L'adolescente de 15 ans a disparu le 23 septembre dernier, après avoir quitté son domicile, à Plaine (Bas-Rhin). Elle devait se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à environ trois kilomètres de là, un trajet à pied qu'elle avait l'habitude de faire. Plusieurs battues ont été organisées après sa disparition mais n'ont pas permis de découvrir d'indices probants. Des points d'eau ont également été sondés, sans résultats.
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00:00 L'impatience de Mme Groll monte, on atteint même la limite du supportable pour une maman.
00:09 J'ai le regret, j'aurais bien voulu vous annoncer aujourd'hui, alors ça aurait été frustrant parce que je n'aurais pas pu répondre à vos questions directes, précises,
00:17 puisque j'ai un profond respect pour le secret de l'instruction et pour protéger l'enquête, nous y viendrons, mais j'ai le regret de vous dire qu'aujourd'hui rien n'a bougé.
00:28 Et quand j'interroge les juges d'instruction, la même réponse m'est faite, à savoir qu'il y a une charge de travail tellement importante que le processus qui consiste à,
00:43 à terme technique, coter le dossier, c'est-à-dire la transmission du dossier, la transmission du travail des gendarmes, le retour du travail des gendarmes au cabinet des juges d'instruction
00:55 pour qu'ensuite il soit coté, qu'il soit intégré officiellement dans la procédure, n'est toujours pas fait. J'entends, et je tiens à le dire encore une fois aujourd'hui,
01:07 mon but n'est pas de dire que les juges d'instruction et les services de recherche, la section de recherche dans la gendarmerie de Strasbourg ne fait rien, bien au contraire.
01:19 Je réitère, et Mme Groll réitère le profond respect et les remerciements vis-à-vis du travail de la section de recherche de Strasbourg.
01:29 Il y a, je crois, 15 membres de cette brigade de gendarmerie, cette section spéciale montée uniquement sur ce dossier, qui travaille 24h/24 et 7j/7.
01:40 Merci à eux, et on sait combien ça doit être dur. Simplement, Mme Groll ne peut plus comprendre qu'on n'a pas de temps pour elle dans ce dossier,
01:51 et qu'on n'a pas de temps pour l'informer de ce qui se passe dans ce dossier. Encore une fois, il y a un secret de l'instruction, c'est prévu par la loi,
02:01 c'est quelque chose qui doit être respecté, mais il est également prévu par la loi qu'après qu'une partie civile, comme Mme Groll dans ce dossier,
02:13 qui n'est pas une partie civile, lambda, c'est la personne la plus intéressée par la disparition de sa fille, ce n'est pas quelqu'un du grand public qui cherche,
02:24 vous l'avez entendu tout à l'heure, à se nourrir de sensationnalisme. Bien au contraire, elle l'évite soigneusement d'aller sur Internet,
02:34 je pense que vous le savez tous, on ouvre Internet Explorer et tout le temps on est agressé, assailli par des notifications, des prétendues nouveautés sur le dossier de l'INA,
02:46 et cela fait souffrir ma cliente. Aujourd'hui, elle a besoin de savoir, elle ne peut plus attendre cet argumentaire qui consiste à dire "nous n'avons pas le temps de coter le dossier".