• il y a 8 mois
Anne Brassié reçoit l’historienne Marion Sigaut pour la présentation de son dernier ouvrage “De l’amour et du crime - Du sexe et des enfants” publié chez Sigest. Une enquête sur la réalité de la pédocriminalité de réseau à l'internationale et la connivence du monde médiatico-politique dont l'écrivain Gabriel Matzneff est un exemple frappant.

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00:00 [Musique]
00:21 Chers amis de TV Libertés, nous avons la joie et l'honneur de recevoir Marion Cygaut.
00:26 Bonjour Marion.
00:27 Bonjour Anne.
00:28 Vous avez publié un petit livre noir, j'ai envie de dire.
00:33 Un petit livre noir.
00:34 Vous avez choisi la couleur.
00:35 Oui.
00:36 Qui s'appelle "De l'amour et du crime, du sexe et des enfants".
00:41 Vous menez un combat depuis longtemps, puisque l'un de vos précédents livres est sur les droits sexuels des enfants.
00:50 Qu'est-ce qui vous a mis sur la piste de ce combat ?
00:55 C'est en arrivant à la campagne au début des années 90, j'avais vécu à Paris les 20 précédentes années,
01:01 mon rêve avait toujours été de vivre à la campagne.
01:03 En arrivant à la campagne, le premier cercle d'amis que je me suis constitué m'a fait connaître la réalité
01:09 d'une chose dont je ne connaissais même pas le terme, qui était la pédophilie.
01:12 Je n'avais jamais entendu le mot avant.
01:14 Alors comme j'étais quand même en mesure de le comprendre, je suis suffisamment lettrée pour comprendre le mot,
01:18 j'ai été intriguée au début, effrayée quand même parce que ça semblait terrible,
01:25 et j'ai mue par je ne sais pas quoi, je ne saurais l'expliquer,
01:29 mue par quelque chose qui vient probablement d'au-dessus,
01:32 par le désir d'aller au bout d'une recherche, je voulais savoir ce que c'était,
01:36 d'où ça venait, quels étaient les tenants et les aboutissants.
01:39 Et vous vous êtes rendu compte qu'il n'y a pas qu'à la campagne que dans les villes c'est fréquent.
01:43 Exactement.
01:44 Je dis ça pour défendre les campagnes.
01:46 Non seulement ça, mais moi ce que j'entendais dire, parce que j'ai une sœur qui est avocate,
01:49 et qui disait "c'est bien connu que dans les campagnes il y a des tas d'histoires d'inceste".
01:53 Bon alors ça veut dire que les abus sexuels sur les enfants, c'est le fait des campagnes et des familles.
01:58 Bon, ben j'ai découvert autre chose.
02:00 Avec la vieille histoire à la Voltaire que les paysans sont des crétins.
02:04 Sont des abrutis, sont des crétins, sont des arriérés.
02:06 C'est une vieille idée.
02:08 Et les gens des villes sont très supérieurs.
02:11 Absolument.
02:12 Donc en arrivant en Bourgogne, j'ai découvert cette réalité.
02:17 Quelque temps, mais vraiment pas longtemps après que j'ai découvert ça,
02:20 a éclaté l'affaire des disparus d'Auxerre.
02:22 C'est-à-dire que derrière les affaires de sexe avec les enfants,
02:25 il y a le sexe dans la violence, le sexe et la mort, le sexe et l'abomination.
02:28 Et j'ai commencé, donc dès le début de mon arrivée à la campagne, j'ai commencé à enquêter.
02:36 J'ai découvert ce que c'était que les réseaux de pédophilie internationales.
02:39 Et j'ai découvert en cherchant un auteur qui s'appelle Gabriel Matzneff,
02:43 dont je n'avais jamais entendu parler avant, parce que ce n'était vraiment pas mon genre de littérature.
02:47 Et je me suis lancée dans la lecture de plusieurs de ses romans et de ses journaux.
02:52 Et j'ai fait connaissance avec ce qui m'a absolument épouvantée.
02:55 J'ai été horrifiée d'une part de ce que ce monsieur écrivait,
03:00 mais surtout, et c'est ça que j'ai voulu dénoncer dans ce texte,
03:03 j'ai été horrifiée de voir les complicités du monde médiatico-politique,
03:08 précisément, plus spécialement de gauche à l'époque,
03:11 parce que j'émergeais d'un milieu de gauche.
03:15 Quand je suis arrivée à la campagne, j'ai tout laissé tomber.
03:17 Mais j'étais vraiment issue d'un milieu de gauche.
03:19 Et je me suis rendue compte que le milieu de gauche dans lequel j'avais évolué
03:22 promouvait des pervers de la pire espèce.
03:26 Ça a été un choc, ça a été une douche.
03:28 Et ce texte, je l'ai fait, mais je l'ai fait pour moi à l'origine.
03:33 Je l'ai fait pour moi, pour me mettre les idées au clair.
03:35 C'est d'ailleurs à l'issue de ça que j'ai repris mes études d'histoire.
03:38 C'est un texte ancien, dont j'ai fait la première mouture en 1998.
03:46 Dès le début de la toile, début des années 2000, je l'ai mise sur la toile
03:51 et puis personne ne l'a lue.
03:52 J'ai essayé de le refaire, je l'ai refait en 2011.
03:55 Je l'ai présenté à Égalité et Réconciliation, qui n'en a pas voulu.
03:58 Et quand a éclaté à l'automne dernier l'affaire Vanessa Springora,
04:03 j'ai été très interpellée de voir Gabriel Massa.
04:09 Dans la première version de ce livre, je ne le nomme absolument pas.
04:12 Je n'ai absolument pas nommé.
04:14 J'ai fait une explication de texte de ces livres et des soutiens dont il bénéficiait,
04:18 sans jamais le nommer.
04:19 Bon, maintenant, c'est plus la peine de se gêner.
04:21 Je veux dire, ne le confère en moi.
04:23 – À côté de cette affaire, il y a aussi les grandes affaires américaines
04:27 avec les trafics d'enfants.
04:30 – Alors voilà, c'est autre chose.
04:33 La pédocriminalité de réseau qui a éclaté au grand jour
04:37 avec l'arrestation et la prétendue mort d'un d'E.J.Effray-Claude,
04:41 pour moi il y a un mort, il y a un cadavre,
04:42 ce qu'on nous a montré ce n'était pas lui.
04:44 Je reste dubitatif sur l'issue de la chose.
04:47 Mais il est de fait que en 2019, on a vu l'arrestation et la mise à jour
04:52 de réseaux pédocriminels absolument abominables,
04:54 dans lesquels on fait coucher des gens importants avec des enfants,
05:00 on les filme et puis après… – On les tient.
05:02 – On les tient, et c'est comme ça que marche le monde.
05:05 Par contre, ce que je regarde, ce que je dénonce
05:08 dans la littérature Gabriel Manson, c'est beaucoup plus subtil.
05:11 C'est-à-dire, ça n'est pas "je te rapte, je te viole et je te tue",
05:18 c'est "je te séduis, je t'amène chez moi,
05:22 je te convainc que tu es la plus belle, la plus extraordinaire, la plus bienveilleuse".
05:25 – Et la seule dans ma vie. – La seule dans ma vie, il y en a quelques-derrières.
05:28 – Alors qu'elle n'est que celle du lundi, puisque le mardi il y en a une autre et mercredi…
05:31 – Du lundi après-midi il y en a une autre plus tard, etc.
05:34 J'ai découvert en fait les façons de faire d'un prédateur.
05:37 C'est vraiment de la prédation.
05:39 Il a des proies, c'est un prédateur, il drague, il chasse,
05:43 d'ailleurs il le dit lui-même, il chasse.
05:45 Et j'ai voulu dénoncer d'une part, enfin non, c'est pas d'une part,
05:50 j'ai voulu dénoncer la complicité du milieu intellectuel parisien avec ses horreurs.
05:56 Et moi j'ai réagi comme femme.
05:59 – Comme une mère, un peu aussi.
06:01 – Oui, puis comme une ancienne adolescente,
06:03 moi j'ai des souvenirs d'adolescence qui sont au nombre des années anciens,
06:08 mais dans ma tête absolument très frais,
06:10 et je vois ce que c'est que l'humiliation qu'un séducteur mal intentionné
06:14 peut faire subir à une fille qui a voulu donner le meilleur d'elle-même,
06:19 et qui se retrouve un numéro sur une liste et qui se fait traiter comme un chien.
06:24 Donc c'est à la fois le système de la prédation que j'ai voulu analyser,
06:29 et surtout le système de la complicité,
06:32 la complicité des milieux intellectuels et des milieux politiques.
06:36 Et ça c'est fou, ça explose à toutes les pages.
06:39 – Les pétitions pour le soutenir.
06:42 – Les pétitions pour le soutenir, la lettre à un moment donné,
06:45 il dit "je me suis rendue en Belgique avec comme viatique
06:50 une lettre très amicale du garde des Sceaux".
06:52 Bon je ne vous dis pas l'année parce que vous allez la retrouver,
06:54 mais bon, il n'y a vraiment qu'à faire leur recherche.
06:57 Bon voilà, et il imprime, à mon avis,
07:00 ce monsieur doit tenir beaucoup de gens comme ça.
07:02 Il envoyait des petits messages dans ça, dans ses bouquins, façon de dire,
07:09 "ne me cherchez pas d'époux".
07:11 – Il pratique, oui, il pratique.
07:13 – Il pratique lui-même, ben oui.
07:15 – La méthode du chantage.
07:17 – La méthode du chantage.
07:18 "Tu as fait partie de mes copains, ne dis pas de mal de moi, ça peut tourner mal".
07:23 Voilà, c'est ce que j'ai compris.
07:25 – Alors sa psychologie est très simple, il est fou de virginité.
07:30 – D'innocence, il est fou de virginité et d'innocence.
07:33 Oui c'est ça, il est fou de virginité.
07:35 Et le résultat pour lui le plus extraordinaire,
07:38 c'était une oie blanche, elle n'y connaissait rien,
07:40 elle était gourde, elle était mal dans sa peau et embarrassée d'elle-même.
07:44 Et c'est une experte dans l'impudeur, mon Dieu.
07:47 Vous faites un dessin, les gamines elles ont 12 ans, 13 ans, 14 ans.
07:51 Alors ce qu'il raconte à Thierry Larrigot, c'est entre 15 et 22,
07:54 oui mais enfin bon, ce qu'il ne raconte pas à Thierry Larrigot,
07:57 mais suffisamment bien évoqué, c'est que c'est beaucoup,
08:01 beaucoup plus jeune qui l'intéresse.
08:03 Et alors il y a une chose, il y a une constante quand même,
08:05 et c'est pour ça que je suis intéressée à tout ce qui défend la famille,
08:08 il y a une constante dans toute la prédation de Gabriel Matzneff,
08:12 il s'attaque à des filles qui n'ont pas de père ou qui ont des pères défaillants.
08:16 Soit pas de père, soit père au-dessous de tout.
08:19 Alors mère névrosée, ça va, c'est idéal, idéal si la mère est névrosée, c'est idéal.
08:25 Si la mère est carrément absente, c'est encore mieux.
08:28 Mais la plupart du temps, la mère on la manipule.
08:30 Je crois que l'absence de... on paye très très cher l'absence de père.
08:34 - Mais je pense que le système qui consiste à détruire la famille
08:37 et à tirer sur le patriarcat, c'est un système pro-pédophile.
08:40 Moi je dis, alors je vous permettais de le répéter, vive le patriarcat.
08:45 Avant d'être patriarcat, patriarcale, la société était matriarcale, c'est une horreur.
08:51 C'est une horreur. Il n'y a de famille que s'il y a un père.
08:54 Comme le père ne peut pas être biologiquement prouvé, il est socialement construit.
09:00 Et une société patriarcale, c'est une société dans laquelle la famille peut exister,
09:05 la famille dans laquelle la femme sera respectée et défendue, et l'enfant sera protégé.
09:11 - Mais il n'y a pas que dans le domaine de la pédophilie que l'absence du père est tragique.
09:15 - Absolument.
09:16 - Tout ce qui se passe dans nos banlieues, la plupart du temps, ce sont des familles où il n'y a pas de père.
09:21 - Absolument.
09:22 - Quand il y a un père, quatre femmes et vingt enfants...
09:26 - Il n'y a pas de père.
09:28 - Le père ne s'occupe pas de ses vingt enfants.
09:31 - Il ne peut pas en être.
09:32 - Il travaille.
09:33 Et puis il y a tous les milieux où les femmes prennent leur indépendance.
09:37 L'une des quatre femmes prend son indépendance.
09:39 Et l'État, d'ailleurs, lui donne cette indépendance en lui donnant une allocation de femmes seules,
09:46 alors qu'elle n'est pas tout à fait seule, elle fait partie d'une tribu.
09:50 Et les enfants qu'elle emmène se retrouvent sans autorité paternelle.
09:55 Et s'il n'y a pas d'autorité paternelle...
09:58 - Il n'y a pas d'autorité.
09:59 S'il n'y a pas d'autorité paternelle, il n'y a pas d'autorité.
10:01 - Il y a divagation d'un enfant sur la voie publique et on voit ce que ça donne aujourd'hui.
10:07 - C'est le terrain de chasse pour les pédophiles.
10:10 L'absence de père, c'est le...
10:12 - Oui, mais encore une fois, c'est pas...
10:14 - Pour les esclavagistes.
10:15 - On parle ce matin.
10:16 - Pour les esclavagistes.
10:17 - C'est un problème qui touche tous les domaines de la société.
10:20 - Absolument.
10:21 - Sans père, c'est la catastrophe.
10:24 - Sans père, il n'y a pas d'autorité.
10:25 Sans autorité, il n'y a pas de morale.
10:28 Il n'y a pas de bien et de mal.
10:30 Bon, vas-y, faisons...
10:31 Je fais comme je veux.
10:32 Je fais qu'est-ce que je veux.
10:33 Et puis on va vivre ensemble comme ça.
10:35 On va vivre ensemble comme ça, avec "je fais qu'est-ce que je veux".
10:38 - Oh là là, quel horreur.
10:39 Alors, vous osez parler des limites à imposer ?
10:42 - Oui, j'aime bien les limites.
10:44 J'aime bien les limites.
10:45 - Vous écrivez...
10:46 "Cet écrivain est, comme tout le monde, s'il rencontrait des limites, il les respecterait.
10:51 S'il risquait la prison en se rendant dans le Tiers-Monde, il n'y irait pas.
10:56 Si ses écrits déclenchaient dans la presse des mises au point de ses victimes, il les ferait plus discrets."
11:03 Parce qu'en fait, le drame et le scandale, c'est qu'il a écrit pendant 30 ans le récit de Seyfred Henn.
11:13 Moi, j'avoue que j'ai...
11:14 - Il en a vécu.
11:15 Il n'avait que ça pour vivre.
11:17 Il a vécu aussi de subventions du ministère de la Culture.
11:21 Moi, j'ai arrêté de lire Mazenef, qui, dont le style est extrêmement prenant.
11:29 C'est un écrivain.
11:31 - Il s'est écrit.
11:32 - Il écrivait dans "Les Nouvelles littéraires", qui est cette revue qui était magique quand j'avais 18 ans,
11:39 et qui a disparu.
11:41 Et ces articles m'attiraient.
11:45 J'en étais éprise.
11:48 Mais quand j'ai vu, et j'ai très vite senti cela, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai des antennes,
11:54 quand j'ai vu le chemin qu'il prenait, je me suis arrêtée immédiatement.
11:59 Et je n'ai jamais voulu sauver la plume en me disant "il faut que je sauve l'homme parce que sa plume est belle".
12:07 - La plume au service de quoi ?
12:09 - La plume au service de quoi ?
12:11 Vous avez la réponse. Je ne vais pas le dire parce que je veux rester bien délevée.
12:17 Ça se termine en "u".
12:19 Vous nous montrez que Jean-Paul II a, lors de son voyage, rappelé quelques règles.
12:33 - Oui, quand il est venu en France, il a parlé effectivement de la famille.
12:37 Il ne faut pas me demander des détails, mais effectivement, d'ailleurs il a été présenté par des gens comme Matzneff.
12:43 Matzneff est consort, comme le grand réac.
12:45 D'ailleurs, vous savez, c'est "on se laisse faire ou on réagit" à propos de réactionnaire.
12:49 Vous êtes réactionnaire.
12:51 Soit je me laisse faire, soit je réagis, donc soyons réactionnaires.
12:54 C'est vrai que Jean-Paul II, en son temps, a représenté pour ces gens-là le contre-exemple,
13:00 l'empêcheur des méhendrons, il représentait tout ce qu'il pouvait y avoir d'abominable.
13:06 - On aimerait bien y revenir à l'heure actuelle.
13:08 Qu'est-ce qui reste effectivement de la famille, des valeurs familiales ?
13:13 - Il y avait une jeune fille qui avait fait publier dans un magazine une lettre, un courrier,
13:17 dans lequel elle parlait de moralité et de son désir de chasteté.
13:21 - Chasteté jusqu'au mariage.
13:23 Une jeune catholique qui, à l'occasion de la venue du patrimoine...
13:25 - Vaste sujet qui a été abordé par notre amie Stéphanie Bignon chez Via Romana.
13:31 - Eh bien, elle a reçu en travers de la figure une réponse par un journaliste
13:39 qui a répondu en écrivant une lettre sordide,
13:43 et il lui a conseillé de lire un certain nombre de titres,
13:48 dont "L'histoire de l'œil de Georges Bataille".
13:51 - C'est-à-dire que pour répondre à une jeune fille qui exprime son désir
13:56 d'une sexualité liée à l'amour exclusif du couple et du mariage,
14:02 ce journaliste lui a renvoyé à la lecture d'un livre
14:07 dans lequel le sexe est lié à la mort, à la souffrance et à la merde.
14:13 Permettez-moi l'expresser.
14:15 Et tout ce que ce système a à répondre à la morale de l'amour dont règlent les jeunes filles,
14:24 puisque c'est à ces jeunes filles que ces gens s'adressent,
14:27 c'est le sexe, ce n'est pas ce que vous croyez,
14:30 le sexe c'est l'horreur, l'épouvante, la souffrance et l'abomination.
14:36 Voilà, c'est bien vu, hein ?
14:37 - C'est la généralisation de leurs petites obsessions.
14:40 - De leurs petites obsessions ? De leurs pratiques abominables ?
14:43 - Mais... et de leurs pratiques, bien sûr.
14:45 Cela dit, n'avez-vous pas l'impression qu'il y a eu un mouvement de fond
14:52 déjà qui est parti des États-Unis, puisqu'il y a ce groupe "Jamais avant le mariage",
14:58 des groupes... et qu'en France aussi, on voit de plus en plus de résistants à ce genre de...
15:09 - Ce que je crois avoir compris, mais je ne suis pas sociologue,
15:12 donc je ne peux pas faire de généralité, je n'ai pas fait d'études là-dessus,
15:15 ce que je crois avoir compris, c'est que l'obsession du sexe à l'école
15:19 finit par dégoûter les jeunes... - Oui, c'est ce qui est une bonne chose !
15:23 - Ce qui finit par dégoûter les jeunes... - C'est amusant, oui.
15:26 - Mais vous savez, trop de propagande, tue la propagande.
15:29 - Trop de propagande, tue la propagande.
15:30 L'obsession de la promotion, par exemple, de l'homosexualité,
15:34 il y a des jeunes maintenant que ça exaspère, et ça va se retourner.
15:40 Ma théorie, c'est que tous les jeunes rêvent à l'amour.
15:43 C'est pas ça qu'ils disent non, mais est-ce qu'ils ont une instance pour le dire,
15:46 est-ce qu'ils ont un espace pour le dire, est-ce qu'ils ont la liberté de le dire ?
15:50 Je ne pense pas. Maintenant, on va apprendre la masturbation aux enfants
15:53 dès l'école primaire, alors on dit Marion, elle le yo-yote, non,
15:55 Marion ne yo-yote pas, il y a les textes, c'est l'Organisation mondiale de la santé
15:59 qui les promeut, on peut retrouver les références dans mon livre des droits sexuels.
16:02 Donc, toute cette propagande pour salir le sexe, pour détruire l'amour et salir le sexe,
16:09 je pense effectivement qu'il y a des jeunes maintenant, je ne suis pas sociologue,
16:12 je n'ai pas la statistique, qui en ont marre, qui en ont assez de se faire agresser comme ça.
16:17 Et il y a des jeunes qui se font dispenser des cours d'éducation sexuelle.
16:20 Et comme c'est obligatoire, ça va finir par faire du grabuge.
16:24 - Alors, c'est-à-dire que le ministère de l'instruction publique n'est pas censé
16:28 mettre cette matière au programme ?
16:31 - C'est-à-dire que le ministère de l'instruction publique est censé
16:34 protéger la jeunesse contre la corruption. Là, c'est juste l'inverse.
16:37 Maintenant, c'est le ministère qui promeut la corruption de la jeunesse.
16:41 - Oui, mais Marion, vous n'avez pas compris, la corruption, c'est les milieux tradis qui corrompent.
16:45 - Oui, bien sûr. - Vraiment.
16:47 - Qui veulent empêcher les gens d'aimer. Nous voulons empêcher les jeunes de s'aimer.
16:51 - C'est cela, c'est cela. - Visiblement, ce n'est pas du tout votre intention.
16:56 - Ah non, vraiment. - Vous n'avez pas de hierre particulière.
17:00 Vous mettez bien en scène, dans ce livre de Vanessa Suprengora,
17:06 et une autre qui n'a pas pu publier son livre.
17:11 - Francesca G. - Parce qu'il y a une autre femme.
17:14 - Absolument, qui est contemporaine. - Et son livre n'a jamais été publié.
17:18 - Il n'a jamais été publié, et d'après ce que j'ai compris,
17:20 il n'a jamais été publié, et elle a essayé de multiples fois,
17:23 et on l'a promenée pendant des années. - Oui, pour la faire attendre.
17:26 - C'est-à-dire que les méchants qui disent "elle se réveille maintenant",
17:28 non, elle ne se réveille pas maintenant. Ça fait des années qu'elle s'est réveillée,
17:31 et on ne l'a pas laissée. D'ailleurs, Vanessa Suprengora,
17:33 que je ne connais pas, je suis désolée, il est probable que,
17:36 s'il n'y avait pas eu l'affaire Epstein, son livre ne serait pas sorti.
17:40 Et c'est vraisemblable aussi. - Oui, qu'est-ce qui a fait
17:42 que tout d'un coup il a été lâché ?
17:45 - Ah, mais c'est parce que je pense que le bien avance.
17:48 - Le bien avance. Voilà, c'est une bonne nouvelle.
17:51 - Je pense que le mal est en train de se découvrir
17:55 dans toute son horreur et toute son abomination.
17:57 Le mal, pour réussir, doit avancer caché.
18:01 - Et donc, montrer ce qu'il y a sous le tapis...
18:03 - Montrer ce qu'il y a sous le tapis, c'est en train de faire avancer...
18:06 - Ce que vous faites avec brio depuis des années.
18:08 - Et vous aussi, chère Anne. Et vous aussi, chère Anne.
18:10 Et notre amie Stéphanie Vignon également.
18:12 - En vous lisant, en vous lisant.
18:14 - Oui, je pense que c'est ça qui est en train de se passer,
18:16 c'est que le mal a tellement avancé, enfin l'horreur, l'épouvante
18:19 de ces trafics d'enfants, de ces trafics de femmes et d'enfants.
18:22 Enfin, je veux dire, c'est le bout du bout de l'horreur.
18:24 Maintenant, quand j'ai commencé à en parler il y a 30 ans,
18:27 je disais comme ça, ne m'étais pas bien, là, tu te soignes.
18:29 Maintenant, on me présente des excuses pour m'avoir traité comme ça.
18:32 Donc, le mal est en train de se découvrir dans toute son horreur
18:36 et puis c'est là qu'il va perdre.
18:38 - Vous avez préfacé le livre de... la biographie de Judith Reisman
18:44 sur ce sinistre personnage qui s'appelait Kinsey.
18:48 - Afraide Kinsey, oui.
18:50 - Qui a été célébrée pendant des années en Amérique et en France.
18:55 - Dans le monde entier, j'ai l'impression.
18:57 - Et qui était un immonde personnage.
19:01 Est-ce que vous pouvez nous rappeler ça, parce que je trouve
19:03 que c'est une lecture qu'il faut avoir faite.
19:05 - Il faut savoir que toute la politique sexuelle mondiale,
19:09 sexuelle mondiale, c'est-à-dire tout ce qui touche aux gens,
19:12 à la promotion de l'homosexualité, à l'éducation sexuelle à l'école,
19:15 tout ça, tout, tout, tout, tout, suit les travaux d'un monsieur
19:19 qui s'appelait Alfred Kinsey.
19:21 Donc, Alfred Kinsey sert de référence à l'Organisation mondiale de la santé,
19:25 c'est l'OMS, c'est comme ça que ça s'appelle.
19:27 - Oui. - Je promeux ça, absolument.
19:28 - Non mais les conseils scientifiques de l'OMS sont parfaits.
19:30 - C'est absolument parfait.
19:31 Tout ça, c'est tiré d'Alfred Kinsey, qui était un imposteur,
19:34 qui était un masochiste.
19:37 - Un détraqué. - Un détraqué sexuel,
19:39 qui a fait violer des dizaines et des dizaines d'enfants
19:42 par des pédophiles et qui, relatant les observations
19:46 que ces pédophiles racontaient de ce qui se passait chez les enfants,
19:49 notaient comme orgasme chaque fois qu'un enfant fut-il un nourrisson ou un bambin,
19:54 chaque fois qu'il poussait des hurlements, qu'il s'évanouissait et qu'il vomissait,
19:57 ils notaient orgasme.
19:59 Je ne sais pas si vous vous rendez compte que les livres,
20:01 le livre "La sexualité des hommes",
20:04 publié au fin des années 40 ou début des années 50 par Alfred Kinsey,
20:09 a été vendu dans le monde à des millions d'exemplaires
20:12 et que personne n'a compris ce qu'il y avait marqué sur cette page-là.
20:14 Judith Reisman, qui est la personne merveilleuse que nous connaissons
20:18 et qui est venue nous voir, Judith Reisman a lu, elle a compris,
20:21 elle a compris parce qu'elle a eu une petite fille
20:24 qui a été victime elle-même d'abus sexuels et qui n'y a pas survécu,
20:29 c'est-à-dire qu'elle s'est éteinte, elle a grandi et puis elle a perdu le goût à la vie,
20:33 elle n'a pas survécu.
20:34 Donc Judith Reisman, alertée dans ses sentiments de mère
20:38 et dans sa révolte de femme de ce qui est en train de se passer,
20:43 quand elle a lu Alfred Kinsey, elle a compris,
20:45 elle a vu ce que personne ne voulait voir,
20:48 c'est-à-dire que Kinsey était un pervers sexuel,
20:50 qu'il a promu toute la perversion.
20:52 Vous savez ce qu'il a fait ?
20:53 Il a raconté qu'il a fait des enquêtes au cours desquelles
20:57 les hommes et les femmes qu'il interviewait faisaient étape de leur pratique sexuelle
21:01 et il en a conclu qu'un homme sur dix pratiquait la sodomie,
21:04 se faisait pratiquer la sodomie, c'est-à-dire était sodomique lui-même.
21:07 Il est allé enquêter dans des bargaires.
21:09 Et dans les prisons.
21:10 Et dans les prisons.
21:11 Il est allé enquêter dans les prisons où il n'y avait franchement pas le choix.
21:14 En plus il a enquêté pendant la guerre au cours de laquelle les hommes valides étaient au loin.
21:18 Ensuite il est allé interviewer les femmes dont les hommes étaient au loin.
21:22 Toute son étude est complètement truquée.
21:24 Ça a été financé par Rockefeller.
21:26 Enfin Judith Reisman, qui a senti le vent du boulet ?
21:29 Je veux dire, elle a été menacée.
21:31 Elle a fait l'objet d'une détestation des différents lobbies, c'est extraordinaire.
21:36 Elle est coiffée, elle est protégée.
21:38 Judith Reisman pourrait être encore de ce monde à passer 80 ans, je pense.
21:43 Elle a vraiment bavé.
21:47 À un moment donné, elle a reçu le soutien du président Reagan.
21:50 Et le soutien lui a été retiré.
21:52 C'est-à-dire qu'il y avait des forces au-dessus du président.
21:56 Qui ont réussi à retirer le soutien financier que le président Reagan lui avait accordé.
22:02 Donc Judith Reisman est allée regarder ça.
22:05 Et elle a dénoncé l'imposture qu'il ne sait.
22:08 Et toute la révolution sexuelle qui a démarré dans les années 60,
22:12 et qui atteint son apogée maintenant avec les abominations de genre et tout ça,
22:15 tout ça c'est parti de qui ne sait.
22:17 Et voilà, c'est Judith Reisman qui nous a mis le doigt dessus.
22:20 Elle est merveilleuse.
22:21 Elle a deux livres qui ont été traduits en français.
22:24 Il y a le rapport "Qui ne sait" et le livre sur le rapport "Qui ne sait".
22:29 Vos deux derniers livres, "Les droits sexuels" ou "La destruction programmée de l'enfance et de la famille".
22:36 Ou l'édition "Sygestes".
22:38 "Sygestes" comme ce livre.
22:40 "De l'amour et du crime, du sexe et des enfants".
22:43 Toujours aux éditions "Sygestes".
22:46 Et puis, si vous n'avez pas encore le bonheur de connaître les livres de Marion,
22:51 et bien il faut lire ses livres sur Voltaire.
22:56 "Voltaire, une imposture au service des puissants".
23:00 Comment une très belle plume peut se mettre au service du pire.
23:04 Il ne faut pas que l'enferme.
23:06 Et il faut lire aussi le livre de défense de l'église "La chasse aux sorcières et l'inquisition".
23:14 J'ai beaucoup de plaisir à écrire ça.
23:16 Et puis, ce qui est très important aussi, parce que ça permet de comprendre mille choses,
23:23 "La marche rouge, les enfants perdus de l'hôpital général".
23:27 Oui, ça c'est mon travail universitaire.
23:29 C'est votre travail universitaire et en fait, c'est aussi un peu ce qui vous a mis sur cette voie de défense des enfants,
23:36 puisque dans cet hôpital général sous Louis XV, les enfants rentraient et ils n'en sortaient pas.
23:43 Il n'y avait pas de morts qui en sortaient.
23:45 Donc, où passaient ces enfants ?
23:47 Ils disparaissent.
23:48 Et donc, c'est une histoire bien tragique que vous nous racontez.
23:52 Et ce qui montre que les réseaux pédocriminels ne datent pas d'aujourd'hui.
23:54 Non, c'est un mal.
23:56 Permettez que j'insiste là-dessus.
24:00 Qu'est-ce qui est en train de se passer aujourd'hui ?
24:02 C'est que ces choses-là, maintenant, on en parle.
24:04 À l'époque de Louis XV, les disparitions, j'ai relevé des milliers, des milliers de noms d'enfants disparus sur quelques années,
24:10 des milliers, rien que sur Paris.
24:12 Ou d'ailleurs, celui qui a voulu assassiner...
24:17 Damien, oui.
24:18 Damien qui a voulu assassiner Louis XV, a été vraisemblablement au courant de bien des turpitudes.
24:22 Sa fille avait disparu.
24:24 Sa fille avait été enlevée.
24:26 Sa fille a été enlevée par les archers.
24:29 Voilà. Mais écoutez, merci.
24:31 Je voudrais terminer mon idée.
24:33 La différence entre ce qui se passait à l'époque de Louis XIV, Louis XV et aujourd'hui,
24:37 c'est qu'à l'époque, personne n'en parlait.
24:40 Et aujourd'hui, ça circule.
24:42 Donc, ça veut dire que la résolution se dessine.
24:46 Bravo.
24:47 Nous verrons le tunnel.
24:48 Bravo pour ces combats, Marion Cigaud.
24:50 Merci Anne.
24:51 Et à très vite. Vous avez un livre sur votre table.
24:55 Il va falloir que j'arrête de faire des conférences.
24:58 Il faut que j'écrive le livre que j'ai commencé il y a dix ans sur le pain du peuple.
25:02 Parce que j'ai toute la matière.
25:04 Maintenant, il faut que je rédige.
25:05 Donc, il faudrait que je rentre dans mon trou et que je me consacre à l'écriture.
25:09 Le pain du peuple.
25:11 Comment on est passé de la société...
25:14 Il vous faut combien de temps ?
25:16 Pardon, je vous ai coupé.
25:17 On est passé de...
25:19 Comment la royauté a été renversée pour arriver au capitalisme le plus sauvage ?
25:24 On s'est attaqué au pain du peuple.
25:26 On s'est attaqué au pain du peuple.
25:28 On a fait du pain du peuple une marchandise, comme une autre.
25:32 Parce que ça n'était pas.
25:33 Sous les rois, le pain du peuple était sacré.
25:36 Absolument.
25:37 Et le pain est devenu une marchandise.
25:39 Puisque c'est une des causes de la révolution.
25:41 Absolument.
25:42 Comme vous l'avez démontré.
25:43 Absolument.
25:44 Bon, alors on vous donne un an pour finir ce livre et après vous refaites des conférences.
25:47 Et après je prends des coups, c'est ça ?
25:48 Après c'est une grande perle au claque ?
25:50 Non, après vous refaites des conférences.
25:52 Non mais je pense que je ne vais pas écrire un livre, je vais en écrire...
25:55 Je voudrais écrire trois fascicules.
25:57 C'est une bonne idée.
25:58 Trois fascicules.
25:59 C'est plus facile à porter dans le métro.
26:01 Il y a trois périodes.
26:02 Il y a l'émergence du libéralisme économique.
26:04 Il y a les expériences diverses, le recul, le retour, etc.
26:08 Puis après il y a la catastrophe, c'est-à-dire la révolution qui va définitivement asseoir le système.
26:14 Il faudrait expliquer ça à M. Mélenchon.
26:16 Et c'est ce qui a constitutionnalisé le capitalisme en France.
26:20 La révolution française, monseigneur !
26:23 Il faudrait expliquer ça aux gens de gauche.
26:25 Je vous remercie.
26:27 En tout cas je voudrais signaler la force d'impact que vous avez sur les jeunes.
26:31 C'est vrai ça.
26:32 Parce que vous prenez tous ces faits historiques et vous savez...
26:37 en dessiner les contours, les causes et les conséquences.
26:42 Et les jeunes vous sont extrêmement attachés et vous sont très reconnaissants.
26:48 Ça m'émeut beaucoup.
26:49 Et leurs parents aussi.
26:51 Merci beaucoup Marion.
26:52 Merci Anne.
26:53 Merci TV Liberté.
26:54 Amie de TV Liberté.
26:55 À très vite.
26:56 [Musique]

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