Éric Ciotti (président des Républicains) sur Bruno Le Maire: "Son bilan est épouvantable"

  • il y a 6 mois
Le président des Républicains Éric Ciotti était l’invité de BFMStory pour évoquer le déficit public, officialisé à 5,5% du PIB par l’Insee. Un chiffre que Bruno Le Maire souhaite faire “repasser sous les 3%” en 2027

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00:00 Pas d'augmentation d'impôts dit Bruno Le Maire, vous le croyez ?
00:03 Bruno Le Maire c'est un peu un illusionniste.
00:06 On l'entend aujourd'hui cet après-midi encore avec une arrogance insoutenable à l'Assemblée nationale.
00:13 Donner des leçons, c'est comme s'il n'avait pas été ministre de l'économie et des finances depuis 7 ans.
00:19 Alors soit on lui a imposé, c'est ce qu'il laisse entendre en privé,
00:24 soit M. Macron lui a imposé une politique mais alors s'il avait du courage il aurait fallu qu'il s'écarte,
00:30 soit il est comptable de cette situation.
00:33 Et je pense qu'il nourrit beaucoup d'ambition pour la suite,
00:37 mais je crois que ces ambitions elles se dilueront dans son bilan,
00:41 parce que son bilan il est épouvantable.
00:43 Ce sera le ministre de l'économie et des finances, lui aussi,
00:47 qui sera comptable de cette masse écrasante de dettes.
00:51 Et ce qui est d'autant plus insupportable, et ce que ne comprennent pas les Français,
00:55 c'est que plus on dépense, plus on s'endette, plus on paye d'impôts,
00:59 moins les services publics d'État sont performants.
01:02 Moins on a des services de qualité à l'hôpital,
01:05 moins l'éducation nationale transmet des repères et des valeurs à nos enfants,
01:10 moins la justice fonctionne.
01:12 C'est ça que les Français ne supportent plus.
01:14 Vous avez agacé le ministre de l'économie Éric Ciotti.
01:16 Sûrement.
01:17 Il a dit "ils sont gonflés les Républicains de me faire la leçon,
01:19 alors si on les avait écoutés, ils auraient cramé la caisse".
01:21 Oui, il dit ça.
01:22 Il reprend le terme de Vélin et Pécresse, votre candidate,
01:24 en reprenant des arguments factuels, certes.
01:27 En septembre, M. Ciotti, vous avez proposé de baisser de 15 centimes des taxes sur l'essence.
01:32 Ça coûte 12 milliards d'euros.
01:34 En octobre, combien ça coûte ?
01:36 Ça coûte 5 milliards d'euros.
01:37 C'est quand même 5 milliards.
01:39 Jusqu'en octobre, vous proposez un amendement LR pour une TVA à 5,5%
01:44 dans le cadre de travaux de rénovation des logements.
01:46 En octobre, 10 milliards d'euros de baisse d'impôt pour les ménages et les entreprises.
01:50 En janvier, un revenu net de 1 500 euros pour les agriculteurs.
01:55 Ce n'est pas la rigueur avec vous.
01:57 Nous, ce que nous avons fait, vous savez, le budget il se vote une fois par an,
02:01 ça s'appelle la loi de finances.
02:03 Les Républicains, et vous êtes un observateur, ont déposé un contre-budget.
02:07 Après, il y a des députés qui peuvent défendre de façon individuelle des amendements.
02:12 C'est la liberté d'amendement.
02:14 Le parti, le groupe, présidé par Olivier Marlex,
02:18 en accord avec nos amis sénateurs, ont présenté un contre-budget.
02:22 Dans ce contre-budget, il y avait 25 milliards d'economies.
02:28 25 milliards d'euros d'économies.
02:30 Et il y avait 10 milliards d'euros de dépenses fiscales ou de dépenses nouvelles.
02:41 Et notamment, en pleine crise de pouvoir d'achat,
02:45 il y avait un allègement de la fiscalité sur l'énergie qui coûtait 5 milliards d'euros.
02:52 Donc c'était dans les dépenses qu'on produisait.
02:55 Il y avait les allocations familiales dès le premier enfant.
02:59 Et il y avait un allègement des droits de succession.
03:02 Ça, c'était la colonne dépenses pour environ 10 milliards d'euros.
03:08 Il y avait la colonne économie pour 25 milliards d'euros.
03:11 Dans cette colonne, on avait une modification du régime d'indemnisation du chômage.
03:16 C'était un gain de 6 milliards d'euros.
03:18 C'est ce que veut faire le gouvernement aussi.
03:20 On avait le plafonnement des allocations, de la somme des allocations, pour 3 milliards d'euros.
03:25 On supprimait certaines niches fiscales,
03:29 dont on bénéficiait des entreprises qui ont fait d'énormes bénéfices, pour 3 milliards d'euros.
03:35 On supprimait le crédit d'impôt recherche pour 2 milliards d'euros aux banques et à la grande distribution.
03:42 Pourquoi on ne le fait pas si c'est aussi simple que ça ?
03:47 Parce que le gouvernement, c'est l'opposé.
03:49 Pour l'instant, nous ne sommes pas au pouvoir. Nous aspirons à l'acte.

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