180 Minutes Info (Émission du 25/03/2024)

  • il y a 6 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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Transcript
00:00:00 Bonjour et bienvenue à 180 minutes info.
00:00:02 Je suis ravie de vous accueillir pour une nouvelle semaine
00:00:04 dans notre compagnie Décrypter,
00:00:06 comprendre l'actualité avec des invités
00:00:07 qui vont se succéder tout au long de l'après-midi.
00:00:09 Il y aura Vincent Fahandesch pour les journaux.
00:00:12 Ça va commencer dans quelques minutes.
00:00:13 Ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:15 Détendez-vous devant votre programme avec Stressless,
00:00:18 des fauteuils, des canapés et des chaises
00:00:21 au design norvégien et au confort unique.
00:00:29 Chers amis, bonjour.
00:00:30 En ce lundi saint, nous fêtons aussi la fête de Saint Dismas,
00:00:34 qui est sans doute l'un des saints les plus anciens
00:00:36 de l'histoire chrétienne,
00:00:37 avec les saints innocents et Saint Jean-Baptiste.
00:00:41 Ce nom de Saint Dismas vous est peut-être inconnu.
00:00:43 En revanche, vous connaissez sans doute le bon Larron.
00:00:46 Eh bien, ce sont les mêmes personnes.
00:00:49 Saint Dismas est l'un des deux bandits
00:00:51 qui ont été crucifiés à côté de Jésus
00:00:54 et dont nous parle Saint Luc dans l'Évangile de la Passion.
00:00:57 L'autre bandit se moque de Jésus.
00:00:59 Il lui dit « N'es-tu pas le Christ ?
00:01:02 Sauve-toi toi-même, et nous aussi. »
00:01:04 Et Dismas lui répond « Pour nous, c'est juste.
00:01:08 Après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons.
00:01:11 Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
00:01:14 Jésus intervient alors, malgré sa souffrance,
00:01:17 et il dit à Dismas « Amen, je te le dis.
00:01:20 Aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le paradis. »
00:01:25 S'il y a quelqu'un dont on est vraiment sûr qu'il est au ciel,
00:01:27 c'est bien Saint Dismas.
00:01:29 Et je vous laisse pour finir avec un extrait
00:01:31 du très célèbre psaume 26 chanté à la messe aujourd'hui.
00:01:36 « Le Seigneur est ma lumière et mon salut.
00:01:39 De qui aurais-je crainte ? »
00:01:41 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:43 À demain, chers amis. Ciao.
00:01:45 Détendez-vous, confortablement installé.
00:01:49 C'était votre programme avec les fauteuils et canapés Stressless.
00:01:55 Et nous revoici. Je vous propose de démarrer l'émission avec le journal.
00:01:57 Bonjour, Vincent. À la lune de l'actualité,
00:01:59 c'est les opérations PlaceNet XL à nouveau,
00:02:02 menées dans plusieurs villes de France ce matin.
00:02:04 Le ministre de l'Intérieur a annoncé plus de 187 interpellations
00:02:08 à Lyon, Marseille, Dijon ou encore en région parisienne.
00:02:11 Mathilde Ibanez, vous êtes avec Pierre Mko à Roubaix,
00:02:14 où s'est rendu justement le ministre de l'Intérieur ce matin.
00:02:18 Il a évoqué des opérations PlaceNet plutôt convaincantes.
00:02:23 - Exactement.
00:02:24 Puisqu'après Marseille, les opérations PlaceNet XXL
00:02:28 s'organisent partout en France, vous l'avez dit,
00:02:30 notamment ici, sur ce point de dîle de Roubaix,
00:02:33 où depuis ce matin, les CRS sont fortement mobilisés.
00:02:37 Impossible pour les jeunes, donc, de trafiquer.
00:02:40 Mais depuis ce matin, en tout cas, les forces de l'ordre
00:02:42 ont quand même saisi un demi-kilo d'héroïne,
00:02:44 quatre âmes et plus de 70 000 euros en liquide.
00:02:48 Ils ont également procédé à quatre interpellations à un acheteur.
00:02:51 Un vendeur et deux guetteurs.
00:02:53 Des opérations comme celle-ci,
00:02:55 il y en a plusieurs dans toute l'agglomération lilloise,
00:03:00 où depuis ce matin, quatre opérations PlaceNet
00:03:02 ont été mises en place.
00:03:04 L'objectif du gouvernement n'est pas de lutter uniquement
00:03:08 sur le trafic de drogue,
00:03:09 mais de nuire à 100 % à l'avis des dealers,
00:03:12 puisqu'aujourd'hui, c'est plus de 900 policiers et gendarmes
00:03:15 qui vont être mobilisés tout au long de la journée.
00:03:20 En France, des opérations PlaceNet
00:03:22 qui vont durer même plusieurs semaines,
00:03:25 car l'objectif, c'est assécher ces points de deal en un an.
00:03:29 Ce serait plus d'un millier de points de deal
00:03:31 qui auraient été supprimés,
00:03:33 mais selon Gérald Darmanin,
00:03:35 il en resterait encore 3 000 en France.
00:03:38 Merci à vous, Mathilde Ibanez,
00:03:39 pour cette illustration en direct de Roubaix.
00:03:41 Vous étiez accompagnée pour les images de Pierre Emko.
00:03:44 On poursuit avec un plan de lutte
00:03:46 contre les maltraitances de bébés dans les crèches publiques et privées.
00:03:49 Il a été annoncé par Sarah El Haïry,
00:03:51 que vous recevrez un peu plus tard dans cette émission,
00:03:54 chère Nelly.
00:03:55 La ministre déléguée de l'Enfance
00:03:57 s'est vue remettre un rapport sur l'état des crèches françaises.
00:04:00 Il avait été commandé à la suite de plusieurs scandales
00:04:02 en septembre dernier.
00:04:03 Retour sur les faits avec Kylian Salé.
00:04:05 Elles ont été pendant quelques semaines
00:04:07 au coeur des interrogations en septembre dernier.
00:04:10 Les crèches privées françaises,
00:04:12 contrôlées par quatre principaux groupes,
00:04:14 sont pointées du doigt par deux livres enquêtes.
00:04:17 Maltraitance envers des bébés, course au profit,
00:04:20 les témoignages, comme celui de ses parents, s'enchaînent.
00:04:23 Son visage était tout gonflé, ses paupières tuméfiées,
00:04:26 ses pommettes rouges.
00:04:27 Son visage ressemble à celui d'un boxeur
00:04:29 sortant d'un match particulièrement long et éprouvant.
00:04:32 Après la parution des deux livres,
00:04:34 trois des quatre principaux groupes
00:04:36 se réunissent derrière la Fédération française
00:04:38 des entreprises de crèches.
00:04:39 Selon elles, les témoignages recueillis sont des cas isolés.
00:04:43 Les exceptions pointées du doigt par ces livres ne font pas la règle,
00:04:46 ne doivent pas être présentées comme des généralités
00:04:49 et ne doivent pas jeter l'eau propre sur tout un secteur.
00:04:51 Chaque jour, 26 000 professionnels diplômés de la petite enfance
00:04:55 accueillent avec professionnalisme, humanité et bienveillance
00:04:58 les enfants dans la période charnière
00:05:00 des 1 000 premiers jours de leur vie.
00:05:01 Le marché des crèches privées représente 80 000 places.
00:05:05 Il est estimé à 1,7 milliard d'euros.
00:05:08 -En effet, Sarah El Haïry, la ministre chargée de l'Enfance,
00:05:11 sera notre invitée en direct à 16h30
00:05:14 pour nous dire comment vont s'établir ces contrôles.
00:05:17 On termine ce journal avec une course d'un genre unique
00:05:20 qui n'avait d'ailleurs pas eu lieu depuis 12 ans à Paris.
00:05:22 -La course des garçons de café,
00:05:24 rebartisée pour l'occasion de la course des cafés,
00:05:27 une compétition ouverte aux femmes comme aux hommes
00:05:29 qui permet également de mettre les projecteurs sur ce métier.
00:05:33 En tension au reportage sportif d'Axel Rébeau,
00:05:36 le récit est signé Viviane Hervier.
00:05:38 -Pour cette nouvelle édition de la course des cafés,
00:05:42 tenue de rigueur exigée, comme le veut la tradition.
00:05:45 -La tenue, chemise blanche, pantalon noir,
00:05:46 j'ai les chaussures de ville dans le sac.
00:05:48 -La cravate ? -Non, la cravate.
00:05:50 -Sans oublier, bien sûr, l'outil de travail des garçons de café,
00:05:54 le limonadier ou plateau rond.
00:05:56 Dessus, un croissant, une tasse à café et un verre d'eau
00:05:59 qui doit rester plein tout au long du parcours de 2 km.
00:06:02 Première partie à les apprentis et stagiaires,
00:06:04 garçons et filles sur la même ligne de départ,
00:06:07 encouragés tout au long du parcours par les Parisiens.
00:06:10 -Allez, les garçons !
00:06:13 -Dans la catégorie professionnelle, parmi les 200 participants,
00:06:16 André, aujourd'hui à la retraite,
00:06:18 n'aurait manqué la course pour Yannomonde.
00:06:20 -Au moins, au minimum, 40 ans, 45 ans, je crois.
00:06:24 J'ai fait toutes les éditions.
00:06:26 -La toute première édition remonte à 1914.
00:06:29 C'était un événement à la fois festif et sportif.
00:06:32 -C'est une course très attendue par les professionnels
00:06:34 et par les Parisiens.
00:06:35 Et aujourd'hui, par rapport à toutes les difficultés
00:06:39 qu'on a de recrutement,
00:06:40 ça nous semblait important de mettre une lumière positive
00:06:43 sur notre métier.
00:06:44 -A l'arrivée, les verres d'eau sont restés pleins,
00:06:47 mais les participants sont vidés.
00:06:49 -J'ai eu l'impression d'être en plein service, puissance 10.
00:06:52 -On n'a pas l'habitude de courir 2 km d'affilée.
00:06:54 -Je suis mort.
00:06:55 -La compétition sera reconduite l'année prochaine.
00:06:57 Les gagnants sont invités à la cérémonie d'ouverture des JO.
00:07:01 -Merci, Vincent. Je vous aiderai bien.
00:07:03 -J'ai été serveur.
00:07:04 -Voilà. -Je parle avec une longueur d'avance.
00:07:06 -Ah oui ? -Oui.
00:07:08 -Mais un tablet, c'est pas mal. -Oui, aussi.
00:07:10 -On le fera la prochaine fois.
00:07:11 On passe à la chronique éco avec Eric Doril-Mathen.
00:07:14 -Votre programme avec Domexpo.
00:07:16 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter
00:07:18 pour découvrir la vôtre.
00:07:20 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:07:22 -Retrouvez votre programme avec Pointfort Fichet,
00:07:26 spécialiste des portes blindées et serrures de sécurité.
00:07:30 -Bonjour, Eric. -Bonjour.
00:07:31 -Vous avez décidé de nous parler d'une proposition de Bruno Le Maire.
00:07:34 C'était dans les colonnes du Sud-Ouest.
00:07:37 Le salaire net grâce à la TVA,
00:07:39 où l'on reparle de TVA social.
00:07:41 Proposition déjà très ancienne, mais est-ce envisageable ?
00:07:44 -C'est envisageable. Vous avez raison, elle date de 2007.
00:07:47 C'est Nicolas Sarkozy qui l'avait faite à l'époque
00:07:49 pour soulager les salaires nets.
00:07:51 Il y a tellement de charges sociales dessus.
00:07:53 Quand vous regardez la feuille de paie,
00:07:55 le brut n'est pas si mal que ça.
00:07:57 Mais quand vous regardez la colonne finale du net,
00:07:59 ça fait mal. Prenons l'exemple de 3 000 euros.
00:08:01 Si le patron vous verse 3 000 euros,
00:08:03 il vous reste combien ? 1 500.
00:08:05 Lui, il a payé des charges et vous aussi.
00:08:07 Prélèvement obligatoire, trop, c'est trop.
00:08:10 D'où cette idée.
00:08:11 -C'est là que le projet de TVA social ressurgit.
00:08:13 -C'est l'idée de Bruno Le Maire.
00:08:15 Il en parle dans son dernier ouvrage.
00:08:17 Il l'a rappelé dans le journal Sud-Ouest.
00:08:19 Pourquoi ? Parce que la TVA sociale,
00:08:22 elle pourrait venir, si vous voulez,
00:08:24 remplacer une partie des charges sociales
00:08:26 qui pèsent sur vos salaires.
00:08:28 Quand on parle de TVA,
00:08:30 la TVA sert aux caisses de l'Etat,
00:08:32 mais elle ne sert pas à financer le social.
00:08:34 Si on écrit, un exemple, 5 points de moins
00:08:36 sur vos charges sociales, ça ferait quoi ?
00:08:38 On va prendre la base 1 000 euros.
00:08:40 C'est plus simple.
00:08:41 Vous regardez sur une feuille de paye,
00:08:43 il y a 200 euros de charges pour vous, salariés,
00:08:46 c'est 20 %.
00:08:47 Si on passait à 5 points de moins, ça ferait 15 %,
00:08:50 ça ferait 50 euros économisés
00:08:52 à chaque fois qu'on a 1 000 euros,
00:08:54 j'entends "brut" au départ.
00:08:56 A vous de faire le calcul.
00:08:57 François Hollande, lui, était favorable
00:08:59 à cette mesure de TVA social,
00:09:01 mais le projet avait été abrogé en 2013.
00:09:04 Après tout, le système social y est utilisé
00:09:06 par tout le monde, donc il serait normal
00:09:08 que les consommateurs contribuent.
00:09:10 Le risque, si la TVA augmente,
00:09:12 ce serait d'augmenter les tarifs, les prix,
00:09:15 donc ça entretiendrait l'inflation.
00:09:17 L'autre avantage, ce serait
00:09:19 que les produits étrangers importés
00:09:21 seraient soumis à cette TVA,
00:09:23 et après tout, les exportateurs,
00:09:25 les produits importés en France,
00:09:28 qui sont importés, seraient soumis à cette TVA.
00:09:30 Bruno Le Maire parle de réformer le modèle social,
00:09:34 mais en tant que ministre de l'Economie,
00:09:36 il n'a plus qu'à le faire.
00:09:37 -Certaines personnalités politiques
00:09:39 ont dit qu'avec de bonnes idées,
00:09:41 il devrait être ministre de l'Economie.
00:09:44 -C'était votre programme avec Point Fort Fichet,
00:09:47 spécialiste des portes blindées et serrures de sécurité.
00:09:50 -C'était votre programme avec Dom Expo,
00:09:53 4 villages en Ile-de-France,
00:09:55 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:09:57 Plus d'infos sur domexpo.fr.
00:10:00 -Rehausser le niveau Vigipirate à urgence attentat,
00:10:03 et la lumière de ce qui s'est passé à Moscou ces derniers jours,
00:10:06 c'est la décision de l'exécutif.
00:10:08 On va en parler avec Yvon Rillet-Foll,
00:10:11 Jean-Baptiste Souffron, Christian Proutot et Elodie Huchard.
00:10:14 On se retrouve.
00:10:15 De retour, on va entamer la partie décryptage de l'actu.
00:10:21 Yvon Rillet-Foll est là, comme tous les lundis.
00:10:24 Bonjour, Yvon. Merci pour votre présence.
00:10:26 Bienvenue également, Elodie Huchard,
00:10:28 Christian Proutot, fondateur du GIGN.
00:10:31 Merci de vous revoir, mon cher Christian.
00:10:33 Nous y voilà à nouveau,
00:10:35 après la mort de Dominique Bernard,
00:10:37 l'attentat de Moscou précipite les décisions sur notre sol.
00:10:40 On en parle après le flash de Vincent.
00:10:42 -A l'oeil, près de 4 millions d'euros ont été collectés
00:10:45 par le site d'action ce week-end,
00:10:48 un montant équivalent à celui de l'année dernière.
00:10:50 Mais vous pouvez faire votre promesse de dons
00:10:53 jusqu'au 12 avril prochain.
00:10:55 Le joueur de foot Daniel Vess a payé sa caution d'un million d'euros.
00:10:59 Il a été condamné pour viol le mois dernier
00:11:01 par le tribunal de Barcelone.
00:11:03 Il retrouve la liberté dans l'attente de son procès.
00:11:06 Il a notamment interdiction de quitter l'Espagne.
00:11:09 Et puis, l'élection présidentielle au Sénégal,
00:11:12 avec les résultats qui se font attendre.
00:11:14 L'opposant anti-système Basirou Diomhaïfai
00:11:17 semble néanmoins en sortir vainqueur,
00:11:19 loin devant Amadou Ba, candidat du Parti au pouvoir.
00:11:22 S'il a emporté à la majorité absolue,
00:11:24 il n'y aura pas de second tour.
00:11:26 Il sera électoral jusqu'à vendredi pour produire les résultats.
00:11:30 -Merci beaucoup.
00:11:31 On va donc parler de ce Conseil de sécurité
00:11:33 présidé ce dimanche par Emmanuel Macron.
00:11:36 Le gouvernement a décidé de rehausser
00:11:38 le niveau Vigipirate à urgences.
00:11:40 Emmanuel Macron s'en est d'ailleurs expliqué
00:11:43 depuis la Guyane. Je vous propose d'écouter le chef de l'Etat.
00:11:46 -Ce groupe particulier qui est impliqué,
00:11:49 semble-t-il, dans cet attentat,
00:11:51 avait conduit ces derniers mois
00:11:54 à plusieurs tentatives sur notre propre sol.
00:11:57 Compte tenu de ses ramifications et de ses intentions,
00:12:00 par mesure de précaution,
00:12:02 mais avec des éléments crédibles et solides,
00:12:04 de décider d'hausser la posture de Vigipirate.
00:12:08 Vous vous souvenez que nous l'avions réduite
00:12:10 en début d'année. Elle avait été haussée
00:12:12 après les attentats d'Arras.
00:12:14 C'est une mesure cohérente,
00:12:16 compte tenu de la revendication de cet attentat
00:12:19 et du fait que ce groupe a plusieurs fois tenté
00:12:21 de toucher le sol français.
00:12:23 -Vidéo d'un mot sur cette réunion.
00:12:25 Tout est allé très vite, à vrai dire, hier soir.
00:12:28 -Oui, et on sent qu'il y a deux arguments
00:12:30 qui ont fait qu'il y a eu cette prise de décision.
00:12:33 Le contexte international, le président de la République
00:12:36 en a dit en Guyane. Et comme il le dit lui-même,
00:12:39 c'est aussi parce qu'il y a eu des menaces sur notre sol.
00:12:42 On rappelle qu'on était sortis de ce 3e niveau depuis janvier,
00:12:46 que cet attentat va s'appliquer à tout le territoire.
00:12:49 Parfois, ça peut être ciblé,
00:12:50 et que ça comporte des choses.
00:12:52 Il y a des établissements scolaires, des lieux de culte,
00:12:55 dans les transports, les institutions,
00:12:57 et ça permet de mettre davantage de force sentinelle
00:13:00 dans la rue et de procéder à des fouilles.
00:13:02 -Mise en application et vérification du dispositif,
00:13:05 dès aujourd'hui, Gabriel Attal sur le terrain.
00:13:08 -Ca concerne les lieux de transport.
00:13:10 Gabriel Attal, après cette réunion d'hier,
00:13:12 va se rendre à la gare Saint-Lazare,
00:13:14 d'ailleurs, nous dit-on, à son cabinet,
00:13:17 pour constater la réalité du déploiement
00:13:19 de nos forces de sécurité,
00:13:21 pour saluer leur engagement et leur dire
00:13:23 toute la confiance du gouvernement envers les forces.
00:13:26 -Merci. On verra ce que ça implique
00:13:28 avec les uns et les autres sur ce plateau.
00:13:30 J'aimerais qu'on se concentre aussi sur cette enquête en Russie.
00:13:34 Bonjour, Igor Kourachenko.
00:13:35 On pourrait dire un mot de l'enquête,
00:13:37 mais dans quel état d'esprit sont les Russes ?
00:13:40 Est-ce que l'émotion est palpable ?
00:13:42 Prenons-nous la mesure, deux jours après ?
00:13:44 -Oui, bonjour à toutes et à tous.
00:13:46 Vous savez bien qu'hier, c'était une journée de deuil en Russie,
00:13:50 aujourd'hui, c'est une journée de travail.
00:13:52 On peut dire que les Russes se remettent
00:13:55 un tout petit peu de cette tragédie,
00:13:57 mais quand même, il y a toujours ce sentiment de choc,
00:14:00 ce sentiment de détresse qui domine les Russes.
00:14:05 Hier, par exemple, vous avez vu certainement
00:14:08 cette manifestation commémorative,
00:14:11 les grues un peu partout en Russie,
00:14:13 sur presque toutes les affiches envoyées,
00:14:16 les oiseaux symbolisés,
00:14:18 donc les victimes de cette tragédie.
00:14:21 On a vu également... -Merci, Igor.
00:14:23 Je suis désolée, la qualité sonore est trop hachée,
00:14:26 trop vraiment...
00:14:28 Pratiquement imperceptible,
00:14:31 donc on essaiera de vous rejoindre plus tard.
00:14:33 On va aussi rejoindre Claude Moniquet,
00:14:35 qui nous attend depuis son bureau de bibliothèque.
00:14:38 Bonjour, Claude.
00:14:39 On rappelle que le Kremlin a refusé de commenter
00:14:42 la revendication de l'Etat islamique
00:14:45 et continue à dire qu'il faut y voir
00:14:48 la main de l'Ukraine.
00:14:49 On imagine aussi que ça sert ses intérêts,
00:14:53 car c'est compliqué d'admettre
00:14:55 qu'on doit ouvrir aujourd'hui plusieurs fronts.
00:14:58 Oui, alors Vladimir Poutine marche sur une ligne de crête
00:15:01 qui est quand même très étroite et très périlleuse,
00:15:04 parce que jusqu'à présent, il n'a pas...
00:15:07 Il a mis en cause l'Ukraine en parlant de l'évacuation
00:15:10 de ces terroristes qui voulaient fuir vers l'Ukraine,
00:15:13 où un passage avait été préparé dans la frontière,
00:15:16 comment ils auraient franchi les lignes de défense russes.
00:15:19 C'est un autre problème dans lequel il n'est pas entré.
00:15:22 Mais en fait, il n'a pas mis directement en cause l'Ukraine
00:15:25 jusqu'à présent.
00:15:26 Donc en fait, j'ai l'impression qu'il hésite.
00:15:30 Il tient dans cette affaire de l'attentat de vendredi
00:15:34 la possibilité, soit s'il le veut,
00:15:36 de continuer à pousser au maximum
00:15:39 vers la piste ukrainienne,
00:15:41 soit d'accepter la main tendue par l'Occident,
00:15:44 la France et les États-Unis,
00:15:46 qu'il parle d'une coopération internationale,
00:15:48 et qui lui permettrait, un peu, marginalement peut-être,
00:15:51 mais un peu, de rentrer dans le jeu international.
00:15:53 Merci, Claude.
00:15:54 On vous retrouvera toutes les heures
00:15:56 pour commenter, bien sûr, cette actualité.
00:15:58 Yvan Rioufol, un mot quand même
00:16:01 sur l'attitude de Vladimir Poutine.
00:16:03 Alors que les suspects sont là, les faits sont là,
00:16:07 les revendications sont là,
00:16:08 qu'est-ce qui, à votre sens,
00:16:10 fait que le président russe s'en faire à ce point ?
00:16:15 Je ne suis pas dans sa tête,
00:16:16 mais on pourrait émettre, par exemple,
00:16:19 l'hypothèse du déni de la tension islamiste
00:16:22 au cœur même de la population russe.
00:16:24 Il y a quand même 30 millions de musulmans en Russie,
00:16:27 et parmi ceux-ci, il y a un courant islamiste,
00:16:29 qui déstabilise également,
00:16:31 qui pourrait déstabiliser là aussi.
00:16:32 On pourrait imaginer que Poutine,
00:16:34 de la même manière que Macron,
00:16:36 en fait à peu près cette même attitude-là,
00:16:38 refuse de se confronter très directement
00:16:40 à la menace islamiste,
00:16:41 pour se concentrer sur la menace annexe,
00:16:44 sur la menace ukrainienne.
00:16:45 Ce que l'on voit aujourd'hui apparaître,
00:16:47 c'est que la Russie et la France
00:16:49 sont confrontées à un même ennemi,
00:16:51 c'est l'islam radical,
00:16:53 et ce même ennemi pourrait consister, en effet,
00:16:56 à faire se rapprocher, en tout cas, ces deux blocs,
00:16:59 l'ennemi de mon ennemi et mon ami, dit-on.
00:17:01 Et on pourrait, effectivement, dans cette logique-là,
00:17:04 parier sur ce rapprochement.
00:17:06 Maintenant, il y a beaucoup d'illogisme dans cette guerre.
00:17:08 -Christian, urgence, attentat,
00:17:10 c'est le degré le plus haut de vigie pirate.
00:17:13 La France, évidemment, fait partie de ces pays
00:17:15 qui sont régulièrement menacés.
00:17:17 On sait qu'il y a eu un certain nombre d'attentats déjoués.
00:17:20 Comment ça va s'organiser ?
00:17:22 Est-ce qu'on va voir une montée en puissance
00:17:24 des forces de sécurité dans les rues ?
00:17:27 Ou nous, Kidam, on ne va pas s'en rendre compte ?
00:17:29 -On ne s'en rendra un peu compte
00:17:31 parce qu'on verra d'abord le plan vigie pirate
00:17:34 à travers la force sentinelle,
00:17:35 qui augmente en effectifs,
00:17:38 qui passe à son effectif le plus élevé,
00:17:41 plus les effectifs de police et de gendarmerie
00:17:43 dans les villes plutôt de police,
00:17:45 qui vont être amenées à se déplacer un peu plus,
00:17:48 et surtout la garde de points sensibles,
00:17:50 puisque dans ce plan, il est prévu
00:17:52 qu'un certain nombre de lieux considérés
00:17:55 comme des objectifs essentiels puissent être...
00:17:57 Faire l'objet d'attentions particulières
00:18:00 en matière de surveillance.
00:18:01 Ce qu'il ne faut pas... Il ne faut pas se voiler la face.
00:18:04 Ca fait partie d'un schéma qui est logique,
00:18:07 compte tenu de ce qui se passe.
00:18:09 Que nous aurions-nous dit si on n'avait pas changé
00:18:11 de position au niveau de ce plan ?
00:18:13 Tout le monde aurait dit que ce n'était pas possible.
00:18:16 Ca peut être en Russie, chez nous...
00:18:18 -Ca ne nous éclaire pas sur une imminence particulière ?
00:18:22 -Non. Le vrai boulot, ce n'est pas celui que vous voyez,
00:18:25 c'est le boulot fait en profondeur,
00:18:27 qui a conduit, comme vous l'évoquiez,
00:18:29 à ce qu'un certain nombre de personnes
00:18:31 qui étaient possiblement radicalisables
00:18:35 ou possiblement en voie de radicalisation
00:18:38 ou en préparation au moins intellectuelle d'attentats,
00:18:41 parce que si on avait des gens qui étaient en préparation véritable,
00:18:44 on le saurait, il y aurait des procédures préparées,
00:18:47 il y aurait un juge d'instruction de nommer.
00:18:50 Non, on arrêtait des gens dont le comportement est suspect
00:18:53 et mène à se poser un certain nombre de questions.
00:18:56 C'est ça qui va nous permettre de pouvoir anticiper la menace.
00:18:59 C'est-à-dire tout ce qui peut se passer au niveau endogène,
00:19:02 puisqu'il faut le rappeler,
00:19:05 jusqu'à présent, la manière dont on a pu riposter,
00:19:09 qui n'a pas au départ été très efficace,
00:19:12 c'était que c'était endogène
00:19:15 et qu'on avait surtout prévu,
00:19:17 un peu ce qui se passe à l'extérieur,
00:19:19 des actions venant de l'extérieur.
00:19:21 -Jean-Baptiste Souffron, il y a quand même un climat
00:19:24 qui est assez pesant, puisqu'on rappelle aussi
00:19:27 qu'il y a ces établissements des Hauts-de-France,
00:19:30 qui, après l'Île-de-France, sont visés aussi par des menaces,
00:19:34 il y a des plateformes qui sont piratées,
00:19:36 il y a des messages envoyés à des élèves jeunes.
00:19:39 Tout ça participe aussi d'un climat
00:19:41 qui est assez anxiogène et il faut se prémunir de tout.
00:19:44 -Ce climat est anxiogène, mais il faut faire attention
00:19:47 à ce qui a été expliqué. Ca ne veut pas dire
00:19:49 qu'une menace est absolument imminente.
00:19:52 En revanche, on est dans un état de droit
00:19:54 et l'administration est limitée dans le genre d'action
00:19:57 qu'elle peut prendre et les mesures mises en place.
00:20:00 Le fait de changer le niveau Vigipirate,
00:20:03 ça permet d'avoir accès à plus de mesures possibles.
00:20:05 Au niveau 2, on a une centaine de mesures possibles.
00:20:08 Au niveau 3, celui auquel on est, on a 300 mesures possibles.
00:20:12 Concrètement, ça veut dire qu'on peut bloquer une rue
00:20:15 sans avoir besoin d'en délibérer.
00:20:17 On peut bloquer une rue.
00:20:18 On peut interdire le ramassage scolaire dans un périmètre.
00:20:22 Ce genre de choses, c'est pas des choses qu'on peut faire normalement.
00:20:26 -C'est pas mieux que de gagner en efficacité.
00:20:28 -Et tout le monde se coordonne, c'est très important.
00:20:31 Quand on est en période de fébrilité,
00:20:33 il est important que l'administration soit concentrée
00:20:37 sur la menace précise.
00:20:39 Après, c'est pas non plus...
00:20:41 On reste dans une situation où tout n'est pas autorisé
00:20:45 non plus à la police ou aux forces de l'ordre.
00:20:48 -En quelques secondes, vous voulez rajouter quelque chose ?
00:20:51 -J'observe un début de changement de pied
00:20:54 dans la stratégie d'Emmanuel Macron,
00:20:56 qui était dans un affrontement civilisational existentiel
00:20:59 avec la Russie de Poutine,
00:21:01 avec une guerre contre Poutine.
00:21:03 Il se rend compte, un peu tard,
00:21:05 que l'ennemi n'est pas Poutine, mais l'islam radical.
00:21:08 Ce changement de pied pourrait amener
00:21:10 à un décret Shandou,
00:21:12 en tout cas dans les escalades oratoires vis-à-vis de la Russie,
00:21:15 pour se rendre compte qu'il y a une solidarité qui s'impose.
00:21:19 -C'est un peu par nécessité.
00:21:20 Les relations, si elles doivent avoir lieu,
00:21:23 se feront à des niveaux techniques et ministériels.
00:21:26 Il n'y aura pas d'appel direct.
00:21:28 -C'est parce que le véritable danger a été mesuré
00:21:31 à sa juste valeur, et ce véritable danger,
00:21:33 c'est l'islam radical.
00:21:35 -On marque une pause.
00:21:36 On parlera de l'autre grosse actualité de ce lundi.
00:21:39 C'est la suite, l'extension même des opérations
00:21:42 Place Net XXL à d'autres grandes métropoles,
00:21:44 à commencer par l'agglomération liloise.
00:21:47 Gérald Darmanin était sur place tout à l'heure.
00:21:50 Musique de tension
00:21:53 -D'accord.
00:21:54 -Nos revoici, il est 14h30,
00:21:56 pratiquement à la seconde près.
00:21:58 Vincent Flandèche pour le journal.
00:22:00 Le niveau de vigilance a été relevé
00:22:02 à son plus haut niveau dans notre pays.
00:22:04 -Décision prise lors d'un conseil de défense hier soir.
00:22:07 Emmanuel Macron, en déplacement en Guyane,
00:22:10 a justifié cette mesure ce midi.
00:22:12 Florian Tardif.
00:22:13 -C'est une mesure de précaution à défendu Emmanuel Macron
00:22:16 à son arrivée ici, en Guyane, après avoir décidé,
00:22:19 hier soir, lors de la tenue d'un conseil de défense exceptionnel,
00:22:23 de relever au niveau maximal le plan Vigipirate.
00:22:26 Une mesure de précaution,
00:22:27 compte tenu de la revendication de l'attaque terroriste de Moscou.
00:22:31 A poursuivi le chef de l'Etat, revendication de l'Etat islamique.
00:22:35 Un groupe terroriste a conduit plusieurs tentatives d'attentats
00:22:38 sur notre sol ces derniers mois.
00:22:40 A expliqué Emmanuel Macron, ce niveau d'alerte maximale,
00:22:43 urgence, attentat, avait été déclenché
00:22:46 après l'assassinat de Dominique Bernard,
00:22:48 il y a plusieurs mois, à Arras,
00:22:50 avant d'être levé en début d'année.
00:22:52 -La colère des agriculteurs qui couvent,
00:22:55 c'est toujours en France.
00:22:56 -Pour certains, rien n'a changé depuis le mouvement de protestation.
00:23:00 Certains vont devoir attendre
00:23:02 pour bénéficier des compensations promises.
00:23:04 Cela va largement compliquer leurs finances.
00:23:07 Goderic Baie.
00:23:08 -Alors qu'Emmanuel Macron avait promis
00:23:10 que toutes les subventions seraient versées le 15 mars,
00:23:13 cet éleveur attend toujours 20 000 euros d'aide.
00:23:16 -On nous informe que c'est un problème informatique,
00:23:19 de logiciel, et maintenant,
00:23:20 le seul objectif qu'on nous donne,
00:23:23 c'est éventuellement, inversement, au majeur.
00:23:25 Soit M. Macron est très mal conseillé,
00:23:27 soit il joue, il est en train de jouer,
00:23:30 et il nous fait des promesses qu'il est incapable de tenir.
00:23:33 -À cause de ce retard, cet éleveur va devoir contracter un prêt
00:23:36 auquel s'ajouteront des intérêts.
00:23:38 Deux mois après les manifestations des agriculteurs,
00:23:41 les producteurs se sentent toujours ignorés.
00:23:44 Et pour certains syndicats, rien n'a changé.
00:23:47 -Au niveau administratif,
00:23:48 on a le même cahier des charges que l'année dernière,
00:23:51 et pour être clair,
00:23:54 au niveau des politiques actuellement,
00:23:57 on nous dit qu'il faut qu'on soit patient,
00:23:59 que les choses vont changer, mais comme on dit toujours,
00:24:02 l'espoir fait vivre, mais l'espoir nourrit personne.
00:24:05 -Après avoir interpellé plusieurs fois les élus,
00:24:08 le syndicat Coordination rurale doit rencontrer
00:24:11 le gouvernement vendredi pour continuer les négociations.
00:24:14 -Je vous propose de parler pouvoir d'achat,
00:24:16 avec les marques discount qui ont la cote.
00:24:19 -Plusieurs sont dans le top 5 des marques préférées des Français.
00:24:22 Avec l'inflation, de plus en plus de consommateurs
00:24:25 se tournent vers ces enseignes bien connues.
00:24:28 Le reportage est signé
00:24:29 par André Legray, Charles Pousseau, Florian Doré,
00:24:32 Kylian Salé et Marine Sabourin.
00:24:34 -Devenu des références pour les Français,
00:24:36 ces enseignes discount qui proposent
00:24:39 des produits à prix réduit toute l'année.
00:24:41 -L'idée à l'action pour tout ce qui concerne l'alimentaire
00:24:45 et puis l'hygiène.
00:24:47 On est obligés de réduire les dépenses.
00:24:49 -Par exemple, chez Action, on arrive à trouver
00:24:52 des petites choses pour justement trouver des prix
00:24:55 beaucoup plus bas que les grosses marques.
00:24:58 -Action, c'est cette marque qui s'impose désormais
00:25:01 comme l'enseigne préférée des Français,
00:25:04 suivie de Kiabi, Lidl, Aldi ou encore La Halle.
00:25:07 Avec une inflation à 4,9 % sur l'année 2023,
00:25:11 même les catégories socioprofessionnelles supérieures
00:25:14 se tournent dorénavant vers le discount.
00:25:16 -Leur pouvoir d'achat ne progresse pas,
00:25:18 alors que dans le même temps, ce qu'on va appeler
00:25:21 leur vouloir d'achat, c'est-à-dire leur désir, leurs envies,
00:25:25 ne cessent de progresser.
00:25:26 Pour arriver à faire rentrer tout ça dans un même budget,
00:25:30 les consommateurs n'ont pas d'autre choix
00:25:32 que d'aller vers du discount.
00:25:34 -Le porte-monnaie des Français ne risque pas d'être soulagé.
00:25:37 En février dernier, les prix ont augmenté de près de 1 %
00:25:40 par rapport au mois précédent.
00:25:42 -Aucune transition, mais on va aussi parler
00:25:45 des messages de soutien envoyés à la famille royale.
00:25:48 -La semaine dernière, Kate Middleton annonçait souffrir d'un cancer
00:25:51 et commençait un traitement.
00:25:53 Hier, Kensington a publié un communiqué
00:25:56 remerciant les Britanniques, mais pas uniquement,
00:25:59 pour leur soutien à Londres.
00:26:00 -Face à l'afflux de réactions, ce week-end,
00:26:03 le palais de Kensington a publié un communiqué
00:26:06 où le prince et la princesse de Galles se disent très touchés
00:26:09 par ces nombreux messages venus du Royaume-Uni
00:26:12 mais également du reste du monde.
00:26:14 -Au premier jour de ce communiqué, le couple se dit reconnaissant
00:26:17 que le public comprenne son besoin de vie privée,
00:26:20 une manière polie de dire "laissez-nous tranquilles".
00:26:23 Kate, William et les trois enfants ne seront pas présents
00:26:27 à la messe de Pâques dimanche prochain,
00:26:29 la traditionnelle messe à Windsor.
00:26:31 L'immense majorité du public britannique respecte
00:26:34 et comprend ce besoin d'intimité face à la maladie.
00:26:39 Mais sur Internet, sur les réseaux sociaux, sur TikTok, X,
00:26:42 et notamment aux Etats-Unis, les trolls continuent de se déchaîner.
00:26:46 Ils se demandent pourquoi Kate n'a pas révélé son cancer plus tôt
00:26:50 ou ils mettent en question l'authenticité même de la vidéo.
00:26:53 Indignée, la presse britannique prend la défense de la princesse
00:26:57 et se demande pourquoi elle est à nouveau prise pour cible.
00:27:00 -Merci beaucoup, Vincent.
00:27:02 Petite pause, et on retrouve nos invités
00:27:04 pour parler de ces opérations
00:27:06 contre les dealers, le trafic de drogue.
00:27:08 Opération de grande envergure, c'était à Lille ce matin.
00:27:11 ...
00:27:15 De retour avec vous.
00:27:17 Regardez cette image.
00:27:18 Nous vous parlions de ce niveau vigipirate,
00:27:21 attentat qui avait été décidé hier lors d'un conseil de sécurité.
00:27:24 Et cet après-midi, Gabriel Attal se rend
00:27:27 gare Saint-Lazare pour inspecter, d'ores et déjà,
00:27:30 le rehaussement de ce niveau d'alerte
00:27:32 avec les membres de l'opération Sentinelle
00:27:35 qui opère déjà dans les gares.
00:27:37 Il est accompagné, on le voit lors de cet échange,
00:27:40 du préfet de police de Paris, Laurent Lugnès,
00:27:43 qui est juste derrière lui, et quelques ministres
00:27:46 qui s'entretiennent avec les hommes conservés.
00:27:48 On peut écouter une partie de l'échange ?
00:27:51 -Il y a plusieurs compagnies qui se partagent intramuros.
00:27:55 -Mais vous-même, dans votre compagnie,
00:27:57 c'est sur quel... -On a quatre arrondissements.
00:28:00 -Quatre arrondissements.
00:28:02 -La force, elle est déployée
00:28:03 sur 100 % de la zone géographique de Paris intramuros,
00:28:07 sur une large partie de la petite et grande couronne.
00:28:10 C'est vraiment la force Sentinelle en Ile-de-France
00:28:13 et toute l'Ile-de-France.
00:28:15 -En termes de dimensionnement ? -Christian Proutaud,
00:28:18 ces hommes qui lui parlent des forces en présence,
00:28:20 de la manière dont ils opèrent, c'est important,
00:28:23 c'est un point névralgique de notre sécurité,
00:28:26 parce que c'est là que peut nous parvenir la menace.
00:28:28 -Oui, parce qu'il y a beaucoup de monde qui passe.
00:28:31 Je voudrais vous rappeler qu'en 2017, à Orly,
00:28:34 on a eu l'opération Sentinelle,
00:28:36 qui avait permis l'arrestation des gens
00:28:38 qui avaient tenté une opération d'agression...
00:28:41 -Dans le hall de l'aéroport. -Dans l'aéroport.
00:28:43 Donc je crois à leur efficacité,
00:28:47 à la fois au niveau dissuasif,
00:28:49 mais également au niveau de leur préparation.
00:28:51 On a évolué dans leur préparation.
00:28:53 Au départ, ils étaient préparés sans lettres,
00:28:57 c'est-à-dire on les avait mis là en pensant plus au dissuasif.
00:29:00 On a tiré les enseignements du Bataclan
00:29:03 où l'ouverture du feu posait problème.
00:29:05 Je pense qu'ils sont plus préparés,
00:29:08 et surtout, ils savent que ça peut leur arriver.
00:29:10 En particulier l'agression de 2017.
00:29:13 -On va laisser l'arrivée du Premier ministre,
00:29:16 Garcin Lazare.
00:29:17 On va le laisser déambuler
00:29:19 et aller à la rencontre des principaux concernés.
00:29:22 A priori, il prendra la parole
00:29:25 pour expliquer un peu plus
00:29:26 comment le dispositif va être affiné,
00:29:29 ce que ça implique également en termes de liberté,
00:29:32 peut-être restreinte pour les uns et les autres
00:29:35 dans cet état d'urgence au niveau maximal.
00:29:37 J'aimerais aussi qu'on parle d'un autre ministre
00:29:40 qui est sur le terrain, Gérald Darmanin.
00:29:42 Faire place nette en très grand.
00:29:44 La suite, aujourd'hui, ça se passait
00:29:47 dans l'agglomération lilloise, après Marseille, après Lyon.
00:29:50 On vous en a beaucoup parlé dans "180 minutes Info".
00:29:53 L'agglomération lilloise connaît aussi une opération d'envergure.
00:29:57 Dijon aussi, petite précision.
00:29:58 Gérald Darmanin était à Roubaix
00:30:00 avec un certain nombre d'interpellations.
00:30:03 -Il y a eu, au moment où je vous parle,
00:30:05 plus de 187 interpellations d'objectifs
00:30:08 qui ont été interpellées très tôt ce matin,
00:30:11 notamment avec l'ensemble des services de police
00:30:14 et de gendarmerie. Je les en remercie.
00:30:16 Ils sont actuellement en garde à vue.
00:30:18 Il y a des opérations de présence,
00:30:20 déterminées sur la voie publique,
00:30:22 pour lutter contre le trafic,
00:30:24 de sécurisation des gares,
00:30:25 c'est notamment le cas en Ile-de-France,
00:30:28 et des contrôles, comme l'a dit le préfet,
00:30:30 que je remercie de contribuer à ces opérations.
00:30:33 -Bonjour, Mathilde Ibanez.
00:30:34 Vous êtes sur place aux abords de ces lieux
00:30:37 qui sont inspectés, contrôlés.
00:30:39 Vous avez vu le ministre également.
00:30:41 On a décidé de mettre le paquet, là aussi,
00:30:44 pour faire un exemple, et à chaque fois,
00:30:46 avec des chiffres impressionnants, importants à l'appui.
00:30:49 -Exactement, puisqu'après Marcel,
00:30:52 des opérations place-nette XXL, comme celle-ci,
00:30:57 ont lieu partout, notamment ici, à Roubaix.
00:31:00 Vous pouvez voir ces CRS qui sont mobilisés fortement
00:31:03 depuis ce matin.
00:31:05 Il y a environ plus de cinq camions de police ici.
00:31:10 Le point de deal est complètement à la force des policiers.
00:31:15 Impossible, en tout cas, pour les jeunes,
00:31:18 de continuer à travailler,
00:31:19 ce qui les peine énormément, forcément.
00:31:22 Vous vous en doutez.
00:31:23 Il faut savoir que, pas sur ce point de deal,
00:31:26 mais sur un autre point de deal,
00:31:27 qui se trouve un petit peu plus loin, à Roubaix,
00:31:30 les forces de l'ordre ont saisi près d'un demi-kilo d'héroïne,
00:31:33 quatre armes et plus de 70 000 euros liquides.
00:31:37 Ils ont également procédé à quatre interpellations.
00:31:40 Un acheteur, un vendeur et deux guetteurs.
00:31:42 Des opérations comme celle-ci,
00:31:44 il y en a partout, sur toute l'agglomération lilloise,
00:31:47 puisque depuis ce matin, ce sont quatre opérations place-nette
00:31:51 qui ont été mises en place.
00:31:53 Aujourd'hui, il faut savoir que c'est plus de 900 policiers
00:31:55 et gendarmes qui sont mobilisés
00:31:58 tout au long de la journée des opérations place-nette,
00:32:00 qui vont durer encore plusieurs semaines,
00:32:03 car l'objectif est clair, c'est d'assécher les points de deal.
00:32:07 En un an, c'est près d'un millier de points de deal
00:32:11 qui ont été supprimés, selon Gérald Darmanin.
00:32:14 Eh bien, il resterait encore 3 000 points de deal.
00:32:18 Merci beaucoup, Mathilde Ibanez.
00:32:20 Il faudra voir aussi l'efficacité sur le long terme
00:32:22 de Jean-Baptiste Souffron,
00:32:24 c'est un peu ce qu'on a dit après Marseille.
00:32:25 Il y a même eu des images de provocation de dealers
00:32:30 qui disaient qu'ils revenaient, qu'ils réinvestissaient les lieux,
00:32:33 à peine le président,
00:32:34 parce qu'à l'époque, c'était Emmanuel Macron, reparti.
00:32:36 L'idée, c'est de pérenniser tout cela.
00:32:38 C'est peut-être de pérenniser,
00:32:39 mais on se demande bien comment pérenniser,
00:32:41 surtout si, en même temps, on est d'un côté sur Vigipirate,
00:32:43 de l'autre sur place-nette.
00:32:45 Ça commence à être compliqué.
00:32:46 Les policiers dénoncent déjà leur surexploitation
00:32:48 et le fait qu'ils n'ont pas les moyens de suivre à ce point.
00:32:52 En fait, on a un peu l'impression
00:32:54 que le gouvernement, sur ces questions,
00:32:55 enchaîne les opérations de communication,
00:32:58 quasiment, on pourrait presque parler
00:33:00 un petit peu de déplacement Potemkin, parfois.
00:33:02 C'est-à-dire qu'on arrive, effectivement, c'est tout propre et tout.
00:33:04 Et puis, comme systématiquement le témoignent les riverains
00:33:08 et les personnes des villes correspondantes,
00:33:10 à chaque fois, après, ça reprend tout à fait normalement.
00:33:13 Et en attendant, alors que l'Allemagne, fin février,
00:33:15 vient de légaliser le cannabis,
00:33:17 qui représente la grande majorité du trafic de drogue,
00:33:20 en France comme ailleurs,
00:33:21 eh bien, en France, on reste sur une logique
00:33:23 qui ne fait que multiplier échec sur échec sur échec,
00:33:26 avec de la violence et des dérives de plus en plus grandes.
00:33:31 - Yvan, Riofol, effectivement,
00:33:34 ça passe par la présence sur le terrain,
00:33:36 avec des policiers et des gendarmes qui sont déjà exsangues
00:33:38 et qui n'en ont pas fini, puisqu'il y a l'égio,
00:33:40 on n'en a pas encore parlé, mais on aura peut-être l'occasion,
00:33:42 dans la suite de l'émission,
00:33:43 de cette menace qui plane aussi sur l'égio.
00:33:45 Et puis, il y a les ramifications internationales.
00:33:47 Je crois que Gérald Darmanin en a quand même dit un mot, ce matin,
00:33:49 sur cette coopération internationale,
00:33:51 pour retrouver les têtes pensantes de la drogue.
00:33:53 - Oui, il y a aussi, on peut faire le lien
00:33:55 entre Vigipirate et Placenet,
00:33:56 parce que, dans le fond, à chaque fois,
00:33:58 vous vous confrontez à ce qui est devenu un séparatisme
00:34:00 au cœur même de la société.
00:34:02 C'est l'angle mort, me semble-t-il, de tous ces sujets,
00:34:04 c'est que l'on parle d'un côté de Vigipirate,
00:34:06 de l'autre, on parle de l'autre côté de dépénaliser le cannabis,
00:34:09 sans voir qu'au bout du compte,
00:34:10 c'est une contre-société qui s'est constituée
00:34:12 par des flux migratoires qui ne se sont pas intégrés,
00:34:15 et c'est ceci qui est au cœur du problème.
00:34:16 C'est pour ça que je ne crois pas du tout
00:34:17 à ces enflures de mots avec des XXL
00:34:20 qui ne sont que des opérations coup de poing.
00:34:22 Vous l'avez dit, on verra bien à l'issue de tout cela
00:34:25 si ça a servi à quelque chose,
00:34:26 mais on est pour l'instant, me semble-t-il,
00:34:28 sans vouloir être systématiquement critique,
00:34:31 on est dans une opération de communication,
00:34:33 une opération de communication qui s'aveugle
00:34:35 sur les véritables causes.
00:34:36 J'ai entendu, ça m'avait beaucoup choqué,
00:34:38 le garde des Sceaux, M. Dupont-Moretti,
00:34:40 nous dire, dans le fond, que les responsables
00:34:43 du trafic de drogue, c'étaient les petits bourges
00:34:45 qui consommaient de la drogue,
00:34:46 et naturellement, c'est un des facteurs,
00:34:48 mais ce n'est pas le seul facteur,
00:34:50 et je l'ai entendu rabrouer les magistrats
00:34:51 qui avaient annoncé, qui avaient avoué
00:34:53 devant la commission sénatoriale
00:34:55 que la cause était perdue.
00:34:56 Or, précisément, c'est ce que ne voulait pas entendre
00:34:59 et le garde des Sceaux,
00:35:00 est-ce qu'il ne veut pas entendre non plus
00:35:01 le pouvoir politique, il ne veut pas voir
00:35:03 que dans le fond, la cause est perdue
00:35:04 parce que vous avez toute une société
00:35:05 qui s'est perdue, et c'est ceci,
00:35:06 c'est cet aspect-là qu'il faut réfléchir.
00:35:09 - Merci, en tout cas, d'être passé parmi nous,
00:35:11 Maître et Yvan.
00:35:13 Christian, vous restez avec nous une heure de plus
00:35:14 pour la suite de l'émission.
00:35:15 On sera notamment, regardez peut-être encore
00:35:17 cette image, Garsin-Lazard,
00:35:18 où Gabriel Attal se trouve en ce moment
00:35:20 pour vérifier la mise en place
00:35:22 de ce niveau encore plus élevé,
00:35:25 ce niveau ultime de l'urgence attentat,
00:35:29 le niveau Vigipirate qui a été nettement relevé,
00:35:31 et il prendra la parole.
00:35:32 Nous serons, bien sûr, en direct sur scène.
00:35:34 Nous, à tout à l'heure.
00:35:35 Nous sommes de retour, il est 15h.
00:35:40 Vincent Faandij pour le journal.
00:35:42 - La lune de l'actualité, ces opérations placelatiques
00:35:44 s'excellent, menées dans plusieurs villes de France
00:35:45 ce matin encore.
00:35:46 - La police de l'intérieur a annoncé plus de 187 interpellations
00:35:49 à Lyon, au Marseille, Dijon ou encore en région parisienne.
00:35:53 On écoute Gérald Darmanin.
00:35:54 - Nous luttons contre une pieuvre
00:35:57 dont on doit pas simplement couper les pattes,
00:35:58 mais atteindre la tête, pour éviter qu'ils aient trop d'argent,
00:36:02 qu'ils aient trop de pouvoir, qu'ils puissent ensuite
00:36:03 faire des investissements au billet,
00:36:05 avoir des entreprises et ensuite menacer
00:36:08 l'ordre établi, c'est-à-dire l'Etat.
00:36:10 Nous sommes en situation aujourd'hui,
00:36:12 quand des pays n'ont pas lutté contre la drogue,
00:36:14 cet argent est mis notamment dans la recherche
00:36:16 de drogue de synthèse, et cette drogue de synthèse
00:36:18 est encore plus mortelle, touche encore plus
00:36:20 sa population, notamment les plus jeunes.
00:36:22 Regardez aux Etats-Unis, la première cause de mortalité
00:36:24 aux Etats-Unis, c'est le fentanyl.
00:36:25 C'est une drogue de synthèse qui coûte à peu près
00:36:28 3-4 dollars pièce, dont on devient dépendant
00:36:30 quasiment à la première prise, et qui tue
00:36:32 des dizaines de milliers de personnes.
00:36:34 Justement, moi je suis là, nous sommes là
00:36:36 pour lutter contre la drogue, pour éviter
00:36:39 qu'elle ne prenne trop de place, pour éviter
00:36:40 que ces financements soient pérennes.
00:36:42 -Et puis, il y a un autre phénomène auquel
00:36:44 s'entend s'atteler le ministre de l'Intérieur,
00:36:46 c'est la livraison de drogue à domicile.
00:36:48 -Ca fonctionne sur le même principe
00:36:50 que les applications de livraison de repas,
00:36:52 et c'est également plus discret qu'un point de deal
00:36:54 pour les trafiquants et les consommateurs.
00:36:56 Gérald Darmanin a annoncé vouloir multiplier
00:36:58 les opérations de contrôle dans les secteurs
00:37:00 où se sont mis en place ces systèmes de livraison,
00:37:02 les explications d'Audrey Bertheau.
00:37:04 -Commander de la drogue comme on commande un fast-food,
00:37:07 bienvenue sur Uber Cheat.
00:37:09 Ce phénomène de livraison de drogue à domicile
00:37:13 gagne du terrain.
00:37:14 Le principe est simple, il suffit d'envoyer un message
00:37:18 via des applications comme WhatsApp ou Telegram
00:37:20 en précisant le type de drogue, la quantité souhaitée
00:37:24 et son adresse.
00:37:25 Un livreur arrive en scooter ou à vélo
00:37:27 au pied de votre porte dans l'heure qui suit.
00:37:30 Dans une note adressée au préfet,
00:37:32 le ministre de l'Intérieur annonce le renforcement
00:37:34 de la lutte contre ces nouvelles formes de trafic.
00:37:37 Il appelle à développer très largement la présence
00:37:40 et la veille numérique par des cyberpatrouilles
00:37:42 ou encore à multiplier les opérations de contrôle
00:37:45 et de surveillance dans les secteurs connus
00:37:47 pour être des lieux de livraison.
00:37:49 En visite à Marseille en janvier, Gérald Darmanin
00:37:52 avait déjà annoncé redoubler d'efforts
00:37:54 contre ces livraisons illégales.
00:37:56 -On revient à ce procès peu commun
00:37:58 sur une enseignante accusée d'avoir harcelé
00:38:01 une adolescente.
00:38:02 -Il y a bientôt 5 ans, Evaelle, 11 ans,
00:38:05 à l'époque, se suicidait à cause des moqueries
00:38:07 et des menaces dont elle faisait l'objet.
00:38:09 Ses parents se battent pour que le harcèlement
00:38:12 commis par ses camarades de classe et l'enseignante de 62 ans
00:38:15 soit reconnu par la justice.
00:38:16 Noémie Schultz et Axel Reboul ont rencontré.
00:38:19 -Marie et Sébastien Dupuis en sont convaincus.
00:38:21 Leur fille Evaelle s'est suicidée parce qu'elle était harcelée
00:38:24 par des camarades, mais aussi par sa professeure de français.
00:38:28 La juge d'instruction estime que les propos,
00:38:30 le comportement répété de l'enseignante
00:38:33 ont changé les conditions de vie d'Evaelle.
00:38:35 -En l'isolant dans la classe,
00:38:37 en la disputant tous les jours,
00:38:40 parce qu'en 6e, le français, c'est presque tous les jours,
00:38:43 donc à chaque cours, elle lui hurlait dessus.
00:38:47 -C'est très bien dit dans les témoignages
00:38:49 que le harcèlement des élèves a commencé
00:38:52 sur les mêmes remarques de la professeure,
00:38:54 mais en dehors des cours de français.
00:38:56 Elle a participé à la prise de décision d'Evaelle
00:38:59 de se suicider.
00:39:00 Après des années de combat judiciaire
00:39:02 pour faire reconnaître le harcèlement de leur fille,
00:39:05 l'annonce d'un procès en 2025 est accueillie
00:39:08 avec un immense soulagement.
00:39:09 -C'est important, on se sent beaucoup moins seule.
00:39:12 On va dire qu'il y a des professionnels
00:39:15 qui, sur des faits et pas sur des sentiments,
00:39:17 parce qu'ils ont connu Evaelle,
00:39:19 portent le même jugement que nous.
00:39:23 Maintenant, c'est une étape très importante.
00:39:27 Il en reste une deuxième, le procès.
00:39:29 -Au-delà d'une condamnation de l'enseignante,
00:39:32 les parents d'Evaelle espèrent que ce procès amènera
00:39:35 à une prise de conscience collective
00:39:37 sur le fléau du harcèlement en milieu scolaire.
00:39:40 -Autre prise de conscience collective,
00:39:42 et ce plan de lutte contre les maltraitances de bébés
00:39:45 dans les crèches publiques et privées.
00:39:47 -Ce plan a été annoncé par Sarah El Haïry,
00:39:49 la ministre déléguée chargée de l'Enfance.
00:39:52 C'est remis un rapport sur l'état des crèches françaises,
00:39:55 qui avait été commandé à la suite de plusieurs scandales
00:39:58 pour un retour sur les faits avec Kylian Salé.
00:40:01 -Elles ont été pendant quelques semaines
00:40:03 au coeur des interrogations.
00:40:05 En septembre dernier, les crèches privées françaises,
00:40:08 contrôlées par 4 principaux groupes,
00:40:10 sont pointées du doigt par 2 livres enquêtes.
00:40:12 Maltraitance envers des bébés, course au profit,
00:40:15 les témoignages comme celui de ses parents s'enchaînent.
00:40:18 -Son visage était tout gonflé, ses paupières tuméfiées,
00:40:22 ses pommettes rouges.
00:40:23 Son visage ressemble à celui d'un boxeur
00:40:25 sortant d'un match long et éprouvant.
00:40:28 -Après la parution des 2 livres, 3 des 4 principaux groupes
00:40:31 se réunissent derrière la Fédération française
00:40:33 des entreprises de crèches.
00:40:35 Selon elles, les témoignages recueillis sont des cas isolés.
00:40:38 -Les exceptions pointées du doigt par ces livres
00:40:41 ne font pas la règle, ne doivent pas être présentées
00:40:44 comme des généralités et ne doivent pas jeter l'oprop sur un secteur.
00:40:48 Chaque jour, 26 000 professionnels diplômés de la petite enfance
00:40:52 s'accueillent avec professionnalisme, humanité
00:40:55 et l'économie sont les charnières des mille premiers jours.
00:40:58 -Le marché des crèches privées représente 80 000 places.
00:41:01 Il est estimé à 1,7 milliard d'euros.
00:41:03 -Tout de suite, on passe à l'actualité sportive.
00:41:06 -Que vous soyez le roi du design ou la reine des animaux,
00:41:09 retrouvez votre programme avec Château d'Axe.
00:41:12 Chez Château d'Axe, c'est vous, les rois.
00:41:14 -Ce programme vous est proposé
00:41:17 par la maison horlogère Colin McArthur
00:41:19 et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:41:22 -La journée a su naître.
00:41:24 -La journée nationale du sport et du handicap,
00:41:26 c'était ce week-end, l'occasion de mettre en valeur
00:41:29 le handisport, ces jeunes et nouveaux sportifs.
00:41:31 Reportage de Laurent Diffraya et Lucas Mastro-Lillo.
00:41:34 -Un programme de détection des meilleurs para-athlètes du pays,
00:41:38 c'est l'objectif du projet La Relève,
00:41:40 lancé en 2019 par le comité paralympique du sport français.
00:41:44 Une aventure sportive, mais aussi humaine,
00:41:46 pour développer ses disciplines dans l'Hexagone.
00:41:49 -Ca me fait toujours plaisir de venir sur la journée de La Relève
00:41:53 et de voir les sportifs de haut niveau,
00:41:55 de découvrir aussi de futurs pépites
00:41:57 et d'échanger avec eux pour peut-être les orienter
00:42:00 plus facilement dans des sports,
00:42:02 aux différents sports, mais aussi faire des rencontres
00:42:05 et pouvoir suivre aussi par la suite tous ces athlètes.
00:42:09 -Pourtant, seul 1,4 % des clubs français
00:42:11 peuvent accueillir des personnes en situation de handicap,
00:42:14 un chiffre qui témoigne des difficultés
00:42:17 encore nombreuses pour structurer les handisports.
00:42:20 -Aujourd'hui, le parasport, ça dépend de là où on habite,
00:42:23 de si le club est accessible,
00:42:25 avec la formation pour les enseignants.
00:42:27 -C'est grâce à ce programme que la jeune accidentée de la route
00:42:31 a émergé au plus haut niveau lors de la 1re édition.
00:42:34 -Des journées comme celle-ci, La Relève,
00:42:36 permet de réunir tous les acteurs qui peuvent nous permettre
00:42:39 de faire une discipline paralympique,
00:42:42 mais il faut que ça continue, en dehors de ce genre de programme,
00:42:45 dans les clubs, dans toutes les régions de France.
00:42:48 -Depuis une 9e place à Athènes en 2004,
00:42:50 le club s'entre du top 10 mondial paralympique.
00:42:53 Les Jeux de Paris arrivent à point nommé
00:42:55 pour faire la passe décisive aux handisports français.
00:42:58 -A nouveau...
00:42:59 -Ce qui nous a été proposé par la maison horlogère
00:43:02 Colin McArthur et sa montre hommage Johnny Hallyday.
00:43:06 -Que vous soyez la reine de la déco ou le roi du zen,
00:43:09 c'était votre programme avec Château d'Axe.
00:43:12 Chez Château d'Axe, c'est vous, les rois.
00:43:14 -De nouveaux invités pour m'accompagner,
00:43:16 alors qu'on entame la 2e heure de "180 minutes Info".
00:43:20 -Je vous rappelle que vous êtes fondateur du GIGN.
00:43:22 Ilodie Huchard, pour le service politique.
00:43:25 On accueille Caroline Pilastre, éditorialiste et consultante.
00:43:29 Harold Imane, du service international,
00:43:31 qui nous parlera aussi de cette résolution
00:43:35 qui va être soumise à l'ONU aujourd'hui concernant Gaza.
00:43:39 Jean-Claude Dacier, nos agents.
00:43:40 Vous êtes chroniqueur politique.
00:43:42 Rachel Florpardot, avocate, avec nous cet après-midi.
00:43:46 Nous y voilà donc 6 mois,
00:43:48 moins de 6 mois même après la mort de Dominique Bernard.
00:43:51 L'attentat de Moscou a précipité des décisions sur notre sol
00:43:54 dès hier à l'issue d'un conseil de sécurité.
00:43:57 Le gouvernement a rehaussé le niveau de vigie pirate
00:44:00 à son maximum, c'est-à-dire au degré urgence, attentat.
00:44:03 Emmanuel Macron s'en est même expliqué
00:44:05 depuis la Guyane où il est en déplacement.
00:44:08 La branche du groupe djihadiste Etat islamique
00:44:10 impliquée dans l'attaque qui a fait 137 morts à Moscou
00:44:13 avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives
00:44:16 d'une mise en application, vérification du dispositif
00:44:19 depuis la gare Saint-Lazare.
00:44:21 Avec Gabriel Attal, on va écouter le Premier ministre
00:44:24 à la rencontre de l'opération Sentinelle.
00:44:26 -Je suis ici, gare Saint-Lazare,
00:44:29 après le terrible attentat qui a frappé Moscou
00:44:33 en fin de semaine dernière et qui a fait, je le rappelle,
00:44:36 140 victimes, de nombreux blessés.
00:44:39 Nous le savons, et le président de la République
00:44:41 l'a redit ce matin, la branche de l'Etat islamique
00:44:44 qui a revendiqué cet attentat a déjà tenté de s'en prendre
00:44:48 à la France encore ces derniers mois,
00:44:51 ainsi qu'à d'autres pays européens.
00:44:53 Ca nous rappelle un point qui est absolument clair et majeur.
00:44:58 La menace terroriste islamiste est réelle.
00:45:01 Elle est forte, je le dis, elle n'a jamais faibli.
00:45:04 Et autour du président de la République,
00:45:06 avec l'ensemble de mon gouvernement,
00:45:08 notre mobilisation est totale pour y faire face.
00:45:11 L'ennemi a un nom, c'est le terrorisme islamiste.
00:45:14 Il s'immisce partout, l'islamisme, où nous baissons le regard,
00:45:18 où nous acceptons le pas de vague,
00:45:19 où nous laissons l'angélisme triompher.
00:45:22 Alors, partout, nous ne devons pas laisser
00:45:24 le moindre millimètre au terrorisme islamiste
00:45:26 et nous agissons partout pour l'asphyxier,
00:45:29 pour l'asphyxier à l'extérieur de nos frontières,
00:45:32 mais aussi à l'intérieur de nos frontières.
00:45:34 Nous ne lui laissons aucune chance.
00:45:36 Je le redis ici, l'islamisme n'est pas une religion.
00:45:40 Ce n'est même pas une simple idéologie.
00:45:42 C'est une spirale, un engrenage de la haine
00:45:45 qui se nourrit de notre naïveté et qui veut tuer la République.
00:45:49 Le terrorisme peut frapper partout,
00:45:51 peut s'en prendre à n'importe qui,
00:45:53 et malheureusement, nous avons des exemples dramatiques,
00:45:56 encore ces derniers mois dans notre pays,
00:45:58 d'attaques terroristes qui se sont prises à nos concitoyens.
00:46:02 Alors, le message que je veux passer aujourd'hui, évidemment,
00:46:04 c'est que nous sommes sur le pont, partout, tout le temps,
00:46:07 avec nos forces de l'ordre, avec les militaires
00:46:10 de l'opération Sentinelle, avec les agents ici de la SNCF
00:46:14 qui assurent la sécurité, avec nos services de renseignement.
00:46:16 Nous sommes sur tous les fronts.
00:46:18 Il n'y aura jamais une seconde de pause
00:46:20 dans la lutte contre le terrorisme.
00:46:22 Nous ne laisserons jamais une minute de répit
00:46:25 à ceux qui veulent s'en prendre à la France
00:46:27 et s'en prendre aux Français.
00:46:28 Nous nous préparons en permanence à tous les scénarios
00:46:31 et nous n'en écartons aucun.
00:46:33 Hier, compte tenu de l'attentat de Moscou,
00:46:36 le président de la République a convoqué un Conseil de défense
00:46:38 et de sécurité nationale qui s'est tenu à l'Elysée,
00:46:41 en ma présence, ainsi que de plusieurs membres
00:46:43 de mon gouvernement.
00:46:45 La menace est sérieuse.
00:46:47 La sécurité des Français, évidemment, passe avant tout.
00:46:50 Aussi, nous avons décidé de rehausser
00:46:52 la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé,
00:46:55 c'est-à-dire urgence attentat.
00:46:57 Concrètement, cela veut dire que nous allons nous démultiplier
00:47:00 encore davantage.
00:47:02 Ca veut dire que nous prenons toutes les précautions.
00:47:04 Depuis ce matin et dans les heures qui viennent,
00:47:07 nous allons déployer des moyens exceptionnels
00:47:09 partout sur le territoire.
00:47:11 La présence policière sera renforcée
00:47:13 sur les lieux sensibles, devant tous les lieux sensibles,
00:47:17 notamment, évidemment, les écoles.
00:47:19 Et je vous annonce que nous avons décidé de mobiliser
00:47:21 des militaires supplémentaires pour l'opération Sentinelle.
00:47:25 Très concrètement, vous le savez, l'opération Sentinelle,
00:47:28 ce sont des militaires, et je les remercie,
00:47:31 nous étions au contact d'eux il y a encore quelques instants ici,
00:47:35 à la gare Saint-Lazare, ce sont des militaires qui patrouillent
00:47:38 devant nos gares, devant nos écoles,
00:47:39 devant nos lieux de culte, nos salles de spectacle,
00:47:41 au coeur de tous nos lieux de vie,
00:47:43 pour protéger les Français face à la menace.
00:47:46 Il y a aujourd'hui 3 000 militaires de Sentinelle
00:47:49 qui sont déployés partout sur le territoire.
00:47:52 Je vous annonce que 4 000 militaires supplémentaires
00:47:54 sont désormais en alerte et mobilisables
00:47:56 partout sur le terrain, mobilisables en cas de besoin
00:48:00 et en fonction des besoins sur chaque territoire.
00:48:03 Je connais l'importance de cette mission,
00:48:05 je connais l'engagement et la responsabilité hors du commun
00:48:08 des forces de l'ordre et des militaires de Sentinelle.
00:48:11 C'est pourquoi j'ai tenu à me rendre aujourd'hui ici,
00:48:14 gare Saint-Lazare, d'abord pour les remercier
00:48:17 pour leur mobilisation, leur dire combien les Français
00:48:20 ont de la chance de pouvoir bénéficier
00:48:22 de leur engagement, et combien, évidemment,
00:48:25 nous allons continuer à agir ensemble
00:48:27 pour assurer la sécurité des Français.
00:48:29 Je veux vraiment leur dire, au nom de mon gouvernement,
00:48:31 au nom de la nation toute entière,
00:48:33 notre reconnaissance et notre confiance,
00:48:35 ils sont les visages de la République
00:48:37 face au terrorisme, face à l'islamisme.
00:48:40 Ils sont les visages de la protection pour les Français,
00:48:42 et je veux vraiment les remercier et les saluer.
00:48:45 Le plan Vigipirate et l'opération Sentinelle,
00:48:48 nos forces de l'ordre et nos militaires,
00:48:50 tous sont notre bouclier contre le terrorisme islamiste.
00:48:54 Et plus notre vigilance collective sera élevée,
00:48:57 plus notre bouclier sera puissant.
00:48:59 Depuis la 1re seconde et jusqu'à la dernière seconde
00:49:02 autour du président de la République,
00:49:03 la protection des Français sera notre 1re mission.
00:49:06 Nous sommes intraitables et nous ne lâcherons rien.
00:49:08 Et je veux rappeler ici l'engagement
00:49:11 qui a été pris dès les 1res heures
00:49:13 du 1er quinquennat du président de la République en 2017.
00:49:16 Nous sommes en permanence montés dans notre arsenal
00:49:19 pour lutter contre le terrorisme islamiste
00:49:21 et contre l'islamisme.
00:49:22 Nous avons voté un texte en 2017,
00:49:24 la loi SILT, Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme,
00:49:27 qui permet de fermer des mosquées radicalisées,
00:49:30 de renforcer les mesures de surveillance sur notre sol.
00:49:33 Nous avons augmenté les moyens de nos services de renseignement.
00:49:36 Comme jamais auparavant, ils ont doublé par rapport à 2015
00:49:40 et 1 900 agents supplémentaires ont été recrutés.
00:49:43 Nous avons décidé d'attaquer le mal à la racine
00:49:46 et de nous doter pour la 1re fois d'une stratégie de lutte
00:49:49 contre le séparatisme islamiste dans les lieux de culte,
00:49:52 dans les écoles, dans les associations,
00:49:54 dans les clubs de sport.
00:49:55 Nous avons renforcé le contrôle des lieux de culte
00:49:58 et avec la loi Immigration, nous avons encore renforcé la garde
00:50:02 en simplifiant les expulsions
00:50:04 de ceux que nous soupçonnons d'être radicalisés.
00:50:07 C'est bien simple, et je le redis ici de manière extrêmement ferme,
00:50:11 nous ne laisserons jamais tranquilles
00:50:13 ceux qui contestent nos valeurs
00:50:14 et ceux qui veulent s'en prendre aux Français.
00:50:17 Nous avons des résultats.
00:50:18 45 attentats ont été déjoués depuis 2017
00:50:21 et depuis le début de cette année, il y a quelques mois seulement,
00:50:24 déjà 2 projets d'attentats ont été déjoués dans notre pays.
00:50:28 760 étrangers radicalisés ont été reconduits à la frontière
00:50:31 depuis 2017.
00:50:33 Plusieurs imams ont été expulsés, des mosquées ont été fermées,
00:50:37 des associations ont été dissoutes en Conseil des ministres.
00:50:40 Nous agissons en amont, nous agissons sur tous les fronts.
00:50:43 Notre lutte contre le terrorisme, je le dis ici,
00:50:45 ne se paye pas de mots, elle est très concrète,
00:50:48 et notre main ne tremblera jamais face au terrorisme,
00:50:51 jamais face à l'islamisme.
00:50:52 Tout est mis en oeuvre pour protéger les Français,
00:50:55 pour protéger leur vie de tous les jours,
00:50:58 et nous allons continuer.
00:50:59 -130 établissements ont été visés par des menaces d'attentats,
00:51:02 de 130 collèges et lycées.
00:51:04 Est-ce que Sentinelle va être particulièrement déployée
00:51:08 sur ces établissements ?
00:51:09 -Evidemment, nous avons une vigilance
00:51:11 qui est d'ores et déjà très forte
00:51:12 autour de nos établissements scolaires.
00:51:14 Ca fait maintenant plusieurs mois, plusieurs années
00:51:17 que les moyens ont été renforcés.
00:51:19 Ils l'ont été encore davantage
00:51:20 après l'assassinat de Dominique Bernard à Arras.
00:51:23 Mais précisément, en réhaussant notre posture vigipirate
00:51:27 au niveau urgence/attentat,
00:51:29 ça permet le déploiement de moyens supplémentaires,
00:51:31 notamment de militaires.
00:51:33 Et évidemment, les établissements scolaires
00:51:35 sont toujours notre priorité absolue
00:51:37 dans la protection que nous apportons à nos concitoyens.
00:51:40 Bien sûr, pour ce qui est des menaces cyber,
00:51:43 je le redis ici,
00:51:45 à chaque fois que des enquêtes sont menées,
00:51:47 nous identifions régulièrement les auteurs
00:51:49 et nous les sanctionnons.
00:51:50 Je rappelle que pour les menaces, les alertes à la bombe
00:51:54 qui sont envoyées à des établissements scolaires,
00:51:56 notamment, ça va jusqu'à 3 ans d'emprisonnement
00:51:59 et 45 000 euros d'amende.
00:52:01 Nous avons déjà plusieurs dizaines d'auteurs de ces menaces
00:52:03 qui sont parfois, excusez-moi de le dire,
00:52:05 des gamins qui veulent faire une blague.
00:52:07 Nous en avons identifié plusieurs dizaines.
00:52:09 Ils sont judiciarisés,
00:52:11 ils sont poursuivis en ce moment par la justice
00:52:12 et évidemment, ils seront sanctionnés
00:52:14 et condamnés très fermement.
00:52:15 -Le président de la République, ce matin, depuis la Guyane,
00:52:18 a affirmé que l'Etat islamique avait fait plusieurs tentatives
00:52:21 d'attentats sur notre territoire.
00:52:22 Est-ce que vous êtes en mesure de nous donner des précisions
00:52:25 sur les endroits où ils voulaient être visés ?
00:52:27 -Alors, je le disais il y a un instant,
00:52:29 45 projets d'attentats déjoués depuis 2017
00:52:31 et rien que depuis janvier de cette année,
00:52:34 déjà, 2 projets d'attentats qui ont été déjoués.
00:52:37 Ca me permet à nouveau de saluer le travail
00:52:40 de nos services de renseignement.
00:52:41 Nous avons doublé les effectifs de nos services de renseignement,
00:52:44 2 000 recrutements.
00:52:45 Ils font un travail absolument exceptionnel dans l'ombre
00:52:48 et bien souvent, évidemment, pour des raisons liées
00:52:50 au secret défense et à la sécurité des Français.
00:52:54 On ne peut pas en dire beaucoup sur leurs actions
00:52:56 et sur les projets qui sont déjoués.
00:52:58 Pour autant, ce que je peux vous dire,
00:52:59 et nous avons fait le point hier autour du président de la République
00:53:02 en Conseil de défense, c'est que tous les premiers éléments
00:53:05 qui sont à notre disposition attestent du fait
00:53:09 que la branche de l'Etat islamique qui a revendiqué l'attentat
00:53:11 de Moscou est une branche de l'Etat islamique
00:53:15 qui a développé plusieurs projets d'attentats
00:53:18 visant des pays européens,
00:53:20 notamment la France et l'Allemagne, ces derniers mois,
00:53:23 avec un projet visant la ville de Strasbourg
00:53:26 avait notamment été identifié.
00:53:28 Et heureusement, nos services ont pu interpeller
00:53:31 les personnes qui visaient de s'en prendre
00:53:37 à la ville de Strasbourg et à ses habitants.
00:53:38 Donc au quotidien, il y a une surveillance.
00:53:41 Au quotidien, il y a une traque de tous ceux
00:53:43 qui pourraient vouloir s'en prendre à la République
00:53:45 et aux Français.
00:53:46 On a des services qui, je le dis encore une fois,
00:53:48 font un travail absolument remarquable et admirable.
00:53:52 Mais la revendication de l'attentat de Moscou
00:53:54 par une branche de l'Etat islamique
00:53:56 qui avait elle-même menacé et développé des projets
00:53:58 sur des pays européens, dont la France,
00:54:00 nous a amenés à prendre cette décision
00:54:02 de rehausser la posture Vigipirate à son plus haut niveau.
00:54:04 -Le président de la République a annoncé ce matin
00:54:06 avoir proposé une coopération accrue à la Russie
00:54:09 après cet attentat.
00:54:10 Est-ce que Moscou a accepté cette coopération
00:54:12 dans les tâches de reconnaissance ?
00:54:15 -Je n'ai pas davantage d'informations à vous donner.
00:54:16 Effectivement, hier, nous avons fait le point
00:54:18 avec nos services de renseignement.
00:54:20 Vous comprendrez bien que je ne rentrerai pas dans les détails.
00:54:22 Ce sont évidemment des informations totalement classifiées,
00:54:25 mais sur les informations dont nous disposons
00:54:28 sur cette branche de l'Etat islamique
00:54:30 et d'éventuelles personnes qui auraient gravité
00:54:32 autour de cet attentat,
00:54:34 et comme l'a indiqué le président de la République ce matin,
00:54:36 je n'ai pas d'éléments supplémentaires à vous donner.
00:54:38 Nous avons proposé, au niveau technique
00:54:40 et au niveau ministériel, à la Russie
00:54:43 de partager nos informations, évidemment,
00:54:45 dans la lutte contre le terrorisme qui doit tous nous rassembler.
00:54:48 -Les derniers attentats en France,
00:54:50 c'était plutôt des personnes qui vivaient sur le sol français.
00:54:52 On pense à Arras, au pont de Bir Hakeim.
00:54:54 Est-ce qu'aujourd'hui, on voit de nouveau une menace
00:54:56 qui peut se développer venant de l'extérieur ?
00:54:58 On voit, par exemple, ceux qui ont commis cet attentat en Russie,
00:55:00 ils venaient de l'extérieur de la Russie.
00:55:01 Est-ce qu'à nouveau, des commandos type Bataclan, Charlie Hebdo,
00:55:05 c'est de nouveau quelque chose de possible
00:55:06 quand on voit cette résurgence de l'Etat islamique ?
00:55:08 -Sur ce point, je dirais que la menace est multiple.
00:55:11 Elle peut avoir diverses sources, diverses origines,
00:55:14 et que l'essentiel, pour nous,
00:55:16 c'est d'être prêts face à tout type de menaces.
00:55:19 Il y a la menace endogène, avec des personnes, effectivement,
00:55:22 qui ont rendu en France, parfois sont nées en France.
00:55:25 C'est là où tout le travail que nous faisons
00:55:27 contre l'islamisme, contre le séparatisme,
00:55:29 en fermant des lieux de culte radicalisés,
00:55:31 des associations radicalisées, des clubs de sport radicalisés,
00:55:34 des écoles radicalisées ou clandestines,
00:55:37 nous agissons à la racine.
00:55:39 Et ensuite, il y a la menace extérieure.
00:55:41 Et évidemment, tous nos services sont totalement mobilisés
00:55:44 pour la prévenir.
00:55:46 Merci beaucoup.
00:55:48 -Merci.
00:55:49 -Merci.
00:55:50 -Merci pour cette...
00:55:51 -C'est une vraie question.
00:55:53 -Gabrielle Attal, en direct de la gare Saint-Lazare,
00:55:55 qui nous dit que la menace est sérieuse,
00:55:57 qui confirme que la sécurité est renforcée
00:56:00 aux abords des écoles.
00:56:01 On apprend aussi, au passage,
00:56:03 que la présence militaire est renforcée.
00:56:06 Il y aura des effectifs supplémentaires
00:56:08 et d'autres qui seront mobilisés ou mobilisables.
00:56:10 Elodie Huchard. -Exactement.
00:56:12 C'est l'annonce qui a été faite par le Premier ministre.
00:56:14 Pour l'instant, il y avait 3 000 militaires
00:56:15 dans l'opération Sentinelle.
00:56:16 Il explique qu'il y aura 4 000 militaires supplémentaires
00:56:19 qui sont en alerte,
00:56:20 c'est-à-dire qu'ils peuvent rester mobilisables.
00:56:23 On entend le Premier ministre,
00:56:24 qui est toujours sur cette même ligne,
00:56:25 dire que la menace terroriste est toujours très présente.
00:56:28 C'est intéressant, parce qu'il nomme vraiment le mal.
00:56:30 Parfois, l'opposition a reproché au gouvernement
00:56:32 de ne pas assez nommer les choses.
00:56:33 Il le dit clairement. "Notre ennemi a un nom,
00:56:35 il s'agit du terrorisme islamiste."
00:56:37 Et puis, on l'a vu aussi, il refait le décompte,
00:56:39 malheureusement, des 45 attentats déjoués depuis 2017
00:56:42 de cette année.
00:56:43 Et il a fait aussi le bilan, évidemment,
00:56:45 de tout ce que le gouvernement a tenté de mettre en oeuvre
00:56:47 pour éviter un attentat.
00:56:48 - Bien sûr. Christian Poutou,
00:56:49 on en parlait déjà un petit peu tout à l'heure,
00:56:51 mais précisez quand même à ceux qui nous regardent
00:56:52 ce qu'induit ce rehaussement de l'alerte.
00:56:56 C'est-à-dire qu'on peut réaliser des fouilles supplémentaires.
00:57:00 Ça donne un certain nombre de droits supplémentaires
00:57:02 aux forces de l'ordre, aujourd'hui.
00:57:05 - Oui. Les forces de l'ordre ont la possibilité, par exemple,
00:57:09 de trouver un véhicule louche, de pouvoir l'ouvrir,
00:57:13 ce qui n'est pas logique, normalement,
00:57:15 mais comme on est en niveau 3, ils peuvent le faire,
00:57:17 puisque un certain nombre de mesures
00:57:20 concernant les libertés individuelles
00:57:22 font justement que chaque citoyen ne doit pas être à la merci
00:57:26 de mesures d'exception.
00:57:27 Le niveau 3 permet justement un certain nombre de ces mesures,
00:57:31 au-delà de ce que l'on voudrait par rapport
00:57:33 à nos libertés individuelles,
00:57:37 mais qui sont indispensables pour notre protection,
00:57:39 d'autant qu'on pense qu'effectivement,
00:57:42 ces déplacements pourraient se produire
00:57:45 un peu comme ça s'est produit en Russie,
00:57:47 avec une menace exogène,
00:57:49 des gens circulant en véhicule, venant en France,
00:57:52 ayant traversé plusieurs frontières.
00:57:54 - Il y a une question qui lui a été posée, à cet égard,
00:57:56 pour savoir si la menace exogène redevenait aussi prégnante
00:58:00 que celle qu'on a connue, endogène, de ces dernières années.
00:58:03 - Alors, au vu de ce que l'on voit en Russie,
00:58:06 on pourrait le penser, mais il ne faut pas oublier
00:58:08 que les Tadjiks, en Russie, ils peuvent pénétrer plus facilement,
00:58:13 ils vivent déjà en Russie,
00:58:14 ils ont des postures de chauffeurs de taxi,
00:58:17 ils assurent un certain nombre de petits boulots,
00:58:20 donc ils sont déjà imprégnés.
00:58:22 Comme là-bas, 5 000 euros,
00:58:24 parce qu'il semblerait que ce soit le prix du crime,
00:58:27 5 000 euros, c'est énormément d'argent,
00:58:30 c'est sûr qu'il est facile de recruter,
00:58:34 même si, on l'a vu, ceux qui ont été arrêtés,
00:58:38 ce ne sont pas les fous de Dieu tel qu'on les imagine,
00:58:40 ce sont des fous qui ont décidé de tuer pour de l'argent.
00:58:43 - Rachel Flore, il nous dit aussi, au détour d'une phrase,
00:58:47 qu'aujourd'hui, on entre dans une logique de vigilance collective,
00:58:50 c'est-à-dire que la vigilance doit être celle de tout un chacun,
00:58:52 il faut qu'on soit un peu plus osagué,
00:58:54 un peu plus encédé à la panique, bien évidemment, à la psychose,
00:58:57 et on comprend entre les lignes que ça ne va pas s'arrêter de sitôt,
00:58:59 parce qu'on le rappelle, les JO, c'est dans quatre mois, maintenant.
00:59:03 - Oui, bien sûr, le sens de ce plan "Vigipirate" au niveau maximal,
00:59:06 c'est-à-dire urgence, attentat, c'est à la fois d'augmenter les moyens,
00:59:09 on l'a vu, davantage de militaires vont être amis
00:59:12 sur l'opération Sentinelle, davantage de moyens et de sécurité,
00:59:16 notamment, vont être présents aux abords des lieux sensibles
00:59:18 et notamment des écoles, mais c'est aussi une façon
00:59:20 d'alerter la population tout entière et de nous mettre en état
00:59:24 de vigilance, de faire attention à ce qui nous entoure
00:59:27 et peut-être aussi d'être vigilant sur ce lieu
00:59:29 dont on parle de plus en plus, mais sur l'espace cyber
00:59:32 ou peut-être des menaces qu'on aurait prises à la légère
00:59:34 dans d'autres circonstances, eh bien, vont nécessiter
00:59:36 qu'on réagisse avec davantage, peut-être, de vigilance
00:59:40 en signalant, notamment, je pense à la plateforme Pharos,
00:59:43 qui est encore aujourd'hui, je crois, trop peu connue
00:59:44 et qui pourtant est très zaguée sur ces sujets,
00:59:48 notamment en alerte terroriste, pour les signalements
00:59:50 et éventuellement déposer plainte si on s'estime menacé.
00:59:54 - Caroline Pilastre, encore une fois, ne pas céder à la psychose,
00:59:56 mais enfin, on comprend qu'on est quand même
01:00:00 dans une année particulière, on parlait des effectifs,
01:00:02 il y a aussi le renseignement, plus 50 %,
01:00:06 y compris de recrutement en matière de renseignement,
01:00:07 c'est loin d'être anodin.
01:00:09 - Bien évidemment, les forces de l'ordre
01:00:10 essayent de faire leur maximum, mais ça reste très compliqué.
01:00:13 Moi, je fais partie de ceux qui n'ont jamais oublié
01:00:16 cette menace, malgré la Covid, qui a été une bulle,
01:00:19 un genre de parenthèse désenchantée,
01:00:21 qui a fait que certains ont oublié la menace terroriste,
01:00:23 mais les lieux de culte, comme les synagogues,
01:00:26 ainsi que les écoles juives, ont été, de manière supplémentaire,
01:00:30 protégés après l'affaire Mohamed Merah.
01:00:32 Alors, effectivement, c'est une menace endogène et exogène.
01:00:35 Il faudrait plus sécuriser, à mon avis, les frontières
01:00:39 pour essayer un minimum de risques potentiels
01:00:43 par rapport aux terroristes,
01:00:44 même si l'idéologie est mortifère,
01:00:46 on ne peut pas mettre un policier derrière chaque terroriste
01:00:51 parce qu'ils sont déterminés.
01:00:53 Malgré tout, nous, en tant que population lambda,
01:00:56 on peut essayer d'être vigilants, précautionneux,
01:00:59 surtout quand on prend les transports en commun.
01:01:01 Moi, je n'ai jamais oublié cette menace.
01:01:02 Alors, chacun, en fonction de sa situation,
01:01:05 doit essayer de faire attention.
01:01:06 Malgré tout, nous ne sommes pas armés,
01:01:08 nous n'avons pas de Kalachnikovs
01:01:09 pour pouvoir nous défendre face à un terroriste.
01:01:12 - Jean-Claude, on peut reprocher beaucoup de choses à cet exécutif.
01:01:16 Là, on ne peut pas lui reprocher d'avoir traîné à prendre des décisions.
01:01:20 Tout cela s'est fait de manière très prompte.
01:01:22 - Non, je crois qu'il est clair que la sécurité,
01:01:25 la sécurité des Français,
01:01:27 est la priorité de ce gouvernement.
01:01:29 Bon, depuis un certain temps, on les sentait aux aguets
01:01:33 et prêts à se mobiliser.
01:01:34 La preuve en est le discours de M. Attal, du Premier ministre,
01:01:37 qui a quand même rappelé qu'il y a eu deux attentats déjoués
01:01:40 le mois dernier, quand même.
01:01:42 Ce n'est pas rien.
01:01:44 Donc, la police et l'armée
01:01:47 sont mobilisées.
01:01:49 On va passer de 3 000 ou 4 000 dans les points sensibles,
01:01:54 renforcés considérablement.
01:01:56 On va voir de quelle façon les choses vont se mettre en place.
01:01:59 Je ne sais pas si c'est de nature à rassurer
01:02:02 ou à inquiéter un peu les Français.
01:02:04 En tout cas, comme vous le disiez,
01:02:06 il est naturel qu'on s'efforce
01:02:09 de développer chacun dans son coin une certaine vigilance,
01:02:13 faire attention à ce qu'il y a autour de soi.
01:02:16 C'est sans doute un peu dommageable,
01:02:17 parce qu'on va avoir les Jeux olympiques,
01:02:19 on va accueillir quasiment le monde entier
01:02:21 dans, quoi, quatre mois, maintenant.
01:02:23 Avant, il y aura un autre grand événement de football
01:02:26 en Allemagne.
01:02:28 Je ne veux pas porter malheur à nos amis,
01:02:31 mais néanmoins, il va falloir faire très attention.
01:02:33 - Ça fait partie des menaces. - Ça fait partie, évidemment,
01:02:35 des endroits qui vont être menacés.
01:02:38 Reste à comprendre, tout de même, si nous le pouvons,
01:02:42 l'attentat, la tragédie de Moscou,
01:02:45 quasiment 150 morts et des dizaines et des dizaines de blessés.
01:02:50 Les forces spéciales ont mis une heure et demie,
01:02:53 une heure et demie, avant d'arriver sur les lieux.
01:02:57 La réaction politique, qu'elle est, ce qu'elle est,
01:02:59 je ne sais pas si on va la commenter là,
01:03:00 on l'a déjà fait beaucoup depuis 24 heures.
01:03:03 Il est tout de même étrange.
01:03:05 Déjà, je dirais, le look, le physique des gens
01:03:08 qui ont été arrêtés sont un petit peu surprenants.
01:03:11 On a l'impression qu'on est allés au plus rapidement possible.
01:03:15 Et puis, bon, reste maintenant
01:03:19 à analyser la réaction de Poutine.
01:03:21 Apparemment, c'est l'Ukraine qui est dans le coup.
01:03:23 - Oui, on en reparlera tout à l'heure.
01:03:25 - On va en reparler tout à l'heure,
01:03:26 mais c'est quand même assez inquiétant pour Poutine.
01:03:29 On parlera aussi des opérations PlaceNet XXL
01:03:31 qui continuent d'être menées dans les grandes villes de France.
01:03:33 Petite pause et on se retrouve.
01:03:35 Nous sommes de retour.
01:03:40 Il est un petit peu plus de 15h30.
01:03:42 Le rappel des titres est signé Vincent Farandaj. C'est à vous.
01:03:44 - Et à l'aune de l'actualité, près de 4 millions d'euros
01:03:46 ont été collectés par le site d'action ce week-end,
01:03:49 un montant équivalent à celui de l'année dernière.
01:03:51 Mais il vous est encore possible de faire votre promesse de don
01:03:54 jusqu'au 12 avril prochain.
01:03:57 Vers un remaniement massif de la direction de Boeing.
01:04:00 L'avionneur américain a annoncé le départ de son patron,
01:04:02 Dave Calhoun.
01:04:03 Une décision qui intervient alors que Boeing est en pleine crise
01:04:06 après de nombreux problèmes de sécurité sur ses avions.
01:04:10 Et puis enfin, l'élection présidentielle au Sénégal
01:04:12 avec les résultats qui se font attendre.
01:04:14 L'opposant anti-système Basirou Dioumaïfai
01:04:16 semble néanmoins en sortir vainqueur.
01:04:19 Loin devant, Ahmad Ouba, candidat du parti au pouvoir.
01:04:22 S'il l'a emporté à la majorité absolue,
01:04:24 il n'y aura pas de second tour.
01:04:25 La commission électorale, elle, a jusqu'à vendredi
01:04:28 pour publier les résultats définitifs.
01:04:29 - Merci, Vincent. A tout à l'heure, autour de 16h,
01:04:32 bien sûr, pour votre journal.
01:04:33 Toujours en compagnie, nos invités, Caroline Pilas,
01:04:35 Christian Proutaud...
01:04:37 Pardon.
01:04:40 Jean-Claude Dassier, Harold Eman,
01:04:43 et bien sûr, j'ai déjà oublié votre nom,
01:04:46 Rachel Fleur Pardo.
01:04:47 On a des petites ruptures comme ça de mémoire.
01:04:49 Vous rigolez, ça vous fait rire ?
01:04:50 La prochaine fois, je vous y verrai.
01:04:52 Très bien.
01:04:53 J'essaie juste de faire un petit peu le point
01:04:55 sur comment on avance.
01:04:56 On va parler de l'opération Placenet XXL.
01:04:59 On a vu que ça avait débuté à Marseille
01:05:01 il y a quelques jours, à Lyon ensuite,
01:05:03 un grand renfort de communication à chaque fois
01:05:04 avec l'exécutif.
01:05:05 Eh bien, aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur
01:05:07 est allé jusqu'à Roubaix.
01:05:09 L'agglomération lilloise est concernée désormais
01:05:11 au premier chef par ses opérations d'envergure.
01:05:13 Je vous propose d'écouter un mot
01:05:15 de ce qu'a dit Gérald Darmanin sur le nombre d'interpellations
01:05:17 auxquelles on a pu procéder, d'ores et déjà.
01:05:19 - Il y a eu, au moment où je vous parle,
01:05:21 plus de 187 interpellations d'objectifs
01:05:25 qui ont été interpellées très tôt ce matin,
01:05:27 notamment avec l'ensemble des services de police
01:05:28 et de gendarmerie.
01:05:29 Je les en remercie.
01:05:31 Ils sont actuellement en garde à vue.
01:05:33 Et il y a des opérations de présence,
01:05:35 désormais sur la voie publique,
01:05:37 pour lutter contre le trafic tous azimuts,
01:05:38 de sécurisation des gares,
01:05:40 c'est notamment le cas en Ile-de-France,
01:05:43 et de contrôle, comme l'a dit M. le Préfet,
01:05:45 par ailleurs des douanes, que je remercie,
01:05:46 de contribuer à ces opérations.
01:05:48 - Mathilde Ibanez, au 1re Loge,
01:05:50 vous étiez de ce déplacement avec Pierre Emco.
01:05:53 C'est vrai qu'on n'a pas ménagé sa peine,
01:05:55 on n'a pas ménagé ses efforts aujourd'hui.
01:05:57 - Exactement. Puisqu'après Marseille,
01:06:01 c'est toute la France qui fait face, justement,
01:06:05 à ces opérations place nette XXL.
01:06:08 Elles se font partout en France,
01:06:09 mais notamment ici, sur ce point de Dile à Roubaix,
01:06:13 où, depuis ce matin, les CRS sont mobilisés en nombre.
01:06:16 Ici, on compte pas moins de 6 fourgons de police.
01:06:20 Plus d'une quinzaine de CRS sont sur ce point de Dile.
01:06:24 Les jeunes avec qui nous avons pu discuter
01:06:26 rient de cette situation,
01:06:28 qu'ils jugent complètement ridicule,
01:06:29 car ils nous disent, juste après leur départ,
01:06:31 qu'ils vont reprendre tranquillement
01:06:34 leur commerce, leur trafic de drogue.
01:06:37 Mais en tout cas, une chose est sûre,
01:06:38 c'est qu'aujourd'hui, impossible de vendre
01:06:41 ou d'acheter de la drogue, en tout cas,
01:06:43 sur ce point de Dile, puisque les CRS sont en nombre.
01:06:47 En tout cas, une chose est sûre,
01:06:48 c'est que le gouvernement a pour objectif,
01:06:50 avec ses opérations place nette, d'assécher les points de Dile.
01:06:53 D'ailleurs, ce matin, sur un autre point de Dile,
01:06:55 qui se trouve un petit peu plus loin de là où on se trouve,
01:06:58 eh bien, les forces de l'ordre ont saisi
01:06:59 un demi-kilo d'héroïne, quatre armes
01:07:02 et plus de 70 000 euros en liquide.
01:07:04 Ils ont également procédé à plusieurs interpellations,
01:07:07 quatre interpellations, un acheteur, un vendeur,
01:07:09 ainsi que deux guetteurs.
01:07:12 Des opérations comme celle-ci, eh bien, je vous le disais,
01:07:14 il y en a partout dans l'agglomération lilloise.
01:07:19 En tout, c'est quatre opérations, ce matin,
01:07:21 qui ont été mises en place.
01:07:22 Aujourd'hui, il faut savoir que vous avez plus de 900 policiers
01:07:26 et gendarmes mobilisés partout,
01:07:29 tant en France, tout au long de la journée,
01:07:32 des opérations place nette qui vont durer même plusieurs semaines.
01:07:36 Ici, les CRS nous disaient qu'ils allaient potentiellement
01:07:39 rester trois semaines à rouber Lille
01:07:42 dans toute l'agglomération lilloise.
01:07:45 En tout cas, une chose est sûre, c'est que vraiment,
01:07:46 le gouvernement essaie de taper dur, de taper fort
01:07:50 pour limiter au maximum ses points de deal,
01:07:53 essayer, en tout cas, de les faire disparaître.
01:07:55 Un an, en un an, justement, eh bien,
01:07:57 c'est près d'un millier de plans de deal
01:08:00 qui ont été supprimés.
01:08:02 Selon Gérald Darmanin, il en resterait quand même 3 000 en France.
01:08:06 -Merci beaucoup et merci à Pierre Mko qui vous accompagne.
01:08:09 Caroline Pilastre, notre reporter, on le disait, les gens rient
01:08:12 parce qu'ils savent que certains vont pouvoir revenir dès demain.
01:08:15 C'est compliqué de lutter contre un commerce, certes illégal,
01:08:18 mais très prospère, parce que forcément,
01:08:20 ils ne vont pas renoncer aussi vite et aussi facilement.
01:08:23 -Evidemment, c'est un business très lucratif.
01:08:26 Alors, les jeunes disent "c'est ridicule",
01:08:29 c'est très bien à l'instant T, ça part d'une bonne initiative,
01:08:32 d'une bonne volonté, selon moi, de la part du gouvernement.
01:08:35 Mais effectivement, le gouvernement est en train de se délocaliser
01:08:38 puisqu'il n'y a aucune région qui est épargnée
01:08:40 par le trafic de drogue.
01:08:41 Et la question est, jusqu'à quand ?
01:08:43 On sait très bien qu'on est dans un système de cartélisation,
01:08:45 comme beaucoup d'experts l'appellent.
01:08:47 Il faut que la justice soit beaucoup plus ferme
01:08:49 au niveau des peines de prison, parce que les policiers
01:08:52 sont là pour assurer les résidents de ces quartiers,
01:08:55 mais une fois qu'ils partent et qu'ils retrouvent leur commissariat,
01:08:58 eh bien, tout recommence de plus belle.
01:09:00 Ces jeunes ont perdu, pendant une journée, de l'argent,
01:09:04 mais cela va être récupéré dès demain ou après-demain.
01:09:07 Et en fait, c'est une fois de plus le serpent qui se mord la queue.
01:09:10 -Rachelle Fleur Pardo, il y a quelque chose d'un peu vain
01:09:12 dans le fait qu'on va voir ressurgir les mêmes
01:09:14 d'ici quelques semaines.
01:09:15 On ne peut pas dire que ça ne sert à rien du tout,
01:09:18 mais est-ce que ce n'est pas pire si, après,
01:09:20 les autres reviennent battre le pavé et pavoisent, finalement ?
01:09:23 -Je ne partage pas ce défaitisme.
01:09:25 Je crois, au contraire, que ça envoie un message
01:09:28 qui est quand même important, à la fois aux trafiquants,
01:09:30 mais aussi aux citoyens qui attendaient une réponse de l'État.
01:09:33 Et l'État, là, est au rendez-vous.
01:09:35 On a entendu le ministre de l'Intérieur dire ce matin
01:09:37 qu'en tout, il visait l'interpellation
01:09:38 de 850 têtes de réseau,
01:09:40 donc déjà un quart avait été interpellé.
01:09:42 C'est un travail.
01:09:43 Aujourd'hui, ce qu'il se passe, qu'on voit dans les médias,
01:09:46 c'est le fruit de mois et mois d'enquêtes,
01:09:48 d'instructions de la part de procureurs de la République
01:09:52 qui ont travaillé pour identifier
01:09:54 qui sont ces têtes de réseau.
01:09:55 Je crois, au contraire, que ça va dans le bon sens.
01:09:57 Je veux quand même rappeler que c'était une attente
01:09:59 très importante de la société quand on voit que,
01:10:02 l'année dernière, 43 personnes ont trouvé la mort
01:10:04 à cause du trafic de stupéfiants.
01:10:06 -Il y a aussi un autre aspect qu'il ne faut pas négliger,
01:10:09 les ramifications internationales,
01:10:10 parce que, bien sûr, les commanditaires
01:10:12 sont sagement installés à l'étranger
01:10:15 à profiter des retombées de ce commerce florissant.
01:10:19 C'est aussi ce que signifiait Gérald Darmanin
01:10:21 lorsqu'il a évoqué une enquête internationale en cours.
01:10:24 -Nous faisons un travail international,
01:10:25 comme vous l'avez vu très récemment au Maroc,
01:10:27 mais aussi au Liban, où, de nouveau,
01:10:29 ce grand trafiquant a été interpellé.
01:10:31 Nous faisons un travail international
01:10:32 parce que souvent, ceux qui tiennent le drogue
01:10:34 dans l'agglomération lilloise, lyonnaise, marsaïse, parisienne,
01:10:37 en France, ils ont des mandats d'arrêt,
01:10:39 et nous faisons procéder à leur interpellation à l'étranger.
01:10:42 Donc, de celui qui commande la drogue de son pays
01:10:46 où il s'est planqué jusqu'à celui qui fait son travail
01:10:50 de trafiquant en bas d'une rue,
01:10:53 nous avons encore, ce matin, donné des gros coups contre la drogue.
01:10:57 -Aussi, Christian Poteau, ça suppose d'avoir beaucoup
01:10:59 de connaissances dans le rassignement à l'étranger aussi.
01:11:02 C'est-à-dire que là, c'est le travail d'enquêteur spécialisé.
01:11:06 -Non, mais bien évidemment, c'est comme une rivière.
01:11:09 Donc, c'est pas simplement parce qu'on a tapé en aval
01:11:13 qu'il faut pas savoir d'où vient l'eau.
01:11:15 Donc, il y a tout un travail en amont,
01:11:17 mais il faut pas prendre ces mesures
01:11:21 simplement comme étant des mesures,
01:11:23 ce que certains aimeraient pouvoir dire, d'agitation.
01:11:27 Moi, je dis, enfin, des attaques coordonnées.
01:11:31 Les petits coups, avant, c'était bien,
01:11:34 ça faisait de l'agitation, mais je pense qu'il était temps
01:11:37 de mettre en place des mesures qui soient
01:11:40 sur un certain nombre de points de deal
01:11:42 qui déstabilisent vraiment, parce que sinon, ça se déplace,
01:11:46 qui déstabilisent vraiment, et pendant ce temps,
01:11:48 on fait des arrestations, on a des noms, on trouve des gens,
01:11:51 on peut remonter les réseaux.
01:11:53 Alors, il y a plein de choses qui se font également
01:11:57 dont on ne parle pas, mais quelque chose
01:12:00 qu'on évoquait tout à l'heure, sans le dire,
01:12:02 c'est le renseignement, le renseignement,
01:12:04 par exemple, qui nous sert pour le terrorisme,
01:12:07 il nous sert également à travers des informations
01:12:10 qui passent par ces réseaux de trafiquants,
01:12:13 parce que le renseignement territorial,
01:12:15 ce que rappelait le ministre, qui a été doublé
01:12:18 et qui n'existait plus après la réforme de 2007,
01:12:21 ce renseignement territorial, il a été remis en place,
01:12:25 et être sur le terrain, c'est écouter, voir et entendre,
01:12:29 parce que le renseignement technique tel qu'on l'imagine,
01:12:32 l'informatique et tout, ce n'est pas une fin en soi,
01:12:35 ça ne résout pas tous les problèmes,
01:12:37 c'est ce qu'on avait cru jusqu'à ce que nous arrive le Bataclan.
01:12:41 Et là, depuis cette période,
01:12:43 on a enfin remis en place ce renseignement territorial
01:12:46 qui, par rapport à ce combat, est un combat essentiel,
01:12:50 savoir ce qui se passe et être présent.
01:12:52 Un dernier point, il faudra ré-occuper le terrain.
01:12:56 -Oui, c'est ça. Il ne faut pas que ça reste trop ponctuel.
01:12:59 -Avec la suppression de la police de proximité,
01:13:02 on a mis en place.
01:13:03 -Marseille, ils ont l'air de tenir encore.
01:13:05 -Ca dure 3 semaines, à Marseille.
01:13:07 -C'est la question qu'il faut se poser.
01:13:10 Néanmoins, je partage le point de vue de ma voisine et celui de...
01:13:13 -Au moins, on fait quelque chose.
01:13:15 -C'est utile. Il ne faut pas se faire d'illusions.
01:13:18 La guerre contre la drogue sera éternelle.
01:13:20 Il y aura toujours des trafiquants dans les coins d'ombre.
01:13:24 Néanmoins, si on s'en prend aux consommateurs,
01:13:26 aux trafiquants, et je dis tous les niveaux,
01:13:29 évidemment, les producteurs, les pays producteurs,
01:13:32 avec le Maroc, qui est compliqué,
01:13:34 parce que du Maroc, on importe aussi du phosphate et de la potasse.
01:13:37 C'est pas simple à négocier.
01:13:39 Néanmoins, il faut se battre sur tous les fronts
01:13:42 pour essayer d'obtenir... On ne pouvait pas tolérer durablement
01:13:45 la tranquillité qui semblait s'installer
01:13:49 pour les petits trafiquants, les petits délinquants
01:13:52 et les consommateurs.
01:13:53 Je veux croire... C'est compliqué en ce moment
01:13:56 parce que Vigipérate nous arrive là-dessus,
01:13:58 la menace terroriste, les JO dans 4 mois,
01:14:01 c'est compliqué.
01:14:02 -De toute façon, je vais vous dire, avec un peu de cynisme,
01:14:05 il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
01:14:08 et il n'y a pas moyen de bouger beaucoup à la dette
01:14:11 et à la croissance, au moins dans ces domaines
01:14:13 qui préoccupent les Français. On va voir les résultats.
01:14:17 -Je veux rajouter une chose importante,
01:14:19 c'est qu'il y a une évolution, j'allais dire,
01:14:22 de l'aspect pénal de la lutte,
01:14:25 qui est passée sous les radars,
01:14:27 parce que les gens n'y faisaient pas trop attention,
01:14:30 d'utiliser des agents sous fausse identité
01:14:33 qui se font passer pour des consommateurs et tout.
01:14:36 Jusqu'à... Il n'y a pas très longtemps,
01:14:38 ils avaient des problèmes avec la justice,
01:14:40 on appelait ça la provocation, et ils pouvaient être poursuivis
01:14:44 comme étant ceux qui déclenchaient...
01:14:46 -Ils sont infiltrés, mais c'est légal.
01:14:48 -Mais maintenant, ça y est, on est passé à la force.
01:14:51 On peut l'utiliser au niveau... -Un mot là-dessus.
01:14:54 -Yérick Pomporetti a aussi, la semaine dernière,
01:14:57 mis l'accent sur l'importance de permettre à davantage de personnes
01:15:01 qui ne seraient pas impliquées de parler,
01:15:03 de dénoncer tel ou tel trafiquant.
01:15:05 Je crois aussi que ce qui est important,
01:15:07 sur quoi a mis l'accent le ministre de l'Intérieur,
01:15:10 c'est le fait que le trafic se mue, se développe,
01:15:13 se dématérialise, et l'importance de ces cyberpatrouilles
01:15:16 qu'il met en place pour aller sous pseudonyme
01:15:19 tenter d'identifier les trafiquants sur les réseaux sociaux
01:15:22 où ils se développent de plus en plus.
01:15:25 -Il nous manque peut-être une place de prison.
01:15:27 -Merci. On n'a pas fini d'en parler,
01:15:29 mais j'aimerais, parce qu'en plus, c'est concomitant
01:15:32 avec ce qui se passe à New York.
01:15:34 Harold, qu'on dise un mot de cette résolution
01:15:37 de cesser le feu qui vient d'être adoptée
01:15:39 par les Nations unies. On se demandait
01:15:41 si elle avait une chance de passer.
01:15:43 Quelle a été l'attitude des Etats-Unis
01:15:46 sur ce cesser le feu à Gaza ?
01:15:47 -Ils se sont abstenus de voter contre une abstention.
01:15:51 C'est un feu vert dans le système
01:15:54 où les cinq... -Il n'y a pas de veto.
01:15:56 -Pas de veto. Donc pour la Chine, la France,
01:15:59 la Grande-Bretagne,
01:16:01 les Etats-Unis et la Russie,
01:16:03 ils peuvent bloquer juste en disant non.
01:16:06 Donc c'est oui.
01:16:07 -Que nous dit le texte ?
01:16:08 Tout était dans les détails la dernière fois
01:16:11 lorsque ça a été rejeté par la Chine et la Russie.
01:16:14 -Certainement. Et nous n'avons pas le texte.
01:16:16 Il a été gardé secret. Mais nous savons quand même
01:16:19 que ce texte prévoit un cesser le feu
01:16:22 durant toute la durée du ramadan
01:16:24 suivi d'un cesser le feu plus durable.
01:16:27 Pourquoi on l'a scindé en deux ? On l'ignore.
01:16:30 Et la libération des otages israéliens
01:16:35 et l'ouverture de tous les points de passage
01:16:38 pour l'aide internationale
01:16:41 à destination de Gaza.
01:16:43 Et l'effet de tout ceci,
01:16:46 c'est que la délégation de sécurité
01:16:48 que Netanyahou avait envoyée à Washington,
01:16:51 c'est-à-dire ses deux conseillers géostratégiques,
01:16:54 elle rebrousse le chemin.
01:16:56 -D'accord.
01:16:57 -C'est une avancée. Il faut le souligner.
01:17:00 On n'avait pas réussi à parvenir à ce genre de vote jusqu'ici.
01:17:03 C'est significatif.
01:17:05 -Je fais partie d'un collectif d'avocats
01:17:07 qui s'appelle AV7, avocat de victimes du 7 octobre.
01:17:10 On représente des familles d'otages en captivité.
01:17:13 Il y a encore trois Français
01:17:14 qui sont aux mains du Hamas,
01:17:16 il y a encore 130 otages et une vingtaine de femmes
01:17:19 qui s'y trouvent.
01:17:20 On sait qu'elle sera réservée aux femmes le 7 octobre.
01:17:24 J'espère qu'on approche, à travers cette résolution,
01:17:27 de leur résolution inconditionnelle.
01:17:29 -D'accord.
01:17:30 De leur libération inconditionnelle.
01:17:32 -Bien sûr.
01:17:34 -C'est heureux qu'on puisse enfin avancer
01:17:36 sur ce genre de textes ?
01:17:38 Pour la situation humanitaire aussi ?
01:17:40 -C'est heureux, à la fois au plan humanitaire,
01:17:43 compte tenu du désastre de cette attaque,
01:17:46 dont on sait très bien que l'attaque au sol
01:17:49 ne résoudrait pas le problème des otages.
01:17:51 Les familles qui sont impliquées le savaient suffisamment
01:17:55 pour pouvoir manifester pratiquement tous les jours
01:17:58 contre Netanyahou et sa politique,
01:18:01 qui, on le sait, au prétexte de pouvoir éliminer
01:18:04 quelque chose qui leur glisse entre les doigts
01:18:06 parce que le Hamas, s'ils affrontaient de front l'armée,
01:18:11 ça se saurait.
01:18:12 Donc, c'est par cette manière-là
01:18:15 qui permettra à la fois d'amener la branche armée du Hamas
01:18:19 en détruisant tout Gaza,
01:18:22 qui permettra de neutraliser la branche du Hamas,
01:18:26 et encore plus, ce qui me paraît le plus important,
01:18:28 de sauver les otages.
01:18:30 Là, on est sur un moyen qui permettra peut-être
01:18:32 de sauver ce qui reste à sauver.
01:18:34 -La différence, Harold,
01:18:36 c'est que le texte américain qui avait été rejeté
01:18:39 n'appelait pas un cessez-le-feu immédiat.
01:18:41 C'est précisément sur cette notion-là
01:18:43 qu'ont insisté ces membres non permanents
01:18:46 qui ont soumis ce nouveau projet.
01:18:48 Il fallait que ce soit immédiat pour être jugé recevable
01:18:51 par la Russie et la Chine.
01:18:52 -Et contraignant.
01:18:54 Dans le texte américain, ce n'était pas contraignant,
01:18:57 c'était des incitations très fermes
01:19:01 à un cessez-le-feu,
01:19:03 et non pas "ce c'est le feu ici et maintenant".
01:19:06 -Il faut voir qu'Harold Pillas aussi s'en sera suivi
01:19:08 des faits réels sur le terrain.
01:19:11 -Effectivement, Nelly, je n'ai pas envie de m'exprimer sur ce sujet,
01:19:14 mais je pense uniquement, comme vous, madame Pardot,
01:19:17 à l'hommage à leur libération, à la famille de ces otages,
01:19:20 et puis juste rappeler que la charte du ramas,
01:19:23 c'est l'extermination des Juifs du monde entier
01:19:26 et l'Etat d'Israël.
01:19:27 -Jean-Claude, un dernier mot là-dessus.
01:19:29 -Un dernier mot, très bref.
01:19:31 J'attends pour être dans votre sens...
01:19:33 -C'est source d'espoir.
01:19:34 -Nourrir un peu d'espoir sur une amélioration de la situation,
01:19:38 notamment sanitaire et alimentaire.
01:19:40 J'attends la réaction de M. Netanyahou.
01:19:42 -Il faut voir si cet engagement sur le plan militaire...
01:19:46 -Il faut voir si M. Netanyahou
01:19:48 peut nous donner un cessez-le-feu de longue durée.
01:19:51 Là, on parle d'un cessez-le-feu tout le temps du ramadan,
01:19:54 donc trois semaines, un mois.
01:19:56 Je ne suis pas tout à fait sûr qu'il accepte,
01:19:59 mais en même temps, la pression internationale est telle
01:20:02 que peut-être, cette fois-ci, il dira que l'attaque sur Rafa
01:20:05 va attendre quelques temps et que...
01:20:08 -Sauf que les Etats-Unis sont abstenus.
01:20:10 -On pourra peut-être commencer à parler de l'avenir.
01:20:13 -On peut parler de la libération des Etats-Unis.
01:20:16 -Il faut que ce soit concomitant.
01:20:18 C'est tout l'objet de la résolution soumise par les Etats-Unis.
01:20:22 Merci beaucoup, Harold, d'être passé parmi nous.
01:20:24 Merci à nos invités qui nous rejoignent
01:20:27 pour cette partie d'émission.
01:20:29 Christian Proutaud, vous avez été mis à rude épreuve ces derniers jours,
01:20:33 mais on est toujours heureux de bénéficier de votre expertise.
01:20:36 Vincent pour Le Journal.
01:20:38 -Et la une de l'actualité, le plan Végipirate,
01:20:41 est au niveau urgence. Attentat, décision prise
01:20:43 lors d'un conseil de défense à l'Elysée,
01:20:46 à la suite de l'attentat à Moscou,
01:20:48 revendiqué par l'organisation Etat islamique.
01:20:51 Une mesure de précaution, selon Emmanuel Macron.
01:20:53 Des établissements scolaires visés par des menaces d'attentat.
01:20:57 130 collèges et lycées ont été concernés
01:20:59 depuis la semaine dernière.
01:21:01 Une dizaine d'établissements de l'Académie de Reims
01:21:04 ont été la cible de ces menaces.
01:21:06 Face à la situation chaotique à Haïti,
01:21:09 les ressortissants français vont être évacués en Martinique.
01:21:12 Des vols spéciaux et un bâtiment de la Marine nationale
01:21:15 ont été réquisitionnés. Haïti est en proie à l'ultra-violence
01:21:19 liée aux gangs qui prospèrent sur l'île.
01:21:21 -Merci beaucoup.
01:21:22 Votre prochain journal, autour de 16h.
01:21:25 On reparlera dans notre dernière partie de cette menace sérieuse.
01:21:28 C'est ce que nous a dit Gabriel Attal depuis la garce à Lazare.
01:21:32 Il a expliqué en quoi consisterait le rehaussement
01:21:35 de la vigilance d'urgence d'attentat.
01:21:37 4000 hommes supplémentaires seront en alerte
01:21:40 et mobilisables à tout moment.
01:21:42 On reparlera de ce dispositif avec nos invités
01:21:44 qui vont nous rejoindre d'ici quelques minutes.
01:21:47 Petite pause et on poursuit avec "180 minutes Info".
01:21:50 16h, vous êtes bien sur CNews.
01:21:55 "180 minutes Info", la suite avec le journal de Vincent Farandej.
01:21:58 A la une, le niveau de vigilance d'attentat
01:22:01 qui est relevé à son plus haut niveau en France.
01:22:03 -Décision prise lors d'un conseil de défense hier soir.
01:22:07 Le déplacement en Guyane a justifié cette mesure ce midi.
01:22:10 Les précisions de notre envoyé spécial sur place Florian Tardif.
01:22:13 -C'est une mesure de précaution à défendu Emmanuel Macron
01:22:16 à son arrivée ici en Guyane après avoir décidé,
01:22:19 hier soir, lors de la tenue d'un conseil de défense exceptionnel,
01:22:23 de relever au niveau maximal le plan Vigipirate.
01:22:25 Une mesure de précaution compte tenu de la revendication
01:22:29 de l'attaque terroriste de Moscou.
01:22:31 A poursuivi le chef de l'Etat, revendication de l'Etat islamique,
01:22:35 un groupe terroriste qui a conduit plusieurs tentatives d'attentats
01:22:38 sur notre sol ces derniers mois, a expliqué Emmanuel Macron
01:22:41 que ce niveau d'alerte maximale urgence attentat
01:22:44 avait été déclenché après l'assassinat de Dominique Bernard
01:22:48 il y a plusieurs mois à Arras, avant d'être levé en début d'année.
01:22:51 -La colère des agriculteurs couvre toujours notre pays.
01:22:55 -Pour certains, rien n'a changé depuis le mouvement de protestation.
01:22:58 Certains vont même devoir attendre
01:23:00 pour bénéficier des compensations promises.
01:23:03 -Comme vous pouvez le voir,
01:23:05 cela va largement compliquer leurs finances.
01:23:07 -Macron avait promis que toutes les subventions
01:23:10 seraient versées le 15 mars.
01:23:12 Cet éleveur attend toujours 20 000 euros d'aide.
01:23:15 -On nous informe que c'est un problème informatique,
01:23:18 de logiciel, et maintenant, le seul objectif qu'on nous donne,
01:23:22 c'est éventuellement, inversement, si tout va bien, au Major.
01:23:25 Soit M. Macron est très mal conseillé,
01:23:27 soit il joue, il est en train de jouer,
01:23:30 et il nous fait des promesses qu'il est incapable de tenir,
01:23:33 et il est incapable de tenir.
01:23:35 -A cause de ce retard, cet éleveur va devoir contracter un prêt
01:23:38 auxquels s'ajouteront des intérêts.
01:23:40 Deux mois après les manifestations des agriculteurs,
01:23:43 les producteurs se sentent toujours ignorés,
01:23:46 et pour certains syndicats, rien n'a changé.
01:23:49 -Au niveau administratif,
01:23:50 on a le même cahier des charges que l'année dernière,
01:23:53 et pour être clair, au niveau des politiques actuellement,
01:23:56 on nous dit qu'il faut qu'on soit patient,
01:23:59 que les choses vont changer,
01:24:01 et comme on dit toujours, l'espoir fait vivre,
01:24:03 mais l'espoir nourrit personne.
01:24:05 -Après avoir interpellé plusieurs fois les élus,
01:24:08 le syndicat Coordination rurale doit rencontrer
01:24:11 le gouvernement vendredi pour continuer les négociations.
01:24:14 -Parle au pouvoir d'achat,
01:24:15 et on voit que les marques discontes
01:24:17 ont de plus en plus la cote.
01:24:19 -Plusieurs sont même dans le top 5 des marques préférées
01:24:22 des Français, et pour cause, avec l'inflation,
01:24:25 de plus en plus de consommateurs se tournent
01:24:27 vers ces enseignes bien connues.
01:24:30 On en parle avec Kylian Salé et Marine Sabourin.
01:24:32 -Elles sont devenues des références pour les Français,
01:24:35 ces enseignes discount qui proposent des produits
01:24:38 à prix réduit toute l'année.
01:24:40 -L'ideal Action pour tout ce qui concerne l'alimentaire
01:24:43 et puis l'hygiène.
01:24:45 -On est obligés de réduire les dépenses.
01:24:47 -Par exemple, chez Action, on arrive à trouver
01:24:50 des petites choses pour justement trouver des prix
01:24:53 beaucoup plus bas que les grosses marques.
01:24:56 -Action, c'est cette marque qui s'impose désormais
01:24:59 comme l'enseigne préférée des Français,
01:25:01 suivie de Kiabi, Lidl, Aldi ou encore La Halle.
01:25:05 Avec une inflation à 4,9 % sur l'année 2023,
01:25:09 même les catégories socioprofessionnelles supérieures
01:25:12 se tournent dorénavant vers le discount.
01:25:14 -Leur pouvoir d'achat ne progresse pas,
01:25:16 alors que dans le même temps, ce qu'on va appeler
01:25:19 leur vouloir d'achat, c'est-à-dire leur désir,
01:25:22 leur envie, ne cesse de progresser.
01:25:24 Et donc, pour arriver à faire rentrer tout ça
01:25:28 dans un même budget, les consommateurs n'ont pas d'autre choix
01:25:31 que d'aller vers du discount.
01:25:33 -Le porte-monnaie des Français ne risque pas d'être soulagé.
01:25:36 En février dernier, les prix ont augmenté de près de 1 %
01:25:39 par rapport au mois précédent.
01:25:41 -Et puis, l'actualité en Russie.
01:25:43 On va en reparler dans le débat avec quatre auteurs présumés
01:25:46 de l'attentat de Moscou, placés en détention provisoire.
01:25:50 -Sur les images diffusées par les autorités russes,
01:25:53 on les voit comparaître devant un tribunal de la capitale russe.
01:25:56 Le Kremlin a refusé de répondre à ces accusations.
01:25:59 Maxime Le Gues.
01:26:01 -Le visage tuméfié et le regard dans le vide,
01:26:05 les quatre auteurs présumés de l'attaque de Moscou
01:26:08 ont été placés en détention provisoire ce dimanche,
01:26:11 après leur comparution devant un tribunal de la capitale.
01:26:14 Plus tôt dans la journée, le peuple russe en deuillait
01:26:18 ses recueillis, pleurant les victimes du massacre de vendredi
01:26:22 dans cette salle de concert,
01:26:23 qui a fait au moins 137 morts et 182 blessés.
01:26:27 Bruits de la foule
01:26:29 -Après des heures de traque, les autorités russes
01:26:32 ont annoncé l'arrestation de 11 individus,
01:26:34 dont les quatre assaillants présumés auteurs de l'attaque,
01:26:38 accusés de terrorisme.
01:26:39 Deux des suspects auraient déjà plé des coupables,
01:26:42 selon le tribunal. La date de leur procès
01:26:45 n'a pas encore été communiquée.
01:26:47 Ils encourent la prison à perpétuité.
01:26:49 -C'est le code de statut.
01:26:51 -Merci, Vincent. Vous serez de nouveau parmi nous
01:26:54 à 16h30. Ce sera votre dernier journal, cet après-midi.
01:26:57 Caroline Pilla serait toujours avec moi,
01:26:59 ainsi que Jean-Claude Dacier, tandis qu'on accueille
01:27:02 Frédéric Durand, directeur de l'Inspiration politique.
01:27:05 On va parler de cette nouvelle menace
01:27:07 qui pèse sur notre pays, à la lumière de ce qui s'est passé
01:27:11 à Moscou, vendredi soir.
01:27:12 A l'issue de ce conseil de sécurité spécial
01:27:15 qui s'est tenu hier soir, le gouvernement a aussitôt décidé
01:27:18 de rehausser le niveau Vigipirate à urgence attentat.
01:27:21 Emmanuel Macron en déplacement en Guyane
01:27:24 s'en est d'ailleurs expliqué.
01:27:26 Je vous propose d'écouter le chef de l'Etat.
01:27:28 -Ce groupe particulier qui est impliqué, semble-t-il,
01:27:32 dans cet attentat avait conduit, ces derniers mois,
01:27:36 plusieurs tentatives sur notre propre sol.
01:27:38 Compte tenu de ses ramifications et de ses intentions,
01:27:41 par mesure de précaution,
01:27:43 mais avec des éléments crédibles et solides,
01:27:46 de décider de hausser la posture de Vigipirate.
01:27:49 Vous vous souvenez que nous l'avions réduite
01:27:51 en début d'année. Elle avait été elle-même haussée
01:27:55 dans cet attentat d'Arras.
01:27:56 C'est une mesure cohérente, compte tenu de la revendication
01:27:59 de cet attentat et du fait que ce groupe a plusieurs fois tenté
01:28:03 de toucher le sol français.
01:28:04 -Mise en application dès ce matin.
01:28:06 A la mi-journée, G.Attal est allé vérifier ce dispositif
01:28:10 du côté de la gare Saint-Lazare,
01:28:12 en procédant à d'autres annonces.
01:28:15 -La menace terroriste islamiste est réelle.
01:28:18 Elle est forte.
01:28:20 Je le dis, elle n'a jamais faibli.
01:28:22 Et autour du président de la République,
01:28:24 avec l'ensemble de mon gouvernement,
01:28:26 notre mobilisation est totale pour y faire face.
01:28:29 L'ennemi a un nom, le terrorisme islamiste.
01:28:32 Il s'immisce partout, l'islamisme, où nous baissons le regard,
01:28:35 où nous acceptons le pas de vague, où nous laissons l'angélisme triompher.
01:28:40 Partout, nous ne devons pas laisser le moindre millimètre
01:28:43 au terrorisme islamiste et nous agissons partout
01:28:46 pour l'asphyxier, à l'extérieur de nos frontières,
01:28:49 mais aussi à l'intérieur de nos frontières.
01:28:52 Nous ne lui laissons aucune chance.
01:28:54 -C'est le retour de la menace exogène,
01:28:56 qui s'ajoute d'ailleurs à celle endogène,
01:28:59 qui n'a jamais totalement disparu.
01:29:01 Il y a un certain nombre d'attentats
01:29:03 qui régulièrement sont déjoués.
01:29:05 On n'est pas toujours en train de communiquer,
01:29:08 car pour des raisons évidentes de sécurité,
01:29:11 c'est mieux pour l'exécutif, mais ça n'a jamais disparu.
01:29:14 -Il y a des dizaines d'attentats qui ont été déjoués,
01:29:17 même si on n'en parle pas beaucoup.
01:29:20 -Je pense que c'est l'essentiel, le travail fait en amont,
01:29:23 notamment par la DGSI, car après, il est difficile
01:29:26 d'empêcher des individus...
01:29:28 On l'a vu en Russie, qui n'est pourtant pas
01:29:30 un régime laxiste, un régime plutôt très autoritaire
01:29:34 et qui mise beaucoup sur la répression.
01:29:36 Ils n'ont pas pu empêcher ce drame.
01:29:38 C'est le travail en amont qui permet de déjouer ce genre d'attaque.
01:29:42 -Jean-Claude Dassier,
01:29:44 ce n'est pas rien. 4 000 hommes et femmes
01:29:46 mobilisables à tout moment sont d'ores et déjà en alerte.
01:29:50 Si la menace ou si des menaces venaient à se préciser,
01:29:53 on a déjà une sorte de dispositif d'urgence
01:29:55 qui serait à l'oeuvre et qui ne va jamais se relâcher
01:29:58 au moins jusqu'aux JO.
01:30:00 -Y compris les JO, évidemment.
01:30:02 Je pense que les Français vont approuver,
01:30:05 parce que 137 morts, 180 blessés, des enfants massacrés,
01:30:09 l'attentat de Moscou a inquiété, évidemment, l'Europe entière
01:30:15 et, je dirais, presque le monde entier.
01:30:18 Et ce qui est étrange,
01:30:20 c'est que voilà la Russie, ramenée dans le camp occidental,
01:30:24 ayant affaire, elle aussi, à une menace islamiste,
01:30:29 une menace djihadiste extrêmement violente,
01:30:32 la preuve en est,
01:30:34 au moins, on aura ça en commun,
01:30:36 si beaucoup de choses nous séparent désormais avec la Russie,
01:30:39 au moins, on aura en commun la lutte contre le djihadisme,
01:30:43 même si l'Asie centrale, qui semble avoir frappé à Moscou,
01:30:48 est évidemment très lointaine de nos frontières,
01:30:51 mais néanmoins, je sais pas si nous avons des Tadjiks
01:30:54 ou des Kyrgyz en France, il y en a beaucoup à Moscou.
01:30:57 C'est un phénomène quasi migratoire chez eux.
01:31:00 Ils sont beaucoup, tout le monde l'a dit,
01:31:02 chauffeurs de taxi, là-bas.
01:31:04 Je sais pas si les 4 qui ont été arrêtés sont vraiment,
01:31:07 je le souhaite, les auteurs de l'attentat.
01:31:09 Nous verrons ce qui nous menace,
01:31:11 mais le président de la République l'a rappelé,
01:31:14 il y a tout de même eu 2 attentats le mois dernier
01:31:17 qui ont été déjoués,
01:31:18 et pas loin d'une cinquantaine depuis quoi ? Depuis 2017.
01:31:22 – Depuis 2017, 46.
01:31:23 – Donc on est soumis à une menace permanente,
01:31:26 il y a cela, en prime, on en a parlé tout à l'heure,
01:31:29 il y a la lutte contre la drogue,
01:31:30 la délinquance, je dirais, de type classique.
01:31:33 On a quelques soucis à essayer de régler au mieux
01:31:38 les intérêts des Français.
01:31:40 La sécurité est devenue, le Premier ministre
01:31:43 l'a rappelé tout à l'heure à la gare Saint-Lazare,
01:31:45 la sécurité est devenue la priorité,
01:31:47 ça durera ce que ça durera, quelques semaines, quelques mois,
01:31:50 sans doute jusqu'au Gion, minimum.
01:31:52 La priorité est devenue la sécurité numéro 1 des Français.
01:31:56 – On reposera évidemment la question à Claude Moniquet
01:31:58 qui sera avec nous dans un instant sur la capacité de frappe
01:32:01 de ces groupes venus d'Asie centrale,
01:32:04 mais je vous propose déjà de prendre la teneur,
01:32:06 le pouls de l'atmosphère qui règne à Moscou,
01:32:08 3 jours après le drame, et alors que les Moscovites
01:32:10 ont observé une journée de deuil qui avait été décrétée
01:32:12 par Vladimir Poutine,
01:32:14 retour sur place avec Igor Kourachenko.
01:32:16 – Hier, c'était une journée de deuil en Russie,
01:32:19 mais aujourd'hui c'est une journée de travail.
01:32:21 On a l'impression que les Russes commencent un tout petit peu
01:32:23 à se remettre de cette tragédie,
01:32:25 mais c'est toujours le sentiment de choc,
01:32:27 c'est toujours le sentiment de tristesse
01:32:29 qui domine la médaille de la population russe.
01:32:33 Hier, par exemple, on a vu des centaines de personnes
01:32:35 qui sont venues sur le lieu de cette tragédie
01:32:37 afin de déposer les fleurs à côté du mémorial
01:32:40 qui se trouve justement en face de cette salle de concert.
01:32:45 On a vu plusieurs célébrités russes venir sur place,
01:32:48 on a vu d'ailleurs ce jeune garçon de 15 ans
01:32:51 qui travaillait au vestiaire et qui a sauvé une centaine de vies.
01:32:55 Avant hier, on travaillait dans les centres de dons de sang
01:32:58 et on a vu des centaines de personnes
01:33:00 qui sont venues afin de donner leur sang,
01:33:02 afin de pouvoir sauver les vies des blessés.
01:33:06 Donc vous voyez, il s'agit d'une véritable mobilisation
01:33:09 du peuple russe face à cette tragédie.
01:33:11 Ce n'est pas étonnant d'ailleurs, sachant que le bilan actuel
01:33:15 s'élève à 137 personnes, 137 victimes,
01:33:19 selon le comité d'enquête de la Fédération de la Russie,
01:33:21 ce qui permet déjà d'affirmer qu'il s'agit
01:33:25 de l'une des attaques les plus sanglantes
01:33:27 dans l'histoire de la Russie moderne,
01:33:28 qui cède la place justement à la prise de tâche
01:33:31 dans la ville de Bessel en 2004,
01:33:33 et donc qui a déjà dépassé par le nombre de victimes
01:33:36 de la prise de tâche à Moscou dans le théâtre Dubrovka en 2002.
01:33:42 Je tiens également à vous dire que les services d'urgence
01:33:45 travaillent toujours sur place.
01:33:46 Je parle notamment des secouristes.
01:33:49 Donc l'enlèvement des décombres est actuellement en cours.
01:33:53 L'opération de sauvetage va durer jusqu'au demain soir,
01:33:56 selon la déclaration du gouverneur de la région de Moscou.
01:33:59 Il était d'ailleurs l'un des premiers à se rendre sur place
01:34:03 et il a vu l'ampleur de cette tragédie.
01:34:06 C'est d'ailleurs dans sa première déclaration
01:34:09 qu'il a dit que le bilan pourrait s'alourdir
01:34:12 dans les heures ou jours qui suivent.
01:34:14 -Et puis on va en parler plus avant avec vous,
01:34:17 Claude Moniquet, spécialiste du renseignement
01:34:19 et du terrorisme en général.
01:34:21 Bonjour, merci d'être là.
01:34:23 Où en est l'enquête ?
01:34:24 En Russie, bien sûr, on se concentre sur ces images
01:34:27 des quatre suspects qu'on a vu à peu près tourner
01:34:30 sur tous les réseaux sociaux, mais on imagine aussi aisément,
01:34:32 Claude, que les recherches ne vont pas se tenir à ça,
01:34:35 qu'on cherche aussi à comprendre s'ils ont bénéficié de complicités,
01:34:37 d'un réseau soutenu derrière.
01:34:39 Comment ils ont pu aussi arriver jusqu'à cette salle ?
01:34:42 Est-ce qu'on progresse de ce point de vue, à votre avis ?
01:34:45 -Je dois dire que je n'en sais rien,
01:34:48 parce que la Russie est un pays relativement impac.
01:34:51 Churchill, je pense, disait à l'époque,
01:34:54 il y a longtemps, que le Kremlin était une énigme
01:34:56 enveloppée dans un mystère,
01:34:59 et ça n'a pas beaucoup changé.
01:35:01 Donc, d'une part, il y a la propagande,
01:35:03 en étant en train de nous orienter, plus ou moins,
01:35:06 sur la piste qu'iraient les terroristes à l'Ukraine,
01:35:09 mais évidemment, il y a un vrai travail qui se fait
01:35:11 par les services de sécurité qui veulent empêcher
01:35:14 qu'un autre attentat se produise.
01:35:16 Donc, ils doivent, eux, travailler sur la réalité.
01:35:19 Mais là, on est dans le secret de l'enquête,
01:35:22 qui existe en France, mais qui est encore plus fermé,
01:35:25 si je puis dire, en Russie.
01:35:28 Ce qu'on a vu, ce sont des images qui étaient faites
01:35:30 pour rassurer le public, l'arrestation des terroristes,
01:35:33 leur comparution en première instance devant un tribunal
01:35:36 qui les a mis en prison pour deux mois.
01:35:38 Et là, grosso modo, les portes vont se refermer.
01:35:41 On aura des informations pour l'enquête,
01:35:43 qui seront plus ou moins orientées,
01:35:45 mais on ne saura pas vraiment ce qui se passe.
01:35:47 – Claude, tout à l'heure, Jean-Claude Lassier évoquait,
01:35:49 vous l'avez forcément entendu vous-même, sur ce plateau-là,
01:35:52 le nombre de tajiks qui pourraient se trouver en Europe occidentale,
01:35:56 ou même sur le sol français.
01:35:57 Est-ce que c'est vraiment le fait d'être tajik,
01:36:00 ou est-ce que c'est plutôt en la matière une affaire d'allégeance
01:36:04 au groupuscule qu'ils représentent ?
01:36:06 Parce que ça pourrait venir de n'importe qui dans ces conditions.
01:36:09 – Oui, tout à fait, vous avez absolument raison.
01:36:11 Les nationalités n'ont aucune importance pour les islamistes radicaux.
01:36:16 Ils appartiennent à l'Ahouma, la communauté musulmane,
01:36:19 et au sein de cette communauté musulmane,
01:36:21 ils forment leur propre communauté de vrais musulmans,
01:36:24 comme ils disent, qui font le djihad.
01:36:29 Donc on a effectivement en France et en Europe
01:36:32 de petites communautés centrales asiatiques,
01:36:36 mais on a par exemple de beaucoup plus fortes communautés tchétchènes
01:36:40 ou hingouches en France, en Belgique, en Allemagne,
01:36:43 avec des gens qui ont déjà été mêlés à des tentatives d'attentats
01:36:46 ou à des attentats réussis.
01:36:48 Donc ces gens-là pourraient être mobilisés
01:36:51 ou travaillés en tout cas par la propagande de l'EIK.
01:36:55 Mais au-delà de ça, l'EIK, comme Daesh,
01:36:58 en son temps quand il était en Syrie et en Irak,
01:37:01 peut très bien motiver des convertis français,
01:37:05 puisqu'en fait ce qui compte, ce n'est pas l'allégeance
01:37:07 à un programme de conquête et d'installation en Asie centrale,
01:37:12 mais de faire progresser l'idée d'un islam militant, djihadiste,
01:37:16 qui s'impose et qui fait la guerre aux infidèles,
01:37:18 aux kuffars que nous sommes.
01:37:20 Donc c'est ça qu'il faut retenir.
01:37:22 Donc la menace de l'EIK en France, en Europe, est tout à fait réelle.
01:37:27 Un dernier mot.
01:37:29 Certains ont dit, d'un point de vue un peu plus tactique et géopolitique,
01:37:33 sur la décision peut-être surprenante de Vladimir Poutine
01:37:37 de ne pas appeler un chat un chat,
01:37:39 alors qu'il avait quand même tous les faits et toutes les preuves sous le nez,
01:37:42 y compris la revendication,
01:37:43 et de se tourner toujours vers l'Ukraine,
01:37:47 qui dément formellement pour le coup.
01:37:49 Est-ce que ce n'est pas une manière aussi pour lui
01:37:50 de s'éviter d'entrer en délicatesse avec l'Iran, par exemple ?
01:37:56 Non, parce que si Vladimir Poutine pourrait très bien décider
01:38:01 d'attaquer frontalement les islamistes radicaux sunnites,
01:38:06 l'Iran leur fait la guerre aussi.
01:38:08 L'Iran leur soutient le régime de Bachar al-Assad
01:38:10 qui a combattu d'Urmou les islamistes de Delhaich.
01:38:16 Donc non, je ne pense pas que ce soit ça.
01:38:18 J'ai plus l'impression que c'est, d'une part,
01:38:21 il doit essayer de comprendre exactement
01:38:24 quelle est l'importance de la pénétration radicale
01:38:27 dans la communauté musulmane russe,
01:38:29 qui est quand même très importante.
01:38:31 On parle de 15, 20, 25 millions de russes,
01:38:34 à peu près 20 qui sont de citoyens russes,
01:38:37 qui sont d'ethnique tchétchène, hongouche, etc.,
01:38:39 et qui sont musulmans.
01:38:41 On parle de 80 millions de centres asiatiques,
01:38:44 qu'ils sont aussi, donc il doit composer avec cette réalité.
01:38:47 Et puis je pense qu'il a cet vieux kajébiste manipulateur,
01:38:52 il a cette idée qu'il pourrait, quand même,
01:38:54 utiliser cette affaire à son profit pour la guerre en Ukraine.
01:38:58 Et là, je crois qu'il commet une erreur.
01:38:59 Je pense qu'il pourrait, au contraire, s'il jouait bien,
01:39:03 réintégrer, marginalement peut-être,
01:39:05 mais réintégrer le concert des nations
01:39:08 et être pris comme un partenaire dans la lutte antiterroriste.
01:39:12 Et ça lui ferait peut-être, en définitive, du bien, politiquement.
01:39:15 Restez avec nous si jamais vous voulez intervenir
01:39:16 avant la fin du débat, il nous reste trois minutes.
01:39:18 On va se tourner vers Frédéric Dion, c'est très intéressant ce qu'il nous dit.
01:39:20 Est-ce qu'il perd là ? Vous êtes d'accord pour dire, Frédéric,
01:39:22 qu'il perd une occasion, finalement,
01:39:24 de se réinsérer dans le concert des nations ?
01:39:27 Je crois que c'est volontaire.
01:39:28 C'est-à-dire qu'il a désigné l'Occident, aujourd'hui, comme l'ennemi.
01:39:31 Il ne peut pas avoir dix ennemis à la fois.
01:39:33 Et donc, ce qu'il est en train de nous dire,
01:39:35 me semble-t-il, au travers de ce refus d'identifier
01:39:38 très clairement les islamistes radicaux
01:39:41 comme étant les responsables,
01:39:43 c'est de dire, non, mon premier ennemi reste l'Occident,
01:39:46 reste l'Ukraine comme messager de l'Occident,
01:39:49 en quelque sorte, à mes portes,
01:39:51 et non pas, justement, rentrer, comme le disait votre témoignage,
01:39:55 dans le concert des nations, en disant, voilà, on pouvait...
01:39:57 Il ne cherche pas la solidarité avec les Occidentaux.
01:39:59 Il continue dans cette voie de rupture, un petit peu,
01:40:03 avec les Occidentaux, plutôt que de profiter de ce moment
01:40:06 pour dire, voilà, là, il peut y avoir quelque chose,
01:40:08 au niveau international, qui puisse me porter un petit peu.
01:40:10 Ce n'est pas son choix.
01:40:11 Donc, il reste dans une logique impérialiste, Jean-Claude Dessier.
01:40:13 Oui, et puis, les accusations contre l'Ukraine
01:40:18 qui auraient manipulé cet attentat,
01:40:21 l'auraient financé pour affaiblir Moscou et Poutine,
01:40:26 ça ne tient pas une seconde la route.
01:40:27 Ça paraît un peu surfelu, mais bon.
01:40:29 C'est-à-dire qu'on ne voit pas...
01:40:30 C'est un discours dimensionné qui parle,
01:40:30 de toute manière, c'est une stratégie
01:40:32 de doublement de communication.
01:40:33 Mais ce qui est terrible, c'est de renvoyer,
01:40:34 pardon, Jean-Claude, de renvoyer ces deux populations dos à dos,
01:40:38 parce qu'évidemment, on ne peut avoir que de l'empathie
01:40:40 avec ce qu'a vécu le peuple russe et tout ce sévitisme,
01:40:43 parce que c'est notre Bataclan, malgré tout,
01:40:45 ne pas signifier effectivement que c'est du terrorisme islamiste,
01:40:48 en faisant croire que ce sont les Ukrainiens
01:40:50 qui ont agi de la sorte, je trouve ça hallucinant.
01:40:53 Oui, mais ça ne prend pas trop.
01:40:55 On peut voir, en effet, comme tu le dis,
01:40:58 je dirais la quasi-obsession,
01:41:00 avec les difficultés que son armée a sur le terrain.
01:41:04 On ne voit pas l'intérêt, en effet,
01:41:06 que l'Ukraine manipule cette affaire,
01:41:08 mais je suis intéressé, quand même,
01:41:10 de savoir comment Poutine a l'air secoué, quand même,
01:41:13 par ce qui s'est passé.
01:41:14 Il y a quand même 137 morts,
01:41:17 dont des enfants, beaucoup de blessés.
01:41:19 Il a l'air assez secoué.
01:41:20 Il a réagi très rapidement.
01:41:22 Je voudrais être sûr que ceux qui ont été arrêtés
01:41:25 soient effectivement les auteurs de cet attentat,
01:41:28 et je serais curieux de connaître et d'apprendre rapidement
01:41:32 l'analyse qu'il fait de la situation,
01:41:34 parce que la réalité, c'est qu'en effet,
01:41:36 avec le nombre considérable de musulmans qu'il y a en Russie,
01:41:39 il est soumis, comme nous,
01:41:41 à une menace terroriste quasi permanente.
01:41:43 -Mais il est dans une autre logique, M. Aboulhatti.
01:41:46 Le grand enjeu, c'est le basculement du monde,
01:41:50 la fin de l'hégémonie américaine et occidentale,
01:41:53 et donc le basculement...
01:41:54 Le centre de gravité doit se déplacer vers l'Asie,
01:41:57 la Russie, la Chine, l'Inde, etc.
01:42:00 Je pense que c'est plutôt ça, sa visée,
01:42:02 cette visée d'un basculement.
01:42:04 Il ne veut pas y renoncer au nom de cette attaque-là,
01:42:06 et c'est peut-être pour ça aussi qu'il reste
01:42:09 dans cette lecture-là et dans cette matrice idéologique.
01:42:15 -Merci beaucoup.
01:42:16 On ne va pas définir ce qui se passe dans la lumière poutine.
01:42:19 Ce serait ambitieux.
01:42:21 Merci, Claude Moniquet, d'avoir été des nôtres.
01:42:24 On vous retrouvera avec plaisir dans nos prochaines éditions.
01:42:27 Vous êtes un peu le marathonien de l'info en ce moment sur ces news.
01:42:31 Merci à vous.
01:42:32 On retrouve Vincent Farandache pour le journal.
01:42:35 On parlera d'un autre souci
01:42:37 qui va donner lieu à des contrôles.
01:42:39 Ce sont les abus
01:42:40 auxquels certaines micro-crèches pourraient procéder
01:42:46 contre des enfants.
01:42:47 C'est un sujet inquiétant
01:42:48 que la ministre chargée de l'Enfance a décidé de s'y atteler
01:42:51 au point de faire des contrôles.
01:42:53 Elle va nous en parler.
01:42:55 Sarah El Haïry est notre invitée.
01:42:57 -Pratiquement 16h30,
01:43:03 nous revoici avec le journal de Vincent Farandache.
01:43:06 On a des nouvelles de concert dans plusieurs villes.
01:43:09 -Le ministre de l'Intérieur a annoncé plus de 187 interpellations,
01:43:13 notamment à Lyon, Marseille et Dijon,
01:43:15 ou encore en région parisienne. On écoute Gérald Darmanin.
01:43:18 -On est contre une pieuvre
01:43:20 dont on doit atteindre la tête,
01:43:22 pour éviter qu'ils aient trop d'argent, trop de pouvoir,
01:43:25 qu'ils puissent faire des investissements au billet,
01:43:28 avoir des entreprises,
01:43:29 et ensuite menacer l'ordre établi, c'est-à-dire l'Etat.
01:43:32 Nous sommes dans une situation où,
01:43:35 quand des pays n'ont pas lutté contre la drogue,
01:43:37 cet argent est mis dans la recherche de drogue de synthèse,
01:43:40 et c'est encore plus mortel,
01:43:42 touche encore plus la population, notamment les plus jeunes.
01:43:45 La 1re cause de mortalité aux Etats-Unis, c'est le fentanyl.
01:43:49 C'est une drogue de synthèse qui coûte 3-4 dollars pièce,
01:43:52 dont on devient dépendant à la 1re prise,
01:43:54 et qui tue des dizaines de milliers de personnes.
01:43:57 Justement, je suis là, nous sommes là pour lutter contre la drogue,
01:44:01 pour éviter qu'elle ne prenne trop de place,
01:44:03 et que ses financements soient pérennes.
01:44:05 -Autre phénomène, c'est la livraison de drogue à domicile.
01:44:09 -Cela fonctionne sur le même principe
01:44:11 que les applications de livraison de repas.
01:44:13 C'est plus discret qu'un point de deal
01:44:15 pour les consommateurs.
01:44:17 Gérald Darmanin a annoncé vouloir multiplier
01:44:19 les opérations de contrôle dans les secteurs
01:44:22 où se sont mises en place ces systèmes de livraison.
01:44:25 -Au-delà de la drogue, comme on commande un fast-food,
01:44:28 bienvenue sur Uber Cheat.
01:44:30 -Ce phénomène de livraison de drogue à domicile
01:44:33 gagne du terrain.
01:44:34 Le principe est simple, il suffit d'envoyer un message
01:44:37 via des applications comme WhatsApp ou Telegram,
01:44:40 en précisant le type de drogue, la quantité souhaitée
01:44:43 et son adresse.
01:44:44 Un livreur arrive en scooter ou à vélo au pied de votre porte
01:44:47 dans l'heure qui suit.
01:44:49 Dans une note adressée au préfet, le ministre de l'Intérieur
01:44:52 annonce le renforcement de la lutte
01:44:54 contre ces nouvelles formes de trafic.
01:44:57 Il appelle à développer très largement
01:44:59 la présence et la veille numérique par des cyberpatrouilles
01:45:02 ou à multiplier les opérations de contrôle et de surveillance
01:45:06 dans les secteurs connus pour être des lieux de livraison.
01:45:09 En visite à Marseille en janvier, Gérald Darmanin avait annoncé
01:45:13 redoubler d'efforts contre ces livraisons illégales.
01:45:16 -Venons-en à ce procès peu commun,
01:45:18 celui d'une enseignante accusée d'avoir harcelé une adolescente.
01:45:22 -Il y a bientôt 5 ans, Evaelle, 11 ans à l'époque,
01:45:25 se suicidait à cause des moqueries et des menaces
01:45:28 qui ont été mises à l'objet.
01:45:30 Ses parents se battent pour que le harcèlement
01:45:32 commis par ses camarades de classe et l'enseignante
01:45:35 soit reconnu par la justice.
01:45:37 Noémie Schultz et Axel Rebo les ont rencontrés.
01:45:39 -Marie et Sébastien Dupuis en sont convaincus.
01:45:42 Leur fille s'est suicidée parce qu'elle était harcelée
01:45:45 par des camarades, mais aussi par sa professeure de français.
01:45:49 La juge d'instruction estime que les propos,
01:45:51 le comportement répété de l'enseignante
01:45:54 ont dégradé les conditions de vie d'Evaelle.
01:45:57 -Evaelle se bat pour sa classe en la disputant tous les jours.
01:46:00 En 6e, le français, c'est presque tous les jours.
01:46:03 A chaque cours, elle lui hurlait dessus.
01:46:07 -C'est très bien dit dans les témoignages
01:46:10 que le harcèlement des élèves a commencé sur les mêmes remarques
01:46:13 de la professeure, mais en dehors des cours de français.
01:46:16 Elle a participé à la prise de décision d'Evaelle
01:46:19 de se suicider.
01:46:20 -Après des années de combat judiciaire
01:46:22 pour faire reconnaître le harcèlement de leur fille,
01:46:26 le procès en 2025 est accueilli avec un immense soulagement.
01:46:30 -C'est important, on se sent moins seule.
01:46:32 On va dire qu'il y a des professionnels
01:46:34 qui, sur des faits et pas sur des sentiments,
01:46:38 parce qu'ils ont connu Evaelle,
01:46:40 portent le même jugement que nous.
01:46:44 Maintenant, c'est une étape très importante.
01:46:47 Il en reste une deuxième.
01:46:49 -Au-delà d'une condamnation de l'enseignante,
01:46:52 les parents d'Evaelle espèrent que ce procès
01:46:55 est une prise de conscience collective
01:46:57 sur le fléau du harcèlement en milieu scolaire.
01:47:00 -L'information de l'après-midi, c'est ce cessez-le-feu immédiat
01:47:03 à Gaza, voté par le Conseil de sécurité de l'ONU.
01:47:06 -Jusque-là, ces résolutions étaient systématiquement bloquées
01:47:10 par les Etats-Unis. Cette fois-ci, les Américains se sont abstenus.
01:47:13 Vous êtes avec nous en plateau.
01:47:15 La pression est désormais sur le gouvernement israélien.
01:47:18 -Les Etats-Unis se sont abstenus à la grande stupéfaction
01:47:22 du gouvernement de Benyamin Netanyahou.
01:47:25 Car vendredi dernier, les Etats-Unis avaient présenté
01:47:28 leur propre résolution, qui était à peu près le même texte
01:47:31 que celui-ci, c'est-à-dire libération totale des otages,
01:47:35 ouverture des frontières de Gaza à l'aide humanitaire
01:47:40 et, bien sûr, un cessez-le-feu.
01:47:44 Mais le cessez-le-feu n'était pas une obligation absolue
01:47:47 de la résolution américaine.
01:47:49 Maintenant, c'est une obligation absolue de cette résolution
01:47:53 qui a été rédigée par les membres non permanents
01:47:56 du Conseil de sécurité,
01:47:57 moins les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne,
01:48:01 la Russie et la Chine.
01:48:02 Là, ça a marché, mais en Israël, il y a un séisme
01:48:05 et Netanyahou a rappelé l'équipe de conseillers géostratégiques
01:48:09 qu'il avait dépêchés à Washington.
01:48:11 -Merci beaucoup, Harold et merci beaucoup, Vincent Fandé.
01:48:15 On se retrouve demain, dès 14h, pour une nouvelle édition.
01:48:18 Je vous propose de parler de ce rapport
01:48:20 qui a été permis à la ministre déléguée
01:48:23 chargée de l'Enfance et qui concerne les crèches françaises.
01:48:26 Sarah El Haïry sera en direct avec nous.
01:48:28 Bonjour, madame la ministre.
01:48:30 J'aimerais, pour que les gens qui nous regardent comprennent
01:48:34 qu'on parle de ce scandale qui avait éclaté
01:48:36 sur les dérives du secteur dans les établissements privés.
01:48:40 On va revenir aux accusations portées,
01:48:42 notamment dans deux livres spécialisés,
01:48:45 avec Kylian Salé.
01:48:46 -Elles ont été, pendant quelques semaines,
01:48:49 au coeur des interrogations.
01:48:51 En septembre dernier, les crèches privées françaises,
01:48:54 contrôlées par quatre principaux groupes,
01:48:56 sont pointées du doigt par deux livres enquêtes.
01:48:59 Maltraitance envers des bébés, course au profit,
01:49:02 les témoignages, comme celui de ses parents, s'enchaînent.
01:49:06 -Son visage était tout gonflé, ses paupières tuméfiées,
01:49:09 ses pommettes rouges. Son visage ressemble à celui d'un boxeur
01:49:13 sortant d'un match long et éprouvant.
01:49:15 -Après la parution des deux livres,
01:49:17 les deux principaux groupes se réunissent
01:49:20 derrière la Fédération française des entreprises de crèches.
01:49:23 Selon elle, les témoignages recueillis sont des cas isolés.
01:49:26 -Les exceptions pointées du doigt ne font pas la règle,
01:49:30 ne doivent pas être présentées comme des généralités
01:49:33 et ne doivent pas jeter l'eau propre sur tout un secteur.
01:49:36 Chaque jour, 26 000 professionnels diplômés de la petite enfance
01:49:40 accueillent, avec professionnalisme, humanité et bienveillance,
01:49:43 les enfants dans la période charnière
01:49:46 de la crèche. La crèche représente 80 000 places.
01:49:48 Il est estimé à 1,7 milliard d'euros.
01:49:51 -Merci d'être avec nous, Sarah El Haïry.
01:49:53 Vous êtes la ministre déléguée chargée de l'enfance,
01:49:56 de la jeunesse et des familles. C'est un sujet sérieux
01:49:59 que vous prenez à bras-le-corps.
01:50:01 Il y a les livres qui sont cités dans le reportage
01:50:04 et également un premier rapport de l'IGAS.
01:50:07 On pourra en dire un mot.
01:50:08 Vous avez décidé de lancer une mission de contrôle
01:50:11 des grands groupes de micro-crèches.
01:50:14 Comment ça va se consister ?
01:50:15 Est-ce qu'on prendra des contrôles arbitraires
01:50:18 ou ciblés lorsqu'il y aura des doutes ou des signalements ?
01:50:21 -Vous savez, on est à la veille du lancement
01:50:26 de la construction du service public de la petite enfance,
01:50:29 un investissement massif pour permettre à chaque famille
01:50:33 d'avoir une place en crèche ou en assistante maternelle
01:50:36 à prix raisonnable et à côté de chez soi,
01:50:38 mais surtout de qualité.
01:50:40 C'est pour ça que j'ai décidé de lancer
01:50:42 cette grande vague de contrôles qui va toucher les groupes,
01:50:46 l'ensemble des groupes, quels que soient leurs statuts,
01:50:49 privés, associatifs ou encore publics.
01:50:51 Ma priorité, elle est simple, c'est de permettre
01:50:54 de la confiance, de la prévention.
01:50:56 Pour ça, il faut faire des contrôles
01:50:58 sur chaque territoire pour prévenir d'abord
01:51:01 et construire cette culture de l'évaluation.
01:51:04 Je ne veux pas prendre le risque
01:51:06 qu'il y ait un drame ou qu'il y ait des scandales.
01:51:09 C'est avec beaucoup d'engagement
01:51:11 que je lance cette grande campagne de contrôles.
01:51:14 On a fait évoluer la loi et elle me le permet.
01:51:16 -On voit que certains des groupes précités
01:51:19 tendent à minimiser, c'est bien d'expliquer dans le reportage,
01:51:22 l'ampleur du phénomène.
01:51:24 Il y a eu un ou deux incidents,
01:51:26 il ne devait y en avoir qu'un.
01:51:28 On est tous d'accord pour dire que ça vaut le coup
01:51:30 de s'y pencher. Qu'est-ce que vous ferez
01:51:33 en cas de dysfonctionnement avéré ?
01:51:35 Est-ce que ça pourra aller jusqu'au retrait de l'agrément ?
01:51:39 -Ma priorité, c'est qu'il n'y ait pas de dysfonctionnement.
01:51:42 Mais s'il devait y en avoir,
01:51:43 je ne mettrais rien sous le tapis,
01:51:46 je veux que la confiance soit établie
01:51:48 sur la vérité et la transparence.
01:51:50 S'il y a le moindre risque qui peut être avéré,
01:51:53 j'engagerai les responsabilités des personnes,
01:51:56 je saisirai le procureur de la République,
01:51:58 et oui, ça peut aller jusqu'à la fermeture de la crèche.
01:52:01 Mais ces 500 000 professionnels,
01:52:03 quel que soit le statut de leur employeur,
01:52:06 sont engagés derrière la bienveillance
01:52:09 des enfants. Et je veux que cette protection
01:52:11 reste l'objectif de chacun.
01:52:13 C'est pour ça que je lance ces contrôles,
01:52:15 en prévention, bien sûr. Quand on dépose son enfant
01:52:18 à la crèche, c'est encore un petit bébé,
01:52:21 il ne parle pas, il ne nous raconte pas.
01:52:23 Cette confiance, on doit la bâtir.
01:52:25 Quand on n'a rien à craindre, on prend ces contrôles
01:52:28 comme un moment d'accompagnement,
01:52:30 de construction de la confiance, en tout cas,
01:52:33 le fait de dire "faisons, faisons ensemble",
01:52:36 c'est parce que j'ai besoin de créer plus de place.
01:52:39 Il en manque 200 000 dans notre pays,
01:52:41 et ça doit se faire dans la qualité,
01:52:43 une qualité optimale. -On imagine bien
01:52:46 qu'après ce qui s'est passé, l'idée, c'est de parier
01:52:49 à des découvertes de type hors PA avec les personnes agées.
01:52:52 Rassurez-nous, on n'en est pas là.
01:52:54 C'est pas de même ampleur, de même degré
01:52:57 de ce que vous avez pu entendre. -Non, absolument pas.
01:53:00 Je veux éviter, en fait. C'est ça.
01:53:02 Je veux éviter une situation à la hors PA
01:53:04 qui réagit à postériori. Je ne veux pas
01:53:06 qu'on puisse avoir à réagir en réaction.
01:53:09 Je veux, au contraire, que la confiance se renforce,
01:53:12 parce que s'il y a de bonnes qualités d'accueil,
01:53:15 il y a de bonnes conditions de travail,
01:53:17 et s'il y en a, on va avoir plus de professionnels
01:53:20 qui vont souhaiter travailler dans le monde de la petite enfance.
01:53:23 C'est ce qu'on a de plus précieux.
01:53:25 Quand un parent a la chance d'avoir une place en crèche,
01:53:29 il se pose pas la question du statut de la crèche
01:53:32 ou des réglementations auxquelles elle répond.
01:53:34 Il nous fait confiance. Cette confiance, elle exige,
01:53:37 en tout cas, elle nous oblige à garantir cette qualité.
01:53:41 Et c'est mon obsession. C'est absolument mon obsession.
01:53:44 Je ne veux pas prendre le risque, aucun, jamais,
01:53:46 qu'on ait des qualités qui soient inégales.
01:53:49 C'est pour ça que cette campagne de contrôle
01:53:52 sera de grande ampleur et touchera l'ensemble de notre territoire.
01:53:55 Ma priorité, c'est que quand on dépose son enfant à la crèche,
01:53:59 il y ait des professionnels, on est le coeur confiant.
01:54:02 -C'est normal. Une question, si vous le voulez bien.
01:54:05 Frédéric Durand, je vous précise,
01:54:07 il est directeur de l'Inspiration politique.
01:54:10 Il avait une question. -Bonjour, madame la ministre.
01:54:13 Je voulais savoir, parce qu'on a entendu
01:54:15 que certaines structures bénéficiaient de...
01:54:18 Comment dire ? De dérogations.
01:54:20 Je voulais savoir pourquoi il y avait des dérogations
01:54:23 pour certaines structures et en quoi se justifient
01:54:26 ces dérogations. -Bien sûr.
01:54:28 Il se trouve qu'aujourd'hui, on manque, je le disais,
01:54:31 de plus de 200 000 places d'accueil.
01:54:33 Et plus on avance, plus on risque d'en avoir moins.
01:54:36 Il y a un grand départ chez les assistantes maternelles.
01:54:39 40 % d'entre elles vont partir à la retraite
01:54:42 dans les prochaines années.
01:54:43 Parce qu'on doit créer de nouvelles places,
01:54:46 on a accompagné des dérogations pour les micro-crèches,
01:54:49 les plus petites, celles qui accueillent moins de 13 enfants.
01:54:52 Par exemple, ces dérogations,
01:54:54 ça va être les niveaux de qualification nécessaires.
01:54:58 Le rapport me dit, en tout cas soulève,
01:55:00 le risque que si on utilise toutes les dérogations,
01:55:03 il peut y avoir un risque sur la qualité.
01:55:05 Je ne veux pas le prendre.
01:55:06 C'est pour ça que je veux faire évoluer ces règles dérogatoires
01:55:10 pour aller vers le droit commun et rapprocher
01:55:13 les conditions d'installation du micro-crèche
01:55:15 vers les plus petites crèches, pour qu'il n'y ait plus de doute.
01:55:19 En tout cas, je ne veux pas prendre de risque.
01:55:21 En même temps, on avait créé cette possibilité
01:55:24 parce qu'on manque énormément de petites crèches
01:55:27 ou on manque de places dans plein d'endroits.
01:55:29 Je ne veux pas que ce qui a été une facilité
01:55:32 pour s'installer, pour le permettre...
01:55:34 J'ai confiance dans les professionnels,
01:55:36 mais cette confiance doit être accompagnée.
01:55:39 Cette culture du contrôle est nécessaire.
01:55:41 Demain, c'est l'objectif de ces contrôles.
01:55:44 Je veux qu'on puisse remonter les situations à risque
01:55:47 pour faire évoluer les règles s'il le faut
01:55:49 et ne pas avoir à réagir après, après des drames.
01:55:52 Je m'y refuse.
01:55:53 Ces dérogations existent pour faciliter les installations,
01:55:57 mais elles ne doivent pas amener à des risques.
01:56:00 - Une dernière question.
01:56:01 Beaucoup se posent, puisqu'on parle des crèches
01:56:04 et de l'accueil des enfants en général.
01:56:06 Une place en crèche, ça coûte combien à la collectivité ?
01:56:10 On a une moyenne ? On a des retours là-dessus ?
01:56:12 - C'est variable.
01:56:15 C'est aussi pour ça que je voulais faire avancer,
01:56:18 changer les règles de financement.
01:56:20 Aujourd'hui, on a des crèches à tarification libre,
01:56:23 des crèches conventionnées avec l'ACAF,
01:56:25 des crèches subventionnées par les collectivités,
01:56:28 d'autres par l'employeur.
01:56:30 Mais que vous soyez dans une grande entreprise
01:56:32 ou dans une PME ou si vous êtes agent de la fonction publique,
01:56:36 vous n'avez pas le même accès ou les mêmes aides.
01:56:38 Je ne souhaite pas qu'on regarde la situation des parents
01:56:42 comme s'ils sont dans le privé, dans le public ou pas,
01:56:46 simplement comme parents.
01:56:48 L'objectif des travaux que je mène avec le secteur,
01:56:51 c'est aussi permettre que le tarif, que le prix,
01:56:54 soit accessible, que les enfants soient chez une assistante maternelle
01:56:58 ou qu'ils soient en crèche, associative, public ou privé.
01:57:01 Pourquoi j'ai cette obsession-là ?
01:57:03 Parce qu'aujourd'hui, il y a plus de 160 000 femmes
01:57:06 qui ne reprennent pas le travail, parce qu'elles n'ont pas de place,
01:57:09 soit l'écart de prix, le coût du reste à charge
01:57:12 est trop cher, trop élevé.
01:57:14 Je ne veux pas que les classes moyennes soient exclues
01:57:17 de ces places en crèche.
01:57:18 C'est un droit de pouvoir être accompagnée.
01:57:21 C'est aussi une condition que nous avons
01:57:23 pour la reprise du travail dans des bonnes conditions.
01:57:26 Les écarts sont trop importants d'une crèche à l'autre,
01:57:29 d'un établissement à l'autre.
01:57:31 C'est exactement ce que je vais m'atteler à changer.
01:57:34 - Merci d'avoir été des nôtres, d'avoir accepté de répondre
01:57:37 à toutes nos questions.
01:57:38 Sarah Elahéry, vous êtes chargée de l'enfance, de la jeunesse,
01:57:42 et des familles. On remercie Élodie Huchard et Charles Bagé
01:57:45 qui auraient permis la réalisation de ce duplex depuis vos bureaux.
01:57:49 Voilà une réaction, peut-être, Caroline Pilastre.
01:57:52 Est-ce que c'est bien de s'atteler au problème
01:57:54 avant que les dysfonctionnements soient avérés à grande échelle ?
01:57:58 - C'est le B.A.B.A. mais il faudrait passer de la théorie
01:58:01 à la pratique. Ca fait des années qu'on entend ce genre de cas,
01:58:05 comme pour les EHPAD, les IME, les personnes en situation
01:58:08 de handicap. Dès qu'il s'agit d'une population vulnérable,
01:58:11 il s'agit de bébés qui ne peuvent pas verbaliser.
01:58:14 C'est encore pire, on s'en prend à l'innocence pure et dure.
01:58:17 Mais les enquêtes, les études, des journalistes
01:58:20 sur le sujet, ça existe depuis des années.
01:58:22 On en parle, on médiatise, il y a un focus à l'instant T,
01:58:26 et ensuite, dont acte. Donc moi, je veux bien que madame,
01:58:29 la ministre ait une bonne volonté sur la question
01:58:32 et envie de bien faire, et ça, je n'en doute pas une seule seconde,
01:58:35 mais il faudrait peut-être mettre la seconde,
01:58:38 parce que c'est inadmissible. Quand vous remettez votre enfant
01:58:42 à une personne étrangère, vous attendez qu'elle s'en occupe
01:58:45 convenablement et pas que cet enfant se prenne des coups
01:58:49 de poing. Je me souviens d'un reportage
01:58:51 qui m'avait extrêmement émue et énervée au plus haut point.
01:58:54 Chez Cyril Hanouna, il y a plusieurs semaines,
01:58:57 une maman expliquait ce qui s'était produit,
01:59:00 de ce que je viens d'évoquer dans une crèche,
01:59:02 et après, que se passe-t-il. Donc c'est très bien
01:59:05 de faire des enquêtes, même des contrôles inopinés,
01:59:08 avec plus de contrôleurs sur le terrain,
01:59:11 mais il faut aller plus loin au niveau de la justice.
01:59:14 -Si il y a un domaine sur lequel on n'a pas envie
01:59:17 de laisser nos enfants à n'importe qui,
01:59:19 c'est celui-là, parce qu'ils sont vulnérables.
01:59:22 -Je m'interroge un peu sur le calendrier
01:59:24 de Mme le ministre, et comment on se retrouve
01:59:27 dans cette situation, puisque nous faisons, hélas,
01:59:30 de moins en moins d'enfants en France.
01:59:32 Les femmes françaises font 1,83, on n'est même pas au seuil
01:59:36 de renouvellement de notre population,
01:59:38 et Mme le ministre vient de nous le dire,
01:59:41 200 000 places manquantes, 40 % d'assistantes maternelles
01:59:44 qui partent à la retraite. Dans ce domaine-là,
01:59:47 hélas, parce que vous avez raison, c'est très sensible,
01:59:50 comme dans beaucoup d'autres, le service public a raté son coup.
01:59:54 -On va parler d'un autre service,
01:59:56 c'est celui de la lutte contre le trafic de drogue.
01:59:59 On verra s'il y a quelques progrès qui sont effectués.
02:00:02 L'opération Placelette XXL a vocation à s'étendre
02:00:05 sur le territoire. Il y a eu Marseille, puis Lyon.
02:00:08 Aujourd'hui, on s'attelle à l'agglomération lilloise.
02:00:11 Gérald Darmanin est venu à grand renfort
02:00:13 de publications de chiffres.
02:00:15 Ecoutez le ministre de l'Intérieur.
02:00:17 -Il y a eu, au moment où je vous parle,
02:00:19 plus de 187 interpellations d'objectifs
02:00:22 qui ont été interpellées très tôt ce matin,
02:00:24 notamment avec les services de police et de gendarmerie.
02:00:28 Je les en remercie, ils sont en garde à vue.
02:00:30 Et il y a des opérations de présence,
02:00:32 désormais sur la voie publique,
02:00:34 pour lutter contre le trafic,
02:00:36 de sécurisation des gares, c'est notamment le cas en Ile-de-France,
02:00:40 et de contrôle, comme l'a dit M. le préfet,
02:00:43 de la douane, que je remercie de contribuer à ces opérations.
02:00:46 -Eric Durand, c'est efficace, jusqu'ici,
02:00:48 mais est-ce qu'on peut mettre de la police
02:00:51 dans les quartiers, tous les jours, toute l'année ?
02:00:54 -On va se répéter, peut-être,
02:00:56 parce qu'on parle souvent de ce sujet.
02:00:58 Je crois que le grand impensé de toutes ces mesures-là,
02:01:02 c'est la question du consommateur.
02:01:04 Je le dis à chaque fois,
02:01:05 mais tant que vous aurez des acheteurs,
02:01:07 vous aurez un marché.
02:01:09 C'est vrai qu'on épuise, aujourd'hui,
02:01:11 la police et la justice, et c'est bien de le faire,
02:01:14 car on ne peut pas laisser les choses en l'état.
02:01:17 Toutes les initiatives qui vont dans le sens de l'éradication
02:01:20 du trafic sont de bonne mesure,
02:01:22 d'autant que les gens des quartiers populaires
02:01:25 vivent un enfer.
02:01:26 A un moment donné, si on ne tape pas plus fort au portefeuille
02:01:30 et la justice ne tape pas plus fort sur les consommateurs,
02:01:33 il y aura toujours des gens pour leur vendre du produit.
02:01:36 C'est la constante, on le sait.
02:01:38 J'ai vécu 10 ans à Saint-Ouen,
02:01:40 et tous les ministres de l'Intérieur nous expliquaient
02:01:43 que ça n'était fini, qu'avec eux, tout allait être réglé.
02:01:46 Il ne s'est rien passé, car quand il y a le marché,
02:01:49 s'il y a de la demande, il y a de l'offre en face.
02:01:52 - Jean-Claude, le portefeuille du consommateur,
02:01:55 c'est la clé ou c'est illusoire ?
02:01:57 - Je suis d'accord qu'on ne peut pas lutter
02:02:00 contre les trafics de drogue en tout genre
02:02:02 et oublier les consommateurs.
02:02:04 Sans consommateurs, il n'y aurait pas de trafic.
02:02:07 Maintenant, le gouvernement a semblé plutôt reculer
02:02:10 et s'installer sur le principe de l'amende.
02:02:12 - L'amende forfaitaire.
02:02:14 - On la touche ou on ne la touche pas.
02:02:16 Ça me paraît notoirement insuffisant.
02:02:18 Je n'ai pas d'illusion sur la victoire totale contre la drogue.
02:02:22 C'est inenvisageable, regardez ce qui se passe aux Etats-Unis.
02:02:26 Néanmoins, on était dans une situation
02:02:28 où les trafiquants et les consommateurs
02:02:30 faisaient leurs petites affaires tranquillement,
02:02:33 sans gêner personne.
02:02:35 On change de braquet,
02:02:37 dépit de la difficulté des temps,
02:02:40 on met du monde sur le terrain
02:02:43 et on s'efforce de transférer le danger et les risques
02:02:46 du côté des délinquants.
02:02:48 Il reste sans doute à traiter les consommateurs.
02:02:51 Il ne faut pas exagérer.
02:02:52 Le ministre l'a dit l'autre jour, M. Dupond-Marity,
02:02:55 "Tous ceux qui se fument un petit joint",
02:02:58 il n'y a pas seulement les bobos ou les fils de bourgeois,
02:03:01 "mais tous ceux qui se fument un petit joint le soir à la veillée
02:03:05 "pourraient penser à tout ce qu'il y a eu en amont."
02:03:07 -Caroline Pilas, le dernier mot,
02:03:09 si vous pouvez, en tout cas,
02:03:11 à cette échelle de cette envercure, on ne l'avait pas eue depuis longtemps.
02:03:15 -Effectivement, mais c'est une question diplomatique,
02:03:18 géopolitique. Je pense d'abord aux gens de ces quartiers
02:03:22 qui, pour la plupart, veulent vivre tranquillement,
02:03:25 et une fois que les forces de l'ordre s'en vont,
02:03:27 parce qu'ils reprennent leur rythme,
02:03:30 tout recommence de plus belle.
02:03:31 C'est une bonne chose en termes d'exercice de com'
02:03:35 et de terrain, et après, que se passe-t-il ?
02:03:37 -Ca continue. -J'espère que ça a été.
02:03:39 -A Marseille, ça continue.
02:03:41 -Merci, on remet quelques secondes d'avance.
02:03:44 -J'ai un coup de con, je serai le premier avec vous.
02:03:47 -Peut-être pas.
02:03:48 "Punchline", dans quelques instants.
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