• il y a 9 mois
Le Premier ministre, Gabriel Attal en déplacement en Eure-et-Loir ce jeudi 14 mars avec sa ministre de l'Éducation Nicole Belloubet a "assumé" supprimer les correctifs académiques qui consistent à "gonfler artificiellement" les résultats du brevet des collèges. Le taux de réussite risque de baisser "de manière très importante" cette année.

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Transcription
00:00 - Alors ce que montrent les chiffres, c'est que surtout on gonfle de manière inégale.
00:04 C'est-à-dire que vous avez des académies qui gonflent les moyennes beaucoup plus que d'autres.
00:10 Vous avez cité les académies de Créteil, Versailles, Nice,
00:13 et aussi Limoges qui gonflent aussi ces moyennes,
00:18 et également les drômes, Martigny, Guadeloupe, Mayotte.
00:22 Et là, la hausse peut aller jusqu'à 10 points,
00:26 tandis qu'on a d'autres académies, par exemple comme l'Académie d'Amiens,
00:30 qui est connue pour être une académie où il y a de grandes difficultés scolaires.
00:33 - Mais c'est presque encore pire, ce que vous me dites.
00:36 - On a très peu de gonflement des notes.
00:38 - Chacun fait ce qu'il veut.
00:39 C'est-à-dire que ce n'est même pas une consigne nationale qui a été donnée de dire
00:40 "il faut relever le niveau de tout le monde".
00:41 Chacun se disait "moi je veux défendre mon académie, je mets 6 points de plus pour tout le monde".
00:45 - Et c'est une découverte.
00:46 C'est-à-dire que ni les parents d'élèves, ni les syndicats ne connaissaient ces pratiques.
00:50 C'est-à-dire que ce qu'on connaissait, c'était l'harmonisation des notes.
00:54 On essayait de neutraliser, on va dire, l'effet prof,
00:57 c'est-à-dire un professeur qui notait très durement un gros paquet de copies
01:00 et du coup ça créait un problème d'égalité entre les candidats.
01:05 Mais c'est vrai que là on découvre l'étendue de cette pratique
01:08 et on ne sait pas depuis quand elle existe.
01:11 Alors quand on demande aux académies, c'est difficile d'obtenir une réponse officielle.
01:18 Alors on se doute que dans les heures qui viennent,
01:20 on aura peut-être quand même un peu de prise de position qui nous expliqueront un peu ce qui se passe.
01:24 Ce qu'on nous dit, c'est que clairement il y a un enjeu pour certains établissements
01:29 de notes tellement mauvaises qu'il faut quand même pouvoir afficher quelque chose d'à peu près correct.
01:35 Donc c'est une question d'image pour les établissements.
01:37 Mais surtout ce qu'on nous dit, c'est l'image des élèves.
01:40 C'est-à-dire que des notes aussi extrêmement catastrophiques
01:44 seraient nuisibles aussi pour l'image des élèves.
01:47 Et on sait que la recherche dit aussi que si on donne des notes extrêmement mauvaises,
01:56 on plombe des jeunes qui par moment aussi pourraient quand même faire quelque chose.

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