• il y a 9 mois
Deuxième du classement de la Coupe du monde de biathlon, Lou Jeanmonnot était sur le plateau de l'Équipe de choc, jeudi. L'occasion de revenir sur sa saison et de se projeter sur ses objectifs futurs.

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Transcription
00:00 France nous a expliqué que tu étais rentrée en Coupe du Monde il y a 3 ans.
00:03 Est-ce que tu considères que tu as encore une grosse marge de progression
00:06 justement vu que tu es arrivée dans le circuit Coupe du Monde il n'y a pas si longtemps ?
00:11 - De sûr que j'ai encore de la progression à faire.
00:13 J'ai plein d'aspects que je peux améliorer, ça c'est certain.
00:15 Après, grosse, j'en sais rien.
00:18 Finalement l'an dernier, je pensais que je n'allais pas beaucoup progresser cette année
00:20 parce que j'avais déjà eu une énorme step passée il y a 2 ans.
00:25 Donc je m'étais dit que cette année, si ça ne bouge pas trop, il ne faudra pas s'inquiéter.
00:28 Finalement, j'ai encore continué à progresser.
00:30 Donc si je me suis barré l'année prochaine, ça peut être bien.
00:33 - Il faut foncer. - Tantôt.
00:34 - Comment tu as senti cette année les skis avec cette interdiction du flouor au niveau du fartage ?
00:39 Parce qu'en gros, c'est une substance qu'on applique sous les skis
00:42 et le fartage, c'est la manière d'entretenir les skis
00:44 pour que les biathlètes ou les skieurs aillent plus ou moins vite.
00:47 Et c'est pour ça que les techniciens sont importants.
00:49 Cette année, il y a eu un nouveau point de règlement.
00:51 Est-ce que toi, tu l'as ressenti ?
00:53 - Très stressée au début de saison parce que quand on nous le vend,
00:55 au début, il nous disait mais là, en fait, si il y a carton orange,
00:58 c'est à partir d'une certaine limite.
01:00 Juste, on a le droit de changer de paire de skis et puis on peut recommencer.
01:03 Mais carton rouge, c'est pas de départ.
01:05 Puis pas de départ, c'est quand même un peu chiant.
01:07 Donc on se disait, en fait, on n'avait pas du tout la notion
01:10 ni la mesure d'à quel point ça pouvait arriver facilement à un carton rouge.
01:14 Et puis finalement, on n'en a pas vu un seul de la saison.
01:16 Donc en fait, on a fait la première semaine et puis derrière,
01:19 on s'est dit que ça allait être tranquille.
01:20 Mais c'est vrai qu'au début, c'était très stressant.
01:22 Il nous disait oui, là, potentiellement, si vous prenez pas le départ,
01:25 ça peut arriver.
01:26 On espérait que ça n'arrive pas.
01:29 - Juste, on revient sur ton évolution express en quatre ans.
01:32 C'est hallucinant.
01:32 J'ai regardé les classements générales année après année.
01:35 Donc tu me dis si je me trompe, mais normalement, non, j'ai bossé.
01:37 72e en 2021, 95e en 2022, 11e en 2023.
01:42 Et donc là, cette année, deuxième.
01:44 Qu'est ce qui s'est passé ?
01:45 Comment tu expliques ? Est ce qu'il y a eu un déclic ?
01:47 C'est foudroyant comme ascension.
01:49 - Oui, c'est très cool.
01:50 Je ne sais pas encore trop comment l'expliquer.
01:51 Finalement, je pense que Cyril a une grosse part de responsabilité là dedans.
01:54 Donc, il est notre coach et on s'entend bien, on se comprend bien.
01:58 Et puis, j'aime beaucoup travailler avec lui.
02:00 C'est trop cool que ce soit techniquement, sur la préparation physique toute l'année.
02:04 Il y a énormément de points à travailler, à améliorer.
02:07 Donc, c'est un plaisir.
02:09 - Bon, l'année d'après, c'est le premier normalement, par contre.
02:11 Attention.
02:12 - Je vends rien.
02:13 - Est ce que l'énorme densité qu'il y a au sein de l'équipe de France féminine,
02:18 dans quelle mesure est ce que ça vous booste ?
02:20 Parce que vous êtes nombreuses.
02:21 Parfois, il y a eu des courses à 4 filles dans les top 10, je crois.
02:25 - Rien que le championnat du monde, le sprint, dans les 4 premières places.
02:29 Au début, pour moi, en tout cas, ce n'était pas facile à vivre
02:32 dans le sens où c'est un peu stressant de se dire
02:34 bon, là, ma place ne tient pas à grand chose.
02:36 Elles sont tellement fortes derrière que je peux me faire remplacer à tout moment.
02:40 Et puis, ça fait, je pense, un an et demi.
02:42 En fait, ma première saison aux Coupes du monde, j'ai fait quelques courses.
02:44 Et puis, je me suis dit, en fait, c'est une force de se dire,
02:47 en fait, tu n'as pas le choix.
02:48 Et rien que si tu veux rester là, il faut être excellente.
02:50 Donc, je pense que c'est un peu notre force,
02:53 en tout cas, à l'équipe féminine de Biathlon en ce moment.
02:55 - Ça vous tire toutes vers le haut, en fait.
02:56 - Oui, c'est ça.
02:57 En fait, il y a une espèce de notion de pas le choix.
02:58 Et donc, du coup, il faut être forte.
02:59 Et puis, c'est tout.
03:00 - Et 3 françaises dans le top 5 général, on le rappelle,
03:02 avec Justine Brézas-Boucher, 4e, Julia Simon, 5e,
03:04 c'est-à-dire le beau niveau des filles, contrairement aux garçons.
03:07 Brac !
03:07 - Oui, juste une petite question.
03:09 - En passant, comme ça.
03:11 - Juste une petite question comme ça, d'un œil très extérieur.
03:14 C'est quoi un petit peu les ambitions, les objectifs ?
03:18 Parce qu'il y a une progression qui est quand même assez folle.
03:19 On en a beaucoup parlé là.
03:20 Mais toi, est-ce que tu te fixes des limites ?
03:22 Est-ce que tu te dis, ouais, un jour, je peux aller chercher le Graal ?
03:26 Je ne sais même pas ce que c'est le Graal, justement.
03:28 Mais c'est quoi un petit peu les objectifs ?
03:30 - Sur le Globe de Christelle, avant la médaille olympique,
03:34 c'est souvent la question qu'on nous pose.
03:36 Tu préfères la médaille d'or olympique ou le Globe ?
03:38 Le Globe, à mes yeux, il a plus de valeur
03:39 parce que c'est vraiment la régularité qui est primée avant tout.
03:42 Donc le Globe, de sûr en numéro un, ou plusieurs,
03:46 finalement, plusieurs d'années d'affilée.
03:47 Moi, je le prends.
03:48 - Oui, pourquoi ne le voir qu'un seul ?
03:49 - Tu as raison.
03:50 - Il n'y a pas de problème.
03:51 Et puis, la médaille d'or olympique, forcément,
03:54 parce que champion olympique, ça a un peu de la gueule, je veux dire.
03:57 - Déjà, tu penses, là ?
03:58 - Oui, c'est bientôt, finalement.
04:00 C'est dans deux ans.
04:01 - 26.
04:02 - Oui, avec Cyril, on a commencé à le préparer maintenant.
04:05 On fait un peu déjà d'altitude en anticipant
04:07 que ce sera du point à Antalls, un stade qui est à 1.700, 1.800.
04:11 Donc oui, on y pense déjà tous un petit peu.
04:14 C'est un bel objectif.
04:15 - Tu as déjà les anneaux olympiques tatoués dans le corps ou pas ?
04:18 - Ça, c'est sûr que je le fais si je gagne.
04:19 - Ah bah, normalement, ça y va.

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