• il y a 7 mois
Éric Zemmour était l'invité de BFM Story ce jeudi 28 mars. Il est revenu sur sa condamnation en appel pour avoir qualifié d'"insulte à la France" le prénom d'Hapsatou Sy, ancienne chroniqueuse de Canal plus. Il est également revenu sur les rumeurs de tensions avec Marion Maréchal Le Pen. Pour finir, il a commenté sa prise de position face à Aya Nakamura, pressentie pour chanter lors la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques.

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Transcription
00:00 On va accueillir maintenant notre invité pour parler politique, c'est Éric Zemmour qui est avec nous, le président de Rocqu'en-Quête.
00:05 Bonsoir Éric Zemmour.
00:06 Bonsoir.
00:07 Aujourd'hui, on va vous interroger avec Benjamin Duhamel. Bonsoir Benjamin.
00:11 Bonsoir.
00:11 On a appris aujourd'hui que vous aviez été condamné par la cour d'appel de Paris pour injure à caractère raciste,
00:15 pour avoir qualifié en 2018 le prénom de l'ex-chroniqueuse de Canal+, Absa Toussy, d'insulte à la France.
00:22 Votre réaction ?
00:23 Écoutez, il faudrait remettre tout cela dans son contexte de l'émission, de la provocation qui m'a été faite,
00:31 du fait que j'ai démontré que cette jeune femme, qui était née en 1981,
00:38 donc à l'époque il y avait une loi qui interdisait de donner des prénoms qui n'étaient pas dans le calendrier, des prénoms français,
00:46 et donc ses parents ont frein la loi.
00:49 Personne ne respectait.
00:50 Non pas du tout, vous avez tort, vous n'étiez pas née.
00:53 Oui d'accord, mais il y a d'autres prénoms qui ne sont pas dans le calendrier qui étaient donnés dans les années 80.
00:58 Je vous assure que les gens la respectaient.
01:00 Il y avait effectivement parmi les migrations arabo-musulmanes des gens qui ne respectaient pas et les autorités administratives étaient conciliantes.
01:07 On va pas refaire le débat, la justice est affranchie.
01:09 C'est pour cela que je dis.
01:10 Elle m'avait demandé comment je l'aurais appelé, non il y a deux choses,
01:14 elle m'avait demandé comment je l'aurais appelé, je lui ai dit, c'est resté célèbre,
01:17 Corinne, j'ai regardé il y a 155 000 Corinnes,
01:20 elles seront ravies d'apprendre que leur prénom est une injure raciale désormais.
01:24 Voilà, je vais vous dire quelque chose.
01:26 Mais alors pourquoi vous êtes condamné ?
01:28 Mais je vais vous dire quelque chose.
01:30 Depuis 12 ans, je subis 12 procès.
01:36 Ça fait à peu près un par an.
01:37 Depuis deux ans, depuis la campagne présidentielle, j'en ai quasiment un par mois.
01:42 On est à 30 à faire.
01:43 Oui, on s'acharne.
01:44 La justice s'acharne.
01:45 Et je vais vous dire, jusqu'à présent, je gagnais la plupart de mes procès.
01:49 J'en ai perdu deux et comme il y a cinq ans qui ont passé,
01:54 vous savez, la loi prévoit qu'il y a une réhabilitation, donc ça n'existe plus.
01:58 Sauf qu'aujourd'hui, je vois bien qu'il y a une offensive judiciaire
02:02 pour absolument me faire taire.
02:04 C'est une session de plotistes ?
02:06 Non, non, c'est pas qu'on plotiste.
02:07 Vous savez, on parle avec mes avocats,
02:11 on voit bien qu'ils me disent que le climat a changé,
02:13 qu'avant on pouvait parler de droit.
02:15 Aujourd'hui, on voit bien que certains juges font de la politique.
02:18 Et vous savez, quand les juges font de la politique,
02:20 on n'est pas loin d'un régime totalitaire.
02:22 Mais je vais vous dire, ce n'est pas moi qui suis le seul visé.
02:24 Parce que derrière moi, il y a tous les gens qui pensent comme moi,
02:27 qu'on veut intimider.
02:28 C'est toute une démarche.
02:29 Et regardez, il y a quelques jours, quelques semaines,
02:32 cette loi qui a été votée, qui va pénaliser les propos privés.
02:35 C'est-à-dire qu'on pourra vous dénoncer pour des propos
02:39 à une table, d'amis ou dans un café.
02:41 Et vous avez remarqué, même l'opposition LR et l'opposition RN
02:45 se sont abstenus sur cette loi, qui a été adoptée.
02:48 Donc si vous voulez, je pense que nous, vraiment nous,
02:51 nous tournons mal.
02:53 Notre démocratie va très mal.
02:55 Et la liberté d'expression étant grave dans le pays...
02:58 - Et là, vous allez vous pourvoir en cassation ?
03:00 - Je me pourvoirai en cassation, parce que je veux croire
03:03 qu'il y a des juges encore dans ce pays qui font du droit
03:05 et qui ne font pas de la politique.
03:07 - Mais qui est derrière pour vous faire taire ?
03:09 Vous avez dit, j'en parle avec les avocats,
03:11 donc qui pourdit cette machination ?
03:13 - Il y a, on le sait, il n'y a pas que moi qui le dis,
03:17 au sein de l'appareil judiciaire, des magistrats
03:21 qui font de la politique.
03:23 La plupart sont affiliés au syndicat de la magistrature.
03:25 Les autres, d'ailleurs, s'en plaignent,
03:27 parce qu'eux, ils veulent continuer à faire du droit.
03:29 Mais il y a des magistrats qui ne font que de la politique.
03:32 Et avec moi, ils sont des adversaires politiques.
03:34 - Je suis votre objectif, c'est les mêmes qui veulent vous faire taire
03:37 et qui libèrent les délinquants, du coup, alors ?
03:39 - En général, ce sont les mêmes, oui.
03:41 - Parlons un peu des européennes.
03:43 - Pas vraiment dans la même chambre, j'ai bien compris.
03:45 Moi, je suis la 17e chambre, ce ne sont pas eux.
03:47 - Ce sont quelques filaxistes aujourd'hui.
03:49 - Mais c'est la même idéologie qui est à l'oeuvre.
03:51 - Parlons des européennes.
03:53 Pourquoi ça ne décolle pas pour la liste reconquête
03:55 emmenée par Mario Maréchal ?
03:57 - Écoutez, vous savez, la campagne des européennes,
04:03 c'est toujours comme ça.
04:05 C'est toujours lent à démarrer.
04:07 C'est ainsi, les gens ne s'intéressent pas aux européennes.
04:10 Ils ont du mal à comprendre les enjeux, à suivre.
04:13 - Il y a certaines listes qui ont décollé.
04:15 Celle de Raphaël Glucksmann progresse dans les sondages.
04:18 - Oui, vous avez raison.
04:20 Moi, je me souviens, dans 2019, il y avait M. Bellamy aussi
04:23 qui progressait dans les sondages et il a fini à 8.
04:25 Vous voyez, c'est dangereux, tout ça.
04:27 En revanche, en 2019, la liste écologiste est restée scotchée à 6
04:31 pendant toute la campagne et la dernière semaine,
04:33 ils ont fini, je crois, à 12-13.
04:35 - Vous n'êtes pas inquiet ?
04:37 - Non, on est prudent, on est attentif, on va se battre.
04:40 - Mais Mario Maréchal fait une bonne campagne
04:42 parce qu'il paraît que ça ne se passe pas bien entre vous.
04:44 J'ai lu dans la presse que vous n'étiez pas d'accord
04:46 sur la stratégie à mener, qu'il y avait finalement deux équipes.
04:49 Il y avait l'équipe Zemmour et l'équipe Mario Maréchal
04:51 et plus personne ne se parlait.
04:52 - Vous seriez au bord de l'implosion.
04:54 - Il y a un bureau diable.
04:55 Oui, j'ai lu ça, moi, comme vous.
04:57 Vous savez, il y a des journalistes qui sont des chochotes.
04:59 Quand ils entendent parler de débat animé, d'échange...
05:04 - Donc il y a des débats animés ?
05:05 - Oui, je vais vous dire.
05:06 D'échange animé et parfois vigoureux,
05:10 c'est immédiatement l'apocalypse.
05:12 Il y a des gens qui devraient aller en Corée du Nord.
05:14 En Corée du Nord, il n'y a pas de débat, ils sont peinards.
05:16 - Vous avez des débats sur quoi alors ?
05:17 - Bien sûr, il y a des débats.
05:18 - Sur quoi ?
05:19 - Il y a des débats parce que, si vous voulez,
05:22 nous sommes d'accord sur le fond.
05:24 C'est déjà essentiel.
05:25 Je connais beaucoup de parties
05:26 où les gens ne sont pas d'accord sur le fond.
05:28 Après, il peut y avoir des débats sur la stratégie,
05:31 sur la tactique, sur ce qu'il y a à faire, etc.
05:34 - Mais juste c'est-à-dire, très concrètement,
05:37 vous parlez de désaccord tactique.
05:39 Si on lit ces papiers et qu'on écoute vos discours,
05:42 vous avez au fond votre stratégie qui consiste à dire
05:45 qu'il faut taper sur le RN pour essayer de se différencier,
05:47 alors que Mario Maréchal considère qu'au fond,
05:49 il y a une forme de complémentarité
05:50 entre la liste de Jordan Bardella et la sienne.
05:52 C'est ça le désaccord stratégique qu'il y a entre vous ?
05:55 - Écoutez, je ne reprendrai pas exactement vos mots,
05:58 mais je vais vous répondre.
06:00 Je pense que la politique, c'est montrer ses différences.
06:07 Et que sinon, ça ne sert à rien.
06:09 Si on ne montre pas ses différences,
06:11 on n'a pas des idées à défendre, des convictions à défendre.
06:14 Marion Maréchal, elle, elle vient du RN,
06:19 elle sait pourquoi elle les a quittées.
06:22 Elle les a quittées parce qu'elle n'était pas d'accord
06:24 avec eux, qu'elle avait un certain nombre de désaccords avec eux.
06:27 - Et donc il faut qu'elle le dise davantage ?
06:30 - Attendez. C'est pour ça qu'elle m'a rejoint.
06:33 Vous êtes d'accord avec moi ?
06:34 Donc moi, je sais qu'elle a des désaccords,
06:36 elle le dit. On peut le dire de façon différente,
06:40 avec un style différent.
06:42 Mais en tout cas, elle dit que c'est des accords.
06:44 Elle dit que c'est des accords sur l'économie.
06:46 Elle n'est pas socialiste comme le RN.
06:49 Elle dit que c'est des accords sur les problèmes de société.
06:51 Elle n'aurait pas voté la constitutionnalisation
06:54 de l'avortement, comme les députés et le SNCF.
06:56 - Donc le désaccord stratégique.
06:58 - Mais bien sûr. Et elle est en désaccord aussi
07:01 sur la lutte contre l'islamisation.
07:03 Je pense qu'on va parler de cette histoire incroyable
07:06 dont vous avez parlé tous les jours,
07:08 toute la journée, aujourd'hui.
07:10 Donc vous voyez, alors que Marine Le Pen pense
07:12 que l'islam est compatible avec la République.
07:14 Ça, c'est des accords de fond.
07:15 Marion Maréchal les assume tout à fait comme moi.
07:17 - Mais alors donc, qu'est-ce qui se passe ?
07:18 Est-ce que sinon, est-ce que c'est aussi qu'elle en a marre
07:20 de vous voir sur les plateaux et qu'au fond,
07:21 elle considère que vous prenez trop de place dans sa campagne
07:23 et qu'elle aimerait que vous lui laissiez davantage d'autonomie ?
07:25 - Mais elle a toute l'autonomie qu'elle désire.
07:28 En revanche, moi, vous savez,
07:30 j'ai été journaliste politique avant vous.
07:32 J'ai suivi pendant 30 ans des campagnes diverses
07:36 et j'ai connu beaucoup de chefs de partis
07:38 qui ne soutenaient pas leurs lieutenants
07:40 et qui les regardaient de loin en se disant
07:44 "Ah bah s'ils perdent, chic, chic, chic, on se frotte les mains".
07:47 Moi, je ne suis pas comme ça.
07:48 - Vous souhaitez qu'elle fasse le meilleur score possible ?
07:50 - Moi, je veux qu'elle fasse le meilleur score possible
07:52 et je me battrai pour ça et je prendrai tous les coups qui sont nécessaires.
07:56 Je suis comme ça, c'est mon tempérament.
07:58 J'estime que, évidemment, c'est mon parti,
08:02 c'est moi qui l'ai désigné, je prends le chef.
08:04 - C'est-à-dire qu'il n'y a pas de concurrence entre vous ?
08:06 - Mais il n'y a aucune concurrence, c'est ridicule.
08:08 - Vous avez dit que c'est votre lieutenant que vous employez ?
08:10 - C'est moi le président du parti.
08:12 - D'accord. Donc c'est votre lieutenant.
08:14 - Oui, mais non, vous êtes lieutenant.
08:16 - Non, non, bien sûr.
08:18 - Parce que vous dites "moi, je me comporte bien".
08:20 Mais on a un petit extrait de 15 secondes, regardez.
08:22 - Marion, Guillaume, Nicolas et tous ceux qui porteront nos couleurs,
08:30 nous sommes tous avec vous. On vous aime !
08:33 - François Bellamy dit "si Éric Ciottis était comporté comme ça avec moi,
08:36 moi, je l'aurais mauvaise".
08:38 Vous ne l'avez pas suffisamment mis en avant, alors ?
08:40 - Vous prenez cet extrait et le maître Dupont prend cet extrait.
08:44 C'est d'une mauvaise foi absolue.
08:47 Dans mon discours, j'ai passé, quelques minutes après,
08:51 un long passage en faisant l'éloge de Marion Maréchal.
08:56 Vous pouvez demander à tous ceux qui ont assisté.
08:58 - Et vous parlez pendant...
09:00 - Attendez, laissez-moi finir.
09:02 Tous ceux qui disent le contraire sont des menteurs.
09:05 Maintenant, moi, je vais vous dire la différence.
09:07 C'est que moi, entre François-Xavier Bellamy et Éric Ciotti,
09:10 ils sont d'accord sur pas grand-chose.
09:12 Il y a beaucoup de désaccord entre les deux.
09:14 Alors que moi, entre Marion Maréchal et moi, il n'y a pas de désaccord.
09:17 - Est-ce qu'il y a peut-être une autre explication ?
09:19 C'est que Marion Maréchal ne veut pas se fâcher avec Jordane Bardella
09:22 et avec sa tante Marine Le Pen.
09:24 Est-ce qu'il n'y a pas un risque que Marion Maréchal
09:26 retourne au Rassemblement National et qu'elle vous quitte ?
09:28 - Vous savez, moi...
09:32 Écoutez, je vais vous dire franchement.
09:34 Marion Maréchal vient du Rassemblement National.
09:36 Même plus encore, elle est une fille Le Pen.
09:40 Donc, évidemment qu'elle n'a pas la même liberté que moi
09:45 par rapport à sa tante, par rapport au parti d'où elle vient.
09:49 Moi, je dis les choses crûment.
09:51 Je ne dois rien à Marine Le Pen.
09:53 Je ne dois rien au Rassemblement National.
09:55 Ils ne m'ont jamais rien à donner.
09:57 Je suis libre par rapport à eux.
09:59 Donc, je dis les choses comme elles sont,
10:02 comme elles doivent être dites.
10:04 Après, chacun, c'est ce que je dis, chacun a son style.
10:07 Encore une fois, l'important, c'est le fond.
10:10 Et que les désaccords que Marion Maréchal a
10:13 avec le Rassemblement National sont aussi les miens.
10:15 - Eric Zemmour, si elle fait moins de 5%,
10:17 quoi, vous lui dites "la porte est à droite, vous pouvez partir" ?
10:20 - Mais elle ne fera pas moins de 5%.
10:22 - Ou à gauche. - Ou à gauche, oui.
10:24 Elle fera beaucoup plus que 5%.
10:26 - Ah, vous êtes sûr ?
10:28 - Je suis convaincu et je me battrai pour ça.
10:30 Je ne vais pas donner de chiffres, c'est ridicule,
10:32 mais en tout cas, je me battrai pour ça.
10:34 - La sécurité, c'est effectivement le départ du proviseur du lycée Maurice Ravel,
10:38 menacé de mort après avoir demandé à une élève d'enlever son voile.
10:41 Celle-ci l'avait accusée de brutalité.
10:44 Le proviseur a été reçu hier par le Premier ministre.
10:47 Il a décidé de quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité.
10:49 Le rectorat parle de convenance personnelle.
10:51 L'État va porter plainte contre la jeune fille.
10:54 Est-ce que là, justement, il y a une réaction des autorités
10:56 qui est suffisamment ferme, peut-être notamment par rapport
10:59 à ce qui s'était passé auparavant avec Samuel Paty ?
11:02 - Bien sûr que par rapport à Samuel Paty, il y a un progrès incontestable.
11:05 On ne va pas le nier, ça serait idiot.
11:07 En revanche, vous savez, qu'est-ce qui se passe là avec cette histoire ?
11:12 C'est une de plus. Qu'est-ce qui se passe ?
11:14 En vérité, si on voit un peu à l'échelle de l'histoire,
11:18 c'est l'avance, c'est le continu de l'islam et de la civilisation islamique
11:24 qui lutte contre notre civilisation sur notre territoire.
11:28 C'est cette guerre de civilisation que je dénonce depuis des années
11:32 et que certains s'obstinent à ne pas voir.
11:34 Et qui a comme ça... On voit des éléments.
11:38 Qu'est-ce que c'est que cette jeune femme en vérité ?
11:40 Qu'est-ce qu'elle fait ? Elle fait du djihad.
11:42 Elle fait du djihad du quotidien.
11:44 Elle se bat pour l'islam, contre notre civilisation.
11:47 Et nous, nous sommes soit dans le déni, soit dans la peur.
11:52 - Pas ce proviseur. - Ce proviseur a été formidable.
11:55 Il a appliqué la loi et il a résisté à la pression.
11:57 Je parle des autorités, je parle de la classe politique.
12:00 Nous avons une classe politique qui est dans le déni,
12:02 qui refuse de voir cette guerre de civilisation sur notre sol.
12:05 - Et bien Gabriel Attal ! - Gabriel Attal va porter plainte.
12:08 - Il l'a reçu hier, il a interdit la baïa. - Moi je parle...
12:11 - Si vous voulez, je vois ça... - Plus globalement.
12:15 Évidemment que l'interdiction de la baïa que je réclamais depuis longtemps,
12:19 il a très bien fait de le faire.
12:21 - Vous voyez, quand c'est bien, quand c'est fait, c'est fait.
12:24 Mais il n'y a pas de prise... En fait, je vais vous dire.
12:26 Cette islamisation du pays, il faut bien comprendre que
12:29 LFI veut l'encourager, parce qu'évidemment ça lui donne des troupes.
12:33 La Macronie veut l'organiser.
12:36 Le RN et le LR veulent la ralentir.
12:39 Seule Reconquête veut l'arrêter et la renverser.
12:42 - C'est pour ça que... - Qu'est-ce qu'on fait différemment ?
12:45 - Pour arrêter l'islamisation dans ce pays et dans toute l'Europe,
12:48 il faut voter Reconquête et Marion Maréchal le 9 juin.
12:51 - Vous avez une jeune femme dont vous dites qu'elle fait du djihad du quotidien.
12:55 Elle n'a pas voulu enlever son voile. Elle est française.
12:58 Concrètement, vous dites qu'on est les seuls à pouvoir cesser ce type de phénomène.
13:02 Qu'est-ce que vous faites ?
13:03 - Il ne faut pas aussi des menaces de mort sur les réseaux sociaux,
13:05 puisque c'est la rumeur enflée sur les réseaux sociaux.
13:07 - C'est ce que j'appelle le djihad.
13:09 Quand ils tuent Samuel Paty ou Dominique Bernard, c'est ça le djihad.
13:13 Qu'est-ce que je fais ? Cette jeune femme est majeure, c'est bien ça.
13:17 Donc moi, je la fais d'abord condamnée.
13:20 Puis je la déchoie de nationalité française.
13:24 Et je l'expulse du pays d'où elle vient.
13:27 - A condition qu'elle ait une double nationalité ?
13:29 - Je suis sûr qu'elle a une double nationalité.
13:31 - Vous avez cette information ?
13:34 - Non, ce n'est pas une information.
13:36 Je vais vous dire pourquoi.
13:38 Si vous me laissez parler, je vous assure que je vous répète.
13:40 - Je vous laisse totalement parler, mais vous dites qu'elle a une double nationalité.
13:42 - En Algérie, au Maroc, en Tunisie, au Mali,
13:47 tous ces pays-là, on ne perd jamais sa nationalité.
13:52 De père en fils, de mère en fille.
13:55 Donc tous ces gens-là ont une double nationalité.
13:58 Donc, je le répète, ces gens-là doivent être condamnés,
14:03 puis déchus de leur nationalité, puis expulsés.
14:06 - Donc vous n'avez pas d'information sur le fait de savoir si elle est binationale ou pas,
14:08 mais vous dites que la solution est simple, de toute façon je la déchoie si elle est seulement française.
14:11 - Elle ne sera pas seulement française.
14:13 - Mais qu'est-ce que vous en savez ?
14:14 - Je vous le dis.
14:15 - Bon, il faudra avoir cette information.
14:17 - Je viens de vous expliquer pourquoi.
14:18 Il est confirmé, semble-t-il, que c'est bien Aya Nakamura qui chantera la cérémonie d'ouverture pour les JO de Paris 2024.
14:26 Elle devrait chanter du Piaf, l'Ima Lamour.
14:29 Et d'ailleurs, les descendants d'Edith Piaf ont validé ce choix.
14:32 Qu'est-ce que vous en pensez ?
14:33 Vous la connaissiez d'ailleurs avant que ça ne devienne polémique ?
14:36 - Je ne la connaissais pas.
14:37 - Vous n'avez jamais dansé sur du Aya Nakamura ?
14:39 - Non. Moi, vous savez, je suis d'une vieille génération, je danse sur les Rolling Stones.
14:42 Je ne connais pas cette dame.
14:45 Je pense, si vous voulez, que sa personne est anecdotique.
14:50 Ce qu'il faut voir, c'est ce qu'il y a derrière le coup politique et idéologique.
14:55 Qu'est-ce qu'il y a derrière ? C'est très simple.
14:56 - On l'a pris parce qu'elle est populaire ?
14:58 - Non, on ne la prend pas parce qu'elle est populaire.
15:00 Emmanuel Macron n'est pas si idiot.
15:01 Emmanuel Macron la prend pour montrer le grand remplacement à l'œuvre.
15:05 Et pour obliger les Français à l'accepter et à s'y soumettre.
15:10 C'est ça qu'il y a derrière ce choix.
15:12 - Emmanuel Macron participe au grand remplacement ?
15:14 - Absolument.
15:15 Quand on dit que c'est Aya Nakamura qui va chanter du Piaf, ça veut dire voilà la France.
15:19 Voilà la France de demain, que ça vous plaise ou non.
15:22 C'est exactement la même chose dans les publicités, dans les films, dans les choix du service public.
15:26 - C'est une réalité tout simplement.
15:27 - Oui, c'est une réalité, vous avez raison.
15:29 C'est une réalité démographique.
15:30 - Mais la France, c'est Aya Nakamura ?
15:33 Quel est le problème à ce dessin de la France qui est effectivement, sans doute,
15:40 ce qui veut être montré à l'occasion de cette cérémonie d'ouverture ?
15:43 C'est son prénom, sa couleur de peau qui pose problème ?
15:45 - Qu'est-ce qui pose problème ?
15:46 - Moi, vous savez, ça ne peut pas être sa couleur de peau qui pose problème.
15:50 - Alors c'est quoi ?
15:52 - Même si je pense, comme le général de Gaulle, que vous savez, vous connaissez la phrase célèbre,
15:57 que la France est un pays de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-romaine.
16:02 - Et donc c'est quoi ? C'est une mauvaise française ?
16:04 - Non, non, écoutez-moi bien.
16:07 Encore une fois, je vous ai répété,
16:10 elle, en vérité, n'a pas grande importance.
16:13 Ce qu'il y a derrière, et la discussion qu'il faut avoir là-dessus,
16:16 c'est le choix politique d'Emmanuel Macron, qu'il le fait à dessin.
16:20 Il le fait à dessin parce que ceux qui vont protester contre son choix,
16:24 ils vont entendre les questions de Benjamin Duhamel.
16:27 - Ah ben alors, elle est française ou pas française ?
16:30 - Ah ben alors, ceci et ben alors cela.
16:33 - J'essaye vraiment d'être plus...
16:34 - Voilà le sujet.
16:35 - J'essaye de poser les questions.
16:36 Je ne vois toujours pas dans votre discours quel est le problème avec Aya Nakamura.
16:39 Chanteuse qui a du succès en France auprès des jeunes,
16:42 mais aussi dans le monde entier,
16:43 qui est sans doute l'actrice la plus écoutée.
16:45 Quel est le problème ?
16:47 - Je vous ai répondu.
16:48 - Mais je ne comprends toujours pas.
16:50 - C'est pas exactement ce que je vous dis.
16:52 - J'avais entendu Marion Maréchal dire au micro d'Apolline de Malherbe
16:54 qu'Aya Nakamura ne chantait pas en français.
16:57 - Oui, c'est vrai que ce n'est pas un français reconnaissable en tout cas.
17:01 - Mais vous ne la connaissiez pas parce qu'on a vu...
17:03 - Depuis, j'ai écouté des...
17:04 - Oui, sur les réseaux sociaux, justement, on a l'image,
17:07 on a la vidéo où je crois votre compagne vous fait découvrir Aya Nakamura.
17:11 - Vous n'avez pas eu envie de vous lever et de danser ?
17:20 - Non.
17:21 - Ce n'est pas votre génération ?
17:22 - C'est vrai.
17:23 - Ça, vous avez raison.
17:24 - Ce n'est pas une question de génération, la musique.
17:26 - Vous m'apportez que ce n'est pas du français.
17:28 - Mais c'est quoi alors ?
17:29 - Si, c'est un français.
17:30 - C'est une novlangue, mélange de sons anglo-saxons,
17:34 de langages de banlieue arabo-africaine, etc.
17:39 - Mais c'est au-delà de français.
17:41 - C'est le grand remplacement linguistique.
17:42 - Mais c'est au-delà de français puisque les Jeux olympiques,
17:45 c'est le monde entier qui regarde la France dans sa diversité,
17:47 c'est-à-dire aussi la francophonie.
17:48 - Mais moi, je vais vous dire, j'ai vu les cérémonies d'ouverture,
17:53 par exemple, je me souviens de la cérémonie d'ouverture de la Chine
17:56 et la Chine a glorifié son histoire, sa tradition, son génie.
18:03 J'aurais aimé qu'on en fie de même.
18:05 Manifestement, ce n'est pas la direction que ça prend.
18:07 Je n'ai pas encore vu la cérémonie d'ouverture.
18:10 Moi, je pense qu'il faut effectivement glorifier la France,
18:13 son identité, son histoire, son passé,
18:16 pour mieux aller vers l'avenir.
18:19 Ce n'est pas en ignorant et en effaçant son passé
18:23 qu'on confondra l'avenir de la France.
18:25 Au contraire.
18:26 - Merci Eric Zemmour d'être passé par le plateau de BFM Story.

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