• il y a 9 mois
Gabriel Attal a annoncé que l'État allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre l'élève du lycée parisien Maurice Ravel qui a accusé son proviseur de l'avoir violentée à la suite du refus de retirer son voile. Menacé de mort après l'altercation, le chef d'établissement a indiqué quitter ses fonctions "pour des raisons de sécurité" dans un message adressé aux élèves, parents et enseignants

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Transcription
00:00 Une question qui a déjà été abordée par le Premier ministre, il me semble, dans le 20h qu'il a fait cette semaine,
00:06 en faisant référence à Mme Simonnet, députée insoumise, qui a mis en cause la version du proviseur.
00:11 Certes, en posant la question, mais le simple fait de mettre en cause la version du proviseur
00:16 et donc de porter l'idée que la jeune fille aurait pu être violentée, est-ce que ça vous paraît acceptable
00:22 dans un contexte où précisément les enseignants, comme les chefs d'établissement, se sentent particulièrement en danger ?
00:28 Je ne me défausse pas, je vous l'ai dit en rentaine tout à l'heure, je n'ai pas suivi dans le détail cette situation.
00:34 Ce que je sais simplement, c'est que dans un événement comme ça, on a intérêt à être du côté des gens qui cherchent à apaiser les choses.
00:40 Alors première chose, il est inadmissible, inacceptable qu'il y ait évidemment des menaces de mort sur un chef d'établissement.
00:50 Donc de ce point de vue-là, moi j'ai une plus grande solidarité avec le chef d'établissement là-dessus.
00:55 A priori, de ce que je comprends, je ne reviens pas sur le moment même où ça s'est passé,
01:00 mais il y avait des choses un peu conflictuelles dans cet établissement.
01:03 Moi je suis pour essayer de regarder ce qui s'est passé, essayer d'apaiser les choses.
01:07 Je crois que tout le monde doit tendre à ça, ne pas laisser exploiter cette affaire.
01:13 On le voit bien par certains, voilà, moi c'est un peu mon raisonnement.
01:17 Est-ce que tenir des discours sur l'islamophobie et dire par exemple que l'interdiction de la daya relèverait d'une forme d'islamophobie de la République française ?
01:24 Non, parce que je pense qu'il y a une continuité entre le voile et la daya.
01:29 Non, je ne crois pas.
01:30 Les deux sont liés.
01:31 Je ne crois pas.
01:32 Est-ce que vous pensez que c'est de l'antrisme islamiste qui s'est passé dans ce lycée du Baintier-Marron ?
01:36 Non, je ne crois pas.
01:37 Vous ne diriez pas ça ?
01:38 D'après les informations que j'ai, non, ce n'est pas ça.
01:39 Vous parleriez de quoi alors ?
01:40 Je veux dire d'une situation où manifestement, ce que j'ai bien compris de ce qu'on me dit une jeune femme,
01:45 à un moment donné dans la cour de création, s'est retrouvée à remettre son voile.
01:49 Je n'ai pas très bien compris exactement la situation, mais ça on ne peut pas...
01:51 Elle portait un voile, le proviseur lui a demandé de le retirer au nom de la laïcité, tout simplement.
01:55 On ne peut pas, pas de souci, mais je réponds à votre question.
01:57 Est-ce que d'une manière ou d'une autre, ça signifierait à Ravel une emprise islamiste ?
02:01 Ma réponse est non, d'après les informations.
02:02 Non, l'antrisme, l'antrisme islamiste.
02:04 L'antrisme islamiste.
02:05 Comme le dit le Premier ministre.
02:06 Ma réponse est non.
02:07 Vous savez, dans ma circonscription, il y a plein de personnes qui sont voilées.
02:11 Je peux vous assurer, venez discuter avec elles, vous verrez qu'elles mettent le voile par fait culturel, par habitude,
02:18 peut-être aussi, je vais dire, par partie de l'évolution d'une religion,
02:22 mais je vous assure, je vous assure que vous seriez étonnés de découvrir qu'elles n'ont rien à voir avec l'islamisme.
02:27 Donc attention aux caricatures qui, au bout d'un moment, deviennent effectivement pousser au bout une possibilité d'islamophobie.

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