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ÉducationTranscription
00:00 [Musique]
00:13 Leopold Ier a essayé l'aventure de coïncupelement.
00:18 Donc des Belges se sont implantés dans un territoire pour faire exactement ce que les sionistes font en Palestine.
00:24 Donc des Belges ont essayé de s'implanter au Guatemala, la côte du Guatemala, pour y mettre des settlements, comme on dit.
00:31 Ils sont morts de grippe, l'aventure a échoué.
00:34 Émile Banning va négocier à la conférence de Berlin le partage du Congo que l'on connaît aujourd'hui.
00:40 Une information. Avant les explorateurs, avant plutôt les missionnaires qui vont justement, comme monsieur Tempels, connaître les langues du Congo,
00:51 pour mieux les traduire en Ancien Testament, les explorateurs arrivent.
00:56 Et Henri Porton Stanley va être cet explorateur qui aura des informations que De Braza n'aura pas.
01:02 Et là commence le projet colonial de Leopold II dans le bassin du Congo.
01:08 À la base, le bassin du Congo soit un delta extrêmement riche qui était malheureusement dirigé de main de maître par différents rois,
01:18 dont notamment certains dont on va voir les statues ici.
01:23 Je m'appelle François, mon prénom chrétien, ma kanga, mon prénom congolais.
01:29 Je suis guide conférencier des coloniales de l'Africa Museum depuis la rénovation, depuis décembre 2018.
01:36 Et donc à la demande, j'ai effectué aujourd'hui une visite d'un musée comme j'en fais régulièrement dans l'institution.
01:45 C'était une visite qui était évidemment inspirée du cycle de conférences organisées par Aziza Van Drakevel,
01:54 l'Institut des connaissances africaines.
01:56 Et donc j'ai adapté ma visite à ce que les apprenants ont déjà eu.
02:03 Au lieu d'adapter en disant voilà, cette statue c'est un tel pour les Belges, mais c'est un tel pour l'histoire, machin,
02:12 c'est enlever de nos vues. Et ça, ça ne va pas. Ça, je n'aime pas.
02:18 Le but ici n'est pas de supprimer ce qui a été fait. Le but ici, c'est de contextualiser et d'expliquer.
02:23 Parce que nous ne sommes pas des colonisateurs aujourd'hui, ni les Belges qui habitent ici.
02:28 On n'est pas des colonisateurs. Donc pourquoi utiliser des mots comme si on voulait faire tabou la race ?
02:36 On ne peut pas faire tabou la race du passé.
02:38 Moi, je pense qu'on doit vivre en se disant ça existait, ça n'existe plus maintenant.
02:43 Apprendre ça pour mieux construire l'avenir.
02:46 Je sentais qu'il y allait y avoir quelque chose d'horizontal et que justement les réactions, quelles qu'elles soient,
02:52 moins quelles qu'elles soient. Mon rôle ce n'est pas de juger une réaction ou pas, c'est justement que les réactions
02:59 permettent, quelles qu'elles soient, que je sois d'accord ou pas, de rebondir vers quelque chose qui amène la discussion.
03:05 Qui voit autrement, puisque nous sommes dans un lieu polymorphe.
03:10 Il y a plusieurs entrées pour parler de cette histoire multiple qui ne sont pas forcément celles qu'on considère
03:16 les plus rationnelles et les plus scientifiques.
03:18 Ce que j'avais souligné tantôt, c'est qu'on présente un peuple qui a subi 200 ou 300 ans de guerre.
03:26 Et ils sont dépouillés de tout. La majorité vivent depuis plusieurs générations dans des situations précaires
03:36 où ils doivent se cacher. Des razzias, des guerres et tout ce qui s'ensuit.
03:43 Et donc on vient avec des caméras, des anthropologues, des peintres, des artistes, représenter un peuple de sauvages
03:52 qui a été réduit à cet état par la guerre et la colonisation.
03:57 Je pense que tout le monde est reparti avec plus de questions que de réponses, que de certitudes
04:05 quant au lieu et ce que l'on sait vraiment. Est-ce qu'on connaît vraiment le Congo dit précolonial ?
04:13 Les noirs, cagoulés, armés d'un terrorisme sont semblables de façon inexplicable.
04:24 Mais vous êtes rassurés parce qu'au centre de la Roto, se trouvait le buste en nirvoire de leur peuple.
04:33 Je suis originaire du Congo, de la région du Maniéma, plus précisément de Kindou.
04:38 Et quand j'ai vu l'annonce des incestus des connaissances africaines, je me suis directement inscrite
04:44 parce que ça parle de ma région, ma région natale et ça avait tout son sens.
04:50 Chaque séance, chaque journée a un lien avec qui je suis et à me découvrir encore plus
04:56 et à pouvoir partager mes connaissances africaines.
05:00 La journée d'aujourd'hui était au musée d'Afrique à Terre-Vurenne.
05:04 Et ce qui était vraiment bien, c'est que notre guide était passionné par ces connaissances.
05:11 On a vraiment pu aller dans les détails, on a pu intervenir.
05:15 La seconde guerre mondiale, la Belgique a une brique dans le ventre, certes à cause du plan Marshall,
05:20 mais aussi avec sa colère. Et en trois mois, elle se reconstruit.
05:25 En 1946, la Belgique était peut-être le troisième ou quatrième pays mondial.
05:29 Les États-Unis galéraient, la France galérait.
05:32 La Belgique se reconstruit en un clin d'œil, à cause de ça.
05:35 Donc pas de Trente Glorieuses sans le Congo.
05:38 Échanger avec lui, partager nos connaissances et lui rebondir sur les nôtres, c'était vraiment très riche.
05:44 Vraiment une journée intense, pleine de connaissances,
05:48 qui a un lien aussi avec la traite swahili, l'histoire du Congo, les différentes langues qu'on y parle.
05:55 Vraiment très très riche.
05:58 MOTO
06:02 En haut ou en bas ?
06:05 En bas.
06:08 C'est l'inverse.
06:10 TÊTE
06:12 MOTO
06:14 On est un être humain.
06:17 TÊTE, être humain, c'est la poésie.
06:20 MOTO
06:25 En haut ou en bas ?
06:28 MOTO
06:30 L'inverse du premier ?
06:32 MOTO
06:34 Non, c'est tout en bas.
06:36 Normalement, ceux qui font du solfège, quand des enfants font du solfège, ils y arrivent très très bien.
06:41 Ceux qui font du solfège, donc ils apprennent évidemment les tempos, les tempis, ils rentrent dedans.
06:46 J'ai l'impression que les gens sont repartis parce que, voilà, on a un programme.
06:51 On avait dit 1h30, on avait dit 2h, mais on repart à contre-cœur avec le sentiment de vouloir encore revenir,
06:58 de vouloir encore en apprendre et c'est gagné.
07:02 Et pour l'institution, puisque les gens reviennent au musée, et aussi pour celles qui veulent en savoir plus.
07:08 Parce que, voilà, moi et d'autres, on utilise la parole pour vraiment faire émerger d'autres mémoires
07:18 et d'autres perceptions de tout ce qui est exposé en ce lieu.
07:22 Donc si vous êtes au musée, je pense que vous allez nous en accueillir.
07:27 [Musique]