• l’année dernière
L'adolescente de 15 ans a disparu le 23 septembre dernier, après avoir quitté son domicile, à Plaine (Bas-Rhin). Elle devait se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de là, un trajet à pied qu'elle avait l'habitude de faire. Plusieurs battues ont été organisées après sa disparition mais n'ont pas permis de découvrir d'indices probants. Des points d'eau ont également été sondés, sans résultats.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Bien, bonjour à toutes et à tous. Nous sommes à nouveau réunis pour une prise de parole de Madame Grollet, moi-même, dans le cadre du dossier de la disparition de Lina.
00:12 La dernière prise de parole n'est pas si vieille. Nous étions là le 2 février. Nous sommes aujourd'hui le 22 mars. Demain, ça fera 6 mois. 6 mois que Lina a disparu.
00:25 Je sais que vous avez beaucoup de questions et que le temps médiatique vous amène à poser des questions et à nous contacter régulièrement avec des échéances qui sont des échéances difficiles à passer,
00:38 tant pour moi-même en tant que conseil de la partie civile que pour Madame Grollet. Le but du jeu est aujourd'hui de vous permettre de poser vos questions de manière groupée pour que nous puissions y répondre à notre tour de manière groupée.
00:51 Mais cette intervention, contrairement à la précédente, c'est Madame Grollet qui l'a souhaitée à titre principal pour vous parler de deux choses qui font vivre la vallée et qui font vivre ce dossier,
01:08 à savoir deux choses dont vous avez déjà entendu parler mais sur lesquelles elle avait à cœur de s'exprimer et de répondre à vos questions, à savoir la création de l'association Les Bonnes Étoiles de Lina
01:20 et un événement solidaire qui aura lieu dans la vallée le 20 avril, c'est bien ça Madame Grollet, 20 avril au soir, un concert en soutien à Lina et en soutien à la cause de Lina et au cyberharcèlement, elle vous en parlera.
01:42 Et au final, je me permettrai de reprendre la parole pour faire, bien évidemment dans le respect du secret de l'instruction, un petit point sur l'évolution du dossier et sur le fait que mes attentes, vous le verrez, sont toujours là,
02:03 parce qu'au jour d'aujourd'hui, l'expression n'est pas bien choisie, mais en tout cas, en l'état actuel des choses, nous n'avons toujours pas, même si l'échéance du 15 mars est passée, nous n'avons toujours pas reçu un quelconque élément,
02:17 une quelconque nouvelle sur l'évolution du dossier P2. Conformément à ce que je vous indiquais, je laisse la parole à Madame Grollet. Allez-y.
02:26 Déjà, je voulais vous parler de la création de l'association. On a pris la décision avec famille et amis de créer cette association. La première rencontre où tout a démarré, c'était le 1er novembre.
02:45 C'était une réflexion commune, en fait, dans tout ce qu'on pouvait faire. On s'est dit que finalement, de créer une association, ce serait plus simple pour tout, pour faire des choses,
03:05 pour aussi, par rapport au bon, et pour que les choses soient claires et transparentes. Et qu'on ait aussi des moyens d'action plus importants via l'association, qui en plus est importante pour moi,
03:23 parce que ça fait très longtemps, des années, que je suis dans le milieu associatif. Ce n'est pas quelque chose de nouveau pour moi. C'est important que vous sachiez pourquoi cette association a été faite.
03:41 Parce qu'on entend vraiment tout et n'importe quoi actuellement, et vraiment des choses qui nous choquent. C'est vraiment une démarche bienveillante. C'est vraiment une association qui est faite dans le but de faire tout ce qui est possible
04:03 pour la recherche de Lina, pour le retour de Lina, pour vraiment le soutien à la famille et à tout l'environnement. Et aussi, un point qui est très important pour nous, c'est le cyberharcèlement.
04:21 Parce que depuis le départ, c'est une horreur. J'ai même plus de mots, en fait, tellement c'est un acharnement, tellement tout et n'importe quoi est dit partout.
04:38 Des commentaires où les gens ne savent même pas de quoi ils parlent, et pourtant ils se permettent de faire des réflexions horribles, des déductions pareilles qui n'ont pas lieu d'être, des interprétations.
04:53 Et tout ça, ce n'est pas possible. Ce n'est plus possible. On ne peut pas laisser tout dire, tout faire, sans réagir. Donc c'est vraiment un point de lutte pour notre association.
05:07 Et je tiens à vous remercier aussi d'être là aujourd'hui, parce que je trouve que c'est professionnel, c'est honnête. Et de retranscrire les choses telles qu'elles sont et de dire la vérité, c'est vraiment important pour moi.
05:24 Il y a des réseaux, mais aussi d'autres journaux, je me permets de mettre des guillemets, qui font non pas de l'information, mais de la désinformation,
05:38 qui fait aussi que les gens sont amenés à penser tout et n'importe quoi, parce qu'ils lisent et croient ces articles complètement délétères, qui sont complètement délétères pour l'enquête.
05:58 Ça, c'est vraiment quelque chose qui est dur pour moi, parce que c'est de la viglina dont on parle. Et qu'il y a certaines choses qui sortent dans la presse, qui sont vraiment néfastes à l'enquête.
06:14 Moi, aujourd'hui, je suis là vraiment pour alerter les gens, pour peut-être piquer un bon coup de gueule et dire, mais enfin, réfléchissez à ce que vous dites, réfléchissez à ce que vous faites,
06:25 parce que tout ça a des conséquences et que non seulement ça n'aide pas l'INA, mais encore pire, ça entrave l'enquête.
06:35 Donc, je vous demanderai à tous les gens qui regardent, à tous les journaux, toutes les radios, de bien faire attention à ce qu'ils disent et à la portée que ça peut avoir,
06:49 les conséquences que ça a sur toute l'enquête et sur l'INA.
06:56 Vous parliez du concert, est-ce que vous pouvez nous donner un exemple de ces actions dont vous parliez ?
07:08 Voilà, tout à fait. Le concert, l'idée est partie du groupe Why Not. Il se trouve qu'en fait, l'épouse d'un des membres du groupe est une amie à moi,
07:23 qui était déjà intervenue au début de la disparition d'INA en nous emmenant des repas.
07:31 Quand ils ont appris la création de l'association, les Why Not ont proposé bénévolement leur intervention,
07:42 c'est-à-dire ils nous ont proposé un concert bénévole où tous les bénéfices seraient reversés à l'association.
07:50 C'est vraiment une démarche solidaire, une démarche bienveillante et je les en remercie.
07:58 Ça a été immédiatement un grand "oui" parce que c'est une belle action.
08:11 Ça nous permet vraiment d'être dans une dynamique où on fait quelque chose pour l'INA, où on parle de l'INA.
08:24 J'espère entendre et aussi rendre attentif les gens.
08:31 C'est à savoir que si on est six mois plus tard maintenant, si quelqu'un se souvient de quoi que ce soit,
08:39 a oublié de dire quelque chose, un détail, il faut le dire. Il n'est jamais trop tard pour rien faire.
08:50 Alors vraiment j'encourage toutes les personnes qui ont des choses à dire, à témoigner, des choses peut-être qu'ils ne se souvenaient pas,
08:59 peu importe, le moindre indice est bon à prendre en fait.
09:05 Du coup ce concert est vraiment dans ce sens positif. C'est une solidarité qui touche toute la vallée et qui touche aussi plein de gens partout en France.
09:29 J'ai des retours, des messages de soutien de gens d'un peu partout.
09:36 Le concert aura lieu le 20 avril à la salle des fêtes de Plaine.
09:44 Ce sera à partir de 19h30 je crois. C'est vraiment important de dire que tous les gens qui viendront seront là pour passer un moment de soutien, de bienveillance, de solidarité pour l'association, pour l'INA.
10:11 Et je tiens vraiment à ce que ce soit le point d'ordre de la soirée.
10:19 C'est un choix.
10:21 C'est un choix. Voilà, on va...
10:24 Je vous en profite pour rebondir là-dessus.
10:27 Puisque j'ai entendu dire que c'était genre un coup monté avec les gendarmes pour essayer de voir des choses.
10:38 Ce qui n'est absolument pas le cas.
10:42 Comme je vous l'ai expliqué, ce concert est parti vraiment d'une bonne action, d'une volonté de tout le monde de faire quelque chose de bien.
10:53 Et en aucun cas, il n'a été question de l'intervention des gendarmes.
10:58 C'est quelque chose dont l'association ainsi que le groupe WhyNot a parlé.
11:05 On en a discuté lors de notre dernière réunion.
11:08 Et il a été bien dit et clairement qu'il n'y aurait pas d'intervention de gendarmes.
11:14 Ce n'est pas le but du concert.
11:16 Vous me disiez, Mme Groll, que c'est vraiment une pause dans l'enquête.
11:19 C'est un moment de solidarité, d'humanité.
11:21 C'est complètement scindé. C'est un concert solidaire.
11:25 Vous l'aviez annoncé.
11:26 Ce n'est pas l'enquête.
11:27 Vous l'aviez annoncé. Excusez-moi de vous couper, mais c'est important, puisque c'était vos propos tout à l'heure.
11:32 Vous l'aviez annoncé, ça aussi, à la gendarmerie.
11:34 Cette volonté, vous l'avez notifiée, vous en avez informé la gendarmerie.
11:37 Voilà. Post-réunion, j'ai dit qu'on allait juste informer de façon courtoise la gendarmerie qu'il soit informé de ce concert.
11:47 C'est donc ce que j'ai fait.
11:48 J'ai téléphoné pour tout simplement dire que nous allions faire un concert le 20 avril à Plaine.
11:55 Et voilà. S'il y a quoi que ce soit, vous pouvez m'appeler.
11:59 Le monsieur m'a gentiment dit « S'il y a quoi que ce soit, vous pouvez nous appeler.
12:03 Merci. Bonne journée. Au revoir. »
12:05 Voilà. Ça s'arrête tout simplement là.
12:08 C'est important pour vous.
12:11 C'est important, oui.
12:12 Je me permets de reprendre la parole.
12:16 Vous aviez terminé.
12:18 Pour ma part, après ces propos qui étaient importants, vous l'avez compris, dans la bouche d'une maman,
12:28 je vous avais annoncé lors de la dernière prise de parole que nous avions été entendus,
12:36 que Mme Graulx avait été entendue avec moi-même par les deux juges d'instruction en charge du dossier.
12:42 J'avais salué à l'époque l'empathie, la capacité d'écoute des deux juges en regrettant toutefois que cette audition n'ait pas été précédée
12:54 d'une mise à disposition du dossier comme le prévoit la loi et en tout état de cause d'information sur le dossier.
13:02 Aujourd'hui, je vous avais dit également qu'on avait annoncé, vous l'aviez retenu puisque vous êtes nombreux à m'avoir interrogé sur ce point,
13:10 une échéance au 15 mars.
13:12 Aujourd'hui, nous sommes le 21 mars.
13:14 Vous imaginez bien que l'impatience de Mme Graulx monte, qu'on atteint même la limite du supportable pour une maman.
13:25 J'ai le regret. J'aurais bien voulu vous annoncer aujourd'hui.
13:29 Alors, ça aurait été frustrant parce que je n'aurais pas pu répondre à vos questions directes, précises,
13:33 puisque j'ai un profond respect pour le secret de l'instruction et pour protéger l'enquête.
13:39 Nous y viendrons, mais j'ai le regret de vous dire qu'aujourd'hui, rien n'a bougé.
13:44 Aujourd'hui, rien n'a bougé.
13:45 Et quand j'interroge les juges d'instruction, la même réponse m'est faite, à savoir qu'il y a une charge de travail tellement importante
13:55 que le processus qui consiste à, à sa terme technique, coter le dossier, c'est-à-dire la transmission du dossier,
14:04 la transmission du travail des gendarmes, le retour du travail des gendarmes au cabinet des juges d'instruction
14:12 pour qu'ensuite ils soient cotés, qu'ils soient intégrés officiellement dans la procédure, n'est toujours pas fait.
14:19 J'entends et je tiens à le dire encore une fois aujourd'hui.
14:23 Mon but n'est pas de dire que les juges d'instruction et les services de recherche,
14:31 la section de recherche de la gendarmerie de Strasbourg ne fait rien.
14:34 Bien au contraire.
14:35 Je réitère et Mme Graulx réitère le profond respect et les remerciements vis-à-vis du travail de la section de recherche de Strasbourg.
14:45 Il y a, je crois, 15 membres de cette brigade de gendarmerie, cette section spéciale montée uniquement sur ce dossier,
14:53 qui travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
14:56 Merci à eux et on sait combien ça doit être dur.
14:59 Simplement, Mme Graulx ne peut plus comprendre qu'on n'a pas de temps pour elle dans ce dossier
15:07 et qu'on n'a pas de temps pour l'informer de ce qui se passe dans ce dossier.
15:12 Encore une fois, il y a un secret de l'instruction, c'est prévu par la loi, c'est quelque chose qui doit être respecté.
15:20 Mais il est également prévu par la loi qu'après qu'une partie civile, comme Mme Graulx dans ce dossier,
15:29 qui n'est pas une partie civile, lambda, c'est la personne la plus intéressée par la disparition de sa fille.
15:38 Ce n'est pas quelqu'un du grand public qui cherche, vous l'avez entendu tout à l'heure, à se nourrir de sensationnalisme.
15:44 Bien au contraire, elle l'évite soigneusement d'aller sur Internet.
15:51 Je pense que vous le savez tous, on ouvre Internet Explorer et tout le temps on est agressé, assailli par des notifications,
15:59 des prétendues nouveautés sur le dossier de l'INA et cela fait souffrir ma cliente.
16:06 Aujourd'hui, elle a besoin de savoir et elle ne peut plus entendre cet argumentaire qui consiste à dire
16:13 "Nous n'avons pas le temps de coter le dossier".
16:15 Nous entendons, Mme Graulx et moi-même, qu'il faut protéger la sérénité de l'enquête,
16:21 il faut qu'il n'y ait pas de fuite dans le dossier.
16:25 Mais même sans cela, il y a des fuites.
16:27 Vous lisez sur les médias des sources, des éléments qui sont prétendument des nouveautés,
16:33 qui en fait sont des choses qui sont éculées, qui ont déjà été vérifiées et qui ne donneront rien.
16:39 Aujourd'hui, à tout le moins, je ne comprends pas et Mme Graulx ne comprend pas pourquoi
16:45 nous ne sommes pas informés à tout le moins des pistes qui sont fermées dans le dossier.
16:49 Puisqu'avec un travail qui se déroule 24h/24 et 7j/7,
16:54 que vous ne me disez pas, ce serait incompréhensible que toutes les pistes restent ouvertes.
16:59 Il y a forcément du travail qui a été fait et il y a forcément des pistes qui sont laissées de côté
17:05 et qu'elles ont été vérifiées, je pense par exemple au fait qu'on ait vérifié les alibis
17:12 des deux personnes impliquées dans le dossier de viol.
17:16 C'est une information qu'on m'a donnée mais que nous n'avons pas pu vérifier sur le dossier.
17:21 Et je reviens sur ce qui est inscrit dans le Code de procédure pénale.
17:25 Il est prévu qu'après une audition de partie civile, la partie civile soit pleinement partie au dossier.
17:33 Et partie civile, ça veut dire quelque chose, qu'elle a des droits dans le dossier.
17:38 Et un des droits, c'est d'avoir communication, c'est de connaître ce qui se passe dans le dossier.
17:44 Or aujourd'hui, il ne se passe procéduralement parlant,
17:49 et ce n'est pas une facétie d'avocat ou un abus de langage ou un effet de manche,
17:54 procéduralement parlant, il ne se passe rien dans ce dossier.
17:58 Puisque rien n'est au dossier. Tout est dans le travail et dans le dossier de la SR,
18:05 de la section de recherche de Strasbourg, mais procéduralement parlant, il ne se passe rien.
18:10 Encore une fois, six mois sont passés.
18:12 Si Mme Groll devait se voir reprocher quelque chose ou que des soupçons se portent sur elle,
18:19 je pense qu'au bout de six mois, étant la principale concernée, la personne en lien direct avec l'INA,
18:25 elle aurait déjà été inquiétée par les services de gendarmerie en charge de l'enquête.
18:29 Donc on est vraiment sur, et ce n'est pas la raison qui m'est opposée,
18:33 on est vraiment sur une raison qui tient au temps et à l'impossibilité,
18:36 eu égard à la charge de travail, de faire un retour fusse partiel de la commission regatoire.
18:43 Et c'est quelque chose que nous n'acceptons plus.
18:46 Alors voilà, on n'a pas à accepter ou pas.
18:48 Je ne vais pas, voilà, moi je respecte aussi le travail des juges d'instruction.
18:52 Mon propos n'est pas de dire que les juges d'instruction en charge de ce dossier font mal leur travail.
18:58 Loin de là, je sais qu'elles gèrent, ce n'est pas la section de recherche qui travaille tout seul,
19:03 je sais qu'elles sont en lien constant avec les enquêteurs.
19:06 Mais sur ce point-là, ce n'est pas une critique de ma part du travail des juges d'instruction,
19:11 mais c'est en quelque sorte un appel au secours, entre guillemets, de la part de Mme Groll,
19:18 en disant "j'ai besoin, en tant que maman, de savoir".
19:22 Je terminerai également par une information concernant le dossier de viol.
19:30 Suite à la dernière prise de parole de Mme Groll et de moi-même,
19:35 j'avais émis des critiques sur le procureur, sur les services, pas d'attaque de personne,
19:43 ce n'est pas mon but, bien évidemment, dans ma prise de propos,
19:48 sur le parquet de Saverne, celui de Jenneris, et sur notre incompréhension
19:55 quant à cette décision de classement sans suite qui avait été décrite et détaillée par vos confrères des DNA.
20:06 Cette incompréhension demeure, mais la bonne nouvelle dans le dossier,
20:11 c'est que suite à notre prise de parole, le parquet de Saverne s'est désaisi du dossier,
20:16 a saisi le parquet de Strasbourg, qui a ouvert une procédure judiciaire.
20:21 Un troisième juge d'instruction, une troisième juge d'instruction,
20:26 pour ne pas mélanger les choses, je pense, et pour ne pas surcharger encore plus les deux juges d'instruction en charge du dossier,
20:34 même si ce sont des faits connexes, ce ne sont pas les mêmes faits, bien évidemment,
20:38 puisque leurs alibis ont été vérifiés, mais un troisième juge d'instruction est en charge de ce dossier.
20:45 L'information que je vous donne, bien évidemment, je ne rentrerai pas dans les détails de ce dossier,
20:49 par respect, je vous l'ai dit, pour le secret de l'instruction,
20:52 c'est que Mme Groll a été entendue d'ores et déjà de par ce juge d'instruction,
20:58 et que nous tenons à également la remercier pour vraiment le parfait accueil qui nous a été fait.
21:07 Et dans ce dossier, je vais le dire aussi, il ne faut pas nous taxer de mauvaise foi,
21:13 les dossiers ne sont pas les mêmes, les faits ne sont bien évidemment pas les mêmes,
21:17 le travail n'est pas d'une même intensité, on n'est pas dans le dossier sur la recherche d'une personne disparue,
21:23 on est sur l'éclaircissement d'un fait bien précis de viol que l'INA reproche à ses deux agresseurs,
21:30 et sur l'étude du consentement et de l'âge respectif des parties.
21:34 Donc le travail n'est pas d'une même intensité.
21:37 Mais il s'avère que Mme Groll est partie civile dans ce dossier,
21:40 elle a été entendue et elle a reçu communication de l'entier dossier.
21:45 Encore une fois, comparaison n'est pas raison parce que les dossiers ne sont pas les mêmes,
21:50 mais ça fait d'autant plus souffrir Mme Groll de dire que voilà,
21:55 dans ce dossier-là il y a une communication du dossier, alors que dans l'autre,
22:00 voilà, on a fait preuve de patience, mais on nous a dit un mois, on nous a dit deux mois,
22:04 on nous a dit le 15 mars, le 15 mars c'est là, on ne voit toujours rien venir.
22:08 Donc le but de cette conférence de presse, je l'ai dit au juge d'instruction
22:13 et je l'ai dit à Mme la directrice d'enquête aussi,
22:16 je n'attends pas que cette conférence de presse pour passer des messages,
22:20 et d'espérer enfin une communication du dossier pour que Mme Groll et moi-même
22:25 puissions avoir une visibilité sur ce qui se passe et sur les chances
22:30 et les différentes pistes qui ont été investiguées pour retrouver la trace de la jeune ligne.
22:38 Voilà, c'était pour ma part la fin de ce qu'on avait à vous dire l'une et l'autre.
22:44 On va commusuellement, et parce que je vous avais dit que cette prise de parole
22:50 était là aussi pour répondre aux questions que vous aviez de façon groupée
22:55 sur une unité de temps et de lieu, je crois qu'il y a deux micros qui sont dans la salle
23:00 pour qu'on vous entende, donc on est à votre disposition pour répondre à vos questions.
23:06 Je crois qu'il faut juste avoir le petit bouton rouge.
23:11 Il y a une autre plainte que vous aviez déposée contre un youtubeur.
23:25 La dernière fois que vous avez écrit la parole, vous indiquiez que vous souhaiteriez
23:30 soutenir que ça avance un peu plus vite, histoire que les faits ne soient pas prescrits.
23:33 Est-ce qu'il y a aussi de nouveau dans ce dossier-là ?
23:37 Tout est en cours, donc pareil, on attend des retours.
23:42 J'ai eu la confirmation par le parquet de Saverne que l'enquête était en cours.
23:51 Il y a un temps très court, vous le savez, de la prescription, donc là c'est vraiment des choses
23:57 où il est compliqué. Quand l'enquête est en cours, il faut laisser travailler le parquet de Saverne.
24:01 On attend sur ce dossier, mais à priori c'est en cours.
24:07 Madame Boit, la vraie remarque sur le cyberharcèlement dont vous nous avez parlé au début.
24:11 Vous nous avez dit qu'il y a beaucoup de choses qui vous avaient choquées.
24:15 Quel type de remarque vous a le plus surpris ou choqué ?
24:19 Qu'est-ce qui est le plus inadmissible pour vous dans ce qui a pu se dire sur internaut ?
24:23 Franchement, faire le tri dans tout, je ne peux pas.
24:26 Il y a tellement de choses.
24:32 La différence, c'est qu'il y a plein de gens qui commencent aussi à être outrés par ce qui se passe.
24:40 Même vous, quand vous êtes arrivés, vous me faites la réflexion.
24:44 Et comme vous, il y a plein de gens qui me contactent.
24:48 Je vais vous donner un exemple. Samedi soir, une dame me téléphone du bar pour me dire
24:54 que je suis terriblement choquée.
24:58 Je ne comprends pas comment c'est possible. Comment ça peut arriver ?
25:02 Comment peut-on en être là ?
25:06 Comment certaines choses peuvent-elles sortir dans la presse ?
25:10 Et elle me dit "Voilà, j'ai prévenu les gendarmes, ils ne peuvent rien faire.
25:14 J'ai recontacté encore Strasbourg, ils ne peuvent rien faire.
25:18 Donc je vais faire des mails directement dans le journal."
25:22 Je me dis que c'est inadmissible. Je ne peux pas laisser faire.
25:26 Je suis franchement contente qu'aujourd'hui les gens ouvrent les yeux et me fassent ces retours.
25:32 Vraiment. Je pense qu'il y a des gens qui ouvrent les yeux quand même et qui se rendent compte des choses.
25:38 Je confirme également que ces réactions de solidarité sont vraiment salutaires.
25:44 Elles font du bien. Moi, je n'ai pas eu le temps de leur répondre encore.
25:48 Mais s'ils m'entendent, je les en remercie par votre intermédiaire.
25:52 Il y a un confrère honoraire, un confrère à la retraite du centre de la France
25:56 qui m'a fait part de sa solidarité et aussi de son incompréhension sur ce qui se passait dans la presse.
26:02 Il y a un ou deux particuliers qui m'ont aussi écrit.
26:06 Face à la manne et la masse de gens qui commencent sans rien dire, sans rien savoir,
26:12 il y a aussi beaucoup de gens qui font oeuvre de solidarité.
26:16 C'est aussi grâce à des actions comme celles que Mme Grohl vous a décrites
26:20 qu'on veut entretenir et on veut encourager ces actions de solidarité.
26:24 Il y a encore des théories qui circulent, comme on a pu le voir avec le youtubeur.
26:28 Excusez-moi, je ne suis pas ce genre de... Je vous pose des questions.
26:32 Mais vous faites bien.
26:34 Il y a encore ce genre de théories qui circulent, des gens qui se mêlent de l'enquête, c'est ça ?
26:39 Oui. Ah oui, oui.
26:43 Oui, des commentaires complètement désobligeants, des gens...
26:50 Certaines personnes qui interviennent... Je suis désolée, je ne peux pas me taire.
26:55 Franchement, je suis tellement choquée.
26:57 Des gens, les derniers qu'on francerait, ce sont les premiers à faire des erreurs catastrophiques.
27:04 Et c'est incroyable. Incroyable.
27:08 Incroyable, moi, je suis outrée, je suis choquée.
27:13 Je n'ai plus de mots, les bras me tombent.
27:15 Tellement c'est aberrant ce qui peut se passer.
27:18 On peut en prendre la responsabilité, parce qu'il faut que ce monsieur en assume les conséquences.
27:22 Mme Grohl fait référence à... On vous a dit que ce concert était quelque chose de très important pour elle.
27:29 Une pause dans l'enquête.
27:31 Parce que Mme Grohl, elle a des relations qui sont...
27:35 Elle doit répondre à des questions, elle est en contact avec les enquêteurs,
27:40 elle est au centre de l'enquête tout en n'étant pas informée.
27:43 C'est quelque chose d'autant plus frustrant.
27:45 Mais bien évidemment, elle fait son travail quand les enquêteurs ont besoin d'elle.
27:48 Et ce moment de concert était quelque chose de très...
27:52 Et quelque chose de très... Parce qu'on ne va pas se le laisser gâcher, Mme Grohl.
27:54 Et quelque chose de très important, elle vous l'a expliqué,
27:57 pour qu'une solidarité se mette en place.
28:00 Et les enquêteurs ont été informés que, voilà, là, il fallait faire pause.
28:04 Et que les gens pouvaient venir en toute confiance et en toute sérénité pour penser un peu à autre chose.
28:11 Et "Dépêche du Midi", c'est ça qu'on va citer ?
28:13 Le premier, c'était quel journal ?
28:17 "Midi Libre" ? Non, "Dépêche du Midi".
28:20 On lit dans "La Dépêche du Midi" qu'un général de gendarmerie à la retraite
28:25 se fait office d'expert en disant "Mais moi, je vais vous raconter comment ça va se passer.
28:31 Je le sais, les gendarmes vont prendre toutes les plaques,
28:35 ils vont aller vérifier, ils vont prendre des photos,
28:39 au cas où l'agresseur de l'INA soit présent dans la salle,
28:43 au cas où la maman se prend une engueulade avec quelqu'un."
28:48 Mais c'est inadmissible ! C'est inadmissible !
28:51 Mme Grohl et moi-même avons appelé immédiatement la rédaction en chef de ce journal.
28:57 Je tiens à dire que cet article a été immédiatement retiré,
29:01 je tiens à dire que le rédacteur en chef m'a appelé personnellement
29:05 pour présenter ses excuses à Mme Grohl ainsi qu'à moi-même,
29:11 et surtout à l'INA, on va dire, c'est la principale intéressée,
29:15 mais vous imaginez le préjudice que Mme Grohl subit,
29:22 et vous mentionnez quel type d'harcèlement,
29:27 c'est pas du harcèlement mais c'est des gens qui ne savent pas,
29:30 qui ne connaissent rien, et parce qu'ils sont experts,
29:33 parce qu'ils sont colonels de gendarmerie à la retraite,
29:36 ils se permettent de prendre la parole.
29:38 J'espère très sincèrement que ce monsieur, à chaque fois qu'il se regarde dans un miroir,
29:41 il a vraiment honte de lui, honte de ce qu'il a fait, honte de ce qu'il a dit,
29:45 vraiment, vraiment, parce qu'il sait forcément qu'il a entravé l'enquête,
29:50 il a entravé une enquête judiciaire en cours, il met en danger l'INA,
29:53 et ça, je ne pardonne pas, je ne passerai pas,
29:56 et s'il faut parler directement avec ce monsieur, je le ferai.
30:00 Et surtout, il vous a gâché un moment, il a parlé,
30:04 il a parlé sans rien dire, il a parlé sans savoir,
30:07 voilà pour un exemple qui a choqué Mme Grohl récemment.
30:12 Et qui m'a choqué, et qui a choqué énormément de gens,
30:15 parce que c'est venu à mes oreilles, parce que des gens ont été choqués,
30:18 et qu'en fait, ils m'ont envoyé des liens d'articles,
30:21 ils m'ont envoyé des captures d'écran, et ils m'ont dit,
30:23 mais enfin, ce n'est pas possible, quoi.
30:26 Sur le fait que vous n'ayez pas encore accès au dossier,
30:30 on vous dit que c'est uniquement un problème matériel,
30:33 à savoir que le dossier n'est pas coté,
30:35 on ne peut pas vous tenir informé par téléphone,
30:39 vous recevoir justement pour vous mettre à jour, ce qui se passe ?
30:42 Alors, procéduralement parlant, les juges d'instruction,
30:46 ne sont pas non plus au service des avocats de la défense.
30:50 C'est-à-dire que c'est pour ça, justement,
30:54 qu'il est prévu l'accès au dossier pour une partie civile.
30:58 Alors, à l'époque, c'était la version papier.
31:01 Il y a quelques années, on allait aux greffes,
31:03 et on ressortait avec des ramettes de papier,
31:05 on avait les versions papier et des dossiers,
31:07 maintenant, c'est des versions numérisées.
31:09 Il y a un système de lien entre les juridictions et les avocats,
31:13 où on nous envoie les dossiers par version numérisée,
31:16 et tranquillement, au sein de mon cabinet d'avocats,
31:20 Mme Graulx aurait pu consulter avec moi ce dossier.
31:24 La seule réponse qu'on me fait, c'est qu'il y a trop de travail,
31:28 et je ne le conteste pas, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure,
31:31 il y a trop de travail, et l'impossibilité de travail est trop importante
31:34 pour que ce dossier passe de la section de recherche de la gendarmerie
31:39 au cabinet du juge d'instruction.
31:41 C'est pour ça que je vous disais, et je répète encore une fois cette expression,
31:45 procéduralement parlant, ce dossier, au niveau du cabinet du juge d'instruction,
31:50 il est vide, il n'y a rien dans le dossier du juge d'instruction,
31:54 parce que sinon, je devrais en avoir connaissance.
31:56 Après, parler avec le juge d'instruction, moi, j'ai pas, encore une fois,
32:00 j'ai un profond respect pour le travail de ces deux personnes,
32:03 et j'ai pas à m'imposer dans leur agenda.
32:06 Elles ont un agenda, elles ont pas que ce dossier là à traiter,
32:09 ce dossier là leur prend énormément de temps, encore une fois, je les respecte,
32:15 j'ai pas à m'immiscer et à dire, voilà, moi, Maître Héroldi,
32:19 avocat au baron de Strasbourg, je veux que vous me parliez.
32:22 Non, la loi prévoit justement un moyen d'information,
32:25 et c'est ce canal-là, c'est ce canal-là que j'aimerais voir activer
32:28 le plus tôt possible, j'espère avoir répondu à votre question.
32:31 - Mais comme vous disiez, au moins, vous tenir informé des pistes fermées.
32:35 - Ça, c'est pour un petit peu répondre à...
32:40 Il y a deux arguments qui peuvent m'être opposés, que je peux comprendre,
32:44 pour ne pas avoir accès au dossier. C'est le temps, j'y ai répondu,
32:48 et c'est la protection de la sérénité de l'enquête et éviter les fuites.
32:55 Déjà, on voit que même si l'avocat de la partie civile et la partie civile
32:59 n'ont pas accès au dossier, les fuites, elles existent, voilà.
33:02 Donc, je ne pense pas que le fait d'informer Mme Groll du contenu du dossier,
33:06 elle n'a aucun intérêt. Vous l'avez entendu réagir sur ce colonel de la gendarmerie,
33:10 elle sait très bien que si elle fait fuiter le dossier, c'est l'INA,
33:15 les intérêts de l'INA qu'elle dessert. Et quand bien même,
33:18 si avec cette inquiétude de la part du juge d'instruction,
33:22 c'est pour ça que je dis, au moins, les pistes qui sont fermées,
33:26 puisque les pistes qui sont fermées, qui sont froides,
33:28 qui sont totalement, voilà, hors de propos, au moins,
33:34 la maman saurait qu'on a, plutôt que de se dire, vous l'avez dit la dernière fois,
33:39 dans sa tête tout tourne, les questions se posent,
33:42 elle n'arrête pas de se poser des milliards de questions et c'est normal.
33:45 Moi, j'ai un avantage sur elle, c'est que je ne dis pas que ce dossier-là,
33:48 donc je peux m'aérer la tête et penser à autre chose,
33:51 elle, non, c'est le seul dossier, c'est le dossier de sa vie,
33:54 c'est le dossier de sa fille, donc elle ne pense qu'à ça.
33:57 Et donc, avoir un accès aux pistes qui seraient fermées
34:01 permettrait de lui accorder un peu de sérénité pour dire,
34:04 voilà, je m'imaginais que c'était peut-être lui ou elle, ça, les enquêteurs,
34:09 parce qu'encore une fois, on leur fait confiance
34:11 et il y a un lien très fort de collaboration avec eux,
34:14 et si les enquêteurs nous démontrent que ça, ils ont vérifié et que c'est écarté,
34:18 voilà, on peut peut-être compléter, si il n'y a pas plus d'ordinaire.
34:22 - Je pense que c'est très bien résumé, je les remercie,
34:25 qu'ils font un énorme travail et qu'ils donnent beaucoup de leur temps,
34:29 de leur personne, parce que c'est vraiment difficile,
34:32 et c'est pour ça aussi que je suis là aujourd'hui,
34:35 c'est peut-être pour leur apporter un petit coup de main
34:38 et les aider pour qu'ils puissent faire leur travail correctement et sereinement,
34:44 sans avoir en permanence à faire le tri dans ce qui est vrai ou pas vrai,
34:50 ou des choses qui sortent, ou ils doivent se justifier,
34:53 ce qui leur fait perdre un temps énorme, et donc ça, c'est le nom.
34:57 La seule priorité, c'est de trouver l'INA, voilà.
35:01 Et donc tout ce qu'on va faire, c'est dans ce but premier,
35:05 le reste n'a plus lieu d'être.
35:08 - C'est pour ça que c'est un appel, comme vous disiez, Madame Groll,
35:11 quand vous avez quelque chose à dire, dites-le, mais soyez-en sûr,
35:15 ne dites pas des choses pour être sur le vent de la scène,
35:20 soyez-en sûr dans l'intérêt de l'INA et dites-le aux enquêteurs
35:23 et pensez au travail des enquêteurs pour que les pistes que vous donnez
35:27 à vérifier aux enquêteurs soient des pistes dont vous êtes intimement convaincus.
35:32 - C'est-à-dire aussi quand même que si les gens ont des choses à dire,
35:36 ce n'est pas sur les réseaux sociaux qu'on les dit, mais directement au gendarme.
35:41 Ça veut dire appeler la gendarmerie et témoigner officiellement.
35:46 - Est-ce que vous pensez que 6 mois après, il y a encore des gens qui savent des choses,
35:51 qui ne nous ont pas dit, malgré qu'on a tellement parlé de la disparition de l'INA,
35:56 vous pensez qu'il y a encore des gens qui savent des choses et qui ne nous ont pas dit
35:59 et qui pourraient le dire encore ?
36:01 - Il se peut, oui. Oui, oui. J'en suis sûre.
36:06 Quelque chose qui peut revenir, un truc qui nous alerte à un moment donné
36:12 parce qu'on vit une situation qui va nous rappeler une autre situation
36:15 à laquelle on n'avait pas du tout pensé.
36:17 On se dirait peut-être que c'est trop tard, mais en fait non, ce n'est pas trop tard.
36:21 Il est toujours temps de le dire.
36:23 - Je reviens un petit peu sur le cyberharcèlement et les choses que vous subissez depuis le début.
36:33 On avait parlé la dernière fois, on est de septembre pour viol,
36:36 et des commentaires nos et avants qui avaient pu se répandre au sujet de l'INA.
36:42 Est-ce que vous pensez aujourd'hui que, même si ces deux jeunes gens sont a priori
36:46 mis hors de cause dans le dossier principal, la survenue de cet événement a pu faire en sorte
36:56 que l'INA ait eu une réputation, quelque chose qui aurait pu lui nuire ?
37:00 - Ah ben ça c'est sûr.
37:01 - Par réconciliation dans l'environnement qui nous occupe ?
37:04 - Ça c'est certain.
37:06 Je découvre aujourd'hui qu'elle a subi des commentaires horribles.
37:11 Et bien sûr, comment vous traversez ça à l'adolescence,
37:16 bien sûr c'est obligé que ça lui annuie.
37:20 Ça annuie à sa réputation, ça annuie la façon dont les autres ont pu la regarder,
37:26 au regard des gens sur elle.
37:28 - Est-ce que par extension, vous pensez que c'est aussi peut-être une piste ?
37:33 - Alors ça c'est purement de l'enquête, moi je ne pourrais pas te commenter là-dessus.
37:38 - En tout cas, le cyberharcèlement est aussi important pour ça,
37:42 c'est parce que l'origine de la plainte de l'INA et de ce qu'il a tous apporté plainte,
37:47 c'est aussi suite au fait qu'elle a subi, les moqueries et les ignominies déversées sur elle,
37:55 n'ont rien été soulevées.
37:57 - Elle a subi à ce moment-là, et c'est ce qu'il a possédé pour faire ?
38:01 - Tout à fait.
38:03 - Votre question ?
38:04 - Juste, Mme Groll, on vous a posé la question la dernière fois,
38:09 on se doute de la réponse bien sûr, mais ça fait six mois.
38:12 Dans quel état d'esprit vous êtes ? Vous nous disiez la dernière fois "je garde espoir".
38:16 Voilà. Dans quel... six mois plus tard ?
38:22 - C'est toujours l'ascension émotionnelle.
38:25 Il y a vraiment des jours où je suis vraiment 36 mètres dessous,
38:28 et puis des jours où c'est reparti, mais dans le fond je ne lâcherai rien.
38:35 Ça c'est sûr et certain. Jusqu'à ce que l'INA soit là, je vais me battre.
38:41 Je continue de me battre et de garder espoir pour toujours.
38:44 - Finalement, dans ce cadre-là, le fait de se battre, la création de cette association,
38:51 c'est aussi ça, c'est avoir une base sur laquelle se battre,
38:54 et puis on ne vit pas l'INA au moins que dans une brise de cyberharcèlement et d'horreur,
38:58 comme vous l'avez raconté, on revient à une autre voie, à l'INA ?
39:00 - Complètement. Cette association s'appelle les Bonnes Étoiles de l'INA,
39:04 parce que je crois vraiment que chaque personne qui a œuvré depuis le début est une bonne étoile.
39:10 Chaque personne qui est venue pour les battre, chaque personne qui a contribué à nous aider,
39:18 tous ceux qui sont là et qui continuent d'être là, c'est des bonnes étoiles.
39:25 Et je crois qu'il y en a de plus en plus.
39:28 - Et ça continue ?
39:29 - Et ça continue.
39:30 - Vous cherchez à travailler en commun ?
39:32 Vous continuez à travailler ensemble ?
39:34 - Alors, on fait des choses. Après, les battus, c'est compliqué,
39:40 parce qu'on a fait un énorme travail de battu et que là, on ne sait pas plus trop où aller.
39:48 D'où aussi maintenant le concert et d'autres choses plus concrètes
39:58 qui peuvent être mises en place via cette association pour continuer cette lutte.
40:02 - Et se tenir à la disposition de la volonté, si besoin.
40:09 - Dans un entretien que vous avez accordé à l'AFP, vous disiez que cette conférence de presse,
40:13 vous l'espériez, déclencherait peut-être un cadre conscience.
40:16 Qu'est-ce que vous voulez dire pour déclencher ce cadre conscience ?
40:19 - Je ne fais pas beaucoup d'interventions, mais le peu d'interventions que je fais,
40:24 vraiment, je l'espère à chaque fois. J'espère que quelqu'un aura ce cadre conscience,
40:29 que quelqu'un va se dire "finalement, j'ose parler, j'ose dire ce que je sais,
40:37 ou ce que j'ai vu, ou quelque chose qui peut alerter".
40:41 Sensibiliser les gens vraiment à cela, parce que c'est important, toujours et encore.
40:47 - Vous pensez que la clé des lignes, parce qu'on est dans un périmètre restreint,
40:57 avec une petite route peu connue, c'est pas une autoroute, c'est un endroit peu connu,
41:04 vous pensez que la clé des lignes n'est pas forcément très loin,
41:08 que les gens savent les choses ? Vous ne croyez pas aux coups de pas de chance,
41:13 aux inconnus d'autale qui passent par hasard sur cette route ?
41:18 - Je ne suis pas voyante, je ne peux pas vous dire, mais une chose est sûre,
41:31 certains d'entre vous sont déjà passés, vous voyez bien que ce n'est pas un chemin
41:38 qu'on emprunte comme ça. Moi je dis toujours "on n'y passe pas, on y va".
41:45 On y va pour une bonne raison, ce n'est pas un chemin de passage,
41:50 ce n'est pas une nationale, c'est une toute petite route,
41:54 qui fait que, ou on se rend chez soi, ou on va dans un gilet,
41:58 ou on va chercher des champignons, ou on va marcher,
42:01 c'est un coin qu'on doit quand même un peu connaître, on l'emprunte.
42:06 - J'avais une question, j'imagine que oui, puisque vous nous en parlez,
42:12 mais la presse est bienvenue, vos concerts de vendredi,
42:15 vous en parlez pas ? - Alors oui, en fait, j'ai déjà répondu
42:19 à d'autres de vos confrères, c'est un concert public,
42:22 et toutes les personnes qui veulent être présentes sont les miennes.
42:28 - Quand vous disiez que ça vous aiderait pour des actions,
42:32 concrètement ça peut être quoi, par exemple, pour votre association ?
42:37 Ça peut vous aider pour quoi, par exemple ?
42:41 - Pour alerter, ça c'est une certitude, pour aussi toucher un maximum de population,
42:51 c'est-à-dire prévoir d'organiser d'autres événements,
42:55 d'autres choses, ou une marche,
42:58 d'autres groupes de musique ont déjà pris contact avec l'association
43:06 pour se proposer, comme les Why Not, de faire d'autres concerts solidaires.
43:12 L'association permet de poursuivre ce genre de choses.
43:21 - Je pose une question de cash, est-ce que vous avez besoin d'argent,
43:25 est-ce qu'on peut faire des dons aussi, est-ce que c'est ça que vous avez voulu ?
43:28 - Alors, on attend du soutien, on attend aussi une aide financière,
43:35 qui est réelle, on s'en est très vite rendu compte,
43:40 et c'est aussi un peu le démarrage de l'association.
43:46 Au départ, ma famille s'est cotisée, en fait, pour m'aider.
43:51 Tout mon entourage, les bénévoles, toutes ces personnes, comme dit,
43:58 sont venues, ont fait les battus, c'est-à-dire aussi se déplacer,
44:04 ils n'habitent pas forcément déjà à côté, ces gens sont venus, ont tourné,
44:09 c'est-à-dire que l'essence aussi est une réalité, une vraie réalité.
44:14 - On ne va pas tourner autour du pot, même si je sais être solidaire également,
44:19 les honoraires d'avocats font partie aussi des frais qu'il faut exposer dans ce dossier-là,
44:25 bien évidemment, puisque c'est un dossier de longue haleine.
44:28 - Oui, tous les frais annexes, en fait, dont on ne pense pas,
44:34 mais oui, effectivement, il y a l'avocat, si je dois bouger, il faut aussi pouvoir.
44:43 Les repas, au départ, on était des fois une vingtaine de personnes,
44:47 midi et soir, à table, c'est une grosse intendance, un budget également.
44:54 Voilà, si on peut avoir plein de personnes bénévoles qui aident,
45:00 via l'association, et avoir une aide financière de l'association
45:04 pour pouvoir congeler tout ça et avancer plus facilement, c'est une bonne option.
45:10 - Parce que de manière tout à fait, il y a des frais d'adhésion à l'association, alors c'est ça ?
45:13 - On a demandé 5 euros d'adhésion pour que ce soit accessible à tous ceux qui veulent.
45:18 - L'association sera partie civile également ?
45:22 - Nous ne l'envisagerons pas pour l'instant, on ne va pas mélanger les choses.
45:26 La partie civile, c'est Madame Vroll, l'association ne sert pas à ça pour l'instant.
45:30 Encore une question sur la gauche.
45:32 - Je voudrais revenir un petit peu sur un élément d'enquête,
45:35 le dernier que vous avez évoqué dans un reportage télé.
45:37 C'est le rôle consécutif de la montée de l'ILA à l'intérieur de votre garage.
45:42 Est-ce que c'est quelque chose que vous liez éventuellement,
45:48 je ne dis pas qu'il n'y a pas une prise d'empreinte ou d'enquête à approfondir,
45:52 est-ce que c'est quelque chose que vous liez éventuellement à une alliance qui se serait poursuivie là ?
45:59 Ou pour vous, vous n'en faites pas ?
46:01 - Je ne sais pas, j'attends le retour dans le dossier d'instruction.
46:04 Je ne peux pas vous répondre.
46:07 - Ça fait partie de la frustration des pistes qu'on livre.
46:11 C'est l'exemple type, Madame.
46:14 Peut-être qu'il y a eu une investigation et que cette piste est fermée,
46:17 mais comme nous n'avons pas accès au dossier d'instruction, nous sommes dans la certitude.
46:22 Est-ce qu'on a fait le tour des questions ?
46:25 Bien, écoutez, merci beaucoup à toutes et à tous.

Recommandations