifeste et durable. On peut avoir un déséquilibre ponctuel
00:43:08 de pluralisme à un moment donné. Pour le pluralisme politique,
00:43:12 ça arrive quotidiennement quand on invite telle ou telle personnalité
00:43:15 politique. Dans l'instant, il y a un déséquilibre en faveur
00:43:18 d'une formation politique. Mais l'appréciation du pluralisme
00:43:21 politique, nous le faisons, vous le savez, sur une base trimestrielle.
00:43:25 Tous les trimestres, on regarde l'étend de parole de l'ensemble
00:43:27 des formations qui concourent à l'équilibre du débat démocratique
00:43:31 dans notre pays. Et nous regardons si cet équilibre se retrouve
00:43:34 dans la médiation. Si ce n'est pas le cas, nous intervenons.
00:43:36 Donc on aura une approche de ce type, ce qu'au Conseil d'État,
00:43:40 on appelle l'appréciation de l'erreur manifeste d'appréciation.
00:43:44 Y a-t-il un déséquilibre manifeste et durable qui est ausservé
00:43:47 sur une certaine durée ? On peut imaginer que cette durée
00:43:50 soit plus courte pour les chaînes d'information.
00:43:53 Peut-être un délai d'un mois, d'apprécier sur un mois si le déséquilibre
00:43:57 est manifeste et durable. Pour une chaîne d'une autre nature,
00:44:01 on pourrait appliquer la même règle que pour le pluralisme politique,
00:44:04 de regarder ce qu'il en est sur un trimestre.
00:44:08 Et bien évidemment, nous bâtirons un faisceau d'indices,
00:44:11 c'est le point sur lequel nous travaillons, qui permettent
00:44:15 d'apprécier si ce déséquilibre manifeste et durable est constaté.
00:44:19 Et là aussi, conformément au sens de la délibération,
00:44:24 à la conclusion du rapport public, du communiqué que le Conseil d'État
00:44:27 lui-même a publié lors du rendu de sa décision le 13 février,
00:44:31 cet effort sera centré en priorité sur les programmes d'information
00:44:36 et les programmes qui concourent à l'information.
00:44:40 Troisième point, la perspective, le troisième point sur lequel
00:44:45 nous travaillons, j'ai déjà évoqué, c'est bien évidemment les conventions.
00:44:50 Nous avons déjà anticipé sur TF1 et AM6, puisque les clauses
00:44:54 relatives au pluralisme ont été revues, ont été sensiblement élargies
00:44:59 pour prendre en compte en particulier les programmes qui concourent
00:45:03 à l'information, pas seulement les programmes d'information,
00:45:06 pour prendre en compte ce qui se passe sur les émissions d'infotainment
00:45:09 en particulier. Et donc c'est la troisième direction sur laquelle
00:45:13 nous travaillons, qui sera pour les futures conventions, d'avoir une clause
00:45:17 relative au pluralisme qui prenne mieux en compte la décision
00:45:20 du Conseil d'État. Voilà les trois directions dans lesquelles
00:45:24 on travaille. Je ne vous dis pas que c'est simple, je ne vous dis pas
00:45:26 que c'est facile, mais je vous dis simplement que l'autorité y travaille
00:45:30 et mettra en œuvre cette décision. Je veux souligner ici que ces décisions
00:45:35 s'appliquent depuis le 13 février et la responsabilité, c'est aujourd'hui
00:45:40 celle des éditeurs. Ils doivent se conformer à cette décision
00:45:44 et à l'esprit de cette décision. Et donc le régulateur, bien évidemment,
00:45:48 prendra les initiatives que j'ai évoquées, mais d'ores et déjà,
00:45:52 et bien évidemment dans l'application de la décision du Conseil d'État,
00:45:57 il n'y a pas d'ambiguïté sur ce terrain. Sur le pluralisme, pardon de cette réponse
00:46:01 un peu longue, mais vos questions étaient nombreuses, M. le Président.
00:46:05 Sur le pluralisme politique, là aussi j'ai entendu beaucoup de choses.
00:46:08 Alors on nous explique que ce dispositif est totalement obsolète,
00:46:12 qu'il ne faut plus... C'est la loi. Je rappelle, c'est la loi.
00:46:16 C'est vraiment un principe qu'on a mis dans la loi de 86 d'emblée à la veille
00:46:19 de la privatisation de TF1 en 1987. Je me souviens très bien de l'esprit
00:46:23 dans lequel on a rédigé ce texte à l'époque. Donc le pluralisme politique,
00:46:29 moi je peux vous dire depuis cinq ans, je vois les vertus qu'il a.
00:46:32 Et l'ensemble des formations politiques que vous représentez
00:46:35 dans cette assemblée se manifestent quasi quotidiennement auprès de nous
00:46:40 et je crois qu'ils sont bien contents de trouver un régulateur
00:46:42 qui peut rééquilibrer périodiquement les choses dans les médias audiovisuels
00:46:46 sur le poids respecté ou non respecté de telle ou telle fourmi politique.
00:46:51 Donc les choses sont simples. Les médias sont tenus de nous communiquer
00:46:55 la liste des personnalités politiques qu'ils invitent,
00:46:58 les temps de parole correspondants et bien évidemment nous vérifions
00:47:03 si nos classements, nos comptabilisations ne placent pas telle ou telle personnalité.
00:47:09 Elles se manifestent auprès de nous. On examine bien évidemment
00:47:12 leurs observations. Le cas échéant peut revenir sur une position
00:47:17 ou la changer. Nous actualisons bien évidemment périodiquement
00:47:22 la liste des personnalités vu qu'on l'a encore fait récemment
00:47:25 dans la perspective du scrutin européen. Et donc les échanges
00:47:29 avec les personnalités sont fréquents. Chef de parti, chef de groupe,
00:47:34 personnalités politiques, individuelles qui souhaitent se manifester ici ou là.
00:47:40 La vérification déontologique. Alors nous avons une mission bien claire
00:47:45 qui nous est donnée par la loi et nous sommes amenés à intervenir régulièrement,
00:47:50 vous le voyez, sous forme de mise en demeure ou de sanction
00:47:54 pour le non-respect par un éditeur des obligations qui sont les leurs,
00:47:59 y compris sur des sujets qui touchent à la déontologie.
00:48:02 Je pense à l'honnêteté ou à la rigueur de l'information.
00:48:05 On a prononcé des mises en demeure ou des sanctions encore récemment.
00:48:11 Je pense qu'il faut trouver le bon équilibre entre la déontologie
00:48:16 propre aux rédactions qui ont leurs règles, un corpus qui existe depuis longtemps,
00:48:23 les obligations déontologiques qui s'imposent aux éditeurs,
00:48:26 les chartes qu'ils peuvent déployer, les outils internes qui peuvent exister.
00:48:31 On a évoqué les chip-heap. Et puis le rôle des régulateurs
00:48:35 qui est de contrôler leur respect par l'éditeur de ces obligations
00:48:39 et le cas échéant de les sanctionner.
00:48:42 Je ne voudrais pas être trop long pour permettre aux autres membres
00:48:45 de la question de s'exprimer.
00:48:47 Sur le côté humain de la prise en compte des nouvelles personnalités,
00:48:51 par exemple, je ne vais pas citer les nouvelles personnes que vous avez rajoutées.
00:48:57 Si vous voulez m'interroger sur le cas de Philippe de Villiers,
00:49:01 il y a eu un échange téléphonique avec monsieur de Villiers.
00:49:03 Par exemple, Philippe de Villiers et Roselyne Bachelot.
00:49:05 Il y a eu un échange téléphonique avec madame Bachelot.
00:49:08 Il n'y a pas eu de jaloux. Chacun a été traité par le conseiller
00:49:11 en charge de ces questions au sein de notre collège.
00:49:14 Il y a eu une longue conversation téléphonique avec les intéressés,
00:49:17 comme on l'a avec d'autres. Il y a souvent des échanges de courrier.
00:49:21 Je rappelle que nos positions peuvent être contestées devant le Conseil d'État.
00:49:26 Elles l'ont parfois été. Généralement, le Conseil d'État nous a donné raison.
00:49:30 Et le Conseil d'État nous laisse en la matière une certaine latitude,
00:49:33 puisque c'est vrai que le principe de départ sur le pluralisme politique,
00:49:37 c'est un lien organique avec un mandat électif ou l'appartenance à un parti politique.
00:49:42 Mais on est confronté déjà plus fréquemment à des situations de personnalités
00:49:48 qui sont très engagées dans la politique, mais qui quittent la politique,
00:49:52 qui vont sur les plateaux de télévision remplir de nouvelles fonctions,
00:49:55 qui ensuite peuvent revenir en politique. Et le Conseil d'État,
00:49:58 dans une décision de septembre 2022, sur des cas de figure de classement
00:50:05 que nous avions opéré, nous a laissé précisément cette latitude
00:50:08 pour des personnalités qui ont exercé des responsabilités
00:50:12 et qui, de fait, restent rattachées à la politique, même si elles n'ont plus,
00:50:16 en tant que telle, de mandat électif ou d'appartenance à un parti politique.
00:50:21 Le cas de Philippe de Villiers est typique.
00:50:23 Philippe de Villiers a été comptabilisé. Il a bien évidemment été comptabilisé
00:50:27 pendant toute la période de l'élection présidentielle ou législative,
00:50:31 au regard de son soutien apporté aux partis et à la candidature de M. Zemmour.
00:50:36 Il a ensuite quitté la politique. Il nous l'a fait savoir.
00:50:39 Et donc, on lui a dit, vous ne serez plus comptabilisé à ce moment-là.
00:50:42 Mais si vous revenez dans les médias, l'autorité se réserve le droit
00:50:46 de vous recontabiliser. Et au vu de ces interventions
00:50:50 sur l'une des chaînes que vous connaissez, l'autorité a considéré
00:50:55 qu'il fallait le recontabiliser. Et un contact personnel a eu lieu
00:50:58 avec lui pour le lui dire.
00:51:00 - D'accord. Merci, M. le Président. Je vais moi-même accélérer sur mes questions.
00:51:03 Vous l'avez dit, à l'aube de 86, c'est une loi de liberté.
00:51:07 Vous ne voulez pas intervenir sur la ligne éditoriale qui est effectivement
00:51:10 protégée par la liberté de la presse de 1881, c'est-à-dire quel sujet
00:51:15 et quelle place pour ces sujets durant la journée sur les chaînes d'information.
00:51:20 Quel est votre regard dans cette idée que certains nomment
00:51:24 comme une démarche escalatoire d'évolution et d'augmentation des contraintes ?
00:51:28 Est-ce que finalement, plus on ajoute les contraintes,
00:51:31 est-ce qu'on ne rend pas automatiquement, mécaniquement, le modèle économique
00:51:35 de plus en plus difficile pour ces chaînes ?
00:51:38 Et là, vraiment, c'est une question générale qui n'a pas trait
00:51:41 à un type de chaîne en particulier.
00:51:44 Parfois, je vais vous le dire, je pense ne pas être loin de la vérité.
00:51:51 Je pense même avoir raison en le disant, nous avons, je pense,
00:51:54 avec les chaînes de l'ATNT, les chaînes de télévision les plus régulées,
00:51:58 les plus réglementées du monde entier, en tout cas, un minima
00:52:01 de tous les États démocratiques que nous connaissons.
00:52:04 Alors, sur le premier point, on a deux corpus juridiques
00:52:11 qui cheminent en parallèle, deux lois de liberté fondamentales.
00:52:15 La loi de 1881, qui est l'un des piliers de notre République.
00:52:22 Magnifique texte, toujours en vigueur aujourd'hui,
00:52:26 qui affirme un principe de liberté complet,
00:52:30 mais un régime de responsabilité de l'éditeur
00:52:34 au regard d'un certain nombre d'incriminations.
00:52:37 Et puis, la loi de 1986, qui n'a pas la même longévité,
00:52:43 même si elle perdure depuis 40 ans maintenant,
00:52:47 qui fixe une logique un peu de même nature,
00:52:51 mais avec des limitations plus précises fixées par le législateur.
00:52:57 Alors, c'est l'occasion pour moi de redire devant votre commission
00:53:00 qu'on a deux régimes de responsabilité distincts.
00:53:03 Devant le régulateur, c'est l'éditeur qui est responsable.
00:53:07 Et donc, quand on prononce une sanction à l'égard,
00:53:10 à la suite d'un programme qui a pu soulever une difficulté,
00:53:15 c'est l'éditeur qu'on sanctionne.
00:53:17 J'entends dire ici ou là que l'Arkhom a sanctionné
00:53:20 une nouvelle fois, monsieur ne prononcera pas de nom.
00:53:23 On ne sanctionne pas les personnes.
00:53:25 C'est l'éditeur qui engage sa responsabilité devant nous.
00:53:28 Et je rappelle une fois encore que nos décisions sont contestables
00:53:33 devant le juge.
00:53:35 Par contre, la même personne engage sa responsabilité
00:53:38 devant le juge judiciaire.
00:53:40 Et donc, on a, ce n'est pas rare, des hypothèses
00:53:44 où les deux procédures cheminent en parallèle.
00:53:48 Une procédure devant l'Arkhom, avec les règles qui sont les siennes,
00:53:52 et une procédure devant le juge judiciaire.
00:53:55 Il nous est arrivé, c'est arrivé, c'est un peu une innovation,
00:53:59 mais à l'origine de laquelle j'étais,
00:54:03 de saisir nous-mêmes, le juge judiciaire,
00:54:06 au-delà de la responsabilité qui était la nôtre
00:54:09 en tant qu'autorité administrative indépendante,
00:54:11 de considérer que la nature du propos qui avait été exprimé
00:54:14 pouvait justifier une saisine du juge judiciaire
00:54:18 au titre de l'article 40 du Code pénal.
00:54:21 Sur le modèle économique, j'en lisais il y a quelques jours
00:54:28 l'excellent avis que nous avons rendu, pardon de se plaidoyer pro domo,
00:54:32 rendu à l'autorité de la concurrence
00:54:35 sur le projet de rapproche entre TF1 et M6.
00:54:39 Pour ceux qui s'intéressent à ces sujets, je conseille cette lecture
00:54:43 parce que je crois que l'autorité a montré à cette occasion
00:54:46 la qualité des travaux qu'elle peut conduire,
00:54:49 d'analyse économique, d'analyse prospective
00:54:51 sur les évolutions du secteur,
00:54:53 d'analyse sur l'ensemble des marchés pouvant être impactés
00:54:56 par cette opération, droits sportifs, droits de la production,
00:55:00 marchés publicitaires bien évidemment,
00:55:02 et toutes les limites qu'on avait suggérées à l'autorité de la concurrence
00:55:05 de prendre en compte si cette opération devait aller plus loin.
00:55:11 Je les relis simplement parce qu'on vient de publier,
00:55:15 vous le savez, avec le ministère de la Culture,
00:55:17 une très intéressante étude sur l'évolution du marché publicitaire
00:55:20 à l'échéance de 2030.
00:55:21 2030, c'est demain.
00:55:23 Et cette étude, vous l'avez noté, fait ressortir
00:55:26 que sur le marché publicitaire média de la France,
00:55:30 à date, c'est 52% de ce marché qui est capté
00:55:34 par 3, 4 acteurs du numérique,
00:55:38 ce qu'on appelle les géants du numérique.
00:55:41 À l'échéance 2030, donc cet après-demain,
00:55:43 ce sera 65%.
00:55:45 Et donc tout cet argent qui quitte la sphère
00:55:50 de nos médias traditionnels, c'est bien évidemment,
00:55:53 et c'est ça qui est le plus frappant dans cette étude,
00:55:55 c'est directement nos médias de contenu,
00:55:58 ce qu'on appelle les médias de contenu,
00:56:00 notre presse écrite, nos radios, nos télévisions
00:56:04 qui sont impactées.
00:56:05 Et ce mouvement, il est d'ores et déjà amorcé.
00:56:07 Il est amorcé sur la presse écrite depuis longtemps,
00:56:10 même si des titres de presse commencent à trouver,
00:56:13 je pense au Figaro, je pense au Monde,
00:56:15 à trouver un modèle économique résilient.
00:56:18 Il l'est sur la radio, on voit bien la pente
00:56:22 qui est amorcée et il le sera sur la télévision.
00:56:27 Et l'étude montre bien que même les développements
00:56:30 dans la sphère numérique de ces acteurs
00:56:32 compensera difficilement cette situation.
00:56:36 Et c'est vrai qu'on est dans une logique
00:56:38 où nous avons un modèle extrêmement régulé d'un côté,
00:56:42 et un modèle dont la régulation est embryonnaire aujourd'hui.
00:56:48 Vis-à-vis des acteurs du numérique,
00:56:50 on a des règles au niveau européen,
00:56:52 je pense au DMA pour la question des règles de concurrence,
00:56:57 permettent plus d'équité vis-à-vis de ces acteurs.
00:57:00 On a le DSA, donc le Règlement européen
00:57:02 sur les services numériques sur les contenus,
00:57:04 notamment vis-à-vis des réseaux sociaux.
00:57:06 Mais sur le modèle économique,
00:57:08 sur l'équilibre du modèle économique,
00:57:10 on n'a aujourd'hui pas de régulation équilibrée.
00:57:15 Et donc, je l'ai dit dans mon propos introductif,
00:57:18 j'estime pour ma part que c'est la question centrale
00:57:21 à laquelle les états généraux de l'information
00:57:23 devraient répondre.
00:57:24 C'est comment assure-t-on à nos médias de contenu,
00:57:28 sinon on pourra gloser à l'infini sur le pluralisme,
00:57:31 on pourra se vanter de nos principes constitutionnels
00:57:34 si on n'arrive pas à assurer à ces entreprises
00:57:36 un modèle pérenne, et ça vaut bien sûr aussi
00:57:39 pour le service public, on n'aura que nos yeux pour pleurer.
00:57:42 Donc à mon sens, c'est vraiment la question centrale,
00:57:45 comment bâtir un modèle de régulation de la publicité
00:57:48 qui soit pérenne vis-à-vis des acteurs du numérique
00:57:51 pour préserver nos médias de contenu.
00:57:53 C'est effectivement intéressant,
00:57:55 puisque l'idée de rendre l'intérêt économique...
00:57:58 Enfin, plus l'intérêt économique sera difficile,
00:58:01 et moins il faudra s'étonner que des investisseurs
00:58:04 veuillent aller sur d'autres types d'intérêts, de fait.
00:58:07 En question oui ou non, jugez-vous...
00:58:10 Vous jugez-vous que les raisons pour lesquelles
00:58:13 certains secteurs étaient interdits à la télévision,
00:58:16 ce qu'on appelle les secteurs interdits,
00:58:18 genre ce livre, le cinéma, la grande distribution,
00:58:20 que les raisons pour lesquelles nous les avions...
00:58:22 Enfin, elles avaient à l'époque, parce que nous,
00:58:24 j'étais loin d'y être, nous, elles avaient été interdites,
00:58:27 sont toujours valables aujourd'hui ?
00:58:29 - Alors, je ne vais pas répondre complètement à votre question,
00:58:32 parce que nous sommes saisis par le ministère de la Culture
00:58:35 d'un projet de modification de la réglementation,
00:58:37 et le Collège de l'Art comme ne l'a pas encore examiné,
00:58:40 ne s'est pas prononcé, donc je ne peux pas préjuger
00:58:42 de ce que mes collègues pourront en dire.
00:58:44 Je peux simplement donner l'exemple du cinéma,
00:58:46 sur lequel nous avons soutenu l'ouverture
00:58:49 ou la remise en cause des secteurs interdits,
00:58:53 et je pense qu'on a eu raison de le faire.
00:58:56 Je vois que les exploitants de salles de cinéma,
00:58:58 que je connais bien, vous savez que j'ai été médiateur
00:59:00 du cinéma pendant de nombreuses années,
00:59:02 voient un gros avantage dans cette publicité,
00:59:05 qui permet de faire revenir aussi, de contribuer à faire revenir
00:59:08 les spectateurs en salles.
00:59:10 On n'a pas constaté d'effet de déséquilibre
00:59:13 sur la cinématographie d'arrêt-essai
00:59:16 ou sur les salles d'arrêt-essai,
00:59:18 comme certains avaient pu exprimer cette crainte.
00:59:20 Donc je pense qu'il y a un moment où il faut savoir
00:59:23 faire bouger les lignes, et que cette question-là
00:59:26 mérite d'être examinée.
00:59:28 Je souligne que ce n'est pas la réponse à la problématique
00:59:31 que j'évoquais, le déséquilibre en matière de publicité,
00:59:34 c'est les géants du numérique,
00:59:36 c'est les quatre grands acteurs du numérique,
00:59:38 extra-européens, qui captent, comme je le disais,
00:59:41 ou qui vont capter 65% du budget publicitaire médiard
00:59:44 d'ici 2030.
00:59:46 C'est là que les masses en jeu sont les principales.
00:59:49 Je vous remercie. Dernière question.
00:59:52 Bonsoir tout le monde.
00:59:54 Quel est votre avis, justement, vous savez qu'il y a actuellement,
00:59:57 en cours de navette, une proposition de loi de Laurent Laffont,
01:00:00 qui porte notamment le sujet de la durée
01:00:02 après laquelle une chaîne peut être cédée,
01:00:05 notamment la durée après son renouvellement,
01:00:08 son autorisation d'émettre sur AT&T par l'ARCOM.
01:00:11 Quel est votre avis, justement, sur la durée propie,
01:00:14 sur la procédure propie, sur l'évolution de celle-ci,
01:00:17 si vous souhaitez me mettre un avis, d'ailleurs.
01:00:19 Et je fais le lien avec le fait que nous allons auditionner
01:00:22 la semaine prochaine les dirigeants du groupe CMA-CGM,
01:00:25 qui sont positionnés avec une promesse de vente,
01:00:27 avec Altice Média, vis-à-vis notamment de PFMTV,
01:00:31 première chaîne que je cite, et je m'en excuse.
01:00:34 Quelles sont les règles, finalement, aujourd'hui,
01:00:37 suite à cette vente, vis-à-vis de la possible demande
01:00:41 de renouvellement ? Quel est le cadre dans lequel
01:00:45 ceux-ci doivent aller, évoluer, vendre, acheter,
01:00:49 avant qu'éventuellement la structure
01:00:52 demande un renouvellement ?
01:00:55 Tout ça, bien sûr, avec beaucoup de conditionnalité.
01:00:58 Là aussi, vous comprendrez que je sois prudent
01:01:03 dans mon expression, mais je peux, en tout cas,
01:01:05 devant votre commission, rappeler très clairement
01:01:07 les règles dont les groupes concernés sont,
01:01:11 bien évidemment, informés.
01:01:14 Donc, il y a deux procédures en parallèle
01:01:17 qui vont cheminer. Il y a une procédure devant
01:01:20 les autorités de concurrence qui devront se prononcer
01:01:23 sur cette opération. Je parle de la reprise du groupe
01:01:26 Altice Media par le groupe CMA-CGM,
01:01:29 donc, vraisemblablement, avec une saisine
01:01:32 des autorités bruxelloises, compte tenu de la taille
01:01:35 du groupe CMA-CGM, avec, j'imagine, probablement,
01:01:38 un renvoi vers l'autorité de la concurrence française,
01:01:41 puisque c'est une problématique qui concerne
01:01:44 exclusivement, ou quasi exclusivement, à ma connaissance,
01:01:48 le marché domestique. Et donc, l'autorité de la concurrence
01:01:51 devra remplir son office et statuer,
01:01:54 sur le bien fondé de cette opération, au regard des règles
01:01:57 qui sont les siennes, donc le respect du code
01:02:00 du commerce et notamment les risques d'abus
01:02:03 de position dominante. Donc, ça, c'est la procédure devant
01:02:06 l'autorité de la concurrence. Le cas échéant,
01:02:09 il pourrait y avoir un dialogue entre nos deux
01:02:12 autorités qui fonctionne dans un dialogue
01:02:15 très étroit, très confiant, quasi quotidiennement,
01:02:18 ou en tout cas très fréquemment.
01:02:21 Il y a, par ailleurs, une procédure devant l'ARCOM,
01:02:24 devant le régulateur sectoriel, puisque, vous le savez,
01:02:27 les changements de contrôle sont soumis à l'agrément
01:02:30 du régulateur. C'est un changement de contrôle
01:02:33 qui nous conduira, très vraisemblablement,
01:02:36 dans le cadre des règles du Parti 42.3
01:02:39 de la loi de 1986, à réaliser une
01:02:42 consultation publique, dans la foulée,
01:02:45 vraisemblablement, une étude d'impact pour
01:02:48 bien mesurer cet élément-là, et, bien évidemment,
01:02:51 un examen de la conformité de cette opération aux règles
01:02:54 anti-concentration sectorielles dont nous sommes
01:02:57 les gestionnaires. Donc, voilà, ces deux procédures
01:03:00 vont fonctionner en parallèle.
01:03:03 Bien évidemment, les deux groupes
01:03:06 ont été informés de ces règles
01:03:09 et ont été informés du fait que
01:03:12 l'autorité ne modifiera en rien
01:03:15 le calendrier qu'elle s'est fixé pour l'appel,
01:03:18 dans le cadre de l'appel à candidature, pour les fréquences
01:03:21 qui arrivent à échéance en 2025.
01:03:24 Sur la règle des 5 ans...
01:03:27 Sur la règle des 5 ans, vous savez que c'est une règle
01:03:35 qui a été adoptée à l'issue d'un dossier
01:03:38 que votre commission connaît bien, puisqu'elle a été...
01:03:41 La question a été évoquée à nombreuses reprises ici.
01:03:44 Vous avez entendu mes prédécesseurs, vous avez
01:03:47 entendu le député Rochemont
01:03:50 qui avait présidé une commission d'enquête sur le sujet.
01:03:53 Et donc, le législateur, à l'époque,
01:03:56 à la suite de ce dossier, a adopté un dispositif
01:03:59 d'une double nature, en réalité, donc un dispositif
01:04:02 réglementaire qui est d'imposer cette règle
01:04:05 des 5 ans, donc rendant impossible
01:04:08 le changement de contrôle dans les 5 ans qui suivent le renouvellement
01:04:11 d'une autorisation, et d'autre part, un dispositif fiscal.
01:04:14 Ma conviction, c'est que la bonne réponse
01:04:17 est fiscale, et que je pense que la bonne réponse
01:04:20 c'est une taxation de plus-value
01:04:23 vraiment dissuasive, j'allais dire confiscatoire.
01:04:26 Je pense que c'est ça, la bonne réponse,
01:04:29 plus que la réponse
01:04:32 sur les 5 ans.
01:04:35 Je comprends ce qu'a été l'intention du législateur
01:04:38 à l'époque, à l'égard d'un nouvel entrant, de vouloir
01:04:41 éviter qu'un nouvel entrant ne rentre dans une logique de nature
01:04:44 spéculative. Je trouve que la situation
01:04:47 est quand même différente par rapport à des groupes historiques qui sont
01:04:50 inscrits dans le paysage depuis extrêmement longtemps, dont l'autorisation
01:04:53 arrive à échéance, qui peuvent ou ne pas être renouvelés.
01:04:56 Et je pense
01:05:00 que dans le paysage tel qu'il existe, bloquer
01:05:03 durablement un actionnaire au sein d'un groupe
01:05:06 comporte aussi de très gros inconvénients.
01:05:09 Surtout dans la phase d'extrême concurrence
01:05:12 que les groupes connaissent aujourd'hui, dans la phase
01:05:15 de redéfinition des stratégies pour s'adapter à cet environnement,
01:05:18 avoir un actionnaire qui ne souhaite qu'une chose, c'est partir,
01:05:21 et qui ne peut pas porter pleinement un projet
01:05:24 de management destiné à
01:05:27 adapter l'entreprise, comporte des inconvénients.
01:05:31 Et de ce point de vue-là, je comprends le sens
01:05:34 de la proposition que vous évoquiez, qui a été
01:05:37 adoptée par le Sénat. Je ne sais pas quel sera son sort à l'Assemblée nationale.
01:05:40 Je sors de ma condition. Mais en tout cas, je comprends le sens
01:05:43 de cette évolution. Je vous remercie, c'est très clair. Et effectivement, pour
01:05:46 expliquer aussi à nos collègues ce point-là, lorsqu'un groupe
01:05:49 a plusieurs chaînes en son sein, que ces chaînes n'ont pas
01:05:52 le même calendrier de renouvellement par l'ARCOM, de fait,
01:05:55 à chaque fois, ça repousse vis-à-vis de ce groupe
01:05:58 ce délai d'évolution
01:06:01 de la prise de contrôle, ce qui peut parfois les reporter
01:06:04 à de nombreuses années sans fin.
01:06:07 Et ça peut créer effectivement les problèmes que vous avez cités.
01:06:10 Je donne immédiatement la parole à M. le rapporteur. Je remercie tous nos collègues
01:06:13 pour leur patience. Mais c'est une audition effectivement importante,
01:06:16 puisqu'elle clôt, mais en tout cas, elle participe
01:06:19 à une forme de fin
01:06:22 de travaux d'audition. Et c'est aussi le résultat
01:06:25 d'un ensemble d'auditions et de nombreuses heures passées précédemment.
01:06:28 M. le rapporteur, vous avez la parole.
01:06:31 Merci M. le président. Merci M. le maître de vos réponses.
01:06:34 Tout d'abord, une observation.
01:06:37 Vous avez précisé que l'ARCOM nous avait communiqué
01:06:40 de très nombreux documents. Je vous en remercie. Effectivement,
01:06:43 c'est le cas. Nous sommes en train de faire de la
01:06:46 plongée dans ces archives.
01:06:49 En revanche, et peut-être qu'il y a eu un problème
01:06:52 technique, le questionnaire n'a pas encore eu de
01:06:55 réponse écrite. Donc, il faudra
01:06:58 nous transmettre les réponses écrites. Et le cas échéant, d'ailleurs,
01:07:01 je pense que certaines questions complémentaires vous seront transmises.
01:07:04 Mais aucun problème
01:07:07 d'urgence. On arrivera à travailler avec vos réponses
01:07:10 fournies par la suite.
01:07:13 Pardon de vous interrompre M. le rapporteur, mais je voudrais
01:07:16 être sûr de quoi on parle parce que
01:07:19 je découvre qu'il y aurait des retards dans une réponse à un questionnaire.
01:07:22 Donc, je voudrais m'assurer de quel questionnaire il s'agit.
01:07:25 Nous avons eu à cœur de répondre toujours dans les délais
01:07:31 et le plus vite possible. En tout cas, il a fallu rapatrier
01:07:34 beaucoup de documents des archives nationales, d'ailleurs. Donc, je voudrais
01:07:37 être sûr qu'on parle de quel questionnaire ?
01:07:40 Apparemment, ce serait celui qui ferait suite à la première
01:07:46 audition du 14 décembre.
01:07:49 Il est vrai qu'à la fin de chaque audition,
01:07:52 on précise aux auditionnés qu'il faut nous
01:07:55 transmettre assez rapidement le questionnaire
01:07:58 suite à l'audition de manière écrite. Donc, ce serait le questionnaire
01:08:01 qui faisait suite à la réunion du 14 décembre et vous
01:08:04 aviez reçu avant le 14 décembre.
01:08:07 Quoi qu'il en soit, ça n'est absolument pas considéré comme une
01:08:10 marque de mauvaise volonté ou que sais-je.
01:08:13 La communication des documents que vous avions demandé
01:08:16 atteste le contraire.
01:08:19 Commençons par ce point.
01:08:22 Faisant un peu de spéléologie dans les archives,
01:08:25 j'ai constaté que
01:08:28 la plupart des procès-verbaux transmis, en réalité,
01:08:31 sont réellement
01:08:34 très laconiques et relèvent plus
01:08:37 de relevés de décision.
01:08:40 Est-ce que c'est une pratique ancienne appelée à changer ?
01:08:43 Je vous avoue que je suis un petit peu
01:08:46 entravé dans ma
01:08:49 compréhension de la situation, des différents
01:08:52 cas que je peux regarder.
01:08:55 C'est tout à fait exact. Les procès-verbaux
01:08:58 de l'autorité sont des relevés de décision,
01:09:01 ne sont pas des verbatimes.
01:09:04 Je peux d'ores et déjà vous dire que je trouve
01:09:07 que c'est ennuyeux.
01:09:10 Est-ce que
01:09:13 le calendrier de ces renouvellements,
01:09:16 15 renouvellements, c'est totalement inédit ?
01:09:19 Est-ce que vous avez eu besoin de recruter
01:09:22 des personnes en plus pour traiter ce surcroît de travail
01:09:25 qui s'ajoute manifestement à la gestion
01:09:28 des affaires courantes ?
01:09:31 Non, j'ai indiqué, M. le rapporteur, l'évolution
01:09:34 des effectifs de l'institution sur les cinq
01:09:37 dernières années. Nous n'avons pas prévu
01:09:40 de renfort spécifique. Je me tourne vers
01:09:43 le directeur général. C'est vrai que c'est
01:09:46 une charge très lourde.
01:09:49 De façon générale, M. le rapporteur, c'est une institution
01:09:52 qui travaille beaucoup.
01:09:55 Mais vous ne craignez pas qu'il ne hausse aussi
01:10:02 les coûts financiers ?
01:10:05 C'est un sujet qui est très important.
01:10:08 Je ne crois pas qu'il y ait un éventuel changement
01:10:11 financier. C'est un sujet qui est très important.
01:10:14 Je ne crois pas qu'il y ait un éventuel changement financier.
01:10:17 Je ne crois pas qu'il y ait un éventuel changement financier.
01:10:20 Je ne crois pas qu'il y ait un éventuel changement financier.
01:10:23 Je ne crois pas qu'il y ait un éventuel changement financier.
01:10:26 Je ne crois pas qu'il y ait un éventuel changement financier.
01:10:29 Je remercie de votre sollicitude, M. le rapporteur.
01:10:32 Bien évidemment, tous les concours que le Parlement
01:10:35 accordera à cette autorité dans les années qui viennent
01:10:38 seront bienvenus, même si vous êtes un magistrat
01:10:41 de la Cour des comptes qui est toujours très parcimonieux
01:10:44 sur ces sujets par déformation professionnelle.
01:10:47 Ce que je peux dire, en tout cas, sur les phases
01:10:50 qui viennent de se dérouler, le déroulement de la consultation
01:10:53 publique l'année dernière, puisque nous avons commencé
01:10:56 en juin de l'année dernière de mémoire.
01:10:59 Bien évidemment, il a fallu préparer le questionnaire,
01:11:02 analyser ensuite l'ensemble des réponses que nous avons reçues
01:11:05 qui vous ont été transmises d'ailleurs,
01:11:08 élaborer la synthèse.
01:11:11 Ensuite, il y a la réalisation de l'étude d'impact.
01:11:14 Ce ne sont pas les mêmes services qui conduisent les travaux
01:11:17 au même moment, même s'ils se parlent en pro.
01:11:20 Il y a la direction des études, la direction de la télévision.
01:11:23 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:26 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:29 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:32 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:35 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:38 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:41 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:44 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:47 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:50 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:53 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:56 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:11:59 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:02 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:05 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:08 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:11 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:14 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:17 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:20 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:23 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:26 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:29 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:32 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:35 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:38 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:41 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:44 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:47 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:50 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:53 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:56 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:12:59 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:02 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:05 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:08 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:11 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:14 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:17 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:20 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:23 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:26 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:29 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:32 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:35 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:38 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:41 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:44 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:47 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:50 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:53 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:56 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:13:59 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:02 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:05 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:08 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:11 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:14 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:17 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:20 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:23 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:26 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:29 Il y a aussi la direction des services de la télévision.
01:14:32 - Merci, monsieur le rapporteur. Il a été assez peu relevé.
01:14:35 Tout le débat s'est focalisé sur la question du pluralisme
01:14:38 avec les voies de réponse que j'ai évoquées,
01:14:41 les difficultés, je ne les ai pas cachées devant vous,
01:14:44 mais nous travaillons à trouver une réponse.
01:14:47 Sur l'indépendance, je l'avais déjà évoquée devant vous
01:14:50 lors de ma précédente audition.
01:14:53 C'est l'un des points sur lesquels la loi Bloch
01:14:56 rencontre concrètement, jour après jour,
01:14:59 dans l'exercice des missions,
01:15:02 une part de difficultés qui est loin d'être négligeable.
01:15:05 La réponse que nous avions faite à RSF
01:15:08 était de dire "nous contrôlons cette indépendance,
01:15:11 mais nous le faisons sur des éléments tangibles".
01:15:14 Pour nous, les éléments tangibles, c'est une séquence
01:15:17 de programmes sur lesquels soit nous nous auto-saisissons,
01:15:20 soit nous sommes saisis.
01:15:23 L'exemple typique qu'on a tous en tête,
01:15:26 puisque vous les avez auditionnés,
01:15:29 c'est la procédure concernant C8
01:15:32 pour l'épisode concernant le député Louis Boyard,
01:15:35 où nous avons prononcé une sanction
01:15:38 après la procédure, mais comme vous l'avez vu,
01:15:41 c'est un cas d'ailleurs
01:15:44 un cas de figure
01:15:47 originale au sein de l'autorité,
01:15:50 nous avons souhaité prononcer une mise en demeure
01:15:53 sur le terrain de l'atteinte à l'indépendance,
01:15:56 parce que nous avons eu le sentiment que l'animateur,
01:15:59 à partir du moment où son invité commençait
01:16:02 à critiquer l'actionnaire de l'entreprise,
01:16:05 faisait obstacle par tous les moyens.
01:16:08 Donc là, on avait un élément tangible,
01:16:11 et c'est ça qu'on a voulu répondre.
01:16:14 Le Conseil d'État nous dit "ce n'est pas suffisant,
01:16:17 allez plus loin".
01:16:20 Le sens de la décision,
01:16:23 d'avoir une appréciation plus globale,
01:16:26 on peut demander des choses à l'éditeur.
01:16:29 Je ne suis pas certain qu'il me communiquera
01:16:32 une instruction écrite de son actionnaire
01:16:35 lui demandant d'agir ou d'orienter
01:16:38 le travail de sa rédaction dans telle ou telle direction.
01:16:41 On peut interroger le chipipe,
01:16:44 voir ce que lui, placé auprès de l'entreprise,
01:16:47 a comme élément d'information.
01:16:50 Mais la construction matérielle
01:16:53 de la démonstration d'un manquement
01:16:56 à ce contenu, puisque la décision qu'on doit prendre,
01:16:59 mise en demeure, éventuellement en sanction,
01:17:02 il faut bien qu'elle ait un fondement matériel
01:17:05 en fait et en droit, est probablement
01:17:08 l'élément le plus délicat à mettre en œuvre.
01:17:11 Je pense que dans cette décision,
01:17:14 en l'état actuel des pouvoirs dont dispose l'autorité,
01:17:17 peut-être le plus délicat à mettre en œuvre,
01:17:20 sauf constat manifeste, une fois encore,
01:17:23 qui s'exprime dans les programmes.
01:17:26 Si vous avez un journal télévisé qui est entièrement consacré
01:17:29 à la gloire des faits et gestes de l'actionnaire,
01:17:32 la démonstration est faite.
01:17:35 Avoir connaissance de toutes les réunions internes,
01:17:38 qu'est-ce qui se dit dans les réunions internes,
01:17:41 c'est quelque chose de subtil, l'influence d'un actionnaire
01:17:44 sur une rédaction.
01:17:47 Merci de votre réponse.
01:17:50 C'est un sujet auquel, en tant qu'rapporteur,
01:17:53 je suis évidemment particulièrement confronté.
01:17:56 Il me semble qu'on n'aboutira pas
01:17:59 si on ne travaille pas à élaborer un faisceau d'indices.
01:18:02 Je pense qu'on partagera le même genre de démarche
01:18:05 dans la rédaction de ce rapport.
01:18:08 Néanmoins, l'influence des actionnaires,
01:18:11 ça doit pouvoir quand même se mesurer,
01:18:14 ou de l'actionnaire, c'est plus ou moins subtil.
01:18:17 Je crois qu'on pourra aboutir à des résultats.
01:18:20 Je crois qu'on s'est bien entendus sur les mots.
01:18:23 Bien évidemment,
01:18:26 on sait décrypter les choses.
01:18:29 Ce que je dis, c'est qu'il ne suffit pas
01:18:32 de pressentir qu'on est sur le terrain du droit.
01:18:35 Il faut pouvoir, à un moment,
01:18:38 étayer une démonstration avec des éléments de fait
01:18:41 et des éléments de droit.
01:18:44 C'est là où la difficulté existe.
01:18:47 - On essaiera éventuellement
01:18:50 de vous fournir du grain à moudre
01:18:53 puisque nous avons quelques prérogatives
01:18:56 que vous n'avez pas pour l'instant.
01:18:59 Est-ce que sur cette notion d'indépendance,
01:19:02 vous avez des prérogatives
01:19:05 vis-à-vis du pouvoir politique ?
01:19:08 - Si votre question concerne l'autorité elle-même,
01:19:11 l'indépendance, bien évidemment,
01:19:14 pour nous, elle est entière, elle est totale,
01:19:17 je l'ai dit, vis-à-vis du pouvoir politique,
01:19:20 ça va sans dire.
01:19:23 Elle est aussi vis-à-vis des acteurs économiques eux-mêmes.
01:19:26 Merci d'évoquer ce point
01:19:29 parce que c'est un point qui nous tient à coeur.
01:19:32 L'exercice de cette magnifique mission
01:19:35 de régulation suppose d'être très à l'écoute
01:19:38 des acteurs.
01:19:41 On ne régule bien que ceux qu'on connaît bien.
01:19:44 Il faut bien connaître les évolutions du secteur,
01:19:47 les tendances, les problématiques
01:19:50 qui traversent le secteur qu'on est amené à réguler,
01:19:53 connaître la vie de ces entreprises,
01:19:56 connaître la vie éditoriale,
01:19:59 mais il faut aussi savoir se tenir à distance
01:20:02 de ces acteurs.
01:20:05 C'est en tout cas un point auquel je suis extrêmement attaché
01:20:08 et les membres du collège avec moi.
01:20:11 Je l'ai dit tout à l'heure, je n'aime pas la notion
01:20:14 de co-régulation qui a été avancée par certains.
01:20:17 C'est, à mon avis, un terme qui est inapproprié.
01:20:20 Il y a la loi, il y a les éditeurs,
01:20:23 pour veiller à l'application de ce dispositif.
01:20:26 Donc, ça suppose
01:20:29 d'être à bonne distance
01:20:32 des acteurs.
01:20:35 Un bon régulateur ne se fait pas que des amis,
01:20:38 je peux vous le dire quotidiennement.
01:20:41 C'est une bonne régulation et par nature contentieuse.
01:20:44 Et pratiquement l'essentiel des actes
01:20:47 que nous prenons, à un moment ou à un autre,
01:20:50 c'est de faire en sorte que les acteurs
01:20:53 puissent se faire en sorte que les éditeurs
01:20:56 puissent se faire en sorte que les éditeurs
01:20:59 puissent se faire en sorte que les éditeurs
01:21:02 puissent se faire en sorte que les éditeurs
01:21:05 puissent se faire en sorte que les éditeurs
01:21:08 puissent se faire en sorte que les éditeurs
01:21:11 puissent se faire en sorte que les éditeurs
01:21:14 puissent se faire en sorte que les éditeurs
01:21:17 puissent faire leurs actions
01:21:20 et exercer leur métier en toute indépendance
01:21:23 aussi bien vis-à-vis de l'actionnaire que vis-à-vis
01:21:26 d'autorité politique, pas à être le relais
01:21:29 de telle ou telle formation politique,
01:21:32 même si, bien évidemment, un éditorial dispose
01:21:35 d'une certaine liberté au titre des principes
01:21:38 de la liberté d'expression.
01:21:41 - Merci. Comme je suis un garçon un peu taquin,
01:21:44 chacun l'a peut-être déjà constaté,
01:21:47 je vais vous livrer un cas d'espèce.
01:21:50 Le Premier ministre aurait, d'après un journaliste
01:21:53 de l'Express, communiqué à un directeur
01:21:56 de chaîne de télévision, dont je conclue
01:21:59 que c'est un directeur de chaîne de télévision
01:22:02 d'information, "Tu changes le bandeau tout de suite,
01:22:05 sinon tu ne viens plus dîner avec moi à Matignon.
01:22:08 Est-ce que vous considérez que, en l'espèce,
01:22:11 on pourrait avoir là une atteinte à l'indépendance
01:22:14 ou alors la condition, c'est que le bandeau
01:22:17 ne soit pas changé et que si le bandeau n'a pas
01:22:20 été changé, alors il n'y a pas eu atteinte
01:22:23 à l'indépendance ? - Je confirme que vous êtes
01:22:26 taquin, M. le rapporteur.
01:22:29 - Effectivement, mais néanmoins,
01:22:32 j'attends une réponse.
01:22:35 - Le contrôle, en tout cas,
01:22:38 que nous nous exerçons,
01:22:41 c'est d'ailleurs bien le sens de la décision
01:22:44 du Conseil d'État à laquelle vous avez fait allusion,
01:22:47 décision du 13 février, c'est bien le contrôle
01:22:50 de l'indépendance vis-à-vis de l'actionnaire.
01:22:53 C'est vraiment bien ça qui est précisé.
01:22:56 - Donc vous n'avez pas de responsabilité
01:22:59 pour vérifier l'indépendance, par exemple,
01:23:02 qu'un directeur ne passe pas tous les mois
01:23:05 à un déjeuner avec un responsable politique,
01:23:08 fut-il ministériel ?
01:23:11 - On n'exerce pas ce contrôle.
01:23:14 - Et est-ce que vous considérez que si ça arrivait,
01:23:17 est-ce que sur le fond, vous considérez
01:23:20 que cela relèverait d'une atteinte à leur indépendance
01:23:23 si ce genre de déjeuner pouvait avoir lieu régulièrement ?
01:23:26 - Écoutez,
01:23:29 je pense que la liberté des journalistes
01:23:32 passe bien évidemment par des échanges.
01:23:35 Certains parlementaires ici présents
01:23:38 ont exercé cette noble fonction,
01:23:41 passent nécessairement par des échanges
01:23:44 avec les autorités politiques parlementaires
01:23:47 ou membres de l'exécutif.
01:23:50 En tout cas, ça ne fait très clairement pas partie
01:23:53 des missions de sonder les reins et les cœurs
01:23:56 des journalistes pour savoir qui ils rencontrent
01:23:59 et qui sont les responsables.
01:24:02 - J'évoquais un directeur de chaîne.
01:24:05 Je laisse les journalistes à leur travail
01:24:08 et à leur déjeuner. Il n'y a pas de souci de ce point de vue.
01:24:11 Pour revenir sur les autorisations,
01:24:14 vous l'avez précisé,
01:24:17 vous êtes totalement en désaccord avec l'idée
01:24:20 qu'il s'agirait d'une négociation.
01:24:23 Vous rejoignez d'une certaine façon Rodolphe Bellemère
01:24:26 qui a dit que la loi de la messe était dite.
01:24:29 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:32 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:35 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:38 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:41 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:44 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:47 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:50 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:53 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:56 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:24:59 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:02 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:05 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:08 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:11 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:14 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:17 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:20 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:23 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:26 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:29 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:32 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:35 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:38 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:41 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:44 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:47 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:50 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:53 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:56 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:25:59 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:02 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:05 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:08 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:11 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:14 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:17 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:20 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:23 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:26 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:29 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:32 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:35 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:38 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:41 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:44 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:47 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:50 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:53 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:56 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:26:59 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:02 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:05 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:08 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:11 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:14 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:17 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:20 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:23 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:26 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:29 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:32 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:35 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:38 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:41 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:44 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:47 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:50 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:53 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:56 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:27:59 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:02 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:05 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:08 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:11 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:14 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:17 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:20 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:23 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:26 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:29 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:32 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:35 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:38 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:41 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:44 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:47 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:50 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:53 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:56 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:28:59 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:02 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:05 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:08 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:11 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:14 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:17 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:20 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:23 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:26 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:29 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:32 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:35 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:38 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:41 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:44 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:47 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:50 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:53 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:56 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:29:59 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:02 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:05 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:08 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:11 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:14 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:17 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:20 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:23 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:26 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:29 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:32 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:35 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:38 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:41 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:44 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:47 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:50 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:53 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:56 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:30:59 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:31:02 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:31:05 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:31:08 Vous avez dit que la loi de la messe était dite.
01:31:11 - Dans l'élaboration de la nouvelle convention de TF1,
01:31:14 on a remis les choses à plat, comme vous l'aurez relevé,
01:31:17 à la suite du dernier appel à candidature,
01:31:20 avec une organisation des choses qui prend en compte,
01:31:23 notamment au sein de ce groupe,
01:31:26 l'existence d'une chaîne d'information en continu.
01:31:29 On a très clairement précisé les choses
01:31:32 dans la nouvelle convention qui a été publiée.
01:31:35 On a très clairement précisé les choses dans la nouvelle convention
01:31:38 qui a été signée en 2023.
01:31:41 Sur la question du magazine politique de mémoire,
01:31:44 sur ce point-là, on pourra vous faire une réponse écrite
01:31:47 plus précise le cas échéant.
01:31:50 J'ai souvenir que dans les bilans annuels,
01:31:53 puisqu'on fait un bilan annuel par éditeur,
01:31:56 nous avons relevé chaque fois l'observation à TF1.
01:31:59 Ce point est revenu naturellement à l'occasion
01:32:02 de la réunion de l'Assemblée nationale
01:32:05 et de la fixation des obligations dans la nouvelle convention.
01:32:08 Si bien que ce non-respect de l'obligation
01:32:11 qui était constaté année après année
01:32:14 n'a pas suscité ni de mise en demeure,
01:32:17 ni de... je ne sais pas quel est l'outil approprié dans ce cas-là,
01:32:20 mais on a pu constater pendant plusieurs années d'affilée
01:32:23 que sur le même sujet,
01:32:26 la chaîne n'était pas en conformité avec ses obligations.
01:32:29 Oui, mais on a constaté en 2018
01:32:32 que l'offre politique s'exprimait largement d'autre façon
01:32:35 sur cette chaîne généraliste
01:32:38 et que la vie politique y trouvait largement son espace,
01:32:41 même si la forme retenue.
01:32:44 C'est l'occasion pour moi de dire très clairement
01:32:47 que bien évidemment, un éditeur modifie sa grille de programme.
01:32:50 France Télévisions, à chaque rentrée de septembre,
01:32:53 TF1, M6, Canal+, à chaque rentrée de septembre,
01:32:56 présente la grille de l'année suivante.
01:32:59 Il y a des ajustements qui peuvent être opérés
01:33:02 et ces ajustements-là ne rentrent pas dans le contrôle
01:33:05 qu'opère le régulateur.
01:33:08 - Vous me tendez une perche.
01:33:11 Notamment, RSF a évoqué ce sujet de la modification des grilles
01:33:14 en précisant qu'à ses yeux,
01:33:17 la catégorisation des émissions
01:33:20 n'était peut-être pas assez précise.
01:33:23 Vous avez évoqué tout à l'heure le cas d'informations
01:33:26 qui concourent à l'information
01:33:29 en évoquant la notion d'infotainment.
01:33:32 L'infotainment, ce n'est pas une catégorie en tant que telle
01:33:35 que vous utilisez pour caractériser les programmes,
01:33:38 si je ne m'abuse. Est-ce que vous pensez qu'il serait utile
01:33:41 d'entrer dorénavant plus dans le détail
01:33:44 et que l'ARCOM pourrait chercher à caractériser davantage
01:33:47 les programmes afin de mieux baliser ?
01:33:50 - Ecoutez, c'est l'occasion pour moi de vous dire
01:33:53 que nous avons un héritage de conventions
01:33:56 qui viennent du passé
01:33:59 et que précisément l'état d'esprit du régulateur,
01:34:02 l'état d'esprit du collège que je préside,
01:34:05 c'est de veiller à ce que les conventions,
01:34:08 en tout cas toutes celles que nous avons signées depuis,
01:34:11 soient le plus précis possible
01:34:14 dans la description du format de la chaîne
01:34:17 et dans le format de la chaîne
01:34:20 et dans la description, bien évidemment,
01:34:23 des obligations qui leur racontent.
01:34:26 Sur ces émissions qui concourent à l'information,
01:34:29 comme vous l'avez vu dans les procédures de sanction
01:34:32 que nous avons déployées,
01:34:35 nous avons appliqué à ces émissions,
01:34:38 à plusieurs reprises dans ces procédures de sanction,
01:34:41 les mêmes règles que celles que nous appliquons
01:34:44 à des émissions d'information pure
01:34:47 en considérant qu'à partir du moment
01:34:50 où une émission, a priori de divertissement,
01:34:53 s'attache à traiter de sujets d'information lourds,
01:34:56 comme on dit, pour ne pas employer le mot anglo-saxon,
01:34:59 les mêmes règles d'honnêteté,
01:35:02 de rigueur, de pluralité de point de vue
01:35:05 s'agissant des sujets à controverse,
01:35:08 devaient s'appliquer.
01:35:11 Les mises en demeure que nous avions prononcées
01:35:14 et que nous avons testées devant le Conseil d'État,
01:35:17 le Conseil d'État nous a donné raison.
01:35:20 On a maintenant une jurisprudence qui est claire.
01:35:23 Sur les questions de pluralisme,
01:35:26 dans le cadre de la mise en œuvre
01:35:29 de la décision du Conseil d'État du 13 février de cette année,
01:35:32 nous prendrions en compte les émissions d'infotainment
01:35:35 au même titre que les émissions d'information classiques.
01:35:38 - Merci beaucoup.
01:35:41 J'ai encore pas mal de questions,
01:35:44 mais on va laisser la parole bientôt à mes collègues.
01:35:47 Peut-être une, rapidement.
01:35:50 Je me demande si on ne vous l'avait pas déjà posée.
01:35:53 L'ARCOM évalue la valeur financière
01:35:56 d'une autorisation d'émettre sur les fréquences attribuées,
01:35:59 puisqu'on a évoqué ce sujet des reventes tout à l'heure.
01:36:02 Est-ce que vous avez évalué la valeur de la numérotation,
01:36:05 du positionnement sur la grille ?
01:36:08 On va s'en tenir à ce point.
01:36:11 - La réponse est non, monsieur le rapporteur.
01:36:14 Ça n'est pas partie des émissions qui sont les nôtres.
01:36:17 Par contre, dans les critères de sélection,
01:36:20 on l'avait évoqué, je crois, lors de ma précédente audition,
01:36:23 nous prenons en compte, au regard du plan d'affaires
01:36:26 que le candidat doit présenter devant l'autorité,
01:36:29 sa capacité à soutenir le maintien de l'exploitation du signal
01:36:32 dans le format qu'il a proposé
01:36:35 sur la durée de son autorisation.
01:36:38 Mais nous ne procédons pas à une évaluation en tant que telle
01:36:41 de ce que vaut l'actif de la société elle-même,
01:36:44 la fréquence elle-même étant distincte, si j'ose dire.
01:36:47 Ce qui est cédé dans une reprise, c'est une entreprise.
01:36:50 - Certes, mais nous avons un problème
01:36:53 dans le cadre de la question de la qualité de l'émission.
01:36:56 Je pense que c'est un problème qui est très important
01:36:59 et qui est un problème qui est très important
01:37:02 dans le cadre de la question de la qualité de l'émission.
01:37:05 - Certes, mais dans le cas qui nous occupe
01:37:08 ou qui va nous occuper très prochainement
01:37:11 du rachat d'Altice Média,
01:37:14 on peut, sans trop se tromper,
01:37:17 imaginer que le fait que la chaîne soit connue,
01:37:20 identifiée, dont le numéro soit globalement
01:37:23 relativement élevé dans la grille,
01:37:26 ce sont des éléments qui contribuent
01:37:29 à la qualité de l'émission.
01:37:32 - Oui, c'est ça.
01:37:35 - Je vais vous poser une question
01:37:38 qui est un peu plus compliquée.
01:37:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:37:44 qui est un peu plus compliquée.
01:37:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:37:50 qui est un peu plus compliquée.
01:37:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:37:56 qui est un peu plus compliquée.
01:37:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:02 qui est un peu plus compliquée.
01:38:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:08 qui est un peu plus compliquée.
01:38:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:14 qui est un peu plus compliquée.
01:38:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:20 qui est un peu plus compliquée.
01:38:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:26 qui est un peu plus compliquée.
01:38:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:32 qui est un peu plus compliquée.
01:38:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:38 qui est un peu plus compliquée.
01:38:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:44 qui est un peu plus compliquée.
01:38:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:50 qui est un peu plus compliquée.
01:38:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:38:56 qui est un peu plus compliquée.
01:38:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:02 qui est un peu plus compliquée.
01:39:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:08 qui est un peu plus compliquée.
01:39:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:14 qui est un peu plus compliquée.
01:39:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:20 qui est un peu plus compliquée.
01:39:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:26 qui est un peu plus compliquée.
01:39:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:32 qui est un peu plus compliquée.
01:39:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:38 qui est un peu plus compliquée.
01:39:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:44 qui est un peu plus compliquée.
01:39:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:50 qui est un peu plus compliquée.
01:39:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:39:56 qui est un peu plus compliquée.
01:39:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:02 qui est un peu plus compliquée.
01:40:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:08 qui est un peu plus compliquée.
01:40:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:14 qui est un peu plus compliquée.
01:40:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:20 qui est un peu plus compliquée.
01:40:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:26 qui est un peu plus compliquée.
01:40:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:32 qui est un peu plus compliquée.
01:40:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:38 qui est un peu plus compliquée.
01:40:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:44 qui est un peu plus compliquée.
01:40:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:50 qui est un peu plus compliquée.
01:40:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:40:56 qui est un peu plus compliquée.
01:40:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:02 qui est un peu plus compliquée.
01:41:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:08 qui est un peu plus compliquée.
01:41:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:14 qui est un peu plus compliquée.
01:41:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:20 qui est un peu plus compliquée.
01:41:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:26 qui est un peu plus compliquée.
01:41:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:32 qui est un peu plus compliquée.
01:41:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:38 qui est un peu plus compliquée.
01:41:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:44 qui est un peu plus compliquée.
01:41:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:50 qui est un peu plus compliquée.
01:41:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:41:56 qui est un peu plus compliquée.
01:41:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:02 qui est un peu plus compliquée.
01:42:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:08 qui est un peu plus compliquée.
01:42:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:14 qui est un peu plus compliquée.
01:42:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:20 qui est un peu plus compliquée.
01:42:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:26 qui est un peu plus compliquée.
01:42:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:32 qui est un peu plus compliquée.
01:42:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:38 qui est un peu plus compliquée.
01:42:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:44 qui est un peu plus compliquée.
01:42:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:50 qui est un peu plus compliquée.
01:42:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:42:56 qui est un peu plus compliquée.
01:42:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:02 qui est un peu plus compliquée.
01:43:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:08 qui est un peu plus compliquée.
01:43:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:14 qui est un peu plus compliquée.
01:43:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:20 qui est un peu plus compliquée.
01:43:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:26 qui est un peu plus compliquée.
01:43:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:32 qui est un peu plus compliquée.
01:43:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:38 qui est un peu plus compliquée.
01:43:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:44 qui est un peu plus compliquée.
01:43:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:50 qui est un peu plus compliquée.
01:43:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:43:56 qui est un peu plus compliquée.
01:43:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:02 qui est un peu plus compliquée.
01:44:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:08 qui est un peu plus compliquée.
01:44:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:14 qui est un peu plus compliquée.
01:44:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:20 qui est un peu plus compliquée.
01:44:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:26 qui est un peu plus compliquée.
01:44:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:32 qui est un peu plus compliquée.
01:44:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:38 qui est un peu plus compliquée.
01:44:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:44 qui est un peu plus compliquée.
01:44:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:50 qui est un peu plus compliquée.
01:44:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:44:56 qui est un peu plus compliquée.
01:44:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:02 qui est un peu plus compliquée.
01:45:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:08 qui est un peu plus compliquée.
01:45:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:14 qui est un peu plus compliquée.
01:45:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:20 qui est un peu plus compliquée.
01:45:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:26 qui est un peu plus compliquée.
01:45:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:32 qui est un peu plus compliquée.
01:45:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:38 qui est un peu plus compliquée.
01:45:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:44 qui est un peu plus compliquée.
01:45:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:50 qui est un peu plus compliquée.
01:45:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:45:56 qui est un peu plus compliquée.
01:45:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:02 qui est un peu plus compliquée.
01:46:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:08 qui est un peu plus compliquée.
01:46:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:14 qui est un peu plus compliquée.
01:46:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:20 qui est un peu plus compliquée.
01:46:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:26 qui est un peu plus compliquée.
01:46:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:32 qui est un peu plus compliquée.
01:46:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:38 qui est un peu plus compliquée.
01:46:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:44 qui est un peu plus compliquée.
01:46:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:50 qui est un peu plus compliquée.
01:46:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:46:56 qui est un peu plus compliquée.
01:46:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:02 qui est un peu plus compliquée.
01:47:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:08 qui est un peu plus compliquée.
01:47:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:14 qui est un peu plus compliquée.
01:47:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:20 qui est un peu plus compliquée.
01:47:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:26 qui est un peu plus compliquée.
01:47:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:32 qui est un peu plus compliquée.
01:47:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:38 qui est un peu plus compliquée.
01:47:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:44 qui est un peu plus compliquée.
01:47:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:50 qui est un peu plus compliquée.
01:47:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:47:56 qui est un peu plus compliquée.
01:47:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:02 qui est un peu plus compliquée.
01:48:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:08 qui est un peu plus compliquée.
01:48:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:14 qui est un peu plus compliquée.
01:48:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:20 qui est un peu plus compliquée.
01:48:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:26 qui est un peu plus compliquée.
01:48:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:32 qui est un peu plus compliquée.
01:48:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:38 qui est un peu plus compliquée.
01:48:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:44 qui est un peu plus compliquée.
01:48:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:50 qui est un peu plus compliquée.
01:48:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:48:56 qui est un peu plus compliquée.
01:48:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:02 qui est un peu plus compliquée.
01:49:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:08 qui est un peu plus compliquée.
01:49:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:14 qui est un peu plus compliquée.
01:49:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:20 qui est un peu plus compliquée.
01:49:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:26 qui est un peu plus compliquée.
01:49:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:32 qui est un peu plus compliquée.
01:49:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:38 qui est un peu plus compliquée.
01:49:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:44 qui est un peu plus compliquée.
01:49:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:50 qui est un peu plus compliquée.
01:49:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:49:56 qui est un peu plus compliquée.
01:49:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:02 qui est un peu plus compliquée.
01:50:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:08 qui est un peu plus compliquée.
01:50:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:14 qui est un peu plus compliquée.
01:50:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:20 qui est un peu plus compliquée.
01:50:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:26 qui est un peu plus compliquée.
01:50:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:32 qui est un peu plus compliquée.
01:50:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:38 qui est un peu plus compliquée.
01:50:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:44 qui est un peu plus compliquée.
01:50:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:50 qui est un peu plus compliquée.
01:50:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:50:56 qui est un peu plus compliquée.
01:50:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:02 qui est un peu plus compliquée.
01:51:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:08 qui est un peu plus compliquée.
01:51:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:14 qui est un peu plus compliquée.
01:51:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:20 qui est un peu plus compliquée.
01:51:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:26 qui est un peu plus compliquée.
01:51:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:32 qui est un peu plus compliquée.
01:51:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:38 qui est un peu plus compliquée.
01:51:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:44 qui est un peu plus compliquée.
01:51:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:50 qui est un peu plus compliquée.
01:51:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:51:56 qui est un peu plus compliquée.
01:51:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:02 qui est un peu plus compliquée.
01:52:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:08 qui est un peu plus compliquée.
01:52:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:14 qui est un peu plus compliquée.
01:52:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:20 qui est un peu plus compliquée.
01:52:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:26 qui est un peu plus compliquée.
01:52:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:32 qui est un peu plus compliquée.
01:52:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:38 qui est un peu plus compliquée.
01:52:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:44 qui est un peu plus compliquée.
01:52:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:50 qui est un peu plus compliquée.
01:52:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:52:56 qui est un peu plus compliquée.
01:52:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:02 qui est un peu plus compliquée.
01:53:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:08 qui est un peu plus compliquée.
01:53:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:14 qui est un peu plus compliquée.
01:53:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:20 qui est un peu plus compliquée.
01:53:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:26 qui est un peu plus compliquée.
01:53:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:32 qui est un peu plus compliquée.
01:53:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:38 qui est un peu plus compliquée.
01:53:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:44 qui est un peu plus compliquée.
01:53:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:50 qui est un peu plus compliquée.
01:53:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:53:56 qui est un peu plus compliquée.
01:53:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:02 qui est un peu plus compliquée.
01:54:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:08 qui est un peu plus compliquée.
01:54:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:14 qui est un peu plus compliquée.
01:54:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:20 qui est un peu plus compliquée.
01:54:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:26 qui est un peu plus compliquée.
01:54:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:32 qui est un peu plus compliquée.
01:54:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:38 qui est un peu plus compliquée.
01:54:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:44 qui est un peu plus compliquée.
01:54:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:50 qui est un peu plus compliquée.
01:54:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:54:56 qui est un peu plus compliquée.
01:54:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:02 qui est un peu plus compliquée.
01:55:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:08 qui est un peu plus compliquée.
01:55:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:14 qui est un peu plus compliquée.
01:55:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:20 qui est un peu plus compliquée.
01:55:23 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:26 qui est un peu plus compliquée.
01:55:29 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:32 qui est un peu plus compliquée.
01:55:35 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:38 qui est un peu plus compliquée.
01:55:41 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:44 qui est un peu plus compliquée.
01:55:47 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:50 qui est un peu plus compliquée.
01:55:53 - Oui, je vais vous poser une question
01:55:56 qui est un peu plus compliquée.
01:55:59 - Oui, je vais vous poser une question
01:56:02 qui est un peu plus compliquée.
01:56:05 - Oui, je vais vous poser une question
01:56:08 qui est un peu plus compliquée.
01:56:11 - Oui, je vais vous poser une question
01:56:14 qui est un peu plus compliquée.
01:56:17 - Oui, je vais vous poser une question
01:56:20 qui est un peu plus compliquée.
01:56:23 - Merci beaucoup pour cette réponse.
01:56:26 Briefement, nous avons évoqué le rééquilibrage
01:56:29 des grands acteurs du numérique
01:56:32 qui captent prochainement 65% de la ressource.
01:56:35 Est-ce que, à votre sens, vous l'avez évoqué
01:56:38 un petit peu suite à la question de mon collègue,
01:56:41 la réforme du système des droits voisins,
01:56:44 peut-elle permettre ce rééquilibrage
01:56:47 et comment vous voyez les choses ?
01:56:50 - M. le député, vous êtes presque plus expert que nous
01:56:53 sur ces sujets maintenant, donc j'ai scrupule
01:56:56 à l'évoquer devant vous, mais je l'ai dit,
01:56:59 je pense que c'est une piste qu'il faut explorer.
01:57:02 En tout cas, nous avons besoin d'un mécanisme
01:57:05 de régulation à l'égard de ces grands acteurs du numérique.
01:57:08 Voilà, on a la chance d'être sur un continent
01:57:11 qui emprunte cette voie maintenant.
01:57:14 La Commission européenne sortante a pris
01:57:17 des décisions en la matière. Je pense au DMA, je pense au DSA,
01:57:20 je pense effectivement au sujet que vous venez d'aborder,
01:57:23 aux initiatives en matière de fiscalité.
01:57:26 Le travail n'est pas achevé. Il faut le poursuivre
01:57:29 et il faut le poursuivre au bénéfice de nos médias de contenu
01:57:32 qui sont indissociables au bon équilibre
01:57:35 de notre vie démocratique.
01:57:38 - Je vous remercie. Je donne à présent la parole
01:57:41 à notre collègue, M. Philippe Ballard.
01:57:44 - Bonjour, Président. Dans un souci de clarté,
01:57:47 je précise que, comme je le fais à chaque fois,
01:57:50 j'ai été journaliste pendant près de 40 ans dans les groupes
01:57:53 Radio France, Bertelsmann et TF1.
01:57:56 Bonjour, Président. J'aimerais qu'on parle de pluralisme.
01:57:59 Alors, vaste programme, comme aurait pu le dire quelqu'un,
01:58:02 mais en face au pluralisme, ça peut parfois guider
01:58:05 les choix dans les renouvellements des chaînes.
01:58:08 Comment faire respecter le pluralisme quand certains
01:58:11 partis politiques refusent d'aller dans certains médias,
01:58:14 sur certaines chaînes d'info en continu,
01:58:17 et je pense que vous avez compris à qui je faisais allusion,
01:58:20 à des groupes qui refusent d'aller sur ces news,
01:58:23 et à contrario, des chaînes privées, cette fois,
01:58:26 je pense à l'émission "Quotidien", qui se vante
01:58:29 de ne pas inviter des personnalités du Rassemblement national,
01:58:32 car, je cite l'un de ses éditorialistes,
01:58:35 journaliste, chroniqueur, "Nous ne sommes pas un service public,
01:58:38 nous sommes sur une chaîne privée, donc nous faisons un peu
01:58:41 ce que l'on veut". Voilà, j'en profite
01:58:44 pour rappeler que nous avons adressé un courrier,
01:58:47 le groupe Rassemblement national au président Bataillon,
01:58:50 pour demander l'audition des responsables de cette émission
01:58:53 "Quotidien", comme on a pu le faire pour
01:58:56 M. Hanouna, qui évolue, lui, sur une autre chaîne.
01:58:59 - D'accord, j'accuse bonne réception,
01:59:02 effectivement, du courrier des députés membres
01:59:05 du Rassemblement national de cette commission d'enquête,
01:59:08 et je vous apporte une réponse dans la semaine sans faute.
01:59:11 - Merci, M. le député, pour votre question.
01:59:14 C'est l'occasion pour moi de dire plusieurs choses.
01:59:17 D'abord, pour rappeler,
01:59:20 c'est peut-être pas suffisamment relevé,
01:59:23 mais c'est l'occasion de le redire, puisque la pédagogie,
01:59:26 c'est la répétition, que la décision du Conseil d'État
01:59:29 du 13 février s'impose
01:59:32 à tous les acteurs, elle s'impose à l'ensemble des médias
01:59:35 publics et privés.
01:59:38 Donc, ce principe du pluralisme,
01:59:41 principe à valeur constitutionnelle,
01:59:44 comme on l'a dit, il s'impose
01:59:47 à tout le monde, et donc, ces éditeurs
01:59:50 doivent tous veiller au respect
01:59:53 d'un pluralisme et le régulateur
01:59:56 dans les conditions posées
01:59:59 par la décision du Conseil d'État,
02:00:02 et avec les orientations que j'ai exposées devant vous en début,
02:00:05 se met naturellement en ordre de marche pour veiller
02:00:08 au respect de ce principe.
02:00:11 Dans son acception globale, il ne doit pas y avoir
02:00:14 de déséquilibre manifeste et durable
02:00:17 à l'égard du respect du pluralisme
02:00:20 dans ces médias. Deuxième
02:00:23 élément de réponse, on ne peut naturellement pas
02:00:26 forcer un représentant
02:00:29 d'une formation politique à venir
02:00:32 sur un plateau où il ne souhaite pas aller.
02:00:35 Une commission d'enquête peut requérir la force publique
02:00:38 pour faire venir quelqu'un qui refuserait de témoigner devant elle.
02:00:41 Il n'en va pas de même
02:00:44 à l'égard d'un média audiovisuel.
02:00:47 De ce point de vue-là,
02:00:50 l'éditeur a bien sûr la responsabilité
02:00:53 de pouvoir en apporter la preuve
02:00:56 au régulateur dans son appréciation du respect
02:00:59 ou du non-respect du pluralisme politique.
02:01:02 Il y a une trace écrite. Ça n'interdit pas
02:01:05 aux mêmes médias dans ces journaux d'information
02:01:08 de couvrir l'ensemble des formations politiques
02:01:11 et notamment en période électorale.
02:01:14 Nous avons adopté, présenté il y a peu de temps
02:01:17 une délibération dans la perspective du scrutin
02:01:20 des élections européennes.
02:01:23 Des éditeurs nous ont posé la question que vous nous avez posée.
02:01:26 Des médias nous l'ont posée. On a redit que bien évidemment
02:01:29 si un candidat refuse d'aller sur un média, c'est sa liberté.
02:01:32 Mais que pour autant, le média
02:01:35 dans ses journaux d'information doit couvrir
02:01:38 de façon équitable les candidats
02:01:41 qui sont en lice pour ce dispositif.
02:01:44 Je pense avoir répondu à votre question.
02:01:47 Il y a une règle générale de respect du plurincipe
02:01:50 qui s'impose à tout le monde.
02:01:53 Ensuite, le régulateur veille à son application
02:01:56 dans les conditions que je viens de rappeler.
02:01:59 - Vas-y, cher collègue.
02:02:02 - Rapidement, on va se projeter sur l'avenir.
02:02:05 On a commencé à le faire avec les questions de mes deux collègues
02:02:08 en parlant des droits voisins. Mais au-delà,
02:02:11 pour vous, quelles seraient les mesures législatives à prendre
02:02:14 pour que des groupes audiovisuels français soient capables
02:02:17 à l'avenir de résister à ces mastodontes qui sont devant nous.
02:02:20 On connaît tous les noms, Netflix, Amazon, Google, etc.
02:02:23 Quand on branche son téléviseur, on les a en première intention
02:02:26 maintenant, même si vous avez pu réguler grâce au FI.
02:02:29 Mais si ces FAI disparaissent au fil des ans,
02:02:32 parce qu'avec le Wi-Fi, on peut se raccorder
02:02:35 à cette télé connectée, nos chaînes françaises,
02:02:38 privées ou publiques d'ailleurs, auront à faire face
02:02:41 à ces mastodontes, c'est le mot qui convient.
02:02:44 Quelles seraient, d'après vous, les pistes législatives à suivre
02:02:47 pour faire en sorte que l'on puisse résister ? Merci.
02:02:50 - Merci, M. le député.
02:02:53 Vous avez eu l'occasion de travailler sur une partie de ces sujets.
02:02:56 Vous aviez bien voulu m'auditionner, notamment sur la question
02:02:59 des services d'intérêt général.
02:03:02 Je pense qu'il faut qu'on soit...
02:03:05 J'ai évoqué une série de pistes dans mon propos introductif
02:03:08 sur la nécessité de remettre sur le métier
02:03:11 vraisemblablement la loi de 1986,
02:03:14 sur la nécessité de revoir
02:03:17 le droit de l'anticoncentration.
02:03:20 On a évoqué au cours de l'audition d'autres pistes.
02:03:23 Je pense que l'un des points centraux
02:03:26 auxquels il faut être attentif, c'est l'équilibrage
02:03:29 du modèle de financement
02:03:32 et c'est surtout l'équilibrage des réglementations
02:03:35 applicables pour corriger les asymétries
02:03:38 qu'on observe. De ce point de vue-là,
02:03:41 la directive "services médias audiovisuels" a été
02:03:44 un progrès. D'imposer aux plateformes de streaming
02:03:47 des obligations de contribution au financement
02:03:50 de la production audiovisuelle et cinéma au même titre
02:03:53 que nos médias historiques va dans le bon sens.
02:03:56 Leur imposer l'obligation d'exposer 30%
02:03:59 d'oeuvres d'origine européenne dans leur catalogue
02:04:02 va également dans le même sens.
02:04:05 Je pense que dans la législation,
02:04:08 c'est ce point-là auquel il faut être attentif,
02:04:11 c'est de veiller à corriger autant que faire se peut
02:04:14 les déséquilibres observés entre les acteurs.
02:04:17 Je vous remercie.
02:04:20 Je donne à la présidente la parole à M. Mirabit.
02:04:23 Merci M. le Président.
02:04:26 Bonjour. Député des 180 000 Français d'Israël,
02:04:29 je souhaiterais à mon tour vous alerter
02:04:32 sur le déséquilibre et les manquements
02:04:35 de nombreux médias publics dans le traitement
02:04:38 du conflit israélo-palestinien.
02:04:41 À mon sens, ils se sont aggravés depuis le 7 octobre
02:04:44 par leur partialité, le traitement biaisé de l'information
02:04:47 qui contrevient aux règles de l'encadrement
02:04:50 de l'audiovisuel public. Je rappelle les graves propos
02:04:53 antisémites de quatre journalistes de la chaîne
02:04:56 qui sont le symptôme des rédactions presque unanimement
02:04:59 acquises aux théories antisionistes.
02:05:02 Cela a des conséquences directes sur la montée
02:05:05 énorme de l'antisémitisme en France
02:05:08 qui a tué à plusieurs reprises.
02:05:11 Vous le savez, je sais que vous y êtes sensible.
02:05:14 Semaine après semaine, les chaînes du service public
02:05:17 organisent les mêmes débats, principalement orientés
02:05:20 en bouclant les mensonges d'apartheid,
02:05:23 de génocide, sans la moindre contradiction.
02:05:26 Je rappelle par ailleurs que c'est le service public
02:05:29 qui a fait la promotion d'une militante pro-palestinienne
02:05:32 qui est devenue maintenant candidate LFI aux élections
02:05:35 européennes, qui affirme que le Hamas met une action légitime.
02:05:38 Je ne crois pas que ce soit le rôle du service public
02:05:41 de faire, c'est la question, la promotion
02:05:44 d'une militante radicale recrutée dans l'extrême gauche.
02:05:47 A contrario, les chaînes du service public
02:05:50 n'ont jamais eu le sujet opportun
02:05:53 d'inviter le député de la Serco, ne serait-ce
02:05:56 une seule fois, sur France Inter,
02:05:59 France Médiamonde depuis 10 ans, France 2,
02:06:02 France 5. LCP n'a pas consacré
02:06:05 une minute, M. le Président, à la commission d'enquête,
02:06:08 Sarah Halimi, pas une minute de diffusion alors que
02:06:11 l'affaire Benalla et la nôtre est actuellement diffusée.
02:06:14 L'Arkham doit verrier à la pluralité des courants
02:06:17 de pensée à l'équilibre des opinions. CNews est régulièrement
02:06:20 sanctionnée pour ces faits. Y a-t-il eu déjà des
02:06:23 mises en demeure du service public ? Est-ce que la décision, M. le Président,
02:06:26 du Conseil d'État s'appliquera, elle aussi, aux médias publics
02:06:29 qui informent au service de l'intérêt général ou
02:06:32 uniquement pour CNews, qui est une chaîne privée
02:06:35 et qui cristallise toute la déstation
02:06:38 de l'extrême gauche ? Je vous remercie.
02:06:44 Merci, M. le député, pour votre question.
02:06:47 Je connais naturellement votre sensibilité
02:06:50 à ces questions. Vous aviez d'ailleurs
02:06:53 souhaité qu'on puisse se rencontrer pour évoquer
02:06:56 ces sujets et je répondrai naturellement bien volontiers
02:06:59 à votre invitation. Vous nous aviez alertés,
02:07:02 nous avions échangé d'ailleurs à ce sujet
02:07:05 à propos de France 24.
02:07:08 J'avais eu l'occasion de vous répondre qu'en l'occurrence,
02:07:11 ces journalistes avaient utilisé les réseaux sociaux
02:07:14 et donc nous n'avions pas de faculté d'intervention
02:07:17 sur ce point-là qui ne rentrait pas dans notre compétence.
02:07:20 Mais j'avais néanmoins rappelé la présidence
02:07:23 de France Média Monde pour l'alerter
02:07:26 sur ce point. Plus globalement,
02:07:29 je voudrais rappeler qu'après les événements
02:07:32 tragiques du 7 octobre,
02:07:35 j'ai pris l'initiative de réunir
02:07:38 l'ensemble des rédactions, l'ensemble des directeurs
02:07:41 de l'information des groupes de médias
02:07:44 publics et privés pour leur rappeler
02:07:47 les dispositions d'une délibération
02:07:50 que l'autorité a prise
02:07:53 sur les situations de guerre,
02:07:56 sur les situations de terrorisme
02:07:59 qui appellent les médias explicitement
02:08:02 à faire preuve d'une extrême rigueur
02:08:05 dans la couverture des événements,
02:08:08 d'un sourçage très attentif des informations
02:08:11 de mesure et d'équilibre dans les points de vue
02:08:14 tels qu'ils sont présentés sur ces événements-là.
02:08:17 Bien évidemment,
02:08:20 on veille à l'application de ces dispositions.
02:08:23 Nous ferons tous les rappels à l'ordre
02:08:26 qui sont nécessaires avec les outils qui sont les nôtres
02:08:29 le cas échéant. Et bien évidemment, je l'ai dit,
02:08:32 le service public est soumis au respect
02:08:35 des règles de pluralisme, tout comme les médias privés.
02:08:38 Et donc, on sera attentifs,
02:08:41 et ça nous arrive, de faire des rappels à l'ordre
02:08:44 du service public sur des déséquilibres
02:08:47 constatés s'agissant
02:08:50 du pluralisme politique, par exemple.
02:08:53 Et l'interprétation de la loi
02:08:56 qui a été faite par le Conseil d'État
02:08:59 dans sa décision du 13 février s'appliquera,
02:09:02 je le redis, à tout le monde.
02:09:05 -Je vous remercie, M. le Président.
02:09:08 Je donne à présent la parole à M. le rapporteur
02:09:11 pour ses questions complémentaires.
02:09:14 -Merci, M. le Président. Un certain nombre de questions.
02:09:17 La première concernant
02:09:20 le fonctionnement de l'ARCOM.
02:09:23 Lors de votre première audition, vous nous aviez indiqué
02:09:26 que votre métier n'est pas de regarder matin, midi et soir
02:09:29 les 31 chaînes de la TNT.
02:09:32 Ce que je comprends aisément, je crois que ce serait
02:09:35 assez pénible à faire.
02:09:38 Néanmoins, Olivier Charmec a évoqué devant notre commission d'enquête
02:09:41 l'existence sous son mandat d'une équipe d'une douzaine de jeunes agents
02:09:44 chargés de l'observation des programmes, de jour comme de nuit,
02:09:47 y compris durant les jours fériés.
02:09:50 Est-ce que cette équipe existe encore ?
02:09:53 Est-ce qu'elle a été dissoute et remplacée par d'autres mécanismes ?
02:09:56 Expliquez-moi, s'il vous plaît.
02:09:59 -Je vous confirme qu'on a une équipe permanente,
02:10:02 qui sont des salariés permanents
02:10:05 sous statut permanent,
02:10:08 que, bien évidemment, nous veillons d'abord
02:10:11 à leurs conditions de travail, comme tous les collaborateurs
02:10:14 de l'autorité, ça va sans dire, et que nous opérons
02:10:17 des renforts particuliers dans les périodes plus chargées,
02:10:20 les élections étant typiquement
02:10:23 un cas de figure qui peut se présenter.
02:10:26 Donc voilà, je vous apporte
02:10:29 toutes assurances sur ce plan.
02:10:32 -Donc il s'agit toujours d'une douzaine d'agents, à peu près ?
02:10:38 -Je vais peut-être me tourner vers le directeur général,
02:10:41 qui a peut-être des chiffres un peu plus précis que ceux que j'ai en tête.
02:10:44 -Oui, monsieur le rapporteur,
02:10:47 il y a plusieurs équipes en charge du contrôle des obligations,
02:10:50 c'est bien naturel, au sein de l'ARCOM.
02:10:53 Je pense que celle à laquelle vous faites référence
02:10:56 est en charge notamment des questions de pluralisme,
02:10:59 en particulier en période électorale, comme l'a dit le président.
02:11:02 C'est aujourd'hui une équipe d'environ 13 personnes,
02:11:05 à laquelle sont adjoints des vacataires,
02:11:08 effectivement, en période électorale, comme l'a rappelé le président Maistre.
02:11:11 Mais ce n'est pas le seul département
02:11:14 de l'ARCOM qui est chargé de contrôler les obligations,
02:11:17 puisque une autre équipe s'occupe des sujets de discrimination,
02:11:20 en particulier, de contrôle d'accessibilité, par exemple.
02:11:23 Donc celle-là, une dizaine de personnes.
02:11:26 Et puis une autre équipe, enfin,
02:11:29 est chargée de s'assurer du respect des obligations de production
02:11:32 et de diffusion, donc c'est environ, là aussi, une quinzaine de personnes.
02:11:35 Je mets évidemment de côté
02:11:38 les autres médias qui sont sous la compétence
02:11:41 de l'autorité ou les autres services, pour le dire plus précisément.
02:11:44 Je pense notamment aux plateformes en ligne, puisque, comme l'a rappelé le président Maistre,
02:11:47 nous avons créé une direction des plateformes en ligne qui est spécialisée
02:11:50 sur ce secteur.
02:11:53 Si je peux me permettre d'apporter un complément
02:11:56 sur toutes ces procédures
02:11:59 de signalement et d'alerte, je crois qu'on a dû
02:12:02 vous transmettre, sauf erreur de ma part,
02:12:05 pratiquement la totalité des signalements qu'on a reçus
02:12:08 depuis 2016, je crois que c'était ça votre demande.
02:12:11 Ça doit faire presque la moitié des documents qu'on vous a transmis.
02:12:14 Vous aurez vu que chaque signalement fait l'objet
02:12:17 d'une analyse complète, à la fois
02:12:20 sur le contenu de la séquence
02:12:23 que l'on revisionne, d'une analyse juridique,
02:12:26 qu'elle est ensuite examinée par un groupe de travail,
02:12:29 présidé par un ou plusieurs membres du collège,
02:12:32 et qu'ensuite, chacune de ces affaires
02:12:35 est réexaminée collégialement par
02:12:38 le collège, qui, ça arrive régulièrement,
02:12:41 ça nous est encore arrivé tout récemment,
02:12:44 revisionne en collège, à l'occasion de nos assemblées
02:12:47 plénières, telle ou telle séquence pour finaliser
02:12:50 son délibéré et voir la position
02:12:53 qu'elle prend. Donc je veux vraiment saluer le travail
02:12:56 de l'ensemble de ces équipes qui font
02:12:59 un travail extrêmement approfondi en liaison avec
02:13:02 la direction juridique, qui est également mobilisée
02:13:05 sur ces aspects, puisque dans notre régulation,
02:13:08 vous l'avez compris, la dimension juridique est extrêmement forte.
02:13:11 Merci.
02:13:14 Pour revenir encore un instant sur la question
02:13:17 du pluralisme et des suites de la décision
02:13:20 du Conseil d'État,
02:13:23 lors de précédentes auditions, et en particulier celle de
02:13:26 RSF, on a évidemment évoqué la question de la liberté éditoriale
02:13:29 et de la définition qu'on pouvait donner de ce mot. D'abord, je vais vous demander
02:13:32 quelle définition vous adoptez
02:13:35 à l'ARCOMM spécifiquement de cette notion de liberté éditoriale
02:13:38 et je voudrais entendre votre opinion
02:13:41 concernant l'idée que
02:13:44 les chaînes, en particulier d'information,
02:13:47 pourraient avoir profit, ou la régulation pourrait avoir profit,
02:13:50 à voir que les chaînes adoptent, par exemple, une charte éditoriale,
02:13:53 c'est-à-dire qu'elles précisent leur positionnement
02:13:56 et pour faire le départ entre ce qui relève du
02:13:59 positionnement éditorial, ou de la ligne éditoriale,
02:14:02 et ce qui pourrait relever plutôt
02:14:05 une position d'opinion, etc.
02:14:08 La liberté éditoriale, c'est bien évidemment
02:14:13 la liberté qui est laissée à l'éditeur
02:14:16 de choisir les thématiques qu'il souhaite traiter.
02:14:19 Bien évidemment, pour ce qui nous concerne dans le cadre de l'autorisation
02:14:22 qui lui a été délivrée, donc dans le cadre du format
02:14:25 qui est celui pour lequel il a été autorisé,
02:14:28 de traiter les sujets
02:14:31 de son choix, de la manière
02:14:34 dont il souhaite le faire,
02:14:37 et en invitant et en choisissant les personnalités
02:14:40 qui relèvent de sa seule responsabilité.
02:14:46 Bien évidemment, dans le cadre
02:14:49 des obligations législatives qui s'imposent
02:14:52 à ces acteurs,
02:14:55 l'idée de chartes
02:14:58 propres à ces entreprises
02:15:01 est une idée intéressante.
02:15:04 Merci beaucoup.
02:15:09 Une observation aussi concernant cette décision
02:15:12 du Conseil d'État, vous l'avez dit, elle a fait polémique
02:15:15 et en particulier
02:15:18 la chaîne concernée au Premier chef,
02:15:21 mais aussi de nombreux médias liés
02:15:24 à partout dans le même groupe, ont
02:15:27 affirmé longtemps
02:15:30 et de façon répétée que cette décision
02:15:33 ne concernerait que la chaîne CNews.
02:15:36 Vous avez fait litière d'une telle affirmation
02:15:39 dès le début de votre propos. Est-ce que vous considérez
02:15:42 que le caractère répété de cette affirmation,
02:15:45 le caractère manifestement concerté
02:15:48 de cette analyse ou de cette
02:15:51 appréciation, à un minimum,
02:15:54 représente une forme de campagne menée
02:15:57 par le groupe au sujet
02:16:00 de cette décision ?
02:16:03 Le point qui était extrêmement clair dans mon esprit, c'est que
02:16:06 la décision du Conseil d'État
02:16:09 porte sur un litige qui
02:16:12 a opposé le régulateur
02:16:15 à reporter sans frontières sur
02:16:18 une entreprise
02:16:21 particulière. Je l'ai dit
02:16:24 très clairement tout à l'heure, nous allons réexaminer, comme nous le
02:16:27 demande le Conseil d'État, les deux points sur lesquels
02:16:30 il nous a demandé de nous prononcer. Je rappelle simplement
02:16:33 que le Conseil d'État nous demande de réexaminer.
02:16:36 Si j'ose dire, c'est tout ce qu'il nous demande. Il ne nous dit pas dans quel
02:16:39 sens on doit prendre position.
02:16:42 Le Conseil d'État ne nous dit pas "vous devez prononcer une mise en
02:16:45 demeure ou de vous rentrer en voie de sanction". Il nous dit
02:16:48 simplement "l'analyse que vous avez faite à
02:16:51 reporter sans frontières sur ces deux points touchant à l'indépendance,
02:16:54 on vous demande de le réexaminer".
02:16:57 C'est ce qu'on va faire. Mais deux, je le redis
02:17:00 très clairement, cette décision, sans ambiguité,
02:17:03 s'applique à l'ensemble des médias
02:17:06 audiovisuels. Chacun doit s'en convaincre.
02:17:09 Je vais quand même me permettre d'insister
02:17:12 parce que la question n'était pas tout à fait celle-là.
02:17:15 Elle portait sur le fait que l'affirmation
02:17:18 contraire a été assénée,
02:17:21 répétée longuement par de multiples
02:17:24 personnes, que ce soit sur la chaîne
02:17:27 CNews, mais également par les différents médias
02:17:30 du groupe. Est-ce que vous considérez
02:17:33 qu'une campagne a été menée et que
02:17:36 il ne pouvait pas simplement s'agir d'un défaut
02:17:39 temporaire d'appréciation ?
02:17:42 Je pense qu'il y a eu énormément de commentaires sur cette décision
02:17:45 et globalement,
02:17:48 j'ai été vraiment très frappé dans
02:17:51 toutes les observations que j'ai pu faire
02:17:54 sur ce texte. J'ai bien vu les débats qui opposaient
02:17:57 la communauté des juristes. Je pense qu'elle est
02:18:00 loin d'être terminée.
02:18:03 Elle s'est exprimée dans de nombreux médias
02:18:06 de sensibilité extrêmement variée.
02:18:09 J'ai été très frappé par l'évolution
02:18:12 des réactions, entre les réactions
02:18:15 qui sont sorties dans l'instant de la publication
02:18:18 du communiqué du Conseil d'État
02:18:21 et puis les réactions qui se sont
02:18:24 exprimées plus loin.
02:18:27 J'ai eu beaucoup d'inquiétudes qui se sont manifestées auprès de nous.
02:18:30 De l'ensemble des médias,
02:18:33 presse écrite, qui ne sont pas dans notre champ de régulation
02:18:36 comme vous le savez,
02:18:39 médias privés, médias publics,
02:18:42 beaucoup de journalistes qui se sont
02:18:45 manifestés aussi auprès de nous.
02:18:48 Je pense probablement par
02:18:51 lecture suffisamment
02:18:54 peu attentive d'une décision
02:18:57 qui n'est pas si simple.
02:19:00 C'est un sujet qui est notre quotidien.
02:19:03 On jongle avec ces concepts à chaque instant.
02:19:06 C'est une grande évidence pour nous dans la lecture,
02:19:09 mais elle n'est pas nécessairement pour tout le monde.
02:19:12 Les analyses, à mon sens, erronées
02:19:15 de la décision, on les a vues
02:19:18 dans beaucoup d'endroits et pas uniquement dans les médias
02:19:21 auxquels vous évoquez.
02:19:24 Mais en tout cas, pour ceux qui défendent
02:19:27 cette approche-là, elle est certainement erronée,
02:19:30 je vous le confirme.
02:19:33 Merci.
02:19:36 Un cas particulier ou spécifique,
02:19:39 on parlait de liberté éditoriale.
02:19:42 Alors évidemment, il relève de la liberté éditoriale d'une chaîne
02:19:45 de couvrir éventuellement une actualité religieuse
02:19:48 et vos services.
02:19:51 Néanmoins, notez concernant CNews
02:19:54 que la prépondérance de contenus relatifs à la religion catholique
02:19:57 pose régulièrement question.
02:20:00 Au regard du très faible, voire inexistant
02:20:03 traitement des autres religions par CNews,
02:20:06 comment appréciez-vous son respect du pluralisme des courants
02:20:09 de pensée et d'opinion en matière religieuse sur l'ensemble
02:20:12 de la programmation ? Je me permets d'ailleurs de signaler
02:20:15 qu'il y a des religions, mais il y a aussi des libres-penseurs
02:20:18 et que, à cet égard, j'imagine que l'ARCOM
02:20:21 pourrait aussi susciter chez CNews
02:20:24 ou demander à CNews de faire état
02:20:27 de leur conviction.
02:20:30 Dans l'appréciation élargie
02:20:33 du pluralisme auquel nous invite
02:20:36 de procéder le Conseil d'État,
02:20:39 dans cette appréciation d'un déséquilibre manifeste
02:20:42 et durable, cette question pourra effectivement être prise en compte
02:20:45 dans les réflexions du régulateur.
02:20:48 Est-ce que vous pouvez me dire pourquoi jusqu'à présent
02:20:51 ça ne s'est pas traduit par
02:20:54 un rappel à l'ordre
02:20:57 ou parce qu'en l'occurrence les faits sont quand même
02:21:00 avérés et pour le coup manifestes ?
02:21:03 Il y a des obligations spécifiques,
02:21:06 comme vous le savez, sur le service public
02:21:09 s'agissant du traitement de la couverture
02:21:12 de l'activité religieuse
02:21:15 et des différentes religions qui s'expriment dans notre pays,
02:21:18 avec des obligations particulières
02:21:21 dans le cahier des charges des entreprises du service public.
02:21:24 Ce n'est pas le cas pour les entreprises
02:21:27 du secteur privé, donc le fait d'avoir une émission
02:21:30 de cette nature-là, dans laquelle certes
02:21:33 une sensibilité catholique s'exprime, mais il y a eu
02:21:36 sur un certain nombre d'émissions d'autres sensibilités
02:21:39 qui ont pu s'exprimer, jusqu'à maintenant
02:21:42 n'a pas amené le régulateur
02:21:45 à intervenir dans le cadre de l'appréciation
02:21:48 élargie du pluralisme au sens où nous l'avons évoqué.
02:21:51 Cette question pourrait
02:21:54 effectivement être appréhendée par le régulateur.
02:21:58 Merci.
02:22:01 Deux questions encore.
02:22:04 Vous nous l'avez dit,
02:22:07 dans votre carrière, vous avez été
02:22:10 un des rédacteurs de la loi de 1986, quasiment.
02:22:13 Mais aussi,
02:22:16 un texte qui m'intéresse, probablement que vous l'avez vu de très près,
02:22:19 c'est le fameux décret de 1987
02:22:22 sur le mieux-disant. Est-ce que vous pourriez
02:22:25 m'éclairer un petit peu sur l'histoire de ce décret,
02:22:28 parce que j'ai interrogé TF1
02:22:31 sur son applicabilité.
02:22:34 On m'a fait valoir qu'il n'était plus
02:22:37 valable, disons, dans son contenu
02:22:40 au moins depuis 2020,
02:22:43 2021 peut-être. Est-ce que vous pourriez
02:22:46 m'expliquer pourquoi, au moins auparavant,
02:22:49 vous étiez déjà en charge, les obligations
02:22:52 en matière de mieux-disant culturel n'étaient pas
02:22:55 appliquées manifestement ?
02:22:58 Je préfère vous faire une réponse écrite
02:23:01 sur ce point, pour ne pas
02:23:04 être trop long dans ma réponse.
02:23:07 Je vous remercie.
02:23:10 Je serais effectivement très curieux
02:23:13 de l'analyse que vous pourriez faire
02:23:16 de l'histoire de ce texte, qui à mon avis
02:23:19 est en réalité assez fondamentale pour cette commission.
02:23:22 Alors, la dernière question,
02:23:25 on a évoqué la question tout à l'heure
02:23:28 de la viabilité économique des projets.
02:23:31 De très nombreux, en réalité,
02:23:34 la plupart des chaînes de l'ATNT ne sont pour l'instant
02:23:37 pas rentables.
02:23:40 Évidemment, vous avez déjà précisé
02:23:43 que vous apprécieriez au cas par cas.
02:23:46 Une question tout de même.
02:23:49 Le fait est que,
02:23:52 jusqu'à présent, autant que je sache,
02:23:55 les chaînes qui ont obtenu des autorisations,
02:23:58 les éditeurs qui ont obtenu des autorisations,
02:24:01 étaient adossés, en fait,
02:24:04 appartiennent tous à peu près au même monde,
02:24:07 au monde économique, au même modèle,
02:24:10 sans que, d'une certaine façon,
02:24:13 le coût d'entrée ne soit considéré comme
02:24:16 un véritable obstacle.
02:24:19 Mais on peut imaginer, pour ma part,
02:24:22 que les gens d'économique stricto sensu
02:24:25 puissent revendiquer d'exercer pleinement leur liberté
02:24:28 de communiquer ou leur liberté d'expression.
02:24:31 Quel genre de proposition
02:24:34 pourriez-vous faire pour que,
02:24:37 éventuellement, l'évolution de la loi
02:24:40 abaisse, d'une certaine façon,
02:24:43 le coût d'entrée pour ces acteurs associatifs,
02:24:46 par exemple ?
02:24:49 Quelles suggestions pouvez-vous leur faire, aujourd'hui,
02:24:52 pour que la viabilité économique
02:24:55 ne soit pas un critère rédiment
02:24:58 à leur candidature ?
02:25:01 Le cadre juridique
02:25:04 actuellement en vigueur n'interdit pas
02:25:07 à des formes juridiques autres,
02:25:10 et notamment associatives, d'être présentes
02:25:13 dans le paysage. C'est quelque chose
02:25:16 qu'on traite de façon très usuelle
02:25:19 dans le secteur de la radio.
02:25:22 Je rappelle qu'il y a un peu plus de 1 000 radios en France.
02:25:25 Je vais sûrement me tromper dans le chiffre,
02:25:28 mais sur ces 1 000 radios, il y a plus de 500
02:25:31 radios associatives. Je me demande même
02:25:34 si le chiffre n'est pas plus proche de 700 que de 500,
02:25:37 mais j'ai une petite hésitation. Et nous sommes
02:25:40 extrêmement attentifs dans notre modèle,
02:25:43 dans la préservation du modèle radiophonique,
02:25:46 à ce que ces radios associatives, qui jouent
02:25:49 un rôle de proximité très grand,
02:25:52 d'apport de services aux auditeurs très importants,
02:25:55 gardent toute sa place. Et dans le déploiement
02:25:58 de la radio numérique terrestre, on veille
02:26:01 à ce que l'équilibre entre
02:26:04 radio de service public, radio privée,
02:26:07 radio associative, maintienne le même équilibre
02:26:10 que celui qui est en vigueur
02:26:13 au sein de la bande FM.
02:26:16 On n'a pas ce dispositif aujourd'hui sur les fréquences
02:26:22 de la TNT. On n'a pas eu,
02:26:25 en tout cas, d'autorisation qui a été délivrée.
02:26:28 Il nous arrive d'en autoriser sur d'autres
02:26:31 modes de diffusion.
02:26:34 Vous faites peut-être allusion au Média, par exemple,
02:26:37 qu'on a autorisé, comme vous le savez,
02:26:40 l'année dernière, et conventionné,
02:26:43 d'ailleurs. Donc, rien n'interdit
02:26:46 d'être candidat sur le modèle.
02:26:49 Mais, effectivement, après, il faut trouver une réponse
02:26:52 qui permet... Parce que le modèle de la TNT a de gros
02:26:55 avantages. Il a une grosse contrainte. C'est qu'il faut couvrir
02:26:58 la totalité du territoire, en tout cas, plus de 95%
02:27:01 du territoire. Et donc, ça expose
02:27:04 à des coûts de diffusion particulièrement
02:27:07 significatifs, particulièrement lourds. Et donc,
02:27:10 bien évidemment, pour ces éditeurs, c'est une question qui se pose
02:27:13 en radio, de la même façon.
02:27:16 En radio, très souvent, ça se
02:27:19 compense par des modèles de contribution
02:27:22 publique, puisqu'elles sont
02:27:25 encadrées au titre
02:27:28 de leur régime de publicité. Donc, il faut qu'elles trouvent
02:27:31 une compensation par une ressource publique
02:27:34 qu'elles trouvent auprès des collectivités territoriales.
02:27:37 Il faudrait... Il en va de même,
02:27:40 d'ailleurs, pour la plupart des chaînes de TNT locales,
02:27:43 qui sont presque toutes
02:27:46 dans une situation d'équilibre économique
02:27:49 permise par un contrat d'objectif et de moyen conclu
02:27:52 avec une collectivité territoriale. Et donc,
02:27:55 vraisemblablement, pour ces acteurs, ça suppose de
02:27:58 trouver un modèle de ressources autre
02:28:01 qui permet de compenser les coûts,
02:28:04 parce que c'est vrai que la télévision
02:28:07 sur une couverture nationale emporte des coûts très
02:28:10 considérables, techniques, de pouvoir
02:28:13 diffuser des programmes 24 heures sur 24 à destination
02:28:16 de l'ensemble du territoire. Et donc, ça suppose de trouver
02:28:19 effectivement une réponse dans le modèle économique
02:28:22 autre.
02:28:25 - Est-ce que, par exemple, justement, vous évoquez
02:28:28 le fait qu'il y a cette obligation
02:28:31 de diffusion 24 heures sur 24 ? Est-ce
02:28:34 qu'on n'aurait pas une piste si on réduisait
02:28:37 cet impératif
02:28:40 à des périodes peut-être moins
02:28:43 contraignantes, moins exigeantes, Germain ?
02:28:46 - Écoutez, on a pas mal d'expériences
02:28:49 en télévision, en canaux locaux
02:28:52 ou en radio de fréquences
02:28:55 partagées, c'est rarement optimal.
02:28:58 D'abord, c'est vite compliqué
02:29:01 en termes de gestion, c'est souvent très peu lisible
02:29:04 pour le téléspectateur ou pour l'auditeur qui s'y perd.
02:29:07 Et comme vous l'avez souligné à très nombreuses reprises
02:29:10 depuis le début de vos travaux, les fréquences
02:29:13 sont rares. Et donc,
02:29:16 effectivement,
02:29:19 le réflexe naturel
02:29:22 est de l'attribuer à des opérateurs qui sont en capacité
02:29:25 sur ces fréquences rares d'offrir une programmation
02:29:28 24 heures sur 24 et toute l'année
02:29:31 sur l'ensemble du territoire.
02:29:34 - Merci beaucoup. Je signale pour
02:29:37 le compte-rendu que j'ai fait un lapsus
02:29:40 et c'était d'irriment, c'était pas rédiment. Merci d'avoir
02:29:43 eu la charité de ne pas le relever. Merci.
02:29:46 - On connaît votre maîtrise de la langue française, M. le rapporteur.
02:29:49 - Je vous remercie.
02:29:52 Est-ce que, très brièvement, sur quelques secondes,
02:29:55 vous pouvez juste nous informer de la décision
02:29:58 de l'ARCOM quant aux élections européennes et leur suivi
02:30:01 et le pluralisme en ce cas de M. le Président,
02:30:04 avant de conclure ? - Oui.
02:30:07 D'ailleurs, je reviens un tout petit peu en arrière. M. le rapporteur,
02:30:10 j'ai oublié d'évoquer, quand vous m'interrogez
02:30:13 sur l'émission "Enquête d'esprit",
02:30:16 que nous avons une procédure de sanction qui est engagée
02:30:19 sur le panneau relatif
02:30:22 à l'interruption volontaire de grossesse.
02:30:25 Voilà. Pour vous dire que
02:30:28 l'autorité n'est pas inactive.
02:30:31 Sur les élections européennes,
02:30:34 nous avons pris deux délibérations. Une première délibération
02:30:37 relative au pluralisme politique,
02:30:40 d'une part, et d'autre part, puisqu'on a maintenant
02:30:43 la double casquette, une recommandation en direction
02:30:46 des plateformes en ligne, des réseaux sociaux,
02:30:49 pour que cette élection puisse se dérouler
02:30:52 de façon... dans de bonnes conditions.
02:30:55 La première, donc, sur les médias traditionnels,
02:30:58 a la particularité que nous avons rallongé la période par rapport
02:31:01 au scrutin précédent. Traditionnellement, les règles
02:31:04 applicables au scrutin couvrent une période de six semaines
02:31:07 avant le scrutin. Et là, nous l'avons portée
02:31:10 à huit semaines, parce que nous avons estimé que la campagne électorale
02:31:13 avait de fait déjà commencé.
02:31:16 Et donc, on a demandé aux médias d'appliquer
02:31:19 pour cette élection le principe de liquidité.
02:31:22 C'est un principe qui repose sur
02:31:25 les résultats au précédent scrutin européen, qui prend en compte
02:31:28 les résultats aux élections intermédiaires
02:31:31 depuis les élections européennes de 2019,
02:31:34 qui prend en compte les sondages, qui prend en compte aussi
02:31:37 la dynamique de la campagne électorale,
02:31:40 puisque sur les élections européennes, j'ai un souvenir
02:31:43 très fort des élections de 2019, parce que je crois qu'on avait 34 listes.
02:31:46 Donc, le contrôle du pluralisme est un exercice
02:31:49 très mobilisateur pour l'autorité. Et donc,
02:31:52 de prendre en compte aussi la dynamique de la campagne pour
02:31:55 que ceux qui sont actifs soient naturellement
02:31:58 mieux couverts que ceux qui ne sont pas inactifs du tout
02:32:01 dans les dispositifs. Donc, ça, c'est le premier point.
02:32:04 Le deuxième point, c'est la destination des réseaux sociaux
02:32:07 sur tous les mécanismes
02:32:10 de risque de manipulation de l'information, parce qu'on sait
02:32:13 bien, compte tenu de la configuration géopolitique du continent,
02:32:16 que ces risques sont élevés pour ce scrutin.
02:32:19 Nous sommes en liaison étroite
02:32:22 avec Viginum, qui est le service à compétence nationale
02:32:25 qui surveille les intrusions étrangères
02:32:28 sur nos réseaux.
02:32:31 La Commission européenne, avec laquelle nous collaborons
02:32:34 étroitement, a lancé une consultation et publiera
02:32:37 prochainement des lignes directrices, elles aussi, en direction
02:32:40 des réseaux sociaux, sur la couverture du scrutin
02:32:43 européen. Nous avons réuni tous les éditeurs
02:32:46 ainsi que les plateformes. Et bien évidemment, on sera
02:32:49 très attentifs au bon déroulement de ce
02:32:52 scrutin avec nos deux familles
02:32:55 interlocuteurs, médias traditionnels d'un côté
02:32:58 et réseaux sociaux de l'autre.
02:33:01 Je vous remercie, M. le Président, et bien sûr, nous saluons
02:33:04 l'ensemble des personnels du Collège de l'Arc-com qui vont
02:33:07 suivre ces élections européennes et qui feront vivre ce pluralisme,
02:33:10 à commencer bien sûr par la membre du Collège de l'Arc-com,
02:33:13 Mme Anne Grandénon, qui connaît bien ces sujets et qui, je sais,
02:33:16 suivra cette période avec beaucoup d'attention. M. le Président,
02:33:19 Mme la Directrice, M. le Directeur général, je vous remercie
02:33:22 pour l'ensemble des éléments. Bien sûr, comme nous avons pu
02:33:25 vous le dire, nous aurons peut-être avec le rapporteur d'autres
02:33:28 demandes de documents. Bien sûr, nous appelons à nous faire part
02:33:31 du questionnaire écrit à la suite
02:33:34 de cette audition, à la fois celui du mois de décembre
02:33:37 et puis le nouveau qui a dû vous parvenir également.
02:33:40 Je suspend la séance jusqu'à 11h45,
02:33:43 11h45 pile, qui est la convocation
02:33:46 rectifiée pour l'audition de M. Xavier Nialt. Je vous remercie
02:33:49 toutes et tous.
02:33:50 Merci.

Recommandations