• il y a 8 mois
Gabriel Attal a annoncé que l'État allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre l'élève du lycée parisien Maurice Ravel qui a accusé son proviseur de l'avoir violentée à la suite de son refus de retirer son voile. Menacé de mort après l'altercation, le chef d'établissement a indiqué quitter ses fonctions "pour des raisons de sécurité" dans un message adressé aux élèves, parents et enseignants

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Transcription
00:00 Comment réagissez-vous tout simplement à cette annonce du Premier ministre ?
00:05 Eh bien par de la satisfaction parce que tout simplement c'est quelque chose qui est tout à fait normal
00:09 puisque c'est un collègue qui a fait son métier, comme l'a dit le Premier ministre,
00:16 et qui a été attaqué en tant que représentant de l'État,
00:19 car un proviseur et un principal de collège se trouvaient représentants de l'État.
00:24 Donc il est tout à fait normal que l'État porte en justice cette affaire au nom de son fonctionnaire.
00:33 Et je dirais même plus qu'il faudrait que cette chose-là, et nous l'avions déjà évoqué dans d'autres circonstances,
00:43 que cela soit automatique pour chaque atteinte à la profession.
00:49 C'est-à-dire que toutes ces menaces que chacun d'entre nous est susceptible d'être l'objet,
00:58 dont les réseaux sociaux portent, c'est désagréable et ça nous met dans des situations extrêmement délicates.
01:10 Et nous avons des collègues qui sont fatigués et punisés par ce qui se passe.
01:17 Et là, c'est une bonne nouvelle, mais encore faut-il que cette situation puisse se développer dans toutes les circonstances.
01:25 – Vous vous dites que ça devrait être systématique.
01:28 Il faut quand même préciser que l'étudiant en question ne fait plus partie de l'établissement
01:32 et qu'elle a exprimé des regrets d'une certaine manière auprès de nos confrères de RTL.
01:38 Elle a regretté que l'affaire ait pris une telle dimension.
01:41 Pour dénonciation calomnieuse, on risque quand même 5 ans de prison maximum et 45 000 euros d'amende.
01:48 – Oui, mais c'est la loi, c'est le respect de la loi.
01:52 Comme notre collègue a fait respecter la loi de 2004 en demandant à cette jeune fille
01:58 de retirer son signe ostensible religieux.
02:03 Voilà, et c'est quelque chose que nous faisons tout le temps.
02:05 Et il faut quand même savoir qu'en dernier ressort, c'est toujours le chef d'établissement
02:10 qui est le responsable et qui est le garant des valeurs républicaines,
02:16 garant de l'application de cette loi.
02:18 Et il est tout à fait normal que l'État se substitue et porte plainte à notre place.
02:28 – Est-ce que ça s'était déjà vu à l'Emmalay dans une telle affaire
02:31 que l'État réagisse de cette manière aussi vite ?
02:35 – Non, pour l'instant non. À ma connaissance, l'État n'a pas eu cette réaction aussi rapide.
02:45 Dans d'autres cas, elle s'est faite suite à des affaires beaucoup plus graves
02:49 et pas nécessairement dans des contextes comparables.
02:53 Mais ça veut bien dire que l'État peut le faire dans ces circonstances.
02:58 Donc, si l'État peut le faire pour un de nos collègues,
03:03 qui est représentatif de tout ce qui nous arrive dans nos établissements,
03:12 eh bien cela devrait être automatique.
03:15 – Merci.
03:16 – Juste pour terminer, on voit bien qu'il y a quelque part aujourd'hui
03:22 la prise en compte des difficultés que nous avons dans notre profession.
03:29 Et il faut vraiment que nous soyons écoutés et notre action syndicale
03:34 est là pour porter auprès de notre employeur
03:39 cette revendication d'une sécurité pour ses principaux et ses proviseurs.

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