LES INFORMES DU 31 MARS 2024

  • il y a 6 mois

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00:00 [Générique]
00:13 Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux Informer sur France Info, à la radio et à la télé Canal 27 de la TNT.
00:19 Au menu ce soir, la découverte des ossements du corps du petit Émile disparu à l'âge de 2 ans et demi.
00:25 L'été dernier dans les Alpes de Haute-Provence, nous nous poserons notamment la question de l'attrait du public pour les énigmes criminelles.
00:31 Autre sujet, l'allongement du délai de carence à l'étude pour les salariés du privé, nouvelle piste d'économie envisagée par le gouvernement.
00:39 Le week-end de Pâques, il y a bien sûr la santé du Pape qui questionne mais il y a aussi le chocolat et son empreinte écologique et sociale.
00:46 Pour débattre, échanger, analyser, ils sont quatre ce soir dans le studio de France Info.
00:51 Marie Bouéton, bonsoir. - Bonsoir. - Un grand reporter au journal La Croix.
00:55 Raphaël Kahn est également avec nous. Bonsoir Raphaël. - Bonsoir Victor.
00:58 Journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans tous ses états.
01:02 Émilie Zapalski, bonsoir Émilie. - Bonsoir Victor.
01:04 Fondatrice de l'agence de communication Émilie Conseil et Rachel Garra Valcarcel.
01:08 Bonsoir Rachel. Du journal 20 minutes, journaliste politique. C'est parti pour une heure de débat.
01:16 L'information est donc tombée à la mi-journée. Des ossements du corps du petit Émile ont été retrouvés près du Hameau du Haut-Vernet dans les Alpes de Haute-Provence.
01:24 C'est là que l'enfant de 2 ans et demi avait disparu le 8 juillet dernier, le 8 juillet 2023.
01:29 Il y a donc près de neuf mois, il y a trois jours, une mise en situation avec tous les témoins potentiels présents.
01:35 Ce jour-là a eu lieu une reconstitution du moment où l'enfant avait été vu pour la dernière fois.
01:40 Mais hier, c'est une promeneuse qui a découvert par hasard ces ossements.
01:44 Mathilde Vinseneux, vous êtes sur place pour France Info. Le Hameau est toujours ce soir complètement bouclé.
01:49 Oui, toute la journée, les gendarmes ont bloqué la route qui permet d'accéder aux quelques maisons du Hameau du Haut-Vernet à 1200 mètres d'altitude.
01:58 Là même où a disparu le petit garçon, vous le disiez, l'été dernier alors qu'il se trouvait chez ses grands-parents.
02:04 Les gendarmes empêchent aussi d'accéder aux sentiers forestiers aux alentours qui mènent à la zone où ont été retrouvés les ossements du petit garçon hier.
02:12 Une découverte par une promeneuse à moins de 2 kilomètres à vol d'oiseau du Hameau.
02:17 Des ossements incomplets, un crâne selon une source proche du dossier.
02:21 Les analyses minutieuses de ces os par les experts de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie
02:28 permettront peut-être de déterminer les causes de la mort du petit Emile.
02:33 Et cette découverte qui confirme la mort d'Emile est forcément Mathilde un choc pour tous les habitants du village.
02:40 Oui, si beaucoup de maisons ont les volets fermés, ici les rares habitants que l'on peut croiser disent leurs émotions
02:47 et pensent à la famille du petit Emile, à ses parents qui parlent ce soir dans un communiqué transmis par leur avocat d'une nouvelle redoutée et déchirante.
02:56 Pour le village, c'est aussi une première réponse, comme une forme de soulagement après 9 mois d'une enquête qui n'avait rien donné, explique Annabelle, une habitante du Vernay.
03:07 On est complètement abasourdi. Notre grosse peur en tant que parents c'était qu'il soit séquestré quelque part et qu'il manque de quelque chose, qu'il soit en souffrance.
03:15 Donc effectivement on est soulagé mais extrêmement triste. On attend la vérité, plus que la vérité, la vérité, la vérité.
03:22 On espère qu'elle va éclater en même temps.
03:24 Il y a encore beaucoup de questions. Pourquoi cette découverte aujourd'hui, quelques jours à peine après une mise en situation,
03:32 une sorte de reconstitution qui n'avait rien donné ? Pourquoi aussi dans ce lieu non loin du Hameau, dans un périmètre qui avait pourtant été largement fouillé avec des chiens, des drones, des hélicoptères ?
03:43 Alors l'endroit où les ossements ont été retrouvés est-il celui où le petit Emile est mort ? Ou alors son corps a-t-il été déplacé jusque là ?
03:50 Toutes les hypothèses sont encore sur la table. Le maire a pris un arrêté pour interdire le Hameau au Curieux pour toute la semaine alors que les fouilles vont se poursuivre.
03:59 Dans des conditions difficiles pour les gendarmes. Il pleut beaucoup ici. Il y a de la boue et la zone est très escarpée.
04:06 Mathilde Vincenu envoyée spéciale pour France Info. Un choc pour les habitants. Et le maire dont vous parliez, le maire du Vernet, François Balic, qui s'est exprimé tout à l'heure.
04:15 Je suis vraiment très très très triste. Je pense à Emile. J'avais espoir pour retrouver Emile vivant. Bien sûr que j'avais espoir.
04:23 Je vous dis que toute ma pensée va à Emile, à ses parents. Voilà. C'est ça. Et puis pour le reste, comme depuis le début je vous l'ai dit, je fais entièrement confiance à la justice et à la gendarmerie.
04:33 On prouvera la vérité. On la doit à Emile. Donc à mémoire d'Emile, on la doit aux parents. Et on la doit également aux habitants du Vernet parce qu'on les secoue depuis quand même 8 mois.
04:45 L'émotion du maire du Vernet en ligne avec nous à présent. Jacques-Charles Fonbonne, bonsoir.
04:51 Bonsoir.
04:52 Ancien commandant du Centre national de formation à la police judiciaire de la gendarmerie. Il a bien sûr ses ossements découverts par hasard.
05:00 Mais ce soir, les circonstances de la mort d'Emile restent toujours inexpliquées.
05:05 Ah oui, forcément. La seule chose qui pourrait faire basculer l'enquête vers une hypothèse criminelle serait dans le cas où l'on trouverait sur les ossements des traces de coups,
05:18 par exemple une lame qui aurait percuté un os, soit des fractures qui seraient significatives d'un objet contondant.
05:25 Sinon, l'enquête ne va pas forcément prendre une direction univoque. En revanche, ce que l'on peut dire à ce stade des investigations,
05:35 c'est que forcément les jours, les semaines qui viennent vont se centrer autour d'examens de police technique et scientifique,
05:42 c'est-à-dire autour de l'examen des ossements pour essayer de déterminer justement cette hypothèse criminelle, accidentelle.
05:51 Je pense qu'il y a la question majeure qui se pose, qui étonne tout le monde, c'est de savoir comment on aurait pu passer à côté de ces ossements,
06:00 à côté de ce corps, avec toutes les opérations de ratissage et surtout de présence d'équipes synophiles, de drones,
06:07 de recherches d'émanations de gaz carbonique qui ont été faites pendant plusieurs jours, voire pendant plusieurs semaines.
06:12 C'est pour cette raison d'ailleurs, Jacques-Charles Fontbonne, que vous, parmi les pistes privilégiées, vous privilégiez,
06:18 parmi les pistes envisagées, vous privilégiez justement celle d'un déplacement du corps ou des ossements ?
06:23 Alors, il est évidemment difficile de privilégier une piste particulière, surtout en n'étant pas dans l'enquête,
06:30 mais effectivement, si l'on considère comme hypothèse de départ que l'on n'a pas pu passer à côté de ce corps sans le trouver,
06:38 ensuite, en sous-hypothèse effectivement, où quelqu'un est venu le placer, à l'endroit où on l'a découvert,
06:45 après ces investigations, en se disant finalement qu'on a tellement cherché à cet endroit qu'on n'y retournera jamais,
06:52 ou alors le crâne, parce que je crois que c'est un crâne qu'on a retrouvé, a pu rouler à cause des intempéries,
06:59 parce que des animaux prédateurs l'ont déplacé, ce qu'on appelle la taphonomie, c'est-à-dire la possibilité d'une dispersion des os,
07:09 mais on n'est forcément pas sur de très grandes distances, ce qui veut dire que si l'on est passé dans ce coin-là, on aurait pu quand même trouver ces indices.
07:17 C'est impossible d'être passé à côté lors des premières recherches ?
07:20 Oh, rien n'est jamais impossible dans ce domaine. Moi, j'ai vu des enquêtes où on était passé trois ou quatre fois au même endroit,
07:26 et où on a fini tout à fait par hasard, des chasseurs, par retrouver des corps qui avaient disparu.
07:30 Tout est possible, mais là, les moyens qui ont été mis en œuvre, et notamment les équipes cinophiles,
07:35 avec des ceintubaires qui sont des chiens extrêmement performants, militent plutôt pour l'hypothèse où on aurait dû trouver s'il avait été là à ce moment-là.
07:45 Jacques-Charles Fontbonne, de quelle façon l'enquête va se poursuivre selon vous ? C'est en quelque sorte une nouvelle enquête qui débute ?
07:51 Non, pas vraiment. C'est une enquête où on va serrer un tout petit peu les hypothèses,
07:55 en ce sens que l'on est maintenant certain que l'enfant n'a pas été enlevé par quelqu'un qui serait passé par hasard et qui l'aurait emmené très loin.
08:04 Ça, je pense que ça va permettre aux gendarmes de restreindre leur périmètre d'investigation,
08:08 ce qui est toujours intéressant parce que ça permet de mettre davantage d'enquêteurs sur les hypothèses qui paraissent les plus plausibles,
08:15 mais malheureusement ça ne va pas plus loin.
08:19 Si les témoins qui ont vu partir l'enfant en sortie de village l'ont vu à un endroit qui correspond à la direction qu'il aurait prise,
08:27 logiquement avec l'endroit où on a retrouvé le corps, ça va finalement être le seul élément très légèrement matériel dont ils pourront disposer,
08:38 mais ils n'auront rien avant qu'éventuellement le crâne ait livré des traces de coups, des traces d'armes blanches,
08:47 des traces d'objets contendants qui, là, pourraient militer en faveur d'une hypothèse criminelle.
08:53 Mais c'est tout ce qui peut y avoir dans les médias.
08:56 - Voilà l'enquête qui se poursuit. Donc merci infiniment à Jacques-Charles Fonbonne de nous avoir accordé ces quelques minutes ce soir sur France Info.
09:02 On sient le commandant du Centre National de Formation à la Police Judiciaire de la Gendarmerie.
09:08 20h et 12 minutes, le Fil Info avec Thomas Giraudeau.
09:11 - Le pic de la crue est attendu ce soir dans une partie de l'Indre-et-Loire et de la Vienne.
09:16 Les deux départements restent en vigilance maximale rouge jusqu'à demain.
09:20 Par endroits, l'équivalent d'un mois de pluie est tombé en quelques heures et il va de nouveau pleuvoir cette nuit.
09:25 Plus de 200 personnes ont déjà été évacuées, dont les résidents d'un EHPAD.
09:29 Dans un communiqué transmis par leur avocat, les parents d'Emile remercient ceux qui les ont aidés, soutenus,
09:34 ainsi que les enquêteurs des Haussmans.
09:36 Ceux du petit garçon de 2 ans et demi ont été retrouvés près du Hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes de Haute-Provence, là où Emile a disparu l'été dernier.
09:43 À Gaza, un hôpital vient d'être touché par une frappe israélienne.
09:46 Quatre personnes ont été tuées, 17 blessées d'après l'Organisation mondiale de la santé.
09:50 Les appels au cessez-le-feu se multiplient, mais les positions d'Israël et du Hamas sont trop éloignées pour faire avancer les négociations,
09:57 selon le mouvement islamiste palestinien.
09:59 Et puis c'est une victoire inoubliable.
10:01 La joie de Mathieu Van Der Poel, le champion du monde de cyclisme, a remporté le Tour des Flandres.
10:06 Aujourd'hui, victoire en solitaire après avoir accéléré et creusé l'écart dans une des pires difficultés de la journée.
10:11 L'Italienne Elisa Longo Borghini remporte la course féminine.
10:16 France Info.
10:18 20h21, les informés.
10:22 Victor Mathey.
10:24 Et on continue donc à parler de l'une des informations principales de ce dimanche,
10:29 ces ossements du corps du petit Émile retrouvés près du Hameau du Haut-Vernay, dans les Alpes de Haute-Provence.
10:36 C'est à la fois une étape déterminante dans l'enquête, Marie Bouéton, la fin des recherches du corps, la fin de l'espoir aussi pour la famille.
10:42 Mais l'enquête qui se poursuit maintenant, on l'a entendu.
10:44 Oui, en effet, il faut prendre toute la mesure du drame pour ce petit garçon, évidemment, pour sa famille.
10:49 Après, on n'est pas face à un fait de société, on est face à un fait divers.
10:54 Et autant, il y a des faits qui nous interpellent, je pense à la mortalité routière qui est devenue un fait de société,
11:01 aux féminicides qui très légitimement sont devenus un fait de société.
11:04 Là, le risque de ce fait divers qui est dramatique, et toutes les victimes méritent d'être pleurées, à commencer par ce petit garçon.
11:11 Le problème de ces faits divers qui sont extrêmement singuliers, c'est qu'ils risquent de faire diversion.
11:15 Vous parliez tout à l'heure de la dette. Il y a des sujets de société sur lesquels il faut absolument qu'on puisse débattre démocratiquement
11:21 et qui vont mobiliser nos droits de citoyens, nos droits démocratiques de citoyens.
11:25 Là, on est face à des faits de société qui, à mon sens, trop souvent aimantent nos esprits, nous fascinent.
11:33 Peut-être parce qu'on peut facilement avoir un avis à peu de frais.
11:37 C'est très narcissisant d'avoir un avis sur un fait divers.
11:42 Vous pouvez dire "moi, je pense que Dupont de Ligonnès est mort" et moi je vous dis "moi, je pense qu'il est vivant".
11:46 On n'a rien dit. Les enquêteurs sont les premiers à buter là-dessus.
11:50 Mais on va se narcissiser mutuellement en se disant "ouais, moi je pense qu'on a une fait diversion de l'actualité
11:58 qui, à mon sens, est préjudiciable au vrai débat de société".
12:00 Raphaël Kahn, est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
12:02 Non, je crois au contraire que ça nous rapproche de notre part d'humanité.
12:05 On peut pas tout sociologiser, voire sous l'angle de la sociologie,
12:09 et tenter de tirer des conclusions générales de tout événement.
12:12 Je crois qu'il y a aussi des événements dans la vie qui, tout simplement, nous ramènent à notre condition humaine.
12:17 En l'occurrence, la condition de parent à laquelle, je crois, on peut tous s'identifier.
12:21 Quand bien même, d'ailleurs, on n'a pas d'enfant.
12:23 Je crois que c'est propre tout simplement à la condition humaine que de considérer qu'un enfant de deux ans et demi
12:27 qui meurt dans des circonstances non élucidées, ça reste malgré tout un drame.
12:31 J'ai pas dit l'inverse. J'ai commencé en disant que toute victime méritait nos larmes.
12:36 Oui, mais notre attention aussi, parce que je crois que vous balayez un peu, pardonnez-moi rapidement,
12:40 le fait que comme il ne s'agit pas d'un événement explicable à l'échelle sociologique,
12:45 c'est-à-dire duquel on puisse tirer des conclusions générales pour l'ensemble de la population française,
12:50 il ne faudrait pas y accorder un minimum d'attention.
12:52 Moi, je crois au contraire qu'il est important effectivement de s'interroger sur, à la fois,
12:57 ce qui fait qu'un enfant puisse échapper à la vigilance des adultes pour se retrouver dans un amont de montagne
13:02 à plus d'un kilomètre et qu'on retrouve aujourd'hui des ossements.
13:05 Et je crois qu'il est nécessaire et utile que des moyens soient déployés.
13:08 Et sans l'attention du public, malheureusement, les moyens ne seraient peut-être pas au rendez-vous.
13:11 On parlait d'une centaine de policiers ou gendarmes.
13:14 Ce que vous disiez, effectivement, ce que vous disiez, Marie Bouéton, c'est finalement ça plaît à nos émotions, tout ça, simplement.
13:19 Je pense en effet, et que pendant ce temps-là, c'est quand même un temps de cerveau disponible
13:24 qui, pour le coup, dessert d'autres sujets de société.
13:27 J'ai très longtemps été rubricard judiciaire au quotidien La Croix pendant dix ans.
13:30 Les homicides ne cessent de diminuer. De 1993 à 2022, ils ont été divisés par deux.
13:35 On n'est absolument pas sensibilisés à ça parce qu'on nous rabâche quotidiennement
13:41 les faits divers qui se passent dans ce pays, qui existent, bien sûr.
13:44 Et encore une fois, je pense qu'il faut prêter une véritable attention aux victimes.
13:48 Je pense simplement que là, on donne une tonalité très particulière qui, ensuite, est exploitée politiquement à ces faits divers.
13:55 Et ça ne veut absolument pas dire, je ne l'ai jamais dit, qu'il ne fallait pas mobiliser 100 policiers pour retrouver ce petit garçon.
14:00 Oui, mais les aurait-on mobilisés sans le projecteur des médias ?
14:04 Si ce n'est pas le cas, c'est dommage.
14:06 Oui, j'ai un avis un peu différent. Je pense que, alors oui, moi, je suis assez d'accord,
14:10 il n'y a pas d'échelle de faits divers qui soit plus valable que d'autres pour des raisons sociologiques ou quoi.
14:16 Mais c'est surtout, il y a une espèce d'emballement sur les faits divers, il me semble, ces derniers temps.
14:20 Parce que c'est vrai que ça marche, ça fait écho dans la société.
14:23 On suit une énigme comme on suivrait dans un thriller ou dans un livre.
14:28 Donc ça plaît, on a un côté malsain, les hommes et les femmes.
14:31 Donc il y a cette attirance. Et c'est vrai que les chaînes d'info tirent sur ce fil et l'exploitent à outrance, il me semble.
14:40 Et moi, j'entendais cette maman qui dit, c'est terrible quand même ce qu'elle dit,
14:44 elle dit "je suis soulagée parce que mon petit enfant est mort, parce que je pensais qu'il était dans des conditions terribles".
14:49 Et il y a eu des communiqués...
14:51 - C'est l'habitante qui disait ça. - C'est l'habitante, pardon.
14:53 Mais il y a eu aussi des communiqués pour dire aux journalistes "attention, éloignez-vous".
14:58 Je pense qu'il y a le respect, quoi. Moi, c'est au-delà de la dette ou de choses dont on ne parlerait pas à cause de ce fait divers.
15:03 C'est le respect pour la famille. Et j'ai l'impression que parfois, oui, ça peut servir de passer à la télé,
15:08 parce qu'on va plus loin dans des recherches.
15:10 Mais il me semble qu'on va un peu à l'excès parfois à tirer ce fil parce que ça marche et qu'on a ce côté voyeuriste, malsain,
15:17 de toujours avoir cet énigme un peu comme un feuilleton.
15:21 Donc c'est plus pour le respect. Bien sûr, en parler, mais peut-être après faire attention,
15:25 parce que c'est des humains, c'est des gens qui ont des sentiments, des émotions, et c'est difficile dans ce cas.
15:30 - Votre avis, Rachel Garamal-Cassel ?
15:32 - Oui, je suis plutôt sur la ligne le fait divers, fait diversion, pour reprendre la formule.
15:38 Après, les faits divers, ça marche depuis très, très longtemps, parce qu'effectivement, ça fait appel, vous avez raison, à notre humanité.
15:47 Je pense que c'est très facile de s'identifier à des parents qui voient leur enfant disparaître.
15:52 Il y a des vagues qui sont très anciennes pour voir des choses plus récentes.
15:59 Je pense à la campagne présidentielle de 2002, qui est un modèle du genre.
16:02 Et puis après, une fois le résultat passé, on a donné beaucoup moins d'importance aux faits divers.
16:07 On s'est dit, tiens, peut-être qu'on en a fait trop fait.
16:09 Puis en fait, ça vient par vagues, en fait.
16:11 - On voit quand même que ces énigmes criminelles, elles restent très attrayantes pour le grand public.
16:17 L'affaire Grégory relancée récemment, l'affaire du pont de Légonestre, en parlant.
16:20 - On voit bien le nombre d'émissions sur les faits divers qui existent.
16:23 Après, le problème, c'est qu'effectivement, parfois, ça va très loin.
16:26 L'affaire Grégory, c'est évidemment l'acmé de ce genre de choses.
16:30 Mais dans cette affaire-là, il y avait aussi un petit peu de tourisme macabre aussi sur le sujet.
16:36 Et d'ailleurs, on l'a entendu, le maire a encore interdit l'accès du hameau pour la semaine.
16:41 - Vous voulez rejeter un mot, Raphaël ?
16:43 - Moi aussi, mon sentiment, c'est que face à une actualité parfois trop distante, justement, des citoyens,
16:48 il est peut-être important aussi de se remettre à hauteur d'homme.
16:52 Et pas seulement pour raconter l'histoire du dernier cordonnier du village,
16:55 où il naisserait contre Natacha Saint-Pierre, mais revenir vraiment à ce qui constitue des drames humains.
17:00 Ce n'est pas du tout du même niveau, je pense.
17:02 - Ça vous fait sourire, Rachel ?
17:04 - Non, non.
17:06 - Vous n'avez pas raison avec "Danse avec les stars" qui vous a surpris, visiblement.
17:10 - Non, mais je veux dire, ce n'est pas comme s'il y avait un...
17:12 Enfin, on parle beaucoup de la qualité de notre débat public.
17:15 Regardez à quoi ressemblait la presse sur les faits divers dans les années 70,
17:19 à une époque où les personnes risquaient encore la peine de mort.
17:22 Enfin, c'est autre chose, hein.
17:23 - Effectivement. L'enquête qui se poursuit donc après la découverte de ces ossements du corps du petit Émile.
17:28 On marque une nouvelle pause dans ces informés.
17:30 20h20, le Fil Info, c'est avec Thomas Giraudot.
17:33 - C'est dans un secteur boisé, escarpé, près du Hameau du Haut-Vernay,
17:37 dans les Alpes de Haute-Provence, que des ossements du petit Émile ont été retrouvés par une randonneuse.
17:41 Le garçon de 2 ans et demi disparu depuis le mois de juillet.
17:44 La zone avait déjà été fouillée par les gendarmes qui lancent de nouvelles recherches
17:48 autour du lieu de la découverte à la recherche d'indices sur les circonstances de la mort de l'enfant.
17:52 Les enquêtes sur les menaces visant les établissements scolaires avancent.
17:55 Après le placement en détention provisoire d'un jeune de 17 ans près de Paris,
17:58 deux lycéens de Bordeaux et Mont-de-Marsan vont comparaître en justice.
18:01 Ils sont suspectés d'avoir lancé des fausses alertes à la bombe au sein de leurs établissements.
18:05 En Turquie, les premières tendances sorties des urnes ne sont pas favorables au président Recep Tayyip Erdogan.
18:10 Espéré remporter les mairies d'Istanbul et d'Ankara, les deux villes les plus peuplées du pays.
18:15 Mais l'opposition sort pour l'instant gagnante des élections municipales.
18:18 Et puis Nantes est une terre de volées.
18:20 Les deux équipes, féminines et masculines, ont remporté ce week-end la Coupe de France.
18:24 Les Nantaises ont battu Mulhouse 3-7 à 0.
18:26 Les hommes l'ont emportée face à Montpellier sur le même score cet après-midi.
18:31 France Info
18:33 20h, 21h, Les Informés, Victor Mathey
18:39 Notre deuxième sujet ce soir dans Les Informés concerne le délai de carence pour les arrêts de travail
18:45 que le gouvernement envisage de rallonger de 3 à 5 ou 8 jours pour les salariés du privé.
18:50 Information de la Tribune dimanche confirmée par France Info.
18:53 Alors est-ce une bonne idée ? Absolument pas, répond s'était ce matin sur France Info Clément Beaune,
18:58 l'ancien ministre et actuel député de la majorité.
19:01 Le jour de carence c'est un paramètre qui a souvent été allongé ou réduit.
19:07 Moi je pense que c'est quelque chose sur lequel il ne faut pas aujourd'hui revenir.
19:10 Il faut évidemment quand on fait des économies sur les dépenses publiques se poser des questions
19:13 sur la dépense de l'Etat mais aussi sur les dépenses sociales, c'est ça l'état d'esprit.
19:17 Donc on ne va pas égrener chaque jour le concours lépine des mesures d'économie.
19:21 Quand je disais on va construire un budget, on va regarder la fiscalité, on va regarder les économies.
19:25 Il ne faut pas que chaque jour on ait un débat vrai ou pas vrai sur une allocation X, une prestation Y.
19:31 Et si vous me posez très directement la question, moi je pense que le jour de carence c'est important de le garder tel qu'il est.
19:36 Voilà les formules de Clément Beaune dans cette interview ce matin sur France Info.
19:40 Tiens Rachel, comment est-ce que vous interprétez les propos de Clément Beaune ?
19:43 Que le gouvernement a lancé un ballon d'essai et que chacun se positionne là-dessus,
19:51 notamment dans la majorité qui sont évidemment les premiers concernés.
19:54 Et Clément Beaune qui semble représenter une forme d'aile gauche dans la majorité dit "Alte là".
20:00 Après ça montre aussi comment dire que le gouvernement cherche à tout prix, si je puis dire, des mesures d'économie potentielles.
20:10 Mais là sur le délai de carence, ça a quand même tout du coup de rabot.
20:16 Alors qu'on dit précisément il ne faut pas aller sur le coup de rabot,
20:19 il faut des grosses réformes structurelles pour des économies dans la durée.
20:24 En fait le gouvernement cherche aussi une poire pour la soif très très vite là.
20:29 Et ce seraient les entreprises qui seraient mises à contribution d'après les premiers éléments qui sortent,
20:33 contribution financièrement et pas les salariés.
20:36 C'est le risque aussi Marie Bouetton de se mettre les patrons à dos notamment ?
20:38 Qui fait débat parce qu'elles font d'ores et déjà savoir qu'elles ne veulent pas assurer cette charge.
20:42 En effet aujourd'hui on reçoit une indemnité journalière de la part de la collectivité à partir du quatrième jour.
20:48 C'est vrai que les trois premiers jours à priori ce sont en général,
20:51 les salariés du privé ne le voient pas parce que ce sont les entreprises en fait qui versent aux salariés.
20:56 Là elles n'entendent absolument pas elles-mêmes être chargées en fait de payer les salariés pour 6, 7, 8 jours.
21:01 Donc il va y avoir aussi ce débat là en plus de celui sur la fiscalité et les autres moyens éventuels pour retrouver ces fameux 10 milliards.
21:08 Mais en effet c'est un petit coup de rabot, c'est un milliard par an au mieux si on part sur 8 jours,
21:13 enfin l'allongement du délai sur 8 jours.
21:15 Alors qu'on rappelle que le gouvernement veut faire 30 milliards d'économies d'ici fin 2025.
21:20 Il y a quelques jours c'est Sacha Houllier, autre député de la majorité qui estimait que réduire la durée d'indemnisation des chômeurs n'était pas la bonne voile.
21:27 Et le gauche de la Macronie essaye de contre, je ne sais pas comment dire, contre-attaquer les différents coups de barre à droite.
21:34 En tout cas on voit qu'il y a du désordre parce qu'il y a aussi Yael Brown-Pivet côté super profit
21:39 qui veut essayer de taxer quelque chose qu'on a déjà vu du côté du Modem et qui est surtout pas accepté par le gouvernement.
21:44 Il y a beaucoup de désordre et c'est vrai que c'est Mozart de la finance, on se demande où ils sont à l'heure actuelle.
21:49 Parce que là ça donne un peu l'impression de "ouh là là" tout d'un coup une excitation terrible pour trouver,
21:54 parce que la dette c'est terrible quand même ce qu'il aurait tombé sur le dos.
21:58 On a l'impression que c'est une découverte comme ça alors qu'il s'était basé sur des éléments de croissance qui étaient biaisés.
22:04 - C'est pas non plus une énorme surprise.
22:05 - Non c'est pas une énorme surprise mais on a l'impression qu'il joue la surprise et puis tout d'un coup "ouh là là" il faut trouver.
22:10 Moi je trouve que c'est assez... ça fait débutant, je suis désolée mais ça fait un peu amateur.
22:15 On a quand même un gouvernement qui est là, enfin en tout cas un président qui est là depuis 7 ans,
22:19 un ministre de l'économie à peu près pareil qui écrit en plus à côté des livres pour donner des leçons sur la façon de gérer la France.
22:25 Moi je comprends pas très bien, c'est pas très rassurant en fait sur ça.
22:29 Et encore une fois ça retombe sur en effet des petites économies de bout de chandelle il me semble,
22:34 parce qu'il y a beaucoup de choses qu'on pourrait libérer.
22:37 Il y a peut-être des choix à faire en termes de dépenses mais voilà on s'en tient à des petits coups de rabot comme ça.
22:44 Franchement moi je trouve ça très amateur, c'est pas très sécurisant et au niveau de la majorité oui ça fait désordre,
22:50 puisque cette aile gauche, alors bon elle va crier un peu mais on sait qu'en général elle rentre vite dans les rangs,
22:56 mais on voit bien que les avis sont pas du tout unanimes.
23:00 - Est-ce que vous feriez ce même procès en amateurisme au gouvernement ?
23:04 - Il y a un problème de fonds et puis il y a un problème de méthode qui malheureusement aggrave le fonds.
23:08 C'est-à-dire que depuis un mois on a effectivement Bruno Le Maire, Gabriel Attal, Thomas Cazenave,
23:12 chacun évade de sa proposition, de sa formule choc en matière de traitement de choc justement de l'économie
23:17 et on assiste à une surenchère en fait d'austérité.
23:20 Le problème c'est que le déficit et la dette sont dépendants de la croissance.
23:24 C'est-à-dire que si l'économie est en panne, d'abord il n'y a pas de rentrée fiscale,
23:28 ce qui effectivement va diminuer les recettes, mais dans le même temps il y a également davantage de prestations à distribuer.
23:32 Donc ça va augmenter les dépenses et rapporter en plus un PIB qui stagne, voire se contracte.
23:37 Donc vous avez effectivement une augmentation en pourcentage des déficits et de la dette publique.
23:41 Alors si vous envoyez des signaux anxogènes comme c'est le cas en ce moment depuis trois semaines,
23:45 le risque c'est tout simplement que les gens arrêtent de consommer et les entreprises d'investir.
23:48 Et là vous allez avoir en fait une aggravation des maux que vous prétendez précisément résoudre.
23:53 Et puis il y a un problème de fonds, c'est-à-dire qu'on a 110% de dette rapportée au PIB,
23:57 sauf que cette dette il y a 25% qui est détenue aujourd'hui par la Banque de France
24:00 parce que c'est de la dette Covid monétisée.
24:02 Donc vous avez effectivement 25% la Banque de France, 27% les résidents et puis le reste, 48%, ce sont des non-résidents.
24:08 Alors on peut trouver que malgré tout c'est grave.
24:11 Il y a effectivement des pays qui sont beaucoup plus endettés que nous rapportés au PIB.
24:14 Le Japon c'est 250%, mais c'est 90% détenus par la réserve du Japon.
24:19 Et donc on n'entend pas de cri d'orfraie.
24:21 Donc il faut aussi relativiser la réalité des maux.
24:23 Ça ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire, on n'a pas été capable de présenter un budget équilibre.
24:26 Mais c'est le gouvernement lui-même qui tire la sonnette d'alarme.
24:28 Depuis 50 ans on n'a pas présenté un budget à l'équilibre.
24:30 Donc d'une certaine manière oui, le gouvernement aujourd'hui il hérite d'un fardeau qui a été traîné de gouvernement en gouvernement.
24:36 Je ne suis pas sûr que ce soit en disant aujourd'hui aux seniors de plus de 55 ans, en les culpabilisant et en leur disant
24:40 "en fait il va vous falloir revenir sur le marché du travail avec un SMIC senior tel que c'est décrit
24:45 parce que 80% d'activité pour 90% de salaire, que vous allez effectivement résoudre, résorber comme ça la question du travail
24:53 et surtout revenir à 5% de chômage.
24:55 Et on va poursuivre la discussion dans la seconde partie.
24:58 Des informés ce sera après la météo et l'info. Les informés reviennent dans un instant.
25:02 Madame, Monsieur, bonsoir. C'est un épisode méditerranéen qui va se mettre en place en première partie de soirée.
25:19 On attend sur un quart sud-est de bonnes précipitations, de l'ordre de 30 à 70 mm de pluie en pleine, jusqu'à 100 mm de précipitation du côté des Cévennes
25:29 et puis du côté de la Bourgogne en remontant vers la Franche-Côté.
25:32 Là aussi nous attendons dans ce secteur des pluies copieuses.
25:35 Attention, c'est vrai que sur le flanc est du territoire, certains cours d'eau pourraient réagir.
25:40 Voici les températures attendues pour cette première partie de soirée.
25:44 Prévoyez 6 degrés à Aurillac jusqu'à 16 degrés à Ajaccio.
25:48 Demain matin, votre réveil. C'est vraiment sur le flanc est que nous allons retrouver la perturbation avec une limite pluie-neige qui va redescendre.
25:56 Attention donc au risque d'avalanche toujours de 4 sur 5 du côté des Alpes tout au long de la journée.
26:03 Retour au calme autour de la Méditerranée.
26:05 Mais dans le courant de l'après-midi, une nouvelle onde pluvio-instable va s'installer entre la Bretagne en redescendant vers les régions centrales avec des averses à caractère orageux.
26:16 Ailleurs, c'est vraiment des giboulets qui vont dominer.
26:19 Voici les températures pour demain matin.
26:21 2 degrés du côté de Tarbes, 15 à Ajaccio, 8 à Paris.
26:26 Et dans le courant de l'après-midi, des températures légèrement déficitaires par rapport au normal de saison.
26:33 12 degrés attendus à Nancy, 14 à Paris, mais jusqu'à 19 pour la ville de Perpignan.
26:38 Bonne soirée.
26:40 [Générique]
26:50 Merci de nous rejoindre sur France Info.
26:52 Information principale de cette journée, le petit Émile est mort.
26:55 Annonce du parquet d'Aix-en-Provence.
26:57 Ce midi, une randonneuse a découvert certains de ses ossements hier à quelques centaines de mètres du Hameau où il avait disparu il y a 9 mois.
27:06 On ne sait toujours pas ce soir s'il s'agit d'un meurtre ou d'un accident, de nouvelles fouilles ou d'ébuter une centaine de gendarmes
27:12 sans déployer dans la zone de cette macabre découverte.
27:15 Léa Sulevitch.
27:16 Après des mois d'interrogation, peut-être un début de réponse.
27:21 Des ossements dont un crâne ont été retrouvés hier par une randonneuse tout près du Haut-Vernet,
27:26 le Hameau où avait disparu le petit Émile, 2 ans et demi en juillet dernier.
27:31 Une expertise ADN réalisée en urgence dans ce laboratoire de la gendarmerie a permis de conclure formellement qu'il s'agissait bien des ossements de l'enfant.
27:39 Les analyses criminalistiques se poursuivent.
27:41 Pour l'heure, toutes les hypothèses sont étudiées.
27:44 Émile a pu se perdre, il a pu également être victime d'un accident.
27:49 Il y a eu peut-être une intervention humaine.
27:51 Ses ossements ont peut-être aussi été amenés par des animaux.
27:54 Toutes les pistes sont étudiées pour l'instant.
27:57 Nous sommes dans une zone qui avait déjà été fouillée.
28:02 Il y a encore beaucoup d'éléments à étudier.
28:05 De nouvelles fouilles vont être organisées avec des chiens et des hélicoptères.
28:09 Cette semaine déjà, les juges d'instruction avaient réalisé une mise en situation avec 17 témoins clés,
28:15 membres de la famille d'Émile, habitants et deux voisins qui auraient été les derniers à avoir vu le petit garçon vivant.
28:22 Il fallait déterminer quels étaient précisément leurs témoignages.
28:26 Il fallait les confronter à la réalité de la situation.
28:29 Et ça, ça a été fait jeudi, toute la journée, sous une pluie battante.
28:34 Mais à ce moment-là, on ne savait pas si Émile était mort ou vivant.
28:38 Selon la gendarmerie, il n'y aurait aucun lien entre ces fouilles et la découverte des ossements hier.
28:43 Les médecins légistes vont maintenant tenter de déterminer les causes précises du décès du petit Émile.
28:49 Et voici les premiers mots des parents d'Émile sous la forme d'un communiqué transmis par leur avocat.
28:56 Ces premiers mots sont donc les suivants.
29:00 Si cette nouvelle déchirante était redoutée, l'heure est au deuil et au recueillement.
29:04 Les premières réactions à présent, ce soir dans le hameau où avait disparu le petit Émile, réaction rassemblée ce soir par l'énamonier.
29:13 Dans la commune du Auvergnay, la stupéfaction après la découverte des ossements du petit Émile laisse peu à peu place à l'émotion des habitants.
29:22 Malgré ce nénouement tragique, je pensais d'abord à eux et c'est terrible.
29:30 Petit enfant de deux ans et demi.
29:33 Les ossements d'Émile ont été retrouvés par un promeneur à deux kilomètres du hameau.
29:40 Neuf mois après sa disparition, cette découverte met fin aux espoirs des habitants.
29:45 Bien sûr j'avais espoir pour retrouver Émile vivant.
29:48 Je vous dis que toute ma pensée va à Émile, à ses parents.
29:53 Comme je vous l'ai dit depuis le début, je fais entièrement confiance à la justice et à la gendarmerie.
30:00 On prouvera la vérité.
30:02 Le grand triste, c'est ça. Je suis vraiment très très triste.
30:05 Un hommage en l'honneur de l'enfant va être organisé dans la commune d'ici les prochains jours.
30:11 Soyez très vigilants ce soir si vous vous trouvez dans le département de l'Indre-et-Loire et dans celui de la Vienne.
30:18 Deux départements qui sont toujours sous vigilance rouge pour les crues.
30:22 Des cours d'eau ont débordé, des villages sont inondés.
30:25 Un kayakiste est toujours ce soir porté disparu.
30:28 Voilà pour l'essentiel. Vous restez avec nous.
30:30 À suivre les informés.
30:31 Très belle soirée sur France Info.
30:32 (Générique)
30:46 Les informés sont bien de retour avec Marie Bouéton, grand reporter à la Croix.
30:50 Raphaël Kahn de France 24, présentateur de l'émission "Le Monde dans tous ses états".
30:54 Rachel Garra, Val Carcel, journaliste politique à 20 minutes.
30:57 Et Émilie Zapalski, fondatrice de l'agence de communication.
31:01 Émilie conseille.
31:02 Nous parlions dans la première partie des informés de ces économies que le gouvernement cherche à réaliser avec différentes mesures.
31:09 On rappelle ce chiffre, 30 milliards d'euros d'économies à réaliser d'ici fin 2025.
31:14 10 milliards pour cette année, 20 milliards l'année prochaine.
31:17 Vous me corrigez Rachel si je me trompe.
31:19 C'est bien cela.
31:21 La difficulté, je vais rester avec vous Rachel, c'est justement qu'on est dans une année d'élections, il y a les européennes.
31:27 Il y aura la présidentielle qui arrivera un peu plus tard.
31:29 Mais toutes ces mesures, elles sont, on va dire, forcément impopulaires.
31:33 Oui, je pense que les élections européennes, bon après tout, le budget, ce sera après les élections européennes.
31:39 Si des fêtes il y a, de toute façon, elle sera consommée, entre guillemets, pour la majorité.
31:44 Non, faire des économies, c'est difficile de toute façon.
31:47 Parce que, prenons l'exemple là du jour de carence.
31:51 En fait, c'est des vraies et fausses économies.
31:53 Car effectivement, là, tout de suite, vous pouvez potentiellement avoir le milliard dont vous parliez.
31:58 Mais en fait, c'est raisonné dans la logique que la sécurité sociale, au fond, c'est un cadeau qu'on nous fait.
32:04 Mais en fait, non, c'est une politique de santé publique.
32:07 Si vous savez que vous allez avoir 2, 3, 4, 5 jours de carence qui ne seront pas compensés par votre employeur.
32:13 Effectivement, vous allez peut-être avoir moins tendance à prendre votre arrêt maladie.
32:18 Mais ça veut peut-être dire que vous allez partager votre maladie avec vos collègues.
32:22 Ou que vous allez être moins productif au travail.
32:24 Et donc que ça fait plus de médicaments à rembourser pour plus de monde.
32:28 Donc en fait, toutes ces politiques sociales, elles ne sont pas là pour rien.
32:34 Alors, on peut faire des choix de société, des choix politiques en disant,
32:36 "Bah voilà, effectivement, on décide, mais comment dire ?".
32:39 Ce n'est pas vrai que ça sera sans conséquence.
32:42 Et là, c'est sur un fait, mais c'est le cas sur des tas d'autres politiques.
32:46 Je crois que c'est Jacques Chirac qui disait, "Derrière chaque niche fiscale, il y a un chien".
32:51 C'est pour ça que c'est si difficile de s'y attaquer.
32:53 Mais en fait, derrière chaque politique sociale,
32:55 il y a quand même des effets concrets pour les concitoyens et concitoyennes.
32:59 Ce n'est pas rien.
33:00 - Émilie Zapalski ?
33:01 - Oui, je pense qu'au-delà de ça, il y a un problème pour le gouvernement.
33:03 C'est de sortir, finalement, de ce quoi qu'il en coûte.
33:06 En fait, on a été habitué, avec les différentes crises qu'on a traversées,
33:09 crise Covid évidemment, mais après l'Ukraine, et finalement, on y est toujours,
33:12 dans ce quoi qu'il en coûte.
33:13 On s'est habitué un peu à cette perfusion que nous donnait l'État sur,
33:17 dès qu'il y a un souci, le gouvernement répond avec quelques millions.
33:20 On l'a vu encore récemment avec la crise agricole.
33:23 C'est un peu un réflexe qu'a eu le gouvernement, qui est assez habituel,
33:26 mais là, qui a été encore plus grossi depuis la crise Covid.
33:29 Probablement, on est aussi fautif, parce qu'on attend maintenant de l'État
33:32 qu'à chaque fois, il donne de l'argent, il donne une réponse financière à une crise.
33:37 Mais c'est le gouvernement aussi, d'ailleurs, Bruno Le Maire a annoncé,
33:40 je ne sais pas combien de fois, à la fin du quoi qu'il en coûte,
33:42 et finalement, on y est toujours.
33:43 Et ça, ils n'arrivent plus à le gérer, parce que ça veut dire, encore une fois,
33:47 vérifier si c'est le jour de carence qui vaut le coup de raboter,
33:50 ou est-ce qu'on fait un vrai travail dans les dépenses de l'État pour savoir...
33:54 - Est-ce que le problème, c'est qu'on ne passe pas d'un extrême à l'autre,
33:56 du quoi qu'il en coûte, rien ne doit coûter, finalement ?
33:59 - On sait que la dette, ça s'agit de tous les côtés,
34:01 parce que moi, j'ai entendu Marine Le Pen en parler,
34:03 avec quasiment les mêmes mots que Pierre Moscovici, de la Cour des comptes.
34:07 Donc, il y a quelque part, c'est un sujet, le gouvernement sait que ça monte,
34:11 on est en période électorale aussi, donc il veut s'y atteler.
34:14 Et en effet, c'est l'extrême inverse, mais on voit bien qu'ils n'y arrivent pas.
34:17 Et si demain, il y a une autre crise, ou il y a une autre profession qui vient réclamer,
34:21 je suis persuadée que le gouvernement s'inclinera et distribuera encore.
34:25 Il y a une espèce de... On n'arrive pas à se dépêtrer,
34:28 enfin, le gouvernement n'arrive pas à se dépêtrer de ce quoi qu'il en coûte,
34:31 qui était probablement salvateur au moment de la crise Covid,
34:34 mais qui a été un petit peu très très large et sans fin.
34:38 - Il est coincé, Marie Bouëtton, en quelque sorte, le gouvernement ?
34:40 - En tout cas, je trouve que c'est une séquence qui montre les divisions de la majorité
34:43 par rapport à la fiscalité. C'est un tabou absolu pour Emmanuel Macron d'augmenter les impôts.
34:48 Et on voit Yael Brune-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale,
34:51 on voit Jean-Paul Matéi, qui dirige les élus modem à l'Assemblée,
34:54 on voit Jean-Pyzani-Ferry, qui a été conseiller d'Emmanuel Macron
34:59 dans son premier quinquennat sur les finances,
35:01 qui lèvent ce tabou et qui disent qu'il faut augmenter,
35:04 alors pas pour la population en général,
35:07 pour les super dividendes, les super profits et les très très riches.
35:11 Il faut oser questionner ça. Alors en effet, le gouvernement répond
35:15 que nous avons 42% de prévénement obligatoire, c'est-à-dire le plus haut taux d'Europe.
35:20 Mais dans le même temps, on a les 43 milliardaires français
35:23 qui ont vu augmenter leur fortune de 230 milliards en trois ans.
35:28 Là, on n'est pas sur du rabot. Là, on est sur des sommes qui sont vraiment colossales.
35:32 Et là, on voit bien que la majorité est divisée sur cette question.
35:35 - Un dernier mot sur le sujet, Raphaël Kahn ?
35:37 - Je l'écoute effectivement et je suis d'accord.
35:40 Mais je crois que la grosse difficulté, c'est que certes,
35:43 on a le taux de prélèvement obligatoire le plus élevé,
35:45 mais les super riches font déjà de l'optimisation fiscale.
35:47 Et en réalité, aujourd'hui, on n'a toujours pas trouvé le moyen de récupérer cet argent.
35:53 On a tenté de taxer les GAFA, par exemple, ou les GAFAM, ici en Europe.
35:57 On voit la difficulté, l'usine à gaz qu'il faut monter,
35:59 pour aller taxer les patrimoines français.
36:01 Alors peut-être trouveras-tu un jour le moyen, comme les États-Unis,
36:04 de taxer les citoyens américains partout dans le monde,
36:07 et de la même manière les citoyens français,
36:09 pour qu'ils soient redevables de l'impôt ici en France,
36:11 quand bien même ils ne seraient pas résidents en France.
36:13 Mais c'est une véritable difficulté.
36:15 Et en attendant, on en est à ces mesures qui reviennent peut-être à culpabiliser,
36:20 à leur ajouter un jour de carence.
36:23 C'est effectivement laisser entendre qu'il y aurait d'une certaine manière des fraudeurs.
36:26 Or, c'est une assurance, l'assurance maladie, tout comme l'assurance chômage.
36:29 On cotise pour ça, on y a droit.
36:31 Il faut peut-être davantage de contrôle.
36:33 Ça veut dire davantage de fonctionnaires, et ça veut dire davantage de coûts aussi.
36:35 Donc c'est un cercle vicieux.
36:36 Mais pour les énergéticiens, on a quand même trouvé des solutions au niveau européen.
36:39 Donc moi, je pense qu'en effet, c'est très compliqué.
36:41 Mais quand on veut, je pense qu'on y arrive.
36:43 Et c'est simplement un tabou, il me semble, au sein du gouvernement,
36:47 et particulièrement d'Emmanuel Macron, d'aller toucher cette population.
36:50 Je crois qu'il y a une espèce de postulat de départ.
36:53 On ne touchera pas à ça.
36:55 Voilà l'objectif d'économie du gouvernement,
36:57 dont on aura forcément l'occasion de reparler dans les infos.
37:01 - La vigilance reste maximale rouge jusqu'à demain en Indre-et-Loire et dans la Vienne.
37:10 La rivière du même nom devrait atteindre son pic dans la nuit dans la ville de Chinon, selon Vigicru.
37:14 Plus de 200 personnes ont été évacuées de chez elles dans les deux départements.
37:18 Au moins une personne a été tuée dans la région de Lviv, à l'ouest de l'Ukraine,
37:22 après de nouvelles frappes russes visant ces derniers jours des infrastructures électriques.
37:26 Plusieurs régions ont dû couper le courant pour limiter la consommation.
37:29 La France va livrer à l'Ukraine des centaines de blindés déjà utilisés, mais encore fonctionnels.
37:34 L'espace Schengen s'élargit.
37:36 Depuis ce matin, il compte deux nouveaux pays, la Roumanie et la Bulgarie.
37:39 Il n'est donc plus nécessaire d'avoir un passeport pour voyager à Bucarest ou à Sofia.
37:43 Les contrôles sont en revanche maintenus aux frontières terrestres,
37:46 ce qui suscite la colère des chauffeurs routiers.
37:48 Et puis dans moins de cinq minutes, coup d'envoi du classique au MPSG, au Vélodrone.
37:52 Kylian Mbappé est titulaire avec le brassard de capitaine.
37:55 Brest a repris la deuxième place du classement de Ligue 1 en battant l'Orient cet après-midi.
37:59 En ce dimanche de Pâques, la santé du pape François continue d'interroger,
38:13 même si sa présence hier soir et ce matin au Vatican,
38:16 ce matin pour sa prière à la ville et au monde, a en grande partie rassuré les fidèles.
38:23 J'appelle une nouvelle fois à ce que l'accès des aides humanitaires à Gaza soit garanti.
38:27 En exhortant de nouveau à une libération rapide des otages enlevés le 7 octobre,
38:36 ainsi qu'à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
38:39 Voilà un extrait de cette prière ce matin du pape François,
38:46 un esprit sain dans un corps qui l'est un peu moins désormais.
38:50 Marie Bouétan du journal La Croix, toutes ces interventions désormais,
38:53 tous ces déplacements vont être regardés, le sont déjà avec ces incertitudes,
38:57 ces questionnements sur sa santé.
38:58 - Il l'était déjà, en effet, la dernière fois qu'il a fait un déplacement c'était Marseille,
39:02 il avait dû annuler en novembre son déplacement à la COP 28.
39:06 Et puis c'est vrai qu'au début du mois, il a fait lire l'un de ses discours.
39:10 Et puis vendredi soir, il n'était pas donc là pour le chemin de Croix,
39:14 avec cette image très très symbolique.
39:16 - Ce qui était déjà le cas l'an dernier.
39:17 - Ce qui était le cas l'an dernier, mais il l'avait annoncé l'an dernier.
39:19 - Plutôt, effectivement.
39:20 - Là, en effet, il était censé venir.
39:22 Et puis il y avait ce fauteuil resté vide qui a vite été retiré.
39:25 Mais donc, en effet, ça a alimenté évidemment les spéculations sur sa santé.
39:29 C'est un homme qui a 87 ans, qui a forcément, comme tout homme de cet âge,
39:35 des forces physiques qui déclinent.
39:36 Il a des facultés intellectuelles qui, en revanche, elles restent tout à fait alertes.
39:41 On le voit bien, il écrit ses homélies.
39:44 Le week-end Pascal, par ailleurs, est un week-end qui est extrêmement chargé.
39:46 Donc, c'était sans doute plus inspiré par une forme de principe de précaution,
39:49 de dire si on veut qu'il fasse la veillée Pascal, c'était hier soir,
39:52 c'était deux heures et demie de célébration, la bénédiction au billetter bis midi,
39:57 il fallait aussi le préserver.
39:59 - Vous parlez de sa santé mentale, c'est d'ailleurs un petit peu ce que lui-même dit.
40:03 C'est le jour où celle-ci déclinera.
40:05 - Oui, là, on le voit dans sa biographie publiée très récemment,
40:08 pour le coup, il fait une forme de "en même temps".
40:11 Il dit "j'envisage quelque part ma charge comme avis, a priori".
40:17 J'entends "rester pape jusqu'au bout".
40:19 Et puis, il fait aussi preuve, dans le même temps, de pragmatisme,
40:22 en disant "mais si je sens que mes facultés déclinent,
40:24 alors je n'exclus pas une forme de renonciation".
40:27 - Et Mélissa Palsky, est-ce que pour vous, justement, cette renonciation du pape se pose ?
40:30 On imagine par exemple qu'il ne pourra pas effectuer les voyages qu'il a prévus cette année.
40:34 Il doit notamment, dans les prochains mois, partir en Asie du Sud-Est.
40:36 Ça semble compliqué.
40:37 - Oui, c'est toujours des moments un peu compliqués, quand ça se passe comme ça.
40:41 Moi, je me souviens que j'avais vu Jean-Paul II, à la place de Saint-Pierre,
40:44 qui était dans un état un peu vacillant, et on se posait toutes ces questions.
40:47 Et c'est vrai que c'est comme une...
40:49 - Et qu'il n'avait jamais envisagé, en tout cas publiquement, de quitter ses fonctions.
40:53 - Voilà, c'est ça. Donc, il y a cette espèce d'idée qui resterait éternellement.
40:56 Et puis, évidemment, c'est un homme, il est âgé.
40:59 Et donc, il y a ça.
41:00 Moi, je me pose la question sur...
41:02 Alors, ce n'est pas l'idée de l'enterrer tout de suite,
41:04 mais c'est de... Justement, vous avez parlé de santé mentale
41:07 et un peu son implication, son engagement.
41:09 Alors, ce prêtre qu'on dit moderne, mais qui est quand même un peu conservateur
41:13 sur certains aspects, sur l'homosexualité, sur le célibat,
41:17 des choses comme ça, où on pensait que peut-être ça pouvait évoluer.
41:21 Mais finalement, peut-être que l'Église n'est pas prête à ça.
41:24 Mais voilà, c'est plus... Moi, ça me requestionne sur ça,
41:27 sur la personnalité de ce pape,
41:30 de voir un peu comment il marque les choses.
41:33 Après, sa santé, voilà, ça paraît juste normal à 87 ans.
41:38 C'est juste triste.
41:39 - Raphaël Kahn, est-ce qu'il faudrait élire un pape plus jeune la prochaine fois ?
41:42 - Écoutez... - Qu'est-ce qui se pose ? C'est sérieux ?
41:44 - Oui, plus jeune ou tout simplement, voilà, qu'il ait la lucidité,
41:47 effectivement, le moment venu, qu'avait eu Benoît XVI.
41:49 On peut lui rendre hommage parce qu'on avait beaucoup critiqué
41:52 Benoît XVI pour son conservatisme, justement.
41:54 Or, il a eu la modernité, la lucidité.
41:56 Et sans doute, il a montré aussi ses qualités de grand théologien,
41:59 de comprendre qu'il était temps, effectivement, de passer la main.
42:02 - Rachel. - Oui, ce qui va être intéressant,
42:05 c'est qu'effectivement, voilà, le pape a son âge, si je puis dire.
42:09 Fatalement, la question de la fin de son pontificat finira par se poser.
42:14 Ce qui va être intéressant, c'est comment le Vatican va gérer ça.
42:18 Parce que ce qui s'est passé hier soir avec ce fameux fauteuil enlevé en catastrophe,
42:22 c'est un échec communicationnel terrible pour le Vatican.
42:26 Parce qu'effectivement, ce côté précipité, contrairement à l'année dernière,
42:29 c'est ça qui suscite d'autant plus les rumeurs sur, peut-être,
42:33 une brusque dégradation de l'état de santé du pape.
42:37 Je me souviens, Jean-Paul II, il est mort en 2005, si je ne me trompe pas.
42:42 Pendant de longues années, la chronique autour du pape, c'était quand même
42:46 "Quel est l'état de santé du pape ?"
42:48 Aujourd'hui, les médias sont encore plus importants.
42:52 On a complètement changé de paysage médiatique.
42:55 Donc, est-ce que le Vatican va devoir subir pendant plusieurs années
42:58 la question de la chronique médicale du pape ?
43:01 Ça sera intéressant de voir comment ils vont gérer ça.
43:04 - Vous avez utilisé le mot "communication".
43:05 Je suis obligé de me tourner vers vous, Émilie Zapalski, communicante.
43:09 Cette communication, justement, comment vous la jugez de la part du Vatican ?
43:12 - Oui, c'était probablement précipité et un peu maladroit de laisser cette chaise.
43:16 Après, voilà, on est à l'heure où on voit tout.
43:19 - C'est pour ça.
43:20 - Voilà, encore une fois, je vous dis, Jean-Paul II,
43:22 moi, je l'avais vu vacillant, en train de chanter.
43:24 Donc, évidemment, on peut se poser des questions.
43:26 Ça ne faisait pas le tour de la planète en deux secondes.
43:28 Forcément, là, c'est sous les feux du monde entier.
43:32 Donc, il va falloir être vigilant.
43:33 Mais bon, je pense que de toute façon, on peut comprendre que cet homme, voilà,
43:36 soit fatigué physiquement.
43:38 - Précis une institution qui tient plutôt les chocs du Vatican.
43:41 - Effectivement, du Vatican, on va partir pour le Stade Vélodrome.
43:44 Tiens, le football est le fameux classique entre Marseille, autre institution,
43:48 et le Paris Saint-Germain.
43:50 Julien Fromand, vous êtes en direct avec nous.
43:52 Le match vient tout juste de débuter avec Kylian Mbappé.
43:55 C'est quelque part un faux suspense qui a bien débuté.
43:57 La rencontre.
43:59 - Effectivement, avec le brassard de capitaine, même, Kylian Mbappé,
44:02 qui est donc titulaire ce soir pour son dernier match,
44:05 ici, au Stade Vélodrome, face à des Marseillais amoindris,
44:09 avec pas moins de 5 joueurs cadres absents.
44:12 Mais Marseille veut y croire.
44:13 Marseille, qui, on le rappelle, n'a plus gagné ici, au Vélodrome,
44:16 face aux Parisiens depuis 2011.
44:19 À noter une ambiance des grands soirs, bien évidemment,
44:22 malgré le vent, malgré la pluie,
44:25 le Stade Vélodrome espère battre un record d'affluence.
44:28 On attend pas moins de 66 000 spectateurs.
44:31 Je peux vous assurer que, malgré ce temps déchaîné,
44:35 le Stade Vélodrome a fait le plein.
44:38 Toujours 0 à 0.
44:39 Et les sifflets que vous entendez, c'est parce que c'est des gens du Paris Saint-Germain
44:42 qui ont le ballon.
44:43 0 à 0, 1 minute 30 de jeu ici, au Stade Vélodrome.
44:45 - Encore un mot, Julien Fromand, pour dire que ce match, bien sûr,
44:48 est important pour le Paris Saint-Germain.
44:50 Encore plus à 10 jours maintenant de son quart de finale de Ligue des Champions.
44:54 - Oui, et avant sa demi-finale de Coupe de France, aussi,
44:57 mercredi, face au Stade Rennais,
44:59 disons qu'il y a des étapes pour le Paris Saint-Germain
45:03 dans sa quête de titres,
45:06 puisque Paris est quasiment assurée de remporter la Ligue 1.
45:10 Le club de la capitale vise, bien sûr, aussi la Coupe nationale
45:13 et puis cette Ligue des Champions, avec cette double confrontation
45:16 face au FC Barcelone.
45:18 Et forcément, là, il y a déjà un avant-goût avec cette ambiance hostile
45:21 face à des Marseillais, certes, qui sont très très loin en classement,
45:24 20 points d'écart, c'est par les deux formations,
45:26 mais en termes d'atmosphère et d'ambiance,
45:28 c'est déjà un excellent test, on va dire,
45:30 pour les joueurs de Louis-Henriquet.
45:33 - Merci beaucoup, Julien Fromand.
45:35 Ce match OEM-PSG, ce classique à suivre, bien sûr, ce soir,
45:38 sur France Info, à la radio, dans le Club Info,
45:41 ce sera tout à l'heure, avec Laurie Delostal et Julien Langley.
45:45 On va vous remarquer une nouvelle pause, 29h49,
45:48 le Fil info, avec Thomas Giraudot.
45:51 - 4 personnes ont été tuées, 17 blessées à Gaza.
45:54 Une frappe israélienne a touché un hôpital au centre de l'enclave palestinienne,
45:57 affirme l'Organisation mondiale de la santé.
46:00 Une équipe de l'OMS est en mission humanitaire sur place.
46:03 Depuis des semaines, l'armée israélienne mène des opérations
46:06 dans et autour des hôpitaux de Gaza et affirme y éliminer des combattants du Hamas.
46:09 Une facture plus élevée en pharmacie à partir d'aujourd'hui,
46:12 la franchise médicale est doublée. Votre reste à charge passe de 50 centimes
46:15 à 1 euro par boîte de médicaments. Même changement pour les actes paramédicaux.
46:19 Une centaine de gendarmes et des brigades sinophiles sont déployés
46:22 près du Haut-Vernet, dans les Alpes de Haute-Provence,
46:25 là où des ossements du petit Émile ont été découverts.
46:28 Le petit garçon de 2 ans et demi disparu depuis l'été dernier.
46:31 Les parents se sont exprimés via leur avocat.
46:34 Il déclare que l'heure est au deuil, au recueillement et à la prière.
46:37 Et puis le classique au vélodrome, au MPSG, 2 minutes de jeu,
46:40 pour l'instant 0-0. Et en top 14 de rugby, Bayonne reçoit tout long
46:43 ce soir, match délocalisé à Noéta, le stade de San Sébastien,
46:46 dans le Pays Basque Espagnol.
46:49 Nous parlions de Pâques. Pâques c'est aussi bien sûr la chasse aux œufs
47:01 en chocolat, du chocolat de plus en plus cher, dont le prix de la tonne
47:04 sur les marchés dépasse, tenez-vous bien, aujourd'hui, celui du cuivre,
47:07 sans compter que le chocolat présente une empreinte écologique
47:10 assez désastreuse, ce n'est pas nouveau, mais c'est un sujet,
47:13 Marie Bouétan, dont on parle de plus en plus fréquemment depuis quelques années.
47:16 - On en parle de plus en plus et c'est vrai qu'on a longtemps été
47:19 focalisé sur l'huile de palme, en laissant le cacao de côté.
47:22 Et c'est vrai que son empreinte écologique est considérable,
47:25 notamment en matière de déforestation. Juste deux chiffres,
47:28 le Ganais, la Côte d'Ivoire, produit 60% du cacao mondial
47:31 et la Côte d'Ivoire a perdu 80% de sa forêt en 60 ans.
47:36 En fait, très concrètement, le cacao est très consommateur d'eau,
47:39 très consommateur de pesticides et d'espace aussi.
47:42 Donc on exploite à fond une parcelle et ensuite on en cherche d'autres.
47:45 Et donc, en effet, il faut vraiment qu'on se questionne
47:48 sur l'omniprésence du chocolat. On le voit bien en tant que consommateur lambda.
47:52 Il envahit les desserts, les yaourts, les gâteaux, les crèmes glacées.
47:56 Et ça n'est plus du tout un moment festif que de consommer du chocolat.
48:02 Et là, sans doute qu'il va falloir qu'on s'interroge sur notre consommation
48:05 et avoir un rapport plus frugal vu son empreinte écologique.
48:09 - Oui, parce qu'Emilie Zapalsky, on fait le constat, on se pose des questions,
48:12 sans doute les bonnes, mais est-ce que les choses s'améliorent elles concrètement derrière ?
48:16 - Non, c'est difficile. - On mange toujours autant de chocolat.
48:18 - Oui. - Je crois que c'est 7 kilos par français par année.
48:20 - C'est un plaisir aussi. Mais au-delà de ça, comme on est à Pâques,
48:23 j'ai l'impression que tout ça, ça re-questionne toujours nos traditions.
48:27 On a l'impression que de mesurer l'empreinte carbone,
48:30 de se poser ces questions-là sur l'écologie, ça re-questionne nos traditions.
48:33 On se dit "Est-ce qu'on va pouvoir les garder ?"
48:35 Je pense à Noël aussi, les repas monumentaux,
48:38 il y a plein de gens qui font différemment, ne serait-ce que le sapin de Noël.
48:41 On voit que ça va beaucoup plus loin que des actes de l'innovation, des actes écologiques.
48:48 Ça va aussi dans nos traditions.
48:50 Et moi, je pense qu'on va être amené comme ça à se poser des questions au fur et à mesure.
48:54 Derrière ça... - Et à changer nos comportements.
48:56 - À changer nos comportements. Je crois que les jeunes, ils sont prêts.
48:59 Les générations qui arrivent, ils ne se posent même pas la question.
49:01 Ils ne s'habillent plus avec des vêtements neufs, ils s'habillent avec des vêtements recyclés.
49:05 Il y a beaucoup de jeunes qui sont un peu dans cet esprit-là.
49:08 Donc oui, ça va nous amener à changer.
49:10 Mais aussi, dans cet exemple du cacao et du chocolat,
49:13 je trouve que ça met en avant tous les problèmes qu'on a,
49:17 d'ailleurs au niveau des producteurs agricoles, ne serait-ce que chez nous,
49:21 de toute la filière, comment est pris l'argent au fur et à mesure,
49:25 les intermédiaires, comment on assure la rémunération aux producteurs.
49:28 En fait, on est toujours... et l'agroforesterie, évidemment,
49:31 on est toujours face... on ne sait pas faire, en fait.
49:33 On n'a pas réussi à résoudre ce problème pour que les gens qui produisent
49:37 soient rémunérés et que ça ne soit pas dans la chaîne Egalim.
49:40 C'est ça, la loi Egalim 1, 2.
49:42 En fait, elle a du mal... on a beau passer les différents numéros de loi,
49:46 on a du mal à régler cette question-là.
49:48 - Raphaël Kantz, là, interroge aussi notre façon de consommer,
49:51 de façon générale, notre empreinte...
49:53 - Oui, vous parliez de tradition. En fait, ce ne sont pas des traditions très ancrées.
49:56 En réalité, qu'il s'agisse de Noël ou du chocolat à Pâques,
49:59 des cadeaux à Noël ou des chocolats à Pâques,
50:02 on peut dire que l'industrie agroalimentaire a en grande partie contribué à modifier
50:08 et à nous, d'une certaine manière, modifier même notre perception des traditions,
50:13 jusqu'à croire, effectivement, que le chocolat doit être omniprésent à Pâques,
50:16 mais il l'est, en fait, comme vous l'avez dit, le reste de l'année,
50:18 ce qui questionne nos habitudes alimentaires avant tout.
50:21 Et de la même manière, Noël, qui est devenu la fête de la surconsommation,
50:25 jusqu'à maintenant le Black Friday, qui s'invite un mois avant pour déjà nous faire surconsommer.
50:29 Et donc, on voit bien qu'il y a une vraie offensive des industriels
50:34 pour modifier, en réalité, ce que nous percevons nous-mêmes de nos traditions.
50:38 - Mais on est vraiment, Raphaël Quint, je reste avec vous,
50:40 sur cet entre-deux, on va dire, on se rend compte qu'il y a un problème...
50:44 - Oui, on en est conscient.
50:45 - Mais que les actions ne sont pas là pour l'instant.
50:46 - Mais non, et d'autant moins qu'en fait, aujourd'hui,
50:48 les vecteurs pour consommer se multiplient,
50:50 parce qu'il y a une démultiplication à la fois via les plateformes d'achat,
50:54 mais également, on le voit maintenant avec des enseignes venant de Chine que je ne citerai pas,
50:59 où effectivement, le fast fashion a pris, je dirais même pas à bas prix,
51:05 des prix même ridicules aujourd'hui, à tel point qu'on peut s'interroger sur la fabrication.
51:09 On parlait du cacao, ce qui pose aussi, au-delà du problème de la déforestation,
51:12 le problème du travail des enfants, puisque les fabricants suisses s'engagent
51:15 à mettre fin au travail des enfants à horizon 2025.
51:18 C'est-à-dire qu'ils en ont conscience aujourd'hui, mais ça ne les empêche pas d'en vendre.
51:20 Et effectivement, de la même manière, on peut s'interroger sur ces marques
51:23 venues, ces plateformes chinoises, qui nous proposent à des prix défiant tout de concurrence,
51:27 toutes sortes de vêtements à usage unique quasiment.
51:31 - Rachel Garrable-Karcel, il y a effectivement des marques qui proposent des chocolats,
51:34 on va dire, éthiques, avec des filières durables, où les cultivateurs sont bien respectés,
51:41 le travail des enfants, il n'y en a pas, etc. Mais ce n'est pas du tout la majorité aujourd'hui.
51:45 - Mais c'est surtout pas le même prix, du coup, parce que si la fast fashion,
51:49 par exemple, pour prendre un autre sujet, fonctionne si bien, c'est parce que c'est à bas prix
51:54 et que malgré tout, depuis des années, les salaires d'une bonne partie de la population,
51:58 ils n'ont pas suivi la hausse des prix, pas seulement de ces dernières années, d'ailleurs.
52:03 Donc forcément, on est obligé de se rabattre sur des choses de moindre qualité,
52:07 si on peut réussir à quand même consommer. Parce qu'aujourd'hui, consommer,
52:11 c'est quand même un marqueur social très important. Si vous ne pouvez pas consommer,
52:15 si vous ne pouvez pas avoir comme les autres, si je puis dire, ceux qui ont les moyens de consommer,
52:19 vous êtes quand même un peu largué dans la compétition sociale, dans la société, si je puis dire.
52:25 Donc effectivement, du coup, on adhère à des traditions qui ne sont pas si traditionnelles que ça.
52:31 Et il faut quand même son chocolat à Pâques. Mais effectivement, c'est super difficile.
52:37 Mais regardez les difficultés qu'il y a, ne serait-ce que dire que le barbecue, c'est compliqué,
52:42 parce que manger de la viande, c'est compliqué, parce que ça consomme une eau considérable.
52:47 Au fond, les gens qui sont prêts à faire le sacrifice de ça, ils restent quand même très, très peu nombreux dans notre société.
52:52 Cela vaut pour tous les comportements, finalement, Marie Bouet.
52:55 Oui, mais moi, ce que je trouve intéressant, et je le dis d'autant plus que les élections européennes arrivent bientôt,
53:02 un règlement a été adopté au niveau européen qui va entrer en vigueur en décembre prochain,
53:06 qui interdira l'importation de produits qui sont issus de la déforestation.
53:10 Et ce sera donc le cas du cacao, notamment, du café, etc.
53:13 Donc, va devoir se mettre en place, et là encore, ce sera assez compliqué, la question de la traçabilité.
53:18 Les grandes entreprises vont s'y mettre, les petits producteurs, ça va être plus compliqué, mais ça va plutôt dans le bon sens.
53:24 Je le dis parce qu'on ne doit pas être les seuls, en tant que consommateurs, à devoir bouger.
53:29 Il faut aussi qu'il y ait une réglementation qui nous y incite.
53:32 Et Mélissa Palsky ?
53:33 Moi, je trouve que c'est vrai que la tâche, elle est énorme, en fait.
53:36 Ça donne le vertige quand on voit tout ce qu'on va devoir faire pour assurer tout ça.
53:41 Mais je trouve que c'est quand même intéressant, même s'il y a peu de choses encore qui sont réalisées,
53:46 qu'on se pose la question, tout simplement, qu'on se pose la question de notre consommation,
53:50 qu'on se pose la question des vêtements qu'on achète, de leur origine.
53:53 Moi, je trouve que c'est bien.
53:55 C'est vrai que moi, je suis issue d'une génération où c'était la consommation à tout prix.
54:00 La voiture, ça change quand même, même si on a un président qui dit qu'on adore la bagnole.
54:04 On change quand même notre façon de voir, selon les endroits où on habite, évidemment.
54:09 Mais je trouve que c'est déjà bien qu'on se pose la question.
54:11 C'est pas fini.
54:13 La bataille, elle va être lourde.
54:14 Il va falloir trouver de l'argent aussi.
54:15 Donc le gouvernement va devoir encore se creuser les méninges.
54:18 Mais on se pose déjà des questions et c'est pas mal de vouloir changer les choses.
54:23 Vous parlez de la voiture.
54:24 On peut parler de l'avion aussi, par exemple.
54:26 Je ne sais pas, Rachel Garaval-Carcel, c'est aussi un peu le même problème que le chocolat, en quelque sorte.
54:30 On se dit bon, il y a un problème écologique.
54:32 Oui, même si pour le coup, pour l'avion, il faut se regarder en face aussi.
54:37 Ça concerne très, très peu de gens, contrairement à l'achat de chocolat chez Spudia, qui est un peu plus démocratique.
54:42 Non, mais là, tout ce qu'on dit, ça pose aussi la question.
54:45 Est-ce qu'on a des gouvernants, ceux actuels ou les futurs, évidemment,
54:48 qui sont prêts aussi sciemment à réduire le moteur de la consommation,
54:53 qui est quand même primordial, notamment en France, pour la croissance ?
54:56 Ça, c'est aussi très difficile.
54:58 Le message, je l'aurai envoyé ce soir, grâce à vous.
55:00 Merci, Rachel Garaval-Carcel, d'être venue dans Les Informés.
55:03 Raphaël Kahn, également, Émile Lesapelsky et vous.
55:06 Marie Bouétontien, à la Une de la Croix, l'hebdo, cette semaine.
55:09 Oui, c'est l'appel, et ça concerne en l'occurrence les personnes qui demandent à être baptisées à l'âge adulte
55:15 et qui sont en considérable augmentation.
55:17 Merci à tous les quatre d'être venus Les Informés.
55:19 Reviennent demain. Très bonne soirée sur France Info.
55:22 [Musique]