Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 - Il est un peu plus de 12h.
00:00:02 Bonjour, soyez bienvenus.
00:00:04 Je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:05 Nous sommes déjà à vendredi.
00:00:06 C'est "Mini News Weekend", 12h-14h,
00:00:09 deux heures d'infos non-stop avec le cocktail que vous connaissez,
00:00:12 des témoignages, évidemment, des reportages et des débats.
00:00:15 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants,
00:00:17 mais tout de suite, le sommaire de notre première partie à la une.
00:00:21 On va vous reparler de la célèbre affaire Grégory Affair,
00:00:25 qui a passionné les Français, qui vous passionne toujours d'ailleurs,
00:00:28 qui a déchaîné les tensions.
00:00:30 La justice a ordonné à la demande de la famille des expertises complémentaires.
00:00:34 40 ans après, le mystère demeure entier.
00:00:37 Sandra Buisson, notre spécialiste police-justice, sera avec nous.
00:00:40 On sera également avec l'avocate des époux Wilm,
00:00:44 un maître Marie-Christine Chastan-Moran.
00:00:47 Dans "Mini News Weekend", on abordera un vrai sujet concernant
00:00:51 qui va vous interpeller.
00:00:53 Les taux de réussite du brevet seraient modifiés et largement augmentés.
00:00:56 Selon nos confrères du Figaro, il s'agirait d'une pratique courante.
00:01:00 On sera avec Sophie de Tarlé, rédactrice en chef du Figaro étudiant,
00:01:03 qui révèle cette affaire.
00:01:04 Et Gabriel Attal, lui, veut mettre fin aux correctifs académiques
00:01:07 qui permettent justement de gonfler ces fameuses notes.
00:01:10 On ouvre le débat avec nos invités.
00:01:12 Et puis, on va vous reparler d'Olivier Véran et de sa reconversion.
00:01:17 L'ancien ministre de la Santé va rejoindre une célèbre clinique
00:01:20 des Champs-Elysées spécialisée dans la chirurgie esthétique.
00:01:23 Un choix qui peut surprendre.
00:01:25 Lui qui donnait, vous le savez, sa priorité à la lutte
00:01:27 contre les déserts médicaux.
00:01:29 Évidemment, ce choix fait réagir.
00:01:31 C'est un vrai sujet de débat pour "Mini News Weekend".
00:01:33 Et on sera avec Jean-Paul Hamon, médecin généraliste.
00:01:36 Il nous dira ce qu'il pense de cette reconversion de son ancien ministre.
00:01:41 Voilà pour notre programme.
00:01:42 Tout de suite, on fait un tour de l'information avec Mickaël Dorian,
00:01:45 que je salue en ce vendredi.
00:01:46 Bonjour, Mickaël.
00:01:47 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:49 Et vous l'évoquiez dans votre sommaire.
00:01:50 Comment connaître le niveau réel des élèves si les notes sont trafiquées ?
00:01:54 C'est la polémique qui touche actuellement certains collèges.
00:01:58 Des collèges qui gonfleraient les notes du brevet
00:02:00 pour ne pas être pointés du doigt par leur académie.
00:02:02 Les précisions de Marine Sabourin.
00:02:04 - C'est dans l'académie de Créteil que le taux de réussite au brevet
00:02:09 est le plus gonflé.
00:02:10 Près de 6 points d'écart après correctif académique,
00:02:13 selon une note du gouvernement que s'est procuré le Figaro.
00:02:17 Nice, Versailles, Limoges et Aix-Marseille se situent juste derrière.
00:02:21 Une pratique bien connue à la main des recteurs.
00:02:24 - Il s'agit de la possibilité pour un recteur de réviser à la hausse
00:02:27 les notes de l'ensemble des élèves d'une académie,
00:02:30 en ajoutant par exemple un point lorsque l'on constate une différence
00:02:33 par rapport à l'année précédente.
00:02:35 Objectif, harmoniser les résultats sur l'ensemble du territoire
00:02:39 afin d'éviter de pointer du doigt certaines académies.
00:02:42 La consigne n'a pourtant jamais été donnée explicitement.
00:02:45 Gabriel Attal souhaite y mettre fin au plus vite.
00:02:48 - L'objectif est de faire la vérité sur les notes et le niveau.
00:02:51 Il faut un sursaut.
00:02:52 Le taux de réussite au brevet va certainement diminuer,
00:02:54 mais je l'assume.
00:02:55 Aujourd'hui, 89,1% des élèves ont obtenu leur brevet des collèges.
00:03:01 Un chiffre qui pourrait donc considérablement baisser
00:03:04 à la rentrée prochaine.
00:03:05 Le diplôme deviendra pourtant obligatoire pour rentrer en classe de seconde.
00:03:11 Gabriel Attal exprime son soutien à l'Arménie.
00:03:13 Le Premier ministre était hier au dîner annuel du Conseil
00:03:15 de coordination des organisations arméniennes de France.
00:03:18 Il a notamment accusé la Russie de vouloir punir l'Arménie,
00:03:22 Moscou n'ayant pas condamné l'attaque de l'Azerbaïdjan
00:03:25 dans le Haut-Karabagh.
00:03:27 Gérald Darmanin lance la CRS 83,
00:03:31 une compagnie de CRS dédiée aux violences urbaines
00:03:34 et au trafic de drogue.
00:03:35 En déplacement ce matin à Chassieux, dans la banlieue lyonnaise,
00:03:38 le ministre de l'Intérieur a salué le travail de la police
00:03:41 et de la gendarmerie nationale,
00:03:42 mais assure qu'il faut taper encore plus fort.
00:03:46 Insécurité, agression, nuisance,
00:03:50 les riverains de la Porte de la Villette à Paris sont à bout
00:03:52 depuis le retour des consommateurs de crack.
00:03:55 Il y a plus d'un an, plusieurs centaines de toxicomanes
00:03:59 avaient été évacués d'un square du quartier,
00:04:01 mais ils sont revenus.
00:04:03 Et puis le coup d'envoi de la 30e édition du site d'action
00:04:06 pour faire vos dons, c'est jusqu'à dimanche,
00:04:07 sur le site sidaction.org,
00:04:10 en envoyant donc par SMS au 92 110
00:04:12 ou par téléphone en appelant le 110.
00:04:15 Voilà Thierry ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi
00:04:18 sur ces news, je vous dis à tout à l'heure.
00:04:20 - Allez à tout à l'heure, évidemment mon cher Michael.
00:04:22 Allez, je vous présente l'équipe de grands témoins
00:04:24 qui m'accompagne ce vendredi.
00:04:26 Céline Pina, journaliste, politologue,
00:04:27 soyez là, bienvenue, je suis ravi de vous retrouver.
00:04:29 - Bonjour Thierry.
00:04:30 - Philippe David, animateur sur radio,
00:04:32 soyez le bienvenu aussi.
00:04:32 - Bonjour Thierry.
00:04:33 - Fidèle à l'émission, Michel Taubes,
00:04:35 également journaliste, fidèle à l'émission,
00:04:37 Joseph Touvenel, fidèle aussi de cette émission.
00:04:39 - Bonjour Thierry, vous êtes notre soleil intérieur
00:04:41 puisqu'il fait très beau à l'extérieur.
00:04:44 - Ça me fait très plaisir.
00:04:45 - Et poète avec ça.
00:04:47 - J'accueille avec beaucoup de plaisir également
00:04:48 Sandra Buisson, notre spécialiste de police-justice,
00:04:51 puisqu'on va commencer avec vous.
00:04:53 Ma chère Sandra, on va évoquer cette fameuse affaire,
00:04:55 l'affaire Grégory qui rebondit puisque la justice
00:04:59 ordonne de nouvelles expertises dans cette affaire.
00:05:01 Cela fait oui 40 ans, 40 ans que le mystère perdure
00:05:05 autour du meurtre du petit garçon dans les Vosges.
00:05:07 Des analyses ADN vont être réalisées à demande de la famille,
00:05:10 des enregistrements audios du corbeau
00:05:12 seront également à nouveau expertisés.
00:05:14 On voit tout cela avec Augustin Denadieu
00:05:16 et on en parle avec vous, ma chère Sandra.
00:05:19 - Après 40 ans de mystère, sommes-nous sur le point
00:05:22 d'identifier l'assassin du petit Grégory Villemin,
00:05:25 retrouvé mort noyé, piézé, poing lié dans la Vologne,
00:05:28 dans les Vosges, le 16 octobre 1984.
00:05:32 Des expertises complémentaires ont été ordonnées
00:05:34 par la justice à la demande de la famille du petit garçon,
00:05:37 des vérifications techniques et des expertises scientifiques
00:05:41 qui pourraient permettre d'identifier enfin
00:05:43 le meurtrier de l'enfant de 4 ans.
00:05:46 - La famille a demandé des analyses d'ADN supplémentaires
00:05:49 pour faire des rapprochements entre certaines personnes
00:05:51 de la famille et les profils et les mélanges ADN
00:05:53 que l'on a au dossier, ainsi que de l'audiométrie vocale.
00:05:57 - De l'audiométrie vocale, en clair, une analyse
00:06:00 pour tenter de définir une identité vocale
00:06:02 de la voix du corbeau.
00:06:04 Compte tenu des progrès de la science,
00:06:06 il y a une expertise de faisabilité qui a été ordonnée
00:06:09 pour déterminer ce qu'il est possible de faire
00:06:11 en termes de comparaison de voix avec les enregistrements
00:06:14 du corbeau que l'on a au dossier.
00:06:16 - Selon nos confrères d'RTL, de l'ADN a été prélevé
00:06:19 durant l'enquête sur les cordelettes qui entouraient
00:06:21 le corps de l'enfant, son anorak, son menton
00:06:24 et même sur certains courriers du corbeau.
00:06:27 Cet ADN sera comparé à celui de Michel Villemin,
00:06:30 oncle du petit garçon, ainsi qu'à d'autres membres
00:06:33 de la famille élargie.
00:06:35 - On va commencer avec vous Sandra Buisson,
00:06:36 mais je vais en profiter d'abord pour saluer
00:06:38 Maître Marie-Claestine Chastan-Morand,
00:06:41 qui est l'avocate de Claestine et de Jean-Marie Villemin.
00:06:43 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:06:45 Je vais commencer d'abord avec Sandra Buisson.
00:06:47 Pourquoi ces nouvelles expertises ?
00:06:48 Question que je poserai également à Marie-Claestine Chastan-Morand.
00:06:51 - Alors, deux types d'expertises, des analyses ADN
00:06:54 et d'un autre côté, éventuellement, un travail
00:06:56 sur l'identité vocale des appels faits par le ou les corbeaux
00:06:59 à l'époque. Pour l'ADN, il faut savoir que c'est le complément
00:07:02 de ce qui avait été commencé en 2021.
00:07:04 Il y avait eu de nouvelles analyses ADN avec les ADN inconnus
00:07:08 qui étaient retrouvés sur les cordelettes qui entouraient
00:07:11 l'enfant le jour de sa mort, son manteau et puis sur trois lettres
00:07:14 du corbeau, dont la lettre de revendication.
00:07:17 L'autre point accepté par la Chambre de l'instruction
00:07:20 cette semaine, c'est de voir s'il existe des technologies
00:07:24 scientifiques qui permettraient d'analyser les enregistrements
00:07:27 audio des appels des corbeaux à l'époque et qui permettraient
00:07:30 d'identifier en quelque sorte une empreinte vocale
00:07:33 comme on identifierait une empreinte ADN.
00:07:36 On n'en est pas à dire on va faire telle analyse ou telle autre.
00:07:39 On en est à étudier si la science permet de faire quelque chose
00:07:42 avec ces enregistrements audio qui datent donc de 1984.
00:07:46 Et si jamais on trouve une empreinte vocale du ou des corbeaux,
00:07:50 il faudra la comparer avec des interviews données à l'époque,
00:07:53 par exemple, par des personnes du dossier ou avec la voix
00:07:56 de certaines personnes aujourd'hui, en gardant à l'esprit
00:07:59 que la voix évolue avec les années.
00:08:00 Ce qui est important de dire aussi, Sandra,
00:08:03 c'est qu'avec la science, il faut toujours, toujours être prudent.
00:08:08 Alors particulièrement dans ce dossier, il faut garder en tête
00:08:11 que si ces expertises sont concluantes, elles ne mèneront pas
00:08:13 forcément aux meurtriers d'abord sur l'analyse audio.
00:08:18 Se trouver là où les personnes qui ont été corbeaux dans cette affaire
00:08:21 ne permet pas forcément d'en déduire que c'est le tueur.
00:08:24 Par exemple, en 2023, un corbeau a été identifié.
00:08:27 C'était une femme qui vivait à Paris à l'époque et qui n'avait
00:08:29 aucun lien avec l'affaire.
00:08:31 Certains connaisseurs du dossier appellent donc à la prudence
00:08:34 parce que aussi dans le dossier, certaines des expertises
00:08:36 précédentes ont mené la justice dans le mur.
00:08:39 Il faut garder en tête que la rigueur de conservation des ADN
00:08:43 de 1984 n'est pas la même que ce qu'on ferait aujourd'hui
00:08:46 pour préserver un ADN.
00:08:47 Par exemple, dans les précédentes analyses, les scientifiques
00:08:49 avaient retrouvé l'ADN d'un magistrat du dossier.
00:08:52 Même chose sur les expertises, par exemple, graphologiques
00:08:54 qui avaient eu lieu sur des courriers d'hues ou des corbeaux.
00:08:57 Elles avaient successivement désigné plusieurs personnes.
00:09:00 On s'avait désigné Bernard Laroche, puis Christine Villemin.
00:09:03 Et puis en 2017, quand l'affaire a à nouveau rebondi,
00:09:06 les analyses avaient désigné Jacqueline Jacob,
00:09:08 la grande-tante de Grégory, qui avait été mise en examen
00:09:11 dans la foulée, mise en examen annulée depuis.
00:09:13 Donc prudence sur les analyses scientifiques tardives.
00:09:16 - Et on le comprend aisément.
00:09:17 Merci pour toutes ces précisions.
00:09:19 Bonjour, rebonjour plutôt au maître Marie, Christine Chastan-Moran.
00:09:23 Merci d'avoir accepté cette invitation.
00:09:25 C'était important de vous avoir, de vous entendre,
00:09:29 parce que cette affaire passionne, je le disais, les Français depuis 40 ans.
00:09:34 Vous êtes satisfaites de ces nouvelles expertises ?
00:09:37 Même si on sait, comme l'a évoqué Sandra Buisson,
00:09:39 que la science n'est pas toujours une science exacte,
00:09:42 notamment dans ce genre d'affaires.
00:09:45 - Nous sommes satisfaits, bien évidemment, puisque nous étions
00:09:48 à l'origine des demandes qui ont été présentées.
00:09:51 Alors prudence, certes, nous sommes prudents.
00:09:55 Prudence et, j'allais dire aussi, rigueur, et surtout garder à l'esprit
00:10:01 que tout ce qui peut être possible de faire,
00:10:04 Christine et Jean-Marie Wilmain, donc les parents de Grégory,
00:10:08 souhaitent que ça puisse être fait.
00:10:11 C'est eux qui sont à l'origine de la réouverture,
00:10:14 comme on le sait, du supplément d'information,
00:10:17 qui ont été à l'origine d'un certain nombre de demandes
00:10:20 et d'investigations scientifiques.
00:10:24 On a vu les résultats et on s'est rendu compte
00:10:27 qu'il y avait peut-être quelques compléments à faire.
00:10:30 Au niveau de l'ADN, c'est plutôt des compléments
00:10:33 ajoutés à ce qui a été fait.
00:10:35 Et puis là où Christine et Jean-Marie Wilmain espèrent également beaucoup,
00:10:42 c'est sur le problème des voies.
00:10:43 Alors comme vous dites, il faut être très prudent, c'est évident.
00:10:47 Il faut aussi être rigoureux.
00:10:49 Il faut voir ce qui est possible ou non de faire,
00:10:53 parce qu'il y a quand même dans le dossier des enregistrements du corbeau.
00:10:58 Alors même s'il y a eu d'autres corbeaux, etc.,
00:11:01 on a toujours parlé d'un corbeau à la voie Rauque,
00:11:03 il y a des enregistrements.
00:11:05 Donc est-ce qu'il est possible, à partir de ces enregistrements
00:11:09 qui ont été faits à l'époque,
00:11:11 qui ont été faits dans les conditions qui étaient celles de l'époque,
00:11:16 est-ce que néanmoins on peut retrouver dans cette voie du corbeau
00:11:21 un fondamental, quelque chose qui permette de faire des comparaisons
00:11:25 avec les voies qui ont été enregistrées de façon contemporaine à l'époque ?
00:11:33 Voilà.
00:11:33 Ça, ils espèrent beaucoup et ils sont très satisfaits.
00:11:37 Excusez-moi.
00:11:37 Ce qui est important, c'est qu'on voit que la justice
00:11:40 se donne les moyens d'élucider ce mystère depuis 40 ans.
00:11:45 Bien sûr.
00:11:46 Bien sûr, depuis 40 ans.
00:11:47 Et sachez que pour Christine et Jean-Marie,
00:11:51 ils n'ont pas choisi la facilité quand ils ont demandé la réouverture,
00:11:56 bien évidemment, parce qu'ils restent dans le cadre d'une procédure,
00:12:00 ils vivent au rythme de cette procédure,
00:12:02 ils la suivent, ils suivent les avancées de la science.
00:12:05 Et ce qu'ils souhaitent, c'est ni plus ni moins
00:12:08 que tout ce qui est possible de faire puisse être fait
00:12:13 pour permettre justement de nourrir leur quête,
00:12:16 qui est une quête bien légitime de la vérité
00:12:19 sur l'assassinat de leur fils qui avait 4 ans.
00:12:23 Sandra Buisson.
00:12:24 On comprend que l'espoir principal porte effectivement sur ces analyses vocales,
00:12:29 puisque c'est quelque chose qui n'avait jamais été analysé jusque-là dans ce dossier.
00:12:33 Donc là, c'est vraiment là où ils font le plus d'espoir.
00:12:36 Mais en revanche, on a l'impression quand même que ce qui leur permettrait le plus
00:12:40 de se rapprocher du suspect de ce meurtre, ce serait l'ADN,
00:12:44 puisque l'ADN, c'est vraiment ce qui a été retrouvé sur l'enfant au moment des faits.
00:12:49 Oui, on est d'accord, mais j'allais dire l'un comme l'autre,
00:12:54 les deux pistes, l'une comme l'autre, sont des pistes scientifiques.
00:12:58 Alors, il y avait eu à l'époque quand même,
00:13:00 si, à l'époque, il y avait eu des expertises des voix,
00:13:04 mais qui avaient été faites avec les moyens de l'époque,
00:13:06 avec les moyens scientifiques de l'époque.
00:13:09 Maintenant, à l'époque de l'intelligence artificielle, des logiciels adaptés, etc.,
00:13:14 ils peuvent espérer justement aboutir ou au moins prospérer sur la voix vocale.
00:13:24 Alors certes, l'ADN, on dit maintenant que c'est la reine des preuves,
00:13:29 puisque c'est quasiment sûr à 100 %,
00:13:33 mais je me permets quand même d'attirer votre attention sur le fait que,
00:13:37 à l'origine, quand Christine et Jean-Marie Wilmain ont demandé la réouverture de la formation,
00:13:43 c'était justement compte tenu des progrès de la science sur l'ADN.
00:13:48 Mais avant de faire cette réouverture, déjà à l'époque,
00:13:53 le Parquet général avait envisagé une enquête de faisabilité sur l'ADN.
00:13:58 Donc là, aujourd'hui, nous sommes sur la base d'une enquête de faisabilité
00:14:05 et ils espèrent, et nous espérons avec eux, parce qu'il y a un espoir.
00:14:11 Et ils se disent que la justice, ils sont très reconnaissants vis-à-vis de la justice,
00:14:16 leur donne cette chance éventuellement de voir s'il est possible d'avancer
00:14:22 avec l'essorgistrement du corbeau.
00:14:25 Est-ce que sur le point des analyses audio,
00:14:28 est-ce que ce qui a été fait dans l'affaire, qui n'a rien à voir mais du meurtre d'Elodie Kulik,
00:14:33 notamment sur le travail de l'enregistrement audio,
00:14:36 c'est ça qui les a amenés à penser qu'effectivement,
00:14:40 la technique aujourd'hui pouvait leur permettre d'avancer ?
00:14:44 Je ne sais pas si c'est cette autre affaire qui a été à l'origine de leur réflexion.
00:14:52 Ils ont su, parce qu'ils suivent tout ce qui se passe sur ce dossier,
00:14:55 que ce soit en France, ils suivent les avancées de la science,
00:14:59 ils suivent ce qui se fait également à l'étranger.
00:15:01 Ils se sont laissés dire que, comme il y avait, vous l'avez dit d'ailleurs tout à l'heure,
00:15:06 comme il y avait une empreinte digitale, il y avait également une empreinte vocale,
00:15:11 puisque les uns et les autres, nous avons une voix tout à fait spécifique
00:15:15 avec une empreinte spécifique.
00:15:17 Alors, est-ce qu'il est possible en France de le faire ?
00:15:21 Est-ce qu'il y a des experts qui peuvent le faire ?
00:15:24 C'est toute la question.
00:15:26 Y a-t-il ces experts ? Que peut-on faire ?
00:15:29 Mais en tout cas, ils sont confiants parce qu'on va entrer dans cette phase
00:15:36 de recherche de pesabilité.
00:15:38 Merci beaucoup, Maître Marie-Christine Chastan-Moran.
00:15:41 Je rappelle que vous êtes l'avocate de Christine et de Jean-Marie Villemin
00:15:44 et c'était très important de vous avoir aujourd'hui.
00:15:47 Merci beaucoup. Merci beaucoup également, Sandra Buisson.
00:15:50 Philippe David, 40 ans, ça fait 40 ans qu'on parle du Puy-de-Gueule.
00:15:55 Tout le monde connaît cette affaire, évidemment.
00:15:57 On a beaucoup parlé de l'affaire du pont de Ligonnès ces derniers temps,
00:16:00 mais l'autre affaire très médiatique, c'est...
00:16:01 Grégory, pas de réponse depuis 40 ans, le 16 octobre.
00:16:06 Donc, c'est vraiment une affaire qui a duré très longtemps.
00:16:10 Il n'y a pas eu que le petit Grégory qui est mort, puisque Bernard Laroche,
00:16:13 faut le rappeler, avait été tué par Jean-Marie Villemin, le père de Grégory.
00:16:16 Il avait été jugé aux assises.
00:16:18 La mère, Christine Villemin, avait été soupçonnée, etc.
00:16:21 Moi, j'aimerais vraiment qu'on connaisse un jour la vérité dans cette affaire.
00:16:26 Parce que je pense que cette affaire, elle démontre tout ce qu'il y a de plus sordide
00:16:31 dans l'espèce humaine, parce que le petit Grégory a été tué à 99,9%
00:16:36 par un membre du cercle familial.
00:16:38 Et entre le corbeau, les menaces, etc.,
00:16:41 je pense que cette affaire résume en 40 ans
00:16:44 tout ce qu'il y a de plus sordide dans l'âme humaine.
00:16:47 Et les Français ont été, je pense, très marqués,
00:16:50 ceux qui étaient nés à l'époque, par cette affaire.
00:16:52 Mais attention, on ne sait pas encore, on ne connaît pas le coupable, évidemment.
00:16:55 Mais il est bien fort à parier qu'il soit quand même dans le cercle familial.
00:16:57 Mais pour le moment, justement, on fait ses expertises pour déterminer.
00:17:00 Voilà. Céline.
00:17:03 En tout cas, ce qui est vrai, c'est que l'horreur du crime,
00:17:06 un enfant de 4 ans retrouvé ligoté au fond d'une rivière,
00:17:10 déjà était choquante.
00:17:12 Et le fait qu'assez rapidement, toute l'enquête, effectivement,
00:17:15 se tourne vers le milieu familial, est un petit peu choquant
00:17:18 parce que dans l'imaginaire, peut-être un peu basique des gens,
00:17:22 la famille, c'est un lieu de protection.
00:17:24 La famille, c'est le premier des clans.
00:17:26 C'est la première ligne, si on peut dire.
00:17:28 Or là, c'est manifestement quand même plutôt un lieu de haine cuite et recuite.
00:17:33 Et ça, ça a aussi énormément choqué les Français.
00:17:37 Et le fait est que l'affaire fascine puisque, comme le rappelait Sandra,
00:17:41 régulièrement, dans l'actualité, on vient de rouvrir l'enquête.
00:17:45 On vient nous dire qu'il y a peut-être quelque chose qui...
00:17:47 Ça suscite de l'espoir.
00:17:49 Effectivement, c'est vrai qu'on aimerait bien que justice puisse être rendue
00:17:52 à cet enfant et aux parents, parce que la souffrance des parents
00:17:57 qui traînent depuis 40 ans, elle aussi est résonante.
00:18:00 Et vous avez raison de le rappeler, Michel et Joseph.
00:18:03 Michel.
00:18:03 Bon, moi, j'ai 57 ans.
00:18:06 J'ai grandi, mais avec d'autres, certainement ici, avec cette affaire.
00:18:09 Ça nous a tous marqué.
00:18:10 Je suis un petit peu plus âgé que vous.
00:18:11 Et en plus, permettez-moi d'évoquer une chose qu'on entend assez peu souvent.
00:18:14 Moi, je suis Alsacien.
00:18:15 Donc, il se trouve que la Vologne, c'est de l'autre côté des Vosges,
00:18:19 une très, très belle région dans laquelle j'ai souvent été.
00:18:22 Et en fait, cette affaire, elle a traumatisé toute une région,
00:18:26 toute une vallée.
00:18:27 En fait, il y a l'enjeu familial, il y a l'enjeu médiatique,
00:18:29 mais c'est aussi tout un territoire qui a été marqué par le nom de cette affaire.
00:18:35 Et c'est quelque chose qui était vraiment extrêmement fort.
00:18:38 Après, deux autres petites choses.
00:18:40 Il y a dans cette affaire quelque chose de l'ordre du feuilleton incessant
00:18:44 qui se répète.
00:18:45 Des rebondissements.
00:18:46 Je comprends que la famille veuille toujours connaître la vérité.
00:18:49 Et bien entendu.
00:18:50 Mais depuis le début de cette affaire, il y a une dimension, encore une fois,
00:18:54 parce que c'était une mauvaise série qui se répétait tous les cinq ans,
00:18:58 tous les trois ans.
00:18:59 Et c'est une sorte de destin de l'affaire
00:19:03 auquel il est difficile d'échapper.
00:19:05 Et voilà.
00:19:06 Et la preuve, c'est qu'on a décidé d'ouvrir "Mini News Weekend"
00:19:09 sur cette affaire Véguénamande dont tout le monde parle depuis tant d'années.
00:19:12 Joseph.
00:19:13 Oui, puis en plus, il y a eu des dysfonctionnements dès le départ.
00:19:16 Une partie de l'enquête est mal partie.
00:19:18 Complètement dysfonctionnée.
00:19:20 C'est-à-dire qu'il y a des journalistes qui ont tenu un rôle
00:19:22 qui n'était plus de journaliste, mais qui était de traquer,
00:19:24 de vouloir être les policiers.
00:19:25 Et ça a mis le bazar.
00:19:26 On a eu des juges qui n'ont pas été les meilleurs.
00:19:28 Les méthodes de police de l'époque n'étaient pas non plus les meilleures.
00:19:32 Et tout ça dans ce contexte.
00:19:34 Et le contexte familial n'est pas neutre, puisque dans cette famille,
00:19:37 le premier disparu, on ne sait toujours pas si c'est un meurtre ou un suicide,
00:19:41 c'est en 1931, un villemin retrouvé mort au fond d'un puits
00:19:45 au milieu des querelles familiales.
00:19:47 Le premier.
00:19:48 Et on voit très bien que cette lourdeur, alors on voit...
00:19:51 Je connais un peu la Vologne aussi, mes origines, c'est les Vosges.
00:19:55 Très belle région, mais quelquefois,
00:19:58 on peut voir la lourdeur du secret et ça pèse.
00:20:00 Et donc, du coup, ça donne une dimension encore supplémentaire,
00:20:03 comme toutes ces grandes affaires, style l'affaire Céznec,
00:20:06 des affaires dont on ne sait pas.
00:20:08 Par contre, je comprends effectivement les parents.
00:20:11 Et quand je pense à ces parents, je pense à d'autres parents.
00:20:14 Ceux du petit Louis, qui est disparu.
00:20:16 Je pense à tous les parents de ceux qui ont été enlevés le 7 octobre,
00:20:20 qu'on a tendance à oublier, qui sont angoissés tous les jours.
00:20:23 Que deviennent mes enfants qui ont disparu ?
00:20:25 Michel, très rapidement.
00:20:25 Non, la dimension familiale est évidemment très forte
00:20:28 et évidemment que la famille, c'est quelque chose de vital, très, très fort.
00:20:32 Mais parfois aussi, il y a effectivement un poids et des secrets,
00:20:36 et de longues histoires, notamment dans certains territoires un peu isolés.
00:20:40 Moi, des fois, en pensant à l'affaire Grigory, je pense aussi à la chanson de Jacques Brel.
00:20:44 C'est chez ces gens-là, excusez-moi,
00:20:46 qui dépeint aussi un milieu familial extrêmement lourd et pesant.
00:20:52 Voilà, il y a tout cela dans cette affaire extraordinaire de l'affaire Grigory.
00:20:56 Mais je crois que c'est Philippe qui a dit le plus important.
00:20:58 On espère tous qu'un jour, que la vérité éclatera.
00:21:01 Allez les amis, on va marquer une première pause.
00:21:03 Merci Sandra Buisson, qui va suivre évidemment avec attention.
00:21:07 Mais bon, c'est vrai, la science, on ne peut pas...
00:21:09 Il faut toujours se méfier de la science et vous avez raison de le rappeler.
00:21:12 On marque une pause et on parlera de bidouillage dans les notes.
00:21:16 Il paraît que ça bidouille, si je puis me permettre, dans les notes.
00:21:19 On en parlera.
00:21:20 On sera avec Sophie de Talley, rédactrice en chef du Figaro,
00:21:24 qui nous révèle cette affaire et qui nous dira tout, évidemment.
00:21:27 Et puis, je vous poserai évidemment la question.
00:21:29 Ce n'est quand même pas terrible de bidouiller les notes.
00:21:31 C'est un grand classique.
00:21:33 C'est moyen.
00:21:33 C'est moyen.
00:21:34 Pas qu'au brevet.
00:21:35 C'est un bon exemple.
00:21:36 Hop, hop, hop.
00:21:36 Allez, on ouvre le débat.
00:21:38 Merci Sandra.
00:21:38 On se retrouve dans quelques instants.
00:21:40 À tout de suite.
00:21:41 À tout de suite.
00:21:41 Il est 12h30.
00:21:45 Merci de nous accueillir.
00:21:47 Bon appétit, surtout si vous êtes à table.
00:21:49 C'est Bidou's Weekend jusqu'à 14h.
00:21:50 Je vous présente l'équipe de Grand Témoin dans quelques instants.
00:21:52 Mais à 12h30, vous connaissez le rendez-vous.
00:21:55 On fait un tour de l'info avec Mickaël Dorian, qui est fidèle au poste.
00:21:58 Retour sur l'opération Placenet à Vénitieux.
00:22:01 59 personnes ont été interpellées, 31 kilos de drogue et plus de 58 000 euros
00:22:06 ont été saisis.
00:22:07 Une opération qui a nécessité la mobilisation de 110 fonctionnaires.
00:22:11 Gérald Darmanin lance la CRS 83, une compagnie de CRS dédiée aux violences urbaines
00:22:16 et au trafic de drogue en déplacement ce matin à Chassieux, dans la banlieue lyonnaise.
00:22:20 Le ministre de l'Intérieur a salué le travail de la police et de la gendarmerie nationale,
00:22:24 mais assure qu'il faut taper encore plus fort.
00:22:27 Et puis dégager entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an pour aider l'Ukraine.
00:22:32 Cela pourrait être possible en utilisant les avoirs russes gelés dans l'Union européenne.
00:22:36 Réunis hier à Bruxelles, les pays membres ont décidé d'avancer sur ce projet
00:22:40 après la proposition du chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell.
00:22:44 - Vous avez fini ? - C'est fini.
00:22:47 - Ah oui, rapide, efficace, rapide.
00:22:50 On retrouve dans 15 minutes à télé.
00:22:53 A tout à l'heure, toujours avec moi, Céline Pina, Michel Taub,
00:22:55 Philippe David et Joseph Touvenel.
00:22:57 Vous savez quoi ? On va parler donc du bidouillage dans les rectorats.
00:23:04 - Je dis ça, je dis rien. On sera dans quelques instants avec Sophie Detallet,
00:23:08 rédactrice en chef du Figaro étudiant, qui va nous raconter,
00:23:12 puisque c'est le Figaro qui nous sort cette affaire, va tout nous dire.
00:23:15 Mais d'abord, rappel des faits avec Marine Sabourin.
00:23:17 - C'est dans l'académie de Créteil que le taux de réussite au brevet est le plus gonflé,
00:23:23 près de 6 points d'écart après correctif académique,
00:23:26 selon une note du gouvernement que s'est procuré le Figaro.
00:23:29 Nice, Versailles, Limoges et Aix-Marseille se situent juste derrière.
00:23:34 Une pratique bien connue à la main des recteurs.
00:23:36 - Il s'agit de la possibilité pour un recteur de réviser à la hausse
00:23:40 les notes de l'ensemble des élèves d'une académie,
00:23:42 en ajoutant par exemple un point lorsque l'on constate une différence
00:23:45 par rapport à l'année précédente.
00:23:47 Objectif, harmoniser les résultats sur l'ensemble du territoire,
00:23:51 afin d'éviter de pointer du doigt certaines académies.
00:23:54 La consigne n'a pourtant jamais été donnée explicitement.
00:23:57 Gabriel Attal souhaite y mettre fin au plus vite.
00:24:00 - L'objectif est de faire la vérité sur les notes et le niveau.
00:24:03 Il faut un sursaut.
00:24:05 Le taux de réussite au brevet va certainement diminuer, mais je l'assume.
00:24:08 Aujourd'hui, 89,1% des élèves ont obtenu leur brevet des collèges.
00:24:13 Un chiffre qui pourrait donc considérablement baisser à la rentrée prochaine.
00:24:17 Le diplôme deviendra pourtant obligatoire pour rentrer en classe de seconde.
00:24:21 - Bonjour Sophie de Tarlay, bienvenue chez nous.
00:24:26 Vous êtes rédactrice en chef du Figaro.
00:24:27 Alors comme ça, ça bidouille, ça bidouille sec dans les rectorats, Sophie ?
00:24:32 - Oui, en fait, c'est vrai qu'on connaissait surtout les commissions d'harmonisation,
00:24:38 où les notes étaient remises à la hausse en général,
00:24:42 lorsqu'on estimait qu'un professeur notait un peu trop sec.
00:24:46 Donc ça, moi je connaissais les commissions d'harmonisation,
00:24:48 ça existe pour le brevet et pour le bac.
00:24:51 Mais ce grand bidouillage, on s'en doutait, mais on ne le savait pas vraiment en fait.
00:24:56 Et on ne connaissait pas l'ampleur surtout du bidouillage.
00:25:00 C'est-à-dire que moi je me disais bien que le taux de réussite était fixé,
00:25:04 devait être fixé à l'avance par le ministère,
00:25:06 parce que c'était impossible que ce soit aussi élevé
00:25:09 et qu'il progresse aussi de façon aussi forte.
00:25:11 Mais je ne savais pas comment ça fonctionnait.
00:25:13 Et en fait, c'est chaque recteur qui le fait.
00:25:16 Et ce qui est assez surprenant avec cette enquête,
00:25:18 c'est qu'en fait, certaines académies ne remontent pas les notes, notamment à Paris.
00:25:26 Donc à Paris, il n'y a pas tellement de bidouillage.
00:25:29 Mais par contre, dans l'académie de Créteil,
00:25:32 eh bien la différence est énorme de l'ordre de 6 points.
00:25:35 Donc ce n'est pas du petit bidouillage, c'est vraiment très important.
00:25:40 Et on avait déjà eu un premier rappel avec l'année dernière,
00:25:47 la publication, et on le publie encore cette année au Figaro,
00:25:51 la première fois qu'on publiait les notes aux écrits du brevet
00:25:55 avant bidouillage, et c'était déjà assez effarant,
00:25:59 on voyait qu'il y avait des collèges où la moyenne aux écrits,
00:26:03 donc sans le contrôle continu,
00:26:05 était parfois de 5 de moyenne au brevet.
00:26:08 Et ce n'était pas peu de collèges, en fait, il y en avait pas mal.
00:26:12 Donc en fait, on voyait bien que ce n'était pas possible
00:26:14 que tous ces collèges où il y avait 5, 6, 7, 8 de moyenne au brevet
00:26:18 avaient des taux de réussite au brevet de l'ordre de 80%.
00:26:23 Et vous êtes tombée, je ne vais pas vous demander vos sources,
00:26:26 mais vous êtes tombée sur cette note, comment ?
00:26:29 C'est ma collègue Caroline Beyer, en fait ce sont des sources,
00:26:33 ce sont des données qui ont été divulguées par le Premier ministre.
00:26:38 Et oui, et Gabriel Attal, je le rappelle,
00:26:40 souhaite mettre fin à ces pratiques.
00:26:43 Oui, en fait, c'est l'opération vérité.
00:26:45 Moi, je trouve ça vraiment formidable.
00:26:47 C'est vrai que lorsqu'on publie nos classements des collèges, des lycées,
00:26:53 les familles, surtout les gens un peu plus âgés,
00:26:56 ne sont pas dupes de ces résultats.
00:26:57 Personne ne les, et puis même les familles.
00:27:01 Mais je trouve qu'il faut dire la vérité.
00:27:03 Parce qu'on donne le brevet à un élève,
00:27:06 un élève qui finalement n'a pas le niveau pour faire des études,
00:27:10 pour continuer, pour passer en seconde.
00:27:12 Donc je trouve qu'à un moment donné, il faut lui dire la vérité,
00:27:14 et le plus tôt et le mieux.
00:27:16 Parce que si on attend les études supérieures,
00:27:19 eh bien ce sera trop tard.
00:27:21 Donc je trouve qu'il faut vraiment dire la vérité aux élèves.
00:27:24 Et puis, parce que le mensonge, il commence très tôt en fait.
00:27:28 Lorsqu'on voit des enfants de 8 ans qui ne savent pas lire,
00:27:31 parfois, quand j'en vois un, je me dis "bah, il ne sait pas lire".
00:27:35 Les parents disent "ah bien, la maîtresse pourtant dit que tout va bien".
00:27:39 Ben non, il ne sait pas lire.
00:27:41 Donc l'opération vérité, elle doit être vraiment dans tous les établissements,
00:27:46 et en commençant par le primaire.
00:27:47 Je vous garde avec nous, on poursuit le débat avec mes grands témoins.
00:27:51 Ça vous inspire quoi Céline ?
00:27:53 Parce que là, il y a des écarts de notes jusqu'à 6 points quand même.
00:27:55 Ce n'est pas anodin.
00:27:57 Ce que ça m'inspire, c'est que le retour de la vérité est extrêmement bienvenu.
00:28:02 Autrement dit, le réel, ce n'est pas ce que l'administration notifie au monde.
00:28:07 Le réel, il arrive bien avant.
00:28:09 Et aujourd'hui, on est dans des logiques où,
00:28:13 elle le dit très bien, Madame de Tarlé,
00:28:16 les objectifs sont fixés à l'avance,
00:28:18 les élèves ensuite planchent,
00:28:21 et puis après on remonte les notes jusqu'à ce qu'on arrive à l'objectif.
00:28:24 Ce n'est ni un moyen d'élever sa population,
00:28:26 ni un moyen d'avoir un rapport sain avec les citoyens.
00:28:30 Finalement, c'est profondément méprisant et à terme profondément dangereux.
00:28:34 C'est-à-dire que des gens qui se leurrent sur ceux qu'ils sont vraiment,
00:28:37 ça amène petit à petit à baisser le niveau d'exigence.
00:28:41 Et si vous baissez le niveau d'exigence de vos ingénieurs, de vos médecins,
00:28:45 à la fin, votre société finit par avoir des dysfonctionnements assez lourds.
00:28:50 - Philippe, ça vous inspire quoi, ce bidouillage ?
00:28:53 - On parle de l'école, mais depuis des années,
00:28:55 les diplômes du brevet et du bac, ce n'est plus l'école, c'est l'école des fans.
00:28:58 Vous savez, avec Jacques Martin et Stéphane Collaro,
00:29:01 allez à 100%, on s'en est fait. - Tout le monde sur la même note.
00:29:02 - Tout le monde à 10 sur 10, tout le monde a gagné,
00:29:05 tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil.
00:29:06 - Et ils sont où ton papa, il est où ta maman ?
00:29:08 - Voilà, il est où ton papa, il est où ta maman.
00:29:10 - On a des références.
00:29:11 - Un élève qui ne sait pas lire à 8 ans, la maîtresse dit que ça va très bien,
00:29:13 ça prouve quand même le niveau de déliciescence du rigole-enfant.
00:29:16 - C'est ce que nous dit Sophie, oui.
00:29:17 - Mais une chose importante, le niveau, on le voit baisser.
00:29:20 Moi, j'ai un de mes meilleurs amis qui est médecin spécialiste, il me dit,
00:29:24 "Philippe, mais quand on voit débarquer aujourd'hui les jeunes internes, etc.,
00:29:27 mais ils n'ont absolument pas le niveau que nous, on avait auparavant."
00:29:30 Mais on a tiré le niveau par le bas parce que ça date des années 70.
00:29:34 Au nom de ne pas traumatiser ceux qui sont moins bons,
00:29:36 on a supprimé les classements.
00:29:38 Maintenant, on a quasiment supprimé les notes, c'est plus sur 20,
00:29:41 c'est merci, au revoir, à bientôt.
00:29:43 Le système éducatif français, de toute façon, il faut tout revoir du sol au plafond
00:29:47 parce que là, on commence à avoir un niveau de système éducatif
00:29:50 qui nous tire vers le bas alors qu'avec la mondialisation,
00:29:53 il faudrait faire tout le contraire et tirer le niveau vers le haut et le plus possible.
00:29:56 - En tous les cas, Gabriel Attal veut stopper ce système et il a raison.
00:30:01 Michel.
00:30:02 - Le vrai ministre de l'Éducation nationale, c'est toujours Gabriel Attal.
00:30:04 - Ah oui, c'est vrai, il y a une ministre de l'Éducation nationale.
00:30:07 - Oui, c'est pas Gabriel Attal, vous avez raison.
00:30:09 - J'espère que madame Belloubet est bien d'accord avec le Premier ministre
00:30:12 parce qu'il faut le saluer quand même, il faut avoir l'honnêteté de le dire.
00:30:15 C'est Gabriel Attal qui dit, il assume le fait que les notes au brevet vont certainement baisser,
00:30:20 mais parce qu'il est temps d'en finir avec cette tromperie, cette tromperie.
00:30:24 Parce que franchement, en termes éducatifs, bonjour l'exemple que de voir des aînés,
00:30:29 d'avoir des fonctionnaires, de voir des professeurs, de voir des rectorats,
00:30:34 en fait, vicier les résultats.
00:30:37 Ça va donner quoi comme idée aux élèves qui ont déjà des difficultés ?
00:30:40 Et le deuxième point, c'est qu'en fait, sur cette histoire du brevet,
00:30:43 parce qu'en fait, on veut pousser, l'administration veut pousser un maximum d'élèves à avoir le brevet.
00:30:49 Mais ça fait partie de cette idéologie qui voudrait, et qui date de Jean-Pierre Chaumainement,
00:30:53 d'amener au bac général 80% d'une classe d'âge,
00:30:58 dont vont sortir de très nombreux chômeurs, avant qu'ils soient chômeurs,
00:31:01 c'est des étudiants à l'université qui ne savent pas quoi faire, qui n'ont pas d'orientation.
00:31:06 Non, il faut savoir que 85% des élèves qui n'ont pas le brevet finissent dans les lycées professionnels.
00:31:13 Mais quel dommage, pourquoi est-ce qu'on n'oriente pas vers les lycées professionnels
00:31:17 des bons élèves qui ont envie d'apprendre des métiers manuels ?
00:31:20 Donc c'est tout le système qu'il faut revoir, et on finit avec cette idéologie d'enseignement général,
00:31:25 qui passe notamment par l'obtention du brevet.
00:31:28 Non, c'est dès le collège qu'il faut encourager les jeunes à apprendre des vrais métiers
00:31:32 et aller vers des métiers d'avenir.
00:31:34 Et dernière question, Sophie DeTaray, tout ça a bien sûr reçu la bénédiction des recteurs,
00:31:39 des académies concernées.
00:31:42 Oui, c'est pour pas…
00:31:45 On voyait bien sûr qu'il y a certaines académies qui ont un niveau beaucoup plus faible que d'autres,
00:31:50 mais plutôt que de le dire et de donner la vérité,
00:31:52 on a préféré mentir aux gens, voilà, c'est tout.
00:31:56 Mais je trouve que ce n'est pas des pratiques qui sont honnêtes,
00:32:00 et puis on le paye à un moment donné,
00:32:02 parce que mentir à tout le monde, ça marche quand on est tout seul sur la planète,
00:32:06 mais malheureusement nous ne sommes pas tout seuls sur la planète,
00:32:09 il y a d'autres pays, et lorsqu'on voit arriver les classements internationaux,
00:32:14 eh bien on dégringole.
00:32:16 Parce que on peut mentir quand on s'appelle, je ne sais pas, la Corée du Nord
00:32:20 et qu'on vit en vase clos,
00:32:22 mais là on vit dans un système international où il y a d'autres pays qui progressent,
00:32:27 qui font mieux, qui font des efforts,
00:32:29 qui ont essayé de s'améliorer,
00:32:34 et nous on continue de mentir.
00:32:37 Et moi ce qui m'agace aussi c'est tous les services statistiques qu'on a en France,
00:32:41 parce qu'on est très fort pour faire des chiffres,
00:32:43 pour avoir des statistiques toute la journée qui nous tombent dessus, nous les journalistes,
00:32:49 mais en fait on fait des statistiques sur des chiffres qui sont faux,
00:32:52 donc c'est merveilleux.
00:32:55 Merci Sophie de Tarlé, vous savez quoi, je vais vous mettre 19,5/20 pour votre intervention.
00:33:00 Avec une marge de progression.
00:33:02 Et ça n'est pas se noter, c'est le fils d'improviseur qui vous parle, c'est pour ça.
00:33:05 19,5/20.
00:33:06 Mais maintenant c'est qu'on peut mettre plus de 20 au bac.
00:33:08 Oui, mais je ne trafique pas les notes.
00:33:10 Merci Sophie de Tarlé, merci mille fois d'avoir été notre invitée,
00:33:13 je rappelle que vous êtes co-directrice en chef du Figaro étudiant.
00:33:16 Merci mille fois, un mot Joseph ?
00:33:18 Oui, pour qu'il y ait un retour nécessaire au réel, ça demande un certain nombre de conditions.
00:33:22 La première c'est que la règle soit la même partout.
00:33:26 La deuxième c'est que quand on passe un examen, quand on est évalué,
00:33:30 ceux qui nous évaluent ne soient pas ceux qui nous contrôlent tout le long de l'année.
00:33:34 C'est valable partout, y compris notamment au BTS,
00:33:37 parce que ça se fait trop à la tête du client.
00:33:39 Imaginez un élève qui est évalué par Sandrine Rousseau.
00:33:43 Oh ça y est !
00:33:44 Non, non, mais voyez bien,
00:33:46 quand ceux qui évaluent sont sortis de la fac de Vincennes ou de la fac de Nanterre,
00:33:52 où on leur a plutôt donné leur diplôme,
00:33:55 donc ça veut dire aussi qu'il faut remettre des évaluations,
00:33:57 comme c'était par le passé, sur les enseignants qui évaluent,
00:34:01 pour leur montrer ce que c'est qu'une notation.
00:34:03 Avant, un enseignant, ce qu'on appelait un instit,
00:34:06 il y avait l'inspection qui passait, qui notait, qui faisait un rapport,
00:34:10 l'enseignant avait le droit d'ailleurs de dire "je ne suis pas d'accord, voilà pour tel point".
00:34:14 Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
00:34:15 Ce qu'on appelle les professeurs des écoles, dans toute leur carrière,
00:34:18 ont le droit à trois entretiens de carrière.
00:34:21 Pour l'entretien de carrière, en fait, ils doivent se vendre,
00:34:24 ils vont faire une belle...
00:34:25 en disant "moi voilà, je suis merveilleux, j'accueille des enfants,
00:34:27 je fais ci, je fais ça".
00:34:28 Non, ils sont appelés à évaluer et c'est normal,
00:34:32 mais il est aussi normal qu'on les évalue,
00:34:34 ça évitera qu'ensuite, on ait des élèves qui ont 8 ans,
00:34:37 qui savent ni lire ni écrire, et l'instit dit "ah tout va bien".
00:34:40 - Allez les amis, je voulais qu'on parle de Olivier Véran.
00:34:43 Je ne sais pas si vous avez lu...
00:34:44 - Avant quand même, je note que la pire des académies, c'est Créteil.
00:34:49 C'est M. Blanquer qui était recteur à Créteil
00:34:51 et qui avait déjà cette joyeuse activité à l'époque où il était recteur.
00:34:54 - Peut-être juste dire, la baisse d'exigence n'arrange personne
00:34:59 puisque à la fin, à force de baisser les exigences,
00:35:02 c'est le niveau qui baisse et donc l'ascenseur social qui est complètement bloqué.
00:35:06 Donc à la fin en plus, vous détruisez l'espoir des catégories populaires.
00:35:11 - Allez, on va parler d'Olivier Véran dans quelques instants
00:35:13 et de sa reconversion, mais tout de suite,
00:35:17 on fait un point sur l'info avec Michael Dorian.
00:35:19 - Du nouveau dans l'affaire du petit Grégory,
00:35:21 la justice accepte des expertises complémentaires
00:35:24 réclamées par les parents du garçon depuis plusieurs mois.
00:35:26 Le 16 octobre 1984, le corps de leur fils âgé de 4 ans
00:35:30 avait été retrouvé piézé, point lié dans la Vologne.
00:35:33 La situation est alarmante.
00:35:35 Gabriel Attal a présidé hier une réunion sur la sécurisation des établissements scolaires.
00:35:39 Selon le Premier ministre, 500 d'entre eux nécessitent un renforcement
00:35:42 des dispositifs d'alerte et de sécurisation.
00:35:45 Et puis un vote à l'issue incertaine.
00:35:47 L'ONU examine aujourd'hui le projet de résolution américain
00:35:50 sur un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
00:35:52 Un cessez-le-feu qui, a précisé Anthony Blinken,
00:35:55 doit être lié à la libération des otages détenus par le Hamas.
00:35:59 - Merci Michael.
00:36:02 Allez, on parle d'Olivier Véran.
00:36:05 Je ne sais pas si vous avez lu Le Parisien.
00:36:08 Ce matin, Olivier Véran, il a choisi de se reconvertir
00:36:13 dans la chirurgie esthétique.
00:36:15 On va voir quelques extraits parce qu'il assume pleinement son choix.
00:36:21 On est avec Jean-Paul Hamon, qui est médecin généraliste.
00:36:25 On voulait justement avoir l'avis de médecin,
00:36:29 puisque visiblement, ça suscite un certain nombre de réactions.
00:36:32 Vous allez me dire autour de cette table ce que vous en pensez, vous.
00:36:34 Bonjour Jean-Paul Hamon.
00:36:35 Bienvenue dans Billy News.
00:36:38 Alors, quelle est votre réaction sur cette reconversion d'Olivier Véran ?
00:36:42 Certains de vos confrères crient au scandale.
00:36:45 Vous, vous dites quoi ?
00:36:46 Il a le droit de...
00:36:47 En fait, il est neurologue à la base,
00:36:48 mais il a le droit de se reconvertir ?
00:36:50 - Non, il fait ce qu'il veut, Olivier Véran.
00:36:52 Mais honnêtement, le sens politique est quand même assez désastreux
00:36:57 parce qu'on voit un médecin qui va s'installer en secteur 3.
00:37:03 Dans le contexte 1 de désertification médicale qu'on connaît,
00:37:07 on se disait que bon, même s'il va garder sa fonction de député,
00:37:11 ce qui lui laisse quand même assez peu de loisirs pour consulter,
00:37:15 il aurait pu aller consulter à l'hôpital,
00:37:18 où on manque quand même de neurologues.
00:37:20 Il a dit que la neurologie avait beaucoup évolué.
00:37:22 Moi, je trouve que peut-être que les traitements ont beaucoup évolué,
00:37:25 mais la neurologie, justement, ça n'a pas beaucoup évolué
00:37:29 et il aurait pu très bien aller faire deux vacations à l'hôpital par semaine.
00:37:35 Ça aurait eu un autre sens et ça n'aurait pas eu cet effet désastreux
00:37:41 sur le plan politique que quelqu'un qui va justement
00:37:45 dans une clinique de chirurgie esthétique,
00:37:48 où vu ses compétences en neurologie,
00:37:51 je ne pense pas qu'il fasse des gestes qui sauvent la population.
00:37:56 – Il est en formation Jean-Paul Hamon,
00:37:58 il suit une formation, c'est ce qu'il dit dans les colonnes du Parisien.
00:38:01 – Oui, il aurait pu faire médecine générale,
00:38:03 il aurait fait six mois de stage chez nous,
00:38:06 chez un médecin généraliste,
00:38:07 il aurait peut-être pu comme ça voir comment nous on bosse,
00:38:11 ce qu'on fait nous tous les jours pour la population,
00:38:14 dans un contexte de désertification en tous les cas.
00:38:17 Ce n'est pas en injectant du Botox
00:38:21 qui va rendre service à la population honnêtement.
00:38:24 – Alors, je vais vous montrer ce qu'il dit dans le Parisien,
00:38:26 on va voir ça à l'écran.
00:38:28 "Je ne toucherai ni à des pénis, ni à des fessiers,
00:38:31 je serai très loin des prothèses mammaires Jean-Paul Hamon".
00:38:35 – Il fait ce qu'il veut, il touche ce qu'il veut,
00:38:37 mais franchement, si un type comme ça,
00:38:42 qui a été dans la politique depuis que moi je le connais comme jeune interne,
00:38:47 j'ai manifesté avec lui quand il était interne contre la loi Bachelot,
00:38:52 donc vous savez, ça fait un moment qu'il est dans la politique,
00:38:55 et il n'a pas dû soigner beaucoup de patients,
00:38:57 donc franchement, s'il ne réalise pas l'effet désastreux
00:39:03 qu'un médecin puisse, dans le contexte de désertification où on est,
00:39:06 un type qui a été socialiste,
00:39:08 qui s'installe dans un cabinet où il va faire du secteur 3,
00:39:12 c'est-à-dire qu'il va être déconventionné,
00:39:14 des actes qui sont non remboursés,
00:39:16 franchement là, il va falloir lui refaire un petit peu de recyclage politique
00:39:19 parce que là du coup, il a les neurones qui ont été abîmés.
00:39:24 – Merci Jean-Paul Hamon, on voulait avoir absolument votre avis
00:39:27 et on comprend bien votre courroux.
00:39:28 Petit tour de table rapide, Michel.
00:39:31 – Moi franchement, je n'ai pas envie de rire,
00:39:33 je trouve ça extrêmement grave, extrêmement grave,
00:39:36 il a été ministre de la Santé,
00:39:38 il s'est pris pour le médecin de tous les Français.
00:39:40 – Il voulait sauver les déserts médicaux.
00:39:42 – Pendant la crise Covid, mais déjà pendant la crise Covid,
00:39:45 il a été socialiste, comme le rappelait M. Hamon,
00:39:48 il ose dire qu'il va continuer à faire de la politique,
00:39:53 mais dans quel parti politique ?
00:39:55 Qu'en pense Emmanuel Macron ?
00:39:57 Qu'en pensent les présidents, les dirigeants du parti dont il est membre Renaissance ?
00:40:02 Enfin, c'est une caricature, c'est une caricature
00:40:06 qui ne peut que nuire, non pas à son image, peu importe son image,
00:40:10 mais à la classe politique dans son ensemble.
00:40:12 Vraiment, franchement, chacun fait ce qu'il veut,
00:40:15 la chirurgie esthétique est respectable,
00:40:18 mais c'est franchement… – Il y a le message, c'est vrai.
00:40:20 – … vraiment scandaleux et bien triste.
00:40:22 – Après, il fait ce qu'il veut,
00:40:22 mais c'est vrai quand on est ministre de la Santé,
00:40:24 c'est quand même des signaux un peu étranges.
00:40:28 – J'ai l'impression qu'il y a un propisme entre les socialistes
00:40:31 et les beaux quartiers, la chirurgie esthétique,
00:40:33 parce qu'il y avait aussi Jérôme Cahuzac qui était chirurgien esthétique,
00:40:36 vous vous en rappelez ? – Oui, personne n'a oublié.
00:40:38 – Il était pour le 8e, là il va aux Champs-Elysées,
00:40:39 donc le 8e, un beau quartier aussi.
00:40:41 Non mais… – C'est vrai qu'il serait mieux
00:40:43 qu'il s'installe dans une petite commune, vous savez,
00:40:45 où les maires se mobilisent pour installer,
00:40:47 ça aurait été une autre facture.
00:40:49 – Mais non, mais ce sont des gens qui aiment l'argent,
00:40:52 mais ils ont totalement raison, pour moi l'argent ce n'est pas sale, d'accord ?
00:40:55 Mais ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que c'était les mêmes,
00:40:58 tiens, quand ils étaient au PS avec François Hollande
00:40:59 qui disait qu'ils n'aimaient pas les riches à 4 000 euros par mois.
00:41:02 Vous voyez, entre son indemnité de député
00:41:05 et ce qu'il va toucher comme chirurgien esthétique,
00:41:08 je pense que François Hollande va le agir au plus haut niveau.
00:41:11 – Joseph et très rapidement Céline.
00:41:13 – Quand le même a clôturé son discours pour clôturer le Ségur de la Santé,
00:41:19 voilà ce qu'il déclarait.
00:41:20 – L'enjeu décisif de notre capacité à tirer et à conserver des médecins à l'hôpital.
00:41:24 – J'aime quand vous prenez le ton d'Olivier Véran.
00:41:26 – Voilà, c'était décisif et il fait exactement le contraire,
00:41:30 c'est-à-dire que c'est un sale coup donné à la politique,
00:41:32 quand les Français rejettent le monde politique,
00:41:34 voilà une occasion de plus de le rejeter et pour être positif,
00:41:37 alors évidemment il a choisi de lutter contre les désirs médicaux sur les Champs-Élysées,
00:41:41 ce qui est un acte courageux,
00:41:43 alors je préférerais parler d'un autre ancien ministre médecin,
00:41:47 François Braune, qui lui aujourd'hui est médecin régulateur au Samu,
00:41:51 en disant "je ne reprends pas mon poste en hôpital parce que j'ai été remplacé,
00:41:55 je ne vais pas leur dire "j'arrive, vous partez",
00:41:57 il est médecin régulateur au Samu en province,
00:41:59 bravo François Braune, c'est un exemple à suivre par rapport à ce médiocre petit Véran.
00:42:04 – Céline, deux mots très rapidement parce qu'on a remarqué une grande pause.
00:42:07 – Simplement de dire que si Olivier Véran avait renoncé à toute fonction politique,
00:42:12 à la limite il redevient un homme privé,
00:42:15 on pense ce qu'on veut mais on n'a pas à le juger.
00:42:17 Le problème c'est qu'il veut rester en politique
00:42:19 et en politique faire ce qu'il fait est absolument inadmissible,
00:42:23 puisque c'est choisir l'intérêt privé et le pognon,
00:42:26 parce que soyons clairs,
00:42:27 c'est pour ça que l'orientation vers la chirurgie esthétique fonctionne.
00:42:31 Pourquoi est-ce que c'est à ce point là visible ?
00:42:33 Tout simplement parce que ce n'est pas si simple,
00:42:35 par exemple de faire de la reconstruction mammaire,
00:42:37 d'intervenir sur les grands brûlés, ça demande beaucoup de compétences
00:42:40 et que si on est capable de se former sur ces questions-là,
00:42:43 alors on peut vraiment se remettre à niveau au point de vue de la neurologie.
00:42:46 – Et d'ailleurs la question,
00:42:47 est-ce qu'au nom de ses convictions politiques,
00:42:50 il refusera de prendre en charge des mineurs,
00:42:53 parce qu'il y a une hémorragie de très très nombreux mineurs
00:42:57 de moins de 18 ans, moins de 15 ans, qui recourent à la chirurgie esthétique.
00:43:01 Est-ce qu'il aura au moins cette déontologie de refuser cette clientèle ?
00:43:04 – On verra.
00:43:05 – Fois dix ans pour du pognon.
00:43:06 – Mais là, pour le moment…
00:43:07 – C'est quelque part dommage parce que c'est quelqu'un qui était populaire
00:43:11 au sein de ce gouvernement, qui a gardé un bon niveau de popularité
00:43:14 et qui aurait pu être quelqu'un qui pourrait reconstruire les liens
00:43:17 entre le peuple et ses représentants et je pense que ce n'est pas perdu,
00:43:22 il peut se reprendre.
00:43:23 – Et puisqu'on parle de santé… – Vous le devrez peut-être.
00:43:25 – Puisqu'on parle de santé, n'oubliez pas, nous avons tous le ruban rouge,
00:43:28 c'est aujourd'hui que commence la 30ème édition du site d'action,
00:43:31 il faut surtout ne pas l'oublier et ça c'est une information ô combien importante.
00:43:37 On se retrouve dans quelques instants, c'est la mi-temps de "Mini-News Week-end",
00:43:41 on se retrouve juste après, restez avec nous.
00:43:43 Merci de nous accueillir.
00:43:44 Il est 13h, rebonjour, merci de nous accueillir, c'est "Mini-News Week-end"
00:43:50 partie 2, je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants
00:43:54 mais tout de suite, vous voulez connaître le menu de cette partie 2 ?
00:43:56 Eh bien, je vous le donne tout de suite.
00:43:58 À la une, on va se reparler du krach à Paris, les riverains de la porte de la Villette
00:44:02 n'en peuvent plus, les consommateurs sont de retour, ils avaient été évacués,
00:44:06 on vous en a déjà parlé cette semaine, témoignages et reportages de Régine Delfour,
00:44:11 Réjean, Laurent, Constantin, vous verrez et vous constaterez l'exaspération des habitants.
00:44:17 Gérald Darmanin était à Chassieux dans le Rhône ce matin,
00:44:20 le ministre de l'Intérieur a inauguré la CRS 83 constituée sur le modèle de la C1/suite,
00:44:25 unité, vous le savez, spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines,
00:44:29 on en parlera et on écoutera le ministre de l'Intérieur, il veut taper fort.
00:44:34 Et puis enfin, Olivier Agrégoire était l'invité ce matin du grand rendez-vous politique de CNews
00:44:39 avec Romain Désarbes, on réécoutera cet interview politique à partir de 13h30.
00:44:44 Voilà, vous savez tout ou presque, le reste c'est Miquel Dorian que je resalue.
00:44:48 Un tour de l'info avec vous, Miquel.
00:44:50 - Oh bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:44:51 La sœur de Xavier Dupond-Deli-Guenès continue de faire parler d'elle,
00:44:54 le procureur de la République de Nantes réagit à la sortie de son livre,
00:44:58 on en parle avec Noémie Schultz du service de police-justice de CNews.
00:45:02 Selon lui, Noémie, rien ne permet de donner du crédit à la thèse défendue par ce livre.
00:45:07 - Absolument, c'est une prise de parole qui était attendue,
00:45:10 celle du procureur de la République de Nantes
00:45:13 qui chapote l'enquête sur la disparition de Xavier Dupond-Deli-Guenès.
00:45:16 Depuis deux semaines, la sœur de Xavier Dupond-Deli-Guenès, vous l'avez dit,
00:45:19 écume les plateaux de télévision pour faire la promotion de son livre
00:45:21 dans lequel elle défend la thèse selon laquelle toute la famille Dupond-Deli-Guenès
00:45:26 serait toujours en vie, lui, son épouse, leurs quatre enfants.
00:45:31 Il n'aurait pas été tué, mais exfiltré par les services secrets américains.
00:45:36 Renaud Godel vient démonter cette thèse farfelue, extravagante,
00:45:40 qui heurte, souligne-t-il, aussi bien la famille d'Agnès Dupond-Deli-Guenès
00:45:44 que les enquêteurs qui ont travaillé et qui travaillent encore sur ce dossier.
00:45:48 Rien ne permet de donner judiciairement du crédit à cette version
00:45:51 qui implique la falsification d'actes judiciaires,
00:45:54 non seulement par des enquêteurs, mais également par les experts
00:45:56 ayant procédé aux autopsies et aux analyses d'identification par empreinte génétique.
00:46:01 Il rappelle au passage que ces identifications ont été faites
00:46:04 par des prélèvements musculaires opérés sur les corps
00:46:07 retrouvés sous la terrasse de la maison familiale.
00:46:10 Le procureur indique par ailleurs que Christine Dupond-Deli-Guenès
00:46:13 n'a jamais demandé à rencontrer les juges d'instruction,
00:46:15 qu'elle n'a jamais demandé de nouveaux actes d'enquête.
00:46:19 Enfin, il rappelle que les investigations sont toujours en cours
00:46:23 pour tenter de localiser Xavier Dupond-Deli-Guenès depuis sa disparition.
00:46:26 1 750 signalements en France et à l'étranger ont été traités.
00:46:31 Aucune clôture de cette enquête n'est à l'ordre du jour.
00:46:34 Merci beaucoup Noémie.
00:46:36 Autre affaire judiciaire très médiatisée depuis de nombreuses années,
00:46:39 bien sûr l'affaire du petit Grégory.
00:46:41 La justice accepte des expertises complémentaires
00:46:44 réclamées par les parents du garçon depuis plusieurs mois.
00:46:47 Le 16 octobre 1984, le corps de leur fils âgé de 4 ans
00:46:51 avait été retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne.
00:46:54 Dans le reste de l'actualité, insécurité, agression, nuisance,
00:46:58 les riverains de la porte de la Villette à Paris sont à bout.
00:47:00 Depuis le retour des consommateurs de crack, il y a plus d'un an,
00:47:04 plusieurs centaines de toxicomanes avaient été évacués d'un square du quartier.
00:47:08 Mais ils sont revenus écouter cet habitant qui a préféré garder l'anonymat.
00:47:13 On est empêchés de rentrer dans nos immeubles,
00:47:16 on est agressés sur les trottoirs, agressés dans les restaurants,
00:47:19 agressés sur les terrasses.
00:47:21 C'est usant, ça fait depuis 2021 qu'on subit ça
00:47:25 et on n'arrive pas à comprendre comment on peut laisser des populations
00:47:28 à vivre tout ça.
00:47:30 C'est intolérable.
00:47:33 -Et Thierry, il reviendra plus en détail en compagnie de ses invités
00:47:37 dans Midi News.
00:47:38 Et puis, on termine avec le ministre de l'Intérieur,
00:47:41 Gérald Darmanin, qui lance la CRS 83,
00:47:44 une compagnie dédiée aux violences urbaines et au trafic de drogue.
00:47:48 En déplacement ce matin à Chassieux, dans la banlieue lyonnaise,
00:47:52 vous voyez sur ces images, le ministre de l'Intérieur a salué
00:47:55 le travail de la police et de la gendarmerie nationale,
00:47:57 mais il assure qu'il faut taper encore plus fort.
00:48:00 Voilà, Thierry, ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h
00:48:03 sur CNews.
00:48:04 A tout à l'heure.
00:48:05 -A tout à l'heure, le rendez-vous est pris.
00:48:06 Merci beaucoup, mon cher Michael.
00:48:08 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent.
00:48:10 C'est notre dernière demi-heure, Céline Pina, Michel Taub,
00:48:13 Philippe David et Joseph Touvenel.
00:48:16 Allez, on va parler de krach, les amis.
00:48:18 On va parler de krach encore et encore et encore une fois, évidemment.
00:48:22 Vous allez voir, ce sont les riverains de la Porte de la Villette à Paris
00:48:25 qui sont au bout de leur vie, évidemment, parce que vous le savez,
00:48:28 des krachers, ce qu'on appelle des krachers, ont été évacués
00:48:31 à la demande de Gérald Darmanin.
00:48:33 Eh bien, ils sont de retour.
00:48:35 Le feuilleton se poursuit, hélas.
00:48:38 Regardez les reportages de Régine Delfour et de Jean-Laurent Constantini.
00:48:42 -Martine est au bord des larmes.
00:48:45 Après le démantèlement du camp de Forceval en octobre 2022,
00:48:49 elle pensait pouvoir enfin revivre sereinement dans son quartier.
00:48:52 Mais depuis deux mois...
00:48:54 -On est empêchés de rentrer dans nos immeubles.
00:48:56 On est agressés sur les trottoirs, agressés dans les restaurants,
00:49:00 agressés sur les terrasses.
00:49:01 C'est usant, ça fait depuis 2021 qu'on subit ça
00:49:05 et on n'arrive pas à comprendre comment on peut laisser des populations
00:49:09 à vivre tout ça.
00:49:11 C'est intolérable, intolérable.
00:49:14 -Les consommateurs de krach de retour Porte de la Villette
00:49:17 sont prêts à tout pour acheter leur dose.
00:49:19 Riverains, mais aussi commerçants, comme Marie, redoublent de vigilance.
00:49:24 -Justement, dans la rue où je suis, ils cassent les voitures
00:49:26 pour prendre tout et n'importe quoi, que ce soit un bonnet qui traîne
00:49:30 ou un câble d'iPhone ou de téléphone, une recharge, quoi.
00:49:34 Ils cassent.
00:49:35 Le matin, quand je viens, je regarde devant, derrière, à droite, à gauche,
00:49:39 je regarde où je vais.
00:49:40 -Samir se sent abandonné par les autorités.
00:49:43 Restaurateur, son chiffre d'affaires a fortement chuté.
00:49:47 -Notre business ne marche plus à cause de ces gens-là.
00:49:50 Les gens nous fuient parce qu'ils ont peur de se faire agresser.
00:49:53 Le problème, c'est mes clients.
00:49:55 On n'est pas à l'abri qu'il y ait vraiment une vraie agression
00:49:58 parce que ces gens-là, ils ont quand même des couteaux,
00:50:01 ils ne viennent pas comme ça, les mains vides.
00:50:03 -Les terrasses restent désespérément vides.
00:50:06 De nombreux commerces ont mis la clé sous la porte.
00:50:09 -Édifiant ce reportage de Régine Delfour et de Jean-Laurent Constantini,
00:50:14 on le voit, les commerçants n'ont pas envie de montrer leur visage
00:50:17 devant nos caméras, on le comprend,
00:50:19 on ne sait pas quoi faire sur ce problème de krach,
00:50:20 puisqu'ils avaient été évacués.
00:50:22 Et puis, en fait, finalement, voilà, ils sont de retour,
00:50:24 tout simplement, Michel Thauve.
00:50:25 -Et on est au cœur de Paris.
00:50:26 -Et on est au cœur de Paris, on est à la Villette.
00:50:28 -Et on est tout près des futurs sites.
00:50:31 -J'étais sûr que vous alliez me dire ça.
00:50:32 -Ce qui est terrible dans cette affaire qui, là aussi,
00:50:35 dure depuis des années, c'est qu'en fait,
00:50:37 toutes les actions publiques ont l'impression
00:50:40 qu'elles ne prennent pas en compte l'essentiel,
00:50:41 c'est les habitants de ces quartiers.
00:50:44 En fait, tout est conçu soit en fonction d'enjeux
00:50:48 liés aux krachers eux-mêmes, soit des enjeux de voie publique.
00:50:52 Mais en fait, il n'y a pas de politique globale
00:50:53 et les politiques ne font pas ce qu'il faut.
00:50:55 Entre la maire de Paris, Anne Hidalgo,
00:50:57 la présidente de région, Valérie Pécresse,
00:50:59 le ministre de l'Intérieur, le ministre de la Santé,
00:51:02 tout le monde devrait travailler main dans la main
00:51:04 depuis des années et ce n'est pas le cas.
00:51:06 Et donc, effectivement, ça ne marche pas.
00:51:08 Toutes les actions qui sont faites sont purement,
00:51:10 voilà, c'est des coups médiatiques,
00:51:12 c'est lorsqu'il y a des caméras, que la police intervient.
00:51:15 Non, il y a un travail de fond à faire
00:51:17 en partant de l'intérêt des habitants de ce quartier
00:51:20 au cœur de Paris.
00:51:21 - Philippe, ça vous inspire quoi, ce débat-là ?
00:51:25 Ce n'est pas la première fois qu'on l'aborde.
00:51:27 - Encore dans le temps.
00:51:28 - Je pense qu'on en parlera et on verra,
00:51:30 Michel, parler des Jeux olympiques.
00:51:33 On va voir comment ça va se passer.
00:51:34 - Paris est devenu dans certaines zones un véritable cloaque.
00:51:37 Et ce n'est pas outrancier de dire ça, c'est une réalité.
00:51:42 Vous voyez, ce que disent les gens, c'est devenu un cloaque.
00:51:45 Vous savez, l'endroit où on déposait tous les déchets
00:51:47 dans la romantique, ça s'appelait la Maxima Cloaca.
00:51:49 Ce quartier est devenu la Maxima Cloaca de la capitale,
00:51:52 à quelques encablures du Stade de France,
00:51:54 qui accueillera une grande partie des épreuves olympiques.
00:51:56 - Qu'est-ce qu'on va faire de ces craqueurs-là au moment des JO ?
00:51:59 - Ça, c'est une bonne question.
00:52:01 - Olivier Véran, qui est médecin, il a peut-être une idée.
00:52:04 - Ah oui, mais il a d'autres objectifs.
00:52:07 - L'urgence, ça se gère.
00:52:10 Vous les mettez ailleurs, tout simplement.
00:52:11 - Oui, mais à chaque fois, on les déplace.
00:52:12 On déplace les problèmes d'un point A à un point B, vous savez.
00:52:14 - Pour les JO, ce dont vous avez besoin,
00:52:16 ça a deux mois et demi de tranquillité, pas plus.
00:52:19 Après, si je prends la logique du raisonnement de notre gouvernement,
00:52:23 qui sont ne jamais poser les choses à long terme,
00:52:25 c'est-à-dire pour résoudre l'urgence, c'est faisable.
00:52:28 La question, c'est quelle réponse on apporte à des gens
00:52:32 qui sont dans une double problématique,
00:52:34 problématique à la fois de violence
00:52:36 et problématique de santé publique.
00:52:37 Pour ça, il faut oser faire ce qu'on n'ose plus faire aujourd'hui,
00:52:42 c'est-à-dire créer des lieux fermés
00:52:44 dans lesquels vous procédez à des intoxications.
00:52:49 - Mais Céline, je vous interromps, vous les mettez où, les lieux fermés ?
00:52:51 Parce que vous allez les installer dans un quartier de Paris,
00:52:53 et on va dire "hop, hop, hop, on ne veut pas".
00:52:54 - Mais attendez.
00:52:55 - On les met en campagne, le maire du village va dire "hop, on n'en veut pas".
00:52:58 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est ça le truc.
00:52:59 - Vous savez, les éoliennes, dans tous les coins où elles pullulent,
00:53:03 vous avez tous les villages qui ont à l'entrée des panneaux énormes
00:53:07 avec marqué "non aux éoliennes".
00:53:09 Et vous savez pourquoi ça n'empêche pas l'implantation des éoliennes ?
00:53:12 Parce que l'État a décidé qu'il n'en avait absolument rien à faire
00:53:15 de la question de la décentralisation,
00:53:17 et que ni les maires, ni les présidents de région ne pourraient intervenir
00:53:21 parce que c'est un projet d'utilité publique.
00:53:24 Donc à ce moment-là, il suffit de dire que ces lieux,
00:53:26 comme les prisons d'ailleurs, sont des lieux d'utilité publique
00:53:30 parce qu'on en a besoin, et de les construire.
00:53:32 Ce qui est très bizarre, c'est ce que vous pouvez faire pour les éoliennes.
00:53:35 Vous êtes incapable de le faire quand il s'agit de s'occuper
00:53:38 d'une population qui est à la fois dangereuse et en mauvais état,
00:53:42 et qui a besoin de sanctions et d'aide en même temps.
00:53:46 - Oui, Céline a totalement raison.
00:53:49 On a entendu "c'est intolérable", et pourtant on le tolère.
00:53:51 Alors, il y a des solutions.
00:53:53 Quand on les déplace d'ailleurs, ils ont été déplacés.
00:53:55 - Ils ont été déplacés, bien sûr.
00:53:57 - Ça veut dire qu'à un moment donné, il faut protéger les populations,
00:54:01 et il faut protéger aussi ces personnes contre eux-mêmes.
00:54:05 Parce que ce sont des drogués, donc il y a aussi un problème de santé publique,
00:54:10 et de psychiatrie souvent.
00:54:12 Ça veut dire qu'il faut faire des centres fermés.
00:54:15 Et que ça ne soit pas "on vous invite à y aller",
00:54:19 mais c'est une obligation.
00:54:21 C'est une obligation pour protéger les populations.
00:54:24 - Oui, mais vous les mettez où ces centres fermés, Joséphine ?
00:54:27 - Ça, c'est pas compliqué.
00:54:28 Moi, j'ai fait mon service militaire.
00:54:30 On avait des casernes, on avait des endroits qui étaient fermés,
00:54:33 on n'avait pas le droit d'en sortir.
00:54:34 Et ça ne m'a pas traumatisé, je vous assure, Thierry.
00:54:37 - Non, non, mais ce n'est pas ce que je veux dire.
00:54:38 Vous savez, quand on installe un centre, les habitants sont toujours dans la crainte.
00:54:41 - Ça insulpice la pointe.
00:54:42 Il y avait un camp militaire, ça existe toujours.
00:54:45 On peut, il faut le faire avec...
00:54:46 Ce que ça demande derrière, c'est des moyens, c'est du courage et de l'humanité.
00:54:51 - Oui, à l'intérieur.
00:54:52 - Parce que pour s'occuper de ces personnes, il faut beaucoup d'humanité.
00:54:56 Mais à la fois de l'humanité, du respect, mais du courage et de la fermeté.
00:55:00 Et nos gouvernements, celui-là et ses prédécesseurs,
00:55:03 le courage, la fermeté et l'humanité, ce n'est vraiment pas leur principal qualité.
00:55:08 - Michel.
00:55:08 - Deuxièmement, je pense effectivement, d'abord, il y a des friches urbaines
00:55:11 dans la région parisienne, on pourrait construire des centres fermés.
00:55:15 Ensuite, pas loin de Stalingrad, de ce quartier,
00:55:17 vous avez des hôpitaux avec des surfaces importantes
00:55:20 où il peut y avoir des endroits où, effectivement,
00:55:23 les personnes qui sont les plus dépendantes et qui sont en fait malades
00:55:26 puissent être prises en charge.
00:55:28 Et puis, encore une fois,
00:55:31 l'intérêt premier, c'est celui des habitants de ce quartier.
00:55:34 J'ajoute que dans ce quartier, il y a un autre problème que les craqueurs.
00:55:38 Il y a aussi des camps de migrants qui sont nombreux dans ce quartier,
00:55:41 qui sont soutenus par des associations Utopia 56 et d'autres
00:55:45 qui viennent sur place leur donner des cours,
00:55:48 les prendre en charge, les aider à s'installer.
00:55:50 Certains ont quasiment des petits logements à ciel ouvert.
00:55:53 Et donc, si vous voulez, c'est un cocktail qui crée de l'incivilité
00:55:57 et qui nuit très gravement à la vie des commerçants et des habitants.
00:56:01 Encore une fois, ce sont ces derniers qui doivent être la priorité
00:56:04 des pouvoirs publics et tel n'est pas le cas.
00:56:06 Alors, vous parlez des habitants.
00:56:07 Je vous propose d'écouter justement Stéphanie Benoît,
00:56:09 qui est la porte parole de l'association Villette Village,
00:56:12 qui était l'invitée de Romain Désarmes.
00:56:13 Écoutez bien ce qu'elle dit.
00:56:15 C'est de nouveau la peur qui revient,
00:56:18 mais de toute façon, elle n'était jamais vraiment partie
00:56:20 parce qu'on se doutait bien qu'ils allaient revenir à un moment donné.
00:56:24 C'est le cas à Stalingrad, c'est le cas à Ehol.
00:56:27 C'est le cas dans le 18e.
00:56:28 Donc, c'est de nouveau la peur, la peur qui ressurgit
00:56:34 et qui nous use, mais littéralement.
00:56:39 Elle est au bout de sa vie, Stéphanie Benoît.
00:56:41 Elle est exaspérée, on comprend.
00:56:43 Les commerçants qui ont acheté un commerce, qui ont pris un crédit,
00:56:45 qui doivent mettre la clé sous la porte, vont peut-être se retrouver SDF
00:56:48 parce que les banques, elles ne vous font pas de cadeaux
00:56:50 et elles vont peut-être aller saisir ce qui est en caution,
00:56:52 c'est-à-dire les comptes en banque et peut-être leur logement.
00:56:54 Vous voyez, vous avez acheté un appartement dans ce quartier
00:56:57 et Dieu sait si à Paris l'immobilier est cher,
00:56:59 même dans un quartier désormais pourri comme celui-ci,
00:57:01 votre logement, il ne vaut plus rien.
00:57:04 C'est-à-dire que vous vivez un enfer et vous ne pouvez même pas vous en débarrasser,
00:57:07 sauf à vous ruiner à 30% du prix ou à 50% du prix, je ne sais pas.
00:57:13 Mais vous vous rendez compte, l'autorité de l'État, elle est où ?
00:57:15 Elle est où ?
00:57:16 Surtout que 90% des kraketes sont des clandestins quand même.
00:57:19 Donc là, je pense qu'il faudrait taper du poing sur la table avec les pays d'origine,
00:57:23 qui sont souvent les mêmes, en particulier Sénégal,
00:57:25 leur dire voilà, on passe un accord, on les met dans un ou des avions,
00:57:29 on vous les ramène chez vous, c'est vos citoyens, vous les gérez.
00:57:32 En tout cas, on est dans une des rares chaînes à évoquer cette problématique-là,
00:57:35 parce que c'est important de donner la parole à ses habitants.
00:57:38 Ça, c'est la réalité.
00:57:40 Rien que la liberté de déplacement.
00:57:42 Tous ceux qui ont des enfants, et tous ceux qui ont notamment des filles
00:57:46 et qui deviennent adolescentes, qui deviennent des jeunes filles, des jeunes femmes,
00:57:49 qui ont envie de sortir avec des copains et de rentrer tard chez elles le soir.
00:57:53 Mais c'est impossible.
00:57:54 Il y a un couvre-feu de faits.
00:57:56 Et j'aimerais entendre les féministes officielles nous dire,
00:58:00 mais c'est pas normal qu'une femme, qu'une fille ne puisse pas rentrer normalement chez elle.
00:58:04 C'est quand même logique.
00:58:05 Silence radio, il n'y a plus personne.
00:58:07 Excusez-moi Joseph, l'écriture inclusive,
00:58:09 c'est quand même plus important que les femmes qui peuvent sortir quand même.
00:58:11 C'est vrai, Philippe.
00:58:12 Ça y est, ne vous écartez pas, nous étions sur le sujet.
00:58:15 Ah ben non, on était sur le sujet.
00:58:16 Oui, j'entends bien, mais je vous contrôle,
00:58:18 parce que je sais que vous êtes capable de faire des petits pas de côté.
00:58:21 Et je suis là pour ramener dans le droit chemin, mes amis.
00:58:23 Il y a malgré tout, quand on regarde l'enchaînement des nouvelles,
00:58:26 où on passe d'attaques de commissariat,
00:58:29 donc d'événements qui nous montrent à quel point notre contrat social est fragilisé,
00:58:34 à quel point le consentement est en rupture.
00:58:37 Et vous avez en même temps des populations qui voient ça,
00:58:40 donc qui se sentent abandonnées et non protégées,
00:58:43 et qui voient ces histoires de riverains, parce que c'est régulier.
00:58:48 C'est-à-dire que dans cet endroit, le va-et-vient des craqueurs est régulier.
00:58:52 On en a déjà parlé il y a un an, on en avait déjà parlé il y a deux ans.
00:58:55 Comment voulez-vous qu'à un moment donné,
00:58:57 ce peuple ne se pose pas la question de savoir
00:59:01 qu'est-ce que ces dirigeants ont dans la tête ?
00:59:03 Pourquoi une telle impuissance ?
00:59:05 Et pourquoi, quelque part, l'acceptation de cette impuissance ?
00:59:10 Eh bien, puisque vous posez la question,
00:59:12 on parlera de Gérald Darmanin, qui était dans le Rhône,
00:59:15 et qui veut taper du poing sur la Tad.
00:59:17 Tout ça s'enchaîne, évidemment,
00:59:19 mais on va marquer une petite pause sur l'info,
00:59:21 avec Mickaël Dorian.
00:59:22 Le tour de l'info, Mickaël.
00:59:23 Une réconstitution près de neuf mois après la disparition du jeune Émile.
00:59:28 La famille et l'ensemble des habitants du Hameau du Haut-Vernay
00:59:31 sont convoqués par les juges d'instruction
00:59:33 pour une mise en situation qui aura lieu la semaine prochaine.
00:59:36 Comment connaître le niveau réel des élèves en France
00:59:38 si les notes sont trafiquées ?
00:59:39 C'est la polémique qui touche certains collèges,
00:59:41 des collèges qui gonfleraient les notes du brevet
00:59:43 pour ne pas être pointés du doigt par leur académie.
00:59:46 Et puis, retour sur l'opération Place Net à Vénissieux.
00:59:48 59 personnes ont été interpellées,
00:59:51 31 kilos de drogue et plus de 58 000 euros ont été saisis.
00:59:55 Une opération qui a nécessité la mobilisation
00:59:58 de près de 110 fonctionnaires.
01:00:00 - On va souhaiter à vos souhaits, mon cher Michel Thaube.
01:00:03 - Je vous fais l'excuse.
01:00:04 - Mais non, mais c'est aussi ça, "Mini News Weekend".
01:00:07 C'est la vie aussi.
01:00:09 Voilà, merci beaucoup, Mickaël.
01:00:11 Alors, on parlait de que faire.
01:00:13 Eh bien, Gérald Darmanin, il était dans le Rhône ce matin.
01:00:16 Il est allé inaugurer la CRS 83,
01:00:20 constituée un peu sur le modèle de la fameuse CRS 8.
01:00:22 Vous savez, dès qu'il y a un problème quelque part,
01:00:24 on envoie la CRS 8.
01:00:25 Alors, évidemment, ça résout le problème de manière momentanée.
01:00:29 Le problème, c'est que la vocation de la CRS 8,
01:00:30 ce n'est pas de rester à demeure sur tel endroit sensible.
01:00:34 Alors, on va écouter Gérald Darmanin,
01:00:36 puisque on évoquait comment lutter contre le crack,
01:00:39 comment lutter contre la drogue.
01:00:42 Il veut taper fort. On écoute Gérald Darmanin.
01:00:44 - Il y a ici un trafic de drogue important.
01:00:46 Et même si la police nationale, la gendarmerie nationale
01:00:49 ont des efforts qui sont couronnés de succès,
01:00:52 avec les enquêtes encore très récentes que vous avez dû connaître,
01:00:55 on doit taper encore plus fort,
01:00:58 si j'ose dire, à la Marseillaise, ici dans l'agglomération lyonnaise.
01:01:01 Et donc, je suis venu pour finaliser ces projets d'opération.
01:01:04 - Voilà, taper plus fort à la Marseillaise.
01:01:07 Convaincu, pas convaincu, parce que bon,
01:01:09 on voit ce qui se passe à Marseille.
01:01:10 - On sait que les Marseillais ont la parole facile.
01:01:13 On sait que les Marseillais, il y a une sardine qui a bloqué le port.
01:01:17 J'ai peur que ce soit les grandes déclarations de Darmanin,
01:01:20 que ce soit la même chose,
01:01:22 parce qu'il faut envisager, ça a été dit,
01:01:24 je crois que c'est Céline tout à l'heure, les choses dans la durée.
01:01:26 C'est très bien qu'il y ait la CRS 83.
01:01:28 Ça peut venir résoudre ponctuellement un problème à un endroit.
01:01:32 Le travail, c'est en profondeur et sur la durée.
01:01:34 - Mais ce n'est pas leur vocation.
01:01:36 - Non, ce n'est pas leur vocation.
01:01:37 - C'est que ce n'est pas leur vocation.
01:01:38 - C'est bien de mettre une CRS 83.
01:01:40 - C'est sans doute des mesures qui sont des mesures exceptionnelles
01:01:43 qui vont être prises pour des quartiers.
01:01:44 Je pense à Marseille, quand les juges marseillais nous disent
01:01:48 c'est une zone de non droit, on ne peut plus rien faire.
01:01:50 Quand la police à Marseille nous dit la même chose,
01:01:53 quand les habitants causent prendre la parole en étant cachés,
01:01:56 nous disent c'est la même chose.
01:01:57 Ce n'est pas une CRS 83 qui va changer leur vie,
01:02:01 sauf peut-être 24 heures.
01:02:02 C'est-à-dire qu'à un moment donné, comme pour le krach,
01:02:05 il y a des quartiers, il faut les reprendre en main,
01:02:07 occuper le terrain, arrêter les délinquants, tous, tous,
01:02:12 et prendre des sanctions sévères.
01:02:13 - J'ai écouté, puisqu'on fait référence à la CRS 83,
01:02:17 on a beaucoup parlé cette semaine sur l'antenne de CNews
01:02:20 sur ce plan XXL de Marseille.
01:02:22 J'ai entendu un témoignage moi qui était dans ma voiture
01:02:24 sur une antenne de radio où un trafiquant de drogue
01:02:27 était en prison et racontait qu'en fait tout va bien à Marseille
01:02:31 et avec beaucoup d'humour, qu'il n'y a pas de souci,
01:02:34 ok, ça a un peu stoppé, entre guillemets,
01:02:37 comme il le disait, le business,
01:02:38 parce qu'évidemment il y a des forces de l'ordre,
01:02:39 mais que tout allait, tout rentrait dans l'ordre.
01:02:43 - Il était en prison avec son téléphone, évidemment.
01:02:45 - Et c'est vraiment l'allu.
01:02:47 - Vous avez vu ce qui a été diffusé dans le même quartier
01:02:51 où était le président de la République,
01:02:52 c'est-à-dire qu'ils se sont excusés
01:02:53 parce que la présence du président de la République
01:02:55 avait un peu ralenti le business,
01:02:57 mais qu'ils reprenaient et qu'ils ouvraient
01:02:58 jusqu'à 3 heures du matin.
01:03:00 - Évidemment.
01:03:01 - Pour mettre en le lieu.
01:03:01 - Aller, Michel.
01:03:02 - Formidable.
01:03:03 - Tout va bien.
01:03:04 - En fait, Gérald Darmanin, il est très seul dans la Macronie,
01:03:06 c'est-à-dire qu'il tient un discours sécuritaire
01:03:08 qui, je pense, est nécessaire et à la hauteur de la situation.
01:03:12 Il est vrai aussi que les moyens de la police et de la justice
01:03:15 ont été renforcés depuis qu'Emmanuel Macron
01:03:18 est arrivé au pouvoir, tout cela est vrai.
01:03:20 Mais en fait, le problème, c'est qu'il y a un énorme hiatus.
01:03:23 C'est ce que vous...
01:03:25 Il y en a deux.
01:03:25 Le premier, c'est ce que vous avez dit,
01:03:27 est-ce que c'est la vocation des policiers
01:03:29 d'être des agents de sécurité publique ?
01:03:31 Je pense que ce n'est pas du tout évident.
01:03:33 Et le deuxième, c'est que moi, j'aimerais qu'à chaque fois
01:03:35 que Gérald Darmanin s'exprime publiquement,
01:03:39 il ait à côté le ministre de la Justice
01:03:41 qui garantisse que les interpellations
01:03:45 que vont effectuer les policiers
01:03:47 seront suivies de condamnations pénales très rapides
01:03:50 parce qu'évidemment, ça ne suit pas de ce côté-là.
01:03:52 Et lorsqu'en début de semaine, le président de la République disait
01:03:55 « Ah, en 24 heures, on a arrêté 95 personnes, etc. »,
01:03:58 mais une semaine après, combien ont été remis en liberté ?
01:04:01 Combien vont être condamnés fermement et définitivement ?
01:04:04 Et c'est là que le gap et le décalage
01:04:08 entre les bonnes intentions d'un ministre de l'Intérieur
01:04:10 volontaire, respecté par la police
01:04:13 et l'ensemble de la politique de sécurité publique ne fonctionne pas.
01:04:16 Et on avait évoqué un sondage, je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:04:20 un sondage de CNews où effectivement,
01:04:21 les gens réclamaient l'armée pour intervenir dans les quartiers.
01:04:25 Et ce n'est pas non plus la vocation de l'armée,
01:04:26 mais c'était aussi une demande qui dénote bien
01:04:29 le malaise ambiant et le ras-le-bol des habitants.
01:04:32 – Mais c'était une proposition de Samia Ghali,
01:04:34 je crois, sénatrice des Bouches-du-Rhône en 2016,
01:04:36 donc ça fait près de 10 ans.
01:04:37 Mais l'armée n'est pas formée…
01:04:38 – Mais ce n'est pas le job de l'armée.
01:04:40 – L'armée, elle est formée, alors sauf à dire,
01:04:42 on envoie l'armée qui tire à balles réelles sur les trafiquants,
01:04:44 mais je pense que c'est dans les projets de personne.
01:04:46 Mais dire qu'on envoie l'armée dans les quartiers,
01:04:48 ça n'a pas de sens, parce que l'armée n'est pas formée pour ça.
01:04:51 Mais on y revient, quand même,
01:04:53 Darmanin qui va inaugurer très bien, comme le disaient nos amis Michel et Joseph,
01:04:59 il a de la volonté, mais excusez-moi, l'autre jour à Marseille,
01:05:03 il devait parler de drogue et Emmanuel Macron
01:05:07 a totalement court-circuité la communication dans ce domaine.
01:05:11 Alors question, était-ce volontaire ou était-ce une erreur de communication ?
01:05:15 J'aimerais bien avoir la réponse, mais j'ai ma petite idée.
01:05:17 – Les amis, nous arrivons au terme de ce "Mid-Week-end",
01:05:21 il ne me reste plus qu'à vous remercier, évidemment.
01:05:24 Vous voulez dire quelque chose ?
01:05:26 – Oui, juste pour dire qu'à la fin, Marseille XXL,
01:05:29 ça n'a quand même pas donné grand-chose.
01:05:31 Quand on regarde ce qu'on peut saisir juste en faisant une opération navale,
01:05:36 et quand on regarde ce que Marseille XXL a donné,
01:05:39 on se dit en plus, franchement, leur opération est un peu ridicule malgré tout.
01:05:43 – Ce sera le beau de la fin.
01:05:44 Merci beaucoup à vous, merci à l'équipe qui m'a entouré
01:05:47 pour préparer cette émission, évidemment,
01:05:48 Benjamin Bouchard, Abhiba Mghizou, Laure Parra, Margot Calvet, Naomi Benhamou.
01:05:53 Merci à la proclamation, Nicolas Nissim et Magdalena Dervish.
01:05:55 Merci aux équipements et j'y ai à la réalisation,
01:05:57 Jean-Luc et Laurent, au son Guillaume, David à la caméra.
01:06:01 Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:06:04 Est-ce qu'on voit le QR code qui va s'afficher,
01:06:06 si vous voulez tout savoir sur CNews ?
01:06:08 Le QR code s'affiche normalement,
01:06:10 vous le scannez avec votre téléphone et vous saurez tout.
01:06:14 Tout de suite, vous allez retrouver Olivier Grégoire,
01:06:16 la ministre déléguée chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation,
01:06:20 qui était l'invité de notre ami Romain Désarbre ce matin
01:06:24 pour le grand rendez-vous politique.
01:06:25 N'oubliez pas non plus, c'est le site d'action qui commence,
01:06:29 il faut y penser, c'est important.
01:06:31 L'autre rendez-vous, c'est à 14h,
01:06:34 vous aurez rendez-vous avec l'excellente Nelly Dénac
01:06:36 pour 180 minutes info.
01:06:38 Et moi, je vous donne rendez-vous demain à midi,
01:06:40 vous savez, samedi, on n'a plus qu'une heure,
01:06:42 mais une heure intense avec un grand journal déclipté
01:06:45 par deux grands témoins.
01:06:47 Moi, je vous dis bye bye, passez une belle journée,
01:06:49 profitez pour regarder CNews,
01:06:51 peut-être depuis votre jardin ou depuis votre terrasse,
01:06:53 il va encore faire boom, mais ça ne va pas dur.
01:06:55 Allez, bye bye, à demain.
01:06:56 La grande interview sur CNews et sur Europe 1.
01:07:03 Bonjour Olivier Grégoire.
01:07:04 Bonjour.
01:07:04 Merci d'être avec nous, ministre déléguée chargée des entreprises,
01:07:09 du tourisme et de la consommation.
01:07:11 Beaucoup de sujets à aborder avec vous,
01:07:13 évidemment Olivier Grégoire.
01:07:15 Tout d'abord, je voulais parler de la dette.
01:07:17 Bercy envisage un déficit public autour de 5,6, 5,5 % du PIB pour 2023.
01:07:25 Ce n'est pas bon, la France dévise.
01:07:26 Qu'est-ce qui ne fonctionne pas ?
01:07:27 D'abord, il faut quand même rappeler qu'un budget,
01:07:31 ce n'est pas gravé dans le marbre.
01:07:33 Un budget, ce n'est pas l'étape de la loi.
01:07:35 La France n'est toujours pas une île.
01:07:37 Donc, il y a plusieurs pays en Europe,
01:07:38 je prends l'Allemagne par exemple, qui en ce début d'année 2024,
01:07:42 ont revu leur perspective de croissance,
01:07:45 mais aussi l'ampleur possible de leur dette et de leur déficit.
01:07:48 En Allemagne, par exemple, les perspectives de croissance
01:07:50 ont été rabougries pour atteindre 0,2 %.
01:07:54 On est en perspective de croissance en France aux alentours de 0,7, 0,8 %.
01:07:58 Donc, on a une meilleure croissance.
01:07:59 La réalité, c'est qu'on a, nous, un autre problème,
01:08:02 qui est celui de la dette et du déficit,
01:08:04 qui est en particulier lié à, je dirais, le modèle même de notre État,
01:08:09 qui est assez protecteur, mais aussi d'un État Providence
01:08:12 qui accompagne et qui a beaucoup protégé les Français.
01:08:14 Juste sur l'année 2023, imaginez, 45 milliards d'euros
01:08:18 pour le bouclier tarifaire pour payer 150 à 200 euros d'augmentation
01:08:23 sur les factures d'électricité des Français.
01:08:25 Voilà une des raisons pour lesquelles, aussi, on a dérapé.
01:08:28 On aura l'occasion d'en parler dans cette interview.
01:08:30 Il faut regarder les choses posément.
01:08:32 Le budget, c'est quelque chose de sérieux.
01:08:34 Est-ce que ceux qui critiquent aujourd'hui ont été en mesure,
01:08:37 soit de proposer des pistes d'économie,
01:08:39 soit de voter les économies qu'on a proposées ? Jamais.
01:08:42 Pardonnez-moi, mais on est parmi les cancres de l'Europe.
01:08:44 L'Allemagne, oui, effectivement, l'Allemagne était en récession
01:08:47 la semaine dernière, mais il y a une grande différence par rapport à la France.
01:08:52 C'est que sa dette, c'est seulement 60 % de son PIB,
01:08:56 quand nous, on est à 110 %.
01:08:57 Oui, mais vous voyez, j'imagine qu'il y a aussi des interviews en Allemagne.
01:09:00 Donc, ils savent encaisser les chocs.
01:09:01 Oui, on sait aussi générer de la croissance, voyez-vous,
01:09:04 puisqu'on a quand même des perspectives de croissance, je le redis,
01:09:07 qui sont trois à quatre fois supérieures à celles de nos voisins allemands.
01:09:10 Il faut de la croissance, il faut de l'emploi
01:09:11 pour financer le modèle de protection sociale,
01:09:13 pour financer notre assurance chômage, pour financer l'assurance maladie.
01:09:16 Donc, il y a des problématiques européennes.
01:09:20 Il y a, et je veux le redire, des chocs, et ces chocs,
01:09:22 ils ne sont pas que nationaux.
01:09:24 Qui pouvait prévoir qu'on serait à 4 % de taux d'intérêt
01:09:27 avec la Banque centrale cette année ?
01:09:29 Qui pourrait prévoir que la guerre, on s'embourberait dans une guerre longue ?
01:09:33 Qui pouvait prévoir ce qui s'est passé aussi au Moyen-Orient ?
01:09:36 Il y a eu énormément de chocs en 2023.
01:09:39 On revoit le budget et on attend aussi, je précise,
01:09:42 des propositions et des pistes.
01:09:44 Moi, j'appelle à la cohérence et je le dis ayant siégé aux finances.
01:09:47 Nous avons face à nous le RN, par exemple,
01:09:50 qui a beau jeu d'aller sur les plateaux,
01:09:51 mais qui jamais ne propose des pistes d'économie,
01:09:53 et LR qui a proposé plus de 100 milliards de dépenses.
01:09:56 Oui, mais c'est tellement facile, Romain Désarbre,
01:09:58 tellement facile d'aller en plateau jouer des claquettes
01:10:01 pour pleurer et critiquer le gouvernement,
01:10:03 quand au sein du Parlement,
01:10:04 jamais on n'a voté ou proposé des pistes d'économie.
01:10:07 Ça suffit, il faut que les Français le sachent.
01:10:09 Est-ce qu'il va falloir qu'on change le logiciel
01:10:12 du budget public français ?
01:10:13 Est-ce qu'il va falloir que l'État dépense moins ?
01:10:17 Est-ce qu'il va falloir qu'on verse moins d'argent public aux Français ?
01:10:20 Est-ce que les Français sont trop habitués
01:10:23 à ce que l'argent public tombe du ciel ?
01:10:24 Non, je ne dirais pas dans ces considérations morales.
01:10:27 On a un modèle.
01:10:28 Ce n'est pas moral, c'est très économique.
01:10:30 Oui, mais est-ce qu'il faut que l'argent de l'État
01:10:34 arrive moins aux Français ? Ce n'est pas tant ça.
01:10:36 Il faut qu'on questionne la réalité de notre modèle social.
01:10:39 On a sur certains champs de la protection sociale,
01:10:42 de l'assurance chômage notamment,
01:10:44 mais aussi de l'assurance maladie.
01:10:46 On a dans les frais de fonctionnement,
01:10:48 on a parfois des couches dans l'administration
01:10:51 qui sont peut-être inutiles et redondantes.
01:10:52 Il faut qu'on fasse ce travail ensemble.
01:10:54 Mais là, c'est l'épaisseur du trait.
01:10:56 Éric Ciotti sera l'invité du grand rendez-vous dimanche
01:10:59 sur CNews Europe 1.
01:11:00 Il estime qu'on ne peut pas vivre toute sa vie des aides sociales.
01:11:03 Il l'a dit dans les échos.
01:11:04 Vous avez certainement lu au moins le résumé de cette interview.
01:11:07 Vous êtes d'accord avec ça ou pas ?
01:11:10 Mais encore, j'ai envie de dire à Éric Ciotti,
01:11:13 qu'y a-t-il derrière cette affirmation ?
01:11:16 Qu'y a-t-il derrière ces constats ?
01:11:17 Est-ce que vous partagez déjà ce constat ?
01:11:19 La réalité, c'est qu'on dépense beaucoup.
01:11:21 La réalité, Bruno Le Maire le dit aussi avec courage dans notre majorité,
01:11:24 c'est qu'on a un modèle social qui nous coûte très cher
01:11:27 et qu'il faut challenger, qu'il faut questionner
01:11:29 pour pouvoir continuer à rembourser l'essentiel.
01:11:32 Vous savez, on ne découvre pas qui a porté la réforme de l'assurance chômage,
01:11:36 qui s'est fait taper pendant des mois sur la réforme des retraites, qui ?
01:11:40 Combien ont ramené au budget de l'État, aux mains des arbres,
01:11:42 ces deux seules réformes portées par l'ancienne première ministre Elisabeth Borne ?
01:11:46 Combien ? 30 milliards d'euros.
01:11:48 Où étaient les LR ? Où était l'ERN ?
01:11:50 À part à faire des claquettes sur les plateaux.
01:11:52 Qui nous a soutenus pour aller chercher en deux réformes
01:11:55 30 milliards d'euros d'économie ?
01:11:56 Pas grand monde.
01:11:58 Je voulais vous parler également de l'accord CETA, accord de libre-échange.
01:12:03 Les sénateurs ont dit non.
01:12:05 Quelle est votre réaction ?
01:12:07 C'est un accord de libre-échange entre l'Europe et le Canada.
01:12:10 Est-ce que c'est la fin de la mondialisation heureuse ?
01:12:13 J'entendais votre édito intéressante juste avant d'intervenir.
01:12:19 Je crois que c'est un mauvais procès fait à un bon accord.
01:12:23 Et j'écoutais un petit peu plus tôt chez un de vos confrères,
01:12:27 Étienne Gernel, qui disait, je veux citer sa parole,
01:12:29 que c'était le triomphe du rabougrisme.
01:12:32 Je crois vraiment que ce qui s'est passé hier au Sénat,
01:12:34 qui est une chambre que je connais bien,
01:12:35 qui est une chambre qu'on appelle la haute chambre,
01:12:37 la chambre des sages, est un mauvais coup politicien.
01:12:41 Que la droite et l'extrême gauche s'allient pour casser un accord
01:12:45 qui a quand même permis à nos exportations d'augmenter de plus de 30 %,
01:12:48 qui a permis, et je suis la ministre des entreprises,
01:12:50 à nos fromagers, à nos producteurs de fromage, à nos artisans,
01:12:53 d'augmenter de 60 % nos exportations depuis des années.
01:12:57 C'est le CETA.
01:12:58 Donc en réalité, je crois que c'est un mauvais coup politicien.
01:13:02 Et sachez que nous allons continuer à nous battre.
01:13:03 C'est des agriculteurs qui ne comprennent pas cet accord ?
01:13:05 Ils se trompent quand ils sont contre ?
01:13:07 Oserais-je dire que c'est aussi des acteurs politiques
01:13:10 qui, sur le dos de la crise agricole et des doutes
01:13:12 qu'on peut avoir à l'aune de la mondialisation,
01:13:14 décident aussi de bloquer un accord qui est clairement,
01:13:16 au plan économique, favorable à la France.
01:13:20 C'est une instrumentalisation d'un sujet économique important
01:13:23 pour nos entreprises, dans un moment où il ne vous a pas échappé non plus
01:13:26 qu'on est en élection européenne.
01:13:28 Donc c'est véritablement un bon accord, mais rejeté pour de mauvaises raisons.
01:13:32 Le chemin n'est pas terminé, il faut le dire aux Français.
01:13:34 Il y a aussi des débats à l'Assemblée qui se profilent
01:13:37 pour que nous puissions poursuivre le débat et démontrer qu'il y a des accords.
01:13:41 Il faut casser les clichés.
01:13:42 Il y a des accords avec des clous de miroir où on peut être gagnant.
01:13:45 Celui-ci en fait partie.
01:13:46 Les élections européennes, vous êtes la ministre des entreprises.
01:13:50 Mardi et mercredi dernier, Jordan Bardella était à la rencontre
01:13:53 d'associations du monde de l'entreprise et des patrons, des représentants des patrons.
01:13:57 Comment est-ce que vous jugez les propositions économiques du RN ?
01:14:00 Absente.
01:14:01 D'ailleurs, ceux qui nous écoutent peuvent faire l'effort d'aller
01:14:04 sur le site Rassemblement National, ce que je fais fréquemment.
01:14:08 Vous avez 22 livrets thématiques, assez détaillés d'ailleurs, de propositions.
01:14:13 Je suggère à vos auditeurs de chercher le livret sur l'économie.
01:14:16 Il n'y a pas aujourd'hui de perspective, de cap, de vision.
01:14:20 D'ailleurs, Jordan Bardella, ce n'est pas moi qui le dise,
01:14:22 mais les patrons qui étaient à cette réunion, a été très évasif,
01:14:25 a fait d'ailleurs des erreurs sur des lois que j'ai portées.
01:14:28 En réalité, quand j'ai écouté ses paroles, parce que j'écoute ce que disent les oppositions,
01:14:32 je me suis dit, c'est tellement facile de dresser des constats aux mains des arbres.
01:14:37 Si je vous dis un stylo, ça sert à écrire, on est d'accord.
01:14:40 Si je vous dis l'économie, ce sont avant tout des entreprises, on est d'accord.
01:14:43 Qui peut être contre ces poncifs ?
01:14:45 Ça a été deux heures de poncifs truffés d'erreurs.
01:14:49 Y a-t-il l'ombre d'une proposition ?
01:14:50 Il dit qu'il veut produire en France.
01:14:52 Merci.
01:14:53 Protéger et permettre, rendre l'économie et l'entreprenariat plus facile.
01:15:00 Oui, oui, oui.
01:15:01 C'est intéressant.
01:15:02 La question, c'est pas à quoi, c'est comment ?
01:15:04 Qui a ramené aujourd'hui plus de 100 000 emplois industriels dans ce pays ?
01:15:07 Qui a fait en sorte depuis cinq ans, que ce soit en France,
01:15:10 que les investisseurs viennent plus qu'ailleurs en Europe pour investir ?
01:15:13 Qui a fait baisser le chômage ?
01:15:15 Qui a baissé ?
01:15:16 Vous savez, c'est pas toujours facile d'être au pouvoir depuis sept ans,
01:15:19 je vous l'accorde.
01:15:20 Mais ça a un avantage d'avoir un bilan, ce qui nous permet des perspectives.
01:15:24 Ça bloblote, ça papote avec Jordan Bardella.
01:15:27 Qui a baissé de 26 milliards d'euros au précédent quinquennat
01:15:29 les impôts des entrepreneurs ?
01:15:31 Je fais des déplacements toutes les semaines.
01:15:33 Il le voit bien, les entrepreneurs, qu'on a fait passer le taux
01:15:36 de leur imposition de 33 à 25 %, on l'a financé, on l'a fait.
01:15:40 Que propose Jordan Bardella ?
01:15:42 À part des poncifs, y a pas l'ombre d'une proposition.
01:15:45 Il y a pas 22 % d'attention de vote aux européennes.
01:15:48 Ce que je dis sur l'économie est important,
01:15:50 et je crois que les petits patrons ne s'y trompent pas.
01:15:52 Quand on lit le programme de Marine Le Pen et Jordan Bardella,
01:15:55 du moins ce qu'on arrive à en déduire,
01:15:57 puisque je rappelle qu'il y a très peu de lignes, deux, trois propositions.
01:15:59 Dans les arguments de campagne de votre camp, donc Renaissance...
01:16:02 Un argument de campagne en voilà un.
01:16:04 L'un des principaux arguments de campagne, c'est un vote,
01:16:09 si on vote pour Renaissance, c'est un vote anti-Ren.
01:16:11 C'est limité, ça semble pas fonctionner.
01:16:13 Ça fait pas reculer les attentions de vote pour Jordan Bardella ?
01:16:16 Moi, je crois qu'il faut déjà voter pour la majorité
01:16:19 parce que nous portons une envie d'Europe,
01:16:23 nous portons une vision d'Europe et nous portons aussi...
01:16:25 On a l'impression que vous parlez que du Rassemblement national.
01:16:27 Bah vous voyez, j'ai parlé d'autres acteurs.
01:16:29 En l'occurrence, c'est moi qui vous ai questionnés.
01:16:30 Je suis, mais...
01:16:31 Je suis pas permis de le dire, mais...
01:16:34 Moi, ce que je veux redire sur les entreprises,
01:16:37 parce que je veux pas qu'on ferme ces débats trop rapidement.
01:16:40 On va prendre un exemple.
01:16:41 Faut être précis quand on parle d'économie.
01:16:43 Dans son programme à Marine Le Pen, par exemple, elle dit
01:16:46 "on va nationaliser les autoroutes".
01:16:48 C'est 40 à 50 milliards d'investissement public.
01:16:51 Et moi, je regarde la colonne recette.
01:16:53 Qu'y a-t-il ? Où est-ce qu'elle trouve l'argent, Marine Le Pen,
01:16:55 pour financer ces actions-là ?
01:16:58 Et là, des choses assez floues sur les étrangers, la fraude.
01:17:02 Ça rapporte à peu près 30 milliards d'euros.
01:17:04 Vous voyez, juste avec une mesure, nationaliser les autoroutes,
01:17:08 le budget de Madame Le Pen ne tient pas.
01:17:10 Il faut le dire aux gens.
01:17:11 Il faut être précis pour revenir aux européennes.
01:17:14 Vous savez, je lisais aussi ce que disait Jordan Bardella,
01:17:18 qui surf et qui s'appuie très lourdement sur les sondages.
01:17:21 J'ai un peu d'expérience, c'est l'avantage de l'âge.
01:17:23 On va d'abord faire campagne avant de me dire que c'est perdu.
01:17:26 On va d'abord faire campagne avant de m'expliquer
01:17:28 que la majorité est condamnée.
01:17:30 Il nous reste trois mois.
01:17:31 Je peux vous dire qu'on va se déployer partout,
01:17:33 que des idées, on en a.
01:17:34 Et surtout, contrairement à eux, nous sommes présents.
01:17:36 Nous sommes là au Parlement européen.
01:17:38 Leurs absences et leur vacuité en termes idéologiques
01:17:41 se voient au Parlement.
01:17:42 On va se battre.
01:17:43 - Olivia Grégoire, invitée de la grande interview
01:17:46 au ministre délégué chargé des entreprises,
01:17:48 du tourisme et de la consommation sur CNews et sur Europe 1.
01:17:51 Vous avez indiqué cette semaine, Olivia Grégoire,
01:17:53 dans les échos vouloir lutter contre les retards de paiement
01:17:56 qui fragilisent la trésorerie des PME.
01:17:58 Pour ça, vous allez doubler les plafonds des amendes
01:18:02 et aussi faire ce qu'on appelle du "name and shame".
01:18:04 Vous allez nommer...
01:18:05 - On le fait déjà.
01:18:08 On le fait déjà, il faut le faire plus.
01:18:09 - Que la honte soit sur ceux qui ne payent pas leurs factures.
01:18:13 - Il y a un sujet que j'aime, c'est la transparence.
01:18:15 Ce n'est pas de la honte que je cherche à procurer,
01:18:18 c'est de la transparence.
01:18:19 Il y a des mauvais joueurs, il y a des mauvais payeurs.
01:18:21 Et vous savez quoi ?
01:18:22 Il y a une vingtaine d'années, on disait au football,
01:18:26 c'est toujours la même histoire et c'est l'Allemagne qui gagne à la fin.
01:18:28 Vous voyez, dans les délais de paiement,
01:18:29 c'est un peu la même histoire.
01:18:30 C'est toujours les PME qui sont les dernières à être payées
01:18:32 et les premières à payer.
01:18:33 Et les PME, c'est 99 % de nos entreprises.
01:18:36 Combien y a-t-il d'argent dans la nature à cause de ces retards de paiement ?
01:18:39 Il y a un peu plus de 15 milliards d'euros dans la nature
01:18:43 que nos PME n'ont pas sur leur compte en banque.
01:18:45 C'est un scandale.
01:18:46 Et en réalité, ce sont bien souvent les grands acteurs
01:18:49 qui jouent de ces délais de paiement.
01:18:51 - Et les PME sont bien plus fragiles.
01:18:52 - Mais bien évidemment, nous avons aujourd'hui,
01:18:54 et c'est pour ça que je suis en colère,
01:18:55 nous avons aujourd'hui des défaillances de toutes petites entreprises
01:18:57 dans des secteurs, je pense aux bâtiments, à la construction,
01:19:00 qui tombent parce qu'elles ne sont pas payées en temps et en heure.
01:19:04 On ne l'accepte pas quand on est banquier de voir une TPE
01:19:07 qui ne rentre pas les rémunérations de ses factures.
01:19:11 On a des entreprises qui tombent.
01:19:13 C'est un sujet de responsabilité et d'égalité économique.
01:19:15 Donc avec Bruno Le Maire, on ne s'interdit rien.
01:19:17 Et on envisage effectivement de renforcer les sanctions fortement
01:19:23 dans les mois qui viennent.
01:19:24 Et puis d'élargir aussi le spectre de ceux qui doivent être transparents.
01:19:27 Les entreprises, c'est bien.
01:19:29 Les collectivités territoriales ont le droit aussi d'être transparentes.
01:19:32 C'est même la loi.
01:19:33 Et donc d'ici au 15 avril, avec Bruno Le Maire,
01:19:35 nous leur avons écrit en fin d'année dernière,
01:19:38 elles devront publier leur délai de paiement
01:19:40 pour les collectivités territoriales de plus de 3500 habitants.
01:19:43 Et c'est bien la moindre des choses.
01:19:45 - Avant 2024 et les JO qui vont attirer des touristes en France,
01:19:49 vous pouvez déjà nous annoncer ce matin que l'année 2023
01:19:52 est une année record pour la France en termes d'attractions touristiques.
01:19:56 Quels sont les chiffres ?
01:19:57 Les touristes reviennent en France ?
01:19:59 - Oui et merci parce qu'il y a aussi des bonnes nouvelles.
01:20:02 - Les auditeurs de repas ?
01:20:05 - Et il y a la France qui gagne, il y a la France qui bataille,
01:20:07 mais il y a aussi la France qui gagne.
01:20:08 Chapeau aux acteurs du tourisme.
01:20:10 - Combien ?
01:20:10 - Je ne fais que les accompagner.
01:20:11 63 milliards de recettes internationales.
01:20:14 On était aux alentours de 58-59 milliards l'an passé.
01:20:18 C'est plus 12%.
01:20:20 Je remarque plusieurs choses que je partage avec vous.
01:20:21 8 Français, plus de 8 Français sur 10 qui ont fait le choix de partir en vacances
01:20:25 sont partis en France.
01:20:26 Plus de 50% ont consacré un budget sur les vacances d'hiver
01:20:30 supérieur à celui de 2022.
01:20:32 Et la très bonne nouvelle, il y en a deux.
01:20:34 Un, le retour des clientèles chinoises et américaines,
01:20:37 notamment la clientèle chinoise, plus 900% par rapport à l'an passé,
01:20:41 aussi parce que les vols ont repris, évidemment,
01:20:43 et que les taux du Covid s'est desserré en Chine.
01:20:46 Et en perspective, dans les semaines qui viennent et mois qui viennent,
01:20:48 avec les Jeux olympiques en ligne de mire, plus 6% d'arrivées aériennes
01:20:53 prévues dans les six prochains mois,
01:20:55 ce qui nous laisse présager de nombreux visiteurs dans notre beau pays
01:20:58 pour cet événement mondial.
01:20:59 - La ville de Paris est sale.
01:21:01 On attend les JO.
01:21:03 Est-ce que Paris sera prête ou pas ?
01:21:05 - Je croyais que vous alliez me demander si Paris sera propre.
01:21:07 - Alors propre et prête.
01:21:09 - Si je faisais comme le Rassemblement national,
01:21:11 je décrèterais sans rien proposer.
01:21:13 Mais ce n'est pas ma tasse de thé.
01:21:14 - Et quand vous vous promenez dans la capitale, vous vous dites
01:21:15 "Tiens, ça y est, on est prêt à recevoir dignement les..."
01:21:18 - D'abord, je me promène assez peu.
01:21:19 Je ne vous cache pas que mon agenda...
01:21:20 - C'est pas que vous ou même en voiture.
01:21:22 - Bon, Paris est comme elle est.
01:21:24 Moi, à trois mois de l'événement, autant j'ai eu des critiques
01:21:27 et vous connaissez, enfin vous connaissez, je ne sais pas,
01:21:30 alors là, d'endure à l'endroit de la maire de Paris.
01:21:32 Là, soyons clairs, on est à trois mois de l'événement.
01:21:34 Tous ensemble, tous unis, il faut qu'on réussisse.
01:21:37 Ce n'est pas le temps des anathèmes, c'est le temps de la préparation.
01:21:40 Il est midi moins dix, c'est demain les JO et Paralympiques.
01:21:44 Et je crois qu'il y a aussi une question d'humeur, d'état d'esprit.
01:21:48 On a nos faiblesses, on a nos forces.
01:21:49 Paris n'est pas toujours la plus propre.
01:21:51 Je suis la première à le dire.
01:21:52 Paris peut être la plus belle au monde.
01:21:54 Jamais dans l'histoire des JO,
01:21:55 on n'a fait une cérémonie d'ouverture sur un fleuve.
01:21:58 Deux mille ans d'histoire que la France va honorer.
01:22:00 C'est la première fois qu'on aura une cérémonie sur le fleuve,
01:22:03 qui est notre scène.
01:22:04 On peut aussi avoir des moments formidables.
01:22:06 J'ai envie de penser à ça.
01:22:08 Et je pense que les Français sont dans le même état d'esprit.
01:22:09 Ils seront nombreux à rester à Paris,
01:22:11 notamment les Franciliens, dans les études que nous faisons
01:22:14 pour profiter de cet événement.
01:22:16 Et on n'est pas à l'abri que ce soit un grand moment pour ce pays.
01:22:18 On n'est pas à l'abri que ça se passe bien, effectivement.
01:22:21 Et je pense que tous les Français qui aiment leur pays le souhaitent.
01:22:23 Et on n'est pas à l'abri d'avoir des médailles et d'avoir...
01:22:26 - À propos des JO, une dernière question, une réponse rapide, s'il vous plaît.
01:22:29 C'est une provocation supplémentaire d'Emmanuel Macron,
01:22:32 dit Marine Le Pen, interrogée au sujet d'Aya Nakamura,
01:22:36 qui chantera lors de la cérémonie d'ouverture.
01:22:38 Vous-même, vous avez chanté lors de la Journée internationale du droit des femmes,
01:22:40 du Clara Lucelli d'ailleurs.
01:22:41 - Ce n'était pas la cérémonie d'ouverture et c'était spontané.
01:22:44 Vous voulez une réponse rapide ?
01:22:45 - Oui.
01:22:46 - Je n'ai pas envie de commenter ça.
01:22:47 Voilà. Aya Nakamura,
01:22:49 500 millions de personnes dans le monde l'écoutent.
01:22:53 Ça fait des semaines qu'on en parle.
01:22:54 C'est une artiste qu'on aime ou qu'on n'aime pas.
01:22:57 Ce n'est pas mon sujet.
01:22:58 Les postures qui ne sont pas étonnantes de Mme Le Pen sont les siennes.
01:23:01 Avançons. Arrêtons d'en parler.
01:23:03 C'est une grande artiste et laissons les jeux se préparer.
01:23:06 - Merci beaucoup, Olivier Grégoire.
01:23:08 Bonne journée à vous. C'était votre grande interview sur CNews Europe.