Selon les prévisions de Bercy, le déficit public pour l'année 2023 pourrait dépasser les 5%. Emmanuel Macron a assuré qu'il faudra "compléter" l'effort budgétaire face à la "dégradation des finances publiques". Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a néanmoins affirmé que les impôts n'augmenteront pas"
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00:00 Ces explications-là ne me suffisent pas et en réalité, au-delà de ne pas me suffire, elles m'appligent.
00:04 C'est-à-dire qu'on a un gouvernement qui est responsable de rien, qui subit tout, mais qui n'est jamais responsable de rien.
00:09 Ce que M. Duhamel vient de dire est intéressant. Il vient de dire que l'un des problèmes, l'un des éléments qui ont créé ce déficit,
00:17 c'est que le gouvernement, cette majorité, depuis des années, a accepté – c'est le terme que vous avez employé, je crois –
00:23 des rallonges budgétaires quand il y a eu des crises agricoles, gilets jaunes, etc.
00:28 En réalité, ces rallonges budgétaires, la plupart, elles auraient pu être évitées en menant de vraies politiques structurelles.
00:35 Je vous prends un exemple. La rallonge budgétaire qui nous a coûté le plus cher, pas loin de 120 milliards d'euros,
00:41 ce qui est quand même énorme, c'est le bouclier tarifaire. On nous l'a vendu en large et en travers comme un moyen de protéger les Français.
00:48 En réalité, nous, dès le début au Rassemblement national, on a bien dit une chose. C'est que le bouclier tarifaire, un jour,
00:53 va nous rattraper parce qu'on dépense l'argent du contribuable qu'on n'a pas pour payer ces factures d'électricité.
00:59 – Alors, ça veut dire que vous dites quoi, Kévin Mauvieux, que je vous comprenne bien,
01:03 vous êtes en train de dire aux Français, voilà, l'État a trop dépensé, a trop dépensé après le Covid,
01:09 a trop dépensé pendant la crise énergétique pour vous protéger ?
01:14 – Non, l'État a mal dépensé pour faire semblant de vous protéger et aller à la solution de facilité.
01:19 L'État n'a pas été fort. Un gouvernement et un État français forts, c'est par exemple,
01:24 pour poursuivre sur l'argument que j'avais commencé, l'exemple que j'avais commencé à utiliser,
01:28 c'est un État qui, au niveau européen, aurait dit aux autres pays, nous tapons du poing sur la table,
01:33 nous ne voulons plus du système de fixation des prix européens de l'électricité,
01:38 comme l'a fait l'Espagne, comme l'a fait le Portugal, c'était donc faisable.
01:42 Et en faisant cela, il y avait 120 milliards d'euros de rallonge budgétaire qui étaient économisés
01:48 et des Français qui étaient protégés, parce qu'en réalité, la double peine pour les Français,
01:52 c'est qu'on a dépensé 120 milliards d'euros pour soi-disant les protéger,
01:55 donc on a décalé au final la crise énergétique pour les Français qui n'ont pas trop eu d'augmentation.
02:00 Et là, aujourd'hui, les Français se mangent de plein fouet le rattrapage de ce bouclier tarifaire
02:06 par la hausse de l'électricité et par bientôt des mesures, soit d'augmentation d'impôts,
02:11 soit de baisse des dépenses qui pèseront au final sur les services publics.