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00:00 [Musique]
00:03 Bonsoir, voici une citation biblique tirée du psaume 127
00:10 qui nous arrive ce dimanche, comme mars, en carême.
00:14 "Si l'éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain."
00:19 Dans notre pays, c'est la société immobilière du Cameroun qui est chargée de bâtir
00:24 et beaucoup pensent que c'est en vain qu'elle se tue à la tâche depuis 72 ans qu'elle a été créée.
00:29 Des faits éloquents donnent du crédit à cette thèse puisque
00:33 les camps si construits dans ces années de gloire présentent pour certains un visage austère
00:40 puisque jusqu'en 2023, la CIG n'avait pas investi depuis 20 ans dans une ville stratégique comme Douala
00:48 qui abriterait au moins 14% de la population nationale
00:51 puisqu'enfin de nouvelles cités tardent à sortir des terres.
00:56 Pour ne pas tout remettre aux mains de Dieu, les dirigeants actuels ont décidé d'inverser la donne
01:02 et promettre la réalisation de 40 000 logements à l'horizon 2035.
01:07 Pour éviter de bâtir sur du sable et s'assurer que l'entreprise a les moyens humains, financiers, logistiques,
01:14 structurels et infrastructurels de sa politique,
01:17 la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques
01:22 a donc lancé cette semaine l'audit du contrat plan liant cette société à l'État
01:28 et l'étude de viabilité de la CIG.
01:31 En attendant que soit rendue la copie finale de ces travaux,
01:35 Actualité Hebdo signe ce dimanche un contrat de bail avec Amadou Sardaounan,
01:40 locataire mais à titre gracieux du fauteuil d'invité de cette édition.
01:45 Cet ingénieur de génie civil hors échelle, docteur en gestion des projets,
01:51 par le passé secrétaire général du ministère de l'Habitat et du Développement Urbain,
01:55 est comme vous le savez depuis le 20 août 2019,
01:59 directeur général de la Société Immobilière du Cameroun,
02:03 et il était avec moi dans ce studio.
02:05 Amadou Sardaounan, bonsoir et bienvenue.
02:08 Bonsoir, monsieur Rougel.
02:10 Puisque nous sommes en plein mois de Ramadan et dans les tout premiers jours,
02:15 commençons par savoir comment se passent ces premières semaines.
02:18 Bon, la première semaine se passe paisiblement
02:22 parce que le Ramadan c'est l'un des cinq pliés de la religion musulmane,
02:28 que les fidèles sont appelés à l'abstinence pour se consacrer à la glorification de Dieu
02:36 pendant un mois à travers l'abstinence, surtout ce qui se rapproche des péchés.
02:43 Donc, en fin du mois, c'est-à-dire que les dix derniers jours
02:48 seront véritablement des jours de prière intense de nuit comme de jour.
02:53 Parlons maintenant de la SIC.
02:56 2019, à votre nomination, la SIC est une maison presque en ruine,
03:00 au propre comme vous figurez.
03:02 Elle n'a pas d'argent, elle est en détail, le personnel est en grogne et rien n'est construit.
03:07 Après des cinq ans après votre arrivée, la maison va-t-elle s'écrouler ou alors elle se relève ?
03:13 La société se relève normalement.
03:17 Nous n'avons pas d'inquiétudes par rapport aux années 2018
03:22 où nous avons trouvé la société dans une situation un peu difficile.
03:29 Mais grâce à l'État et les instruments posés par l'État,
03:33 nous avons pris les taureaux par le corne pour essayer de redresser la barque.
03:38 Aujourd'hui, nous en sommes dans une situation d'embellie
03:43 qui permettra au gouvernement d'avoir l'agence de production de logements.
03:50 Le personnel n'a plus de revendications ? Tout se passe bien ?
03:57 Le personnel n'a pas de revendications, ni d'arriérés,
04:03 puisque nous avons institué dès notre arrivée des rencontres avec les délégués de personnel
04:08 sous la supervision du ministère du Travail,
04:12 puisque nous invitons les délégués régionales à tout moment
04:16 pour nous aider dans cette tâche qui est difficile.
04:19 Aujourd'hui, la SIC n'a pas de découvert pour payer les salaires.
04:25 En 2018, depuis 2019, il y avait des arriérés auprès de la CBC.
04:30 Donc aujourd'hui, nous avons une sécurité sur le plan trésorerie
04:35 qui permettra à la SIC de moins faire face à ce qui est employé.
04:42 Parce que vous savez que l'humain, c'est la clé de l'action,
04:46 parce que si nous n'avons pas de responsables qui sont bien assis,
04:50 tant sur le plan spirituel, matériel et autre,
04:54 nous ne pourrons pas avancer avec la société.
04:57 Ce qui fait que nous avons, dès notre arrivée,
05:00 augmenté l'assurance maladie qui était de 80%.
05:04 Nous l'avons mis à 90% dès la première année.
05:08 Les revendications sur le plan avancement, nous l'avons réorientée.
05:14 Désormais, chaque trois mois, il y a un secrétariat technique
05:18 qui se tient pour l'avancement du personnel.
05:22 Nous avons aussi vidé des arriérés au niveau de la CNPS depuis 2013,
05:30 que ça n'avait pas été payé.
05:32 Ça a été payé.
05:33 Les impôts que nous avons payés grâce à notre relation avec le MINFI
05:38 sont montés jusqu'à 12 milliards.
05:41 Le ministre des Finances.
05:43 C'est là l'objet de l'audit que le ministère des Finances a entrepris
05:50 la semaine dernière au niveau de la société immobilière.
05:54 Ces outils existaient depuis 2013.
05:57 Il fallait simplement développer l'intelligence possible
06:01 pour respecter les instructions du gouvernement.
06:04 C'est ça que nous nous sommes attelés à faire.
06:07 Aujourd'hui, les résultats importeurs nous sont partis
06:12 de 8,1 milliards de produits en 2018.
06:18 Les charges étaient à 8,7 milliards.
06:22 Vous voyez que c'est des déficits de moins de 4 milliards en ce moment.
06:27 Aujourd'hui, nous sommes en fin 2022, à 13 milliards.
06:32 Ça veut dire qu'il y a une évolution.
06:35 Nous sommes partis des capitaux propres de 107 milliards.
06:38 Aujourd'hui, nous sommes à 146 milliards.
06:41 Et ceci est dû non seulement au paiement de manque à gagner,
06:45 mais aussi aux actifs qui ont remonté grâce aux 22 hectares
06:51 que le MINCAF a mis à la disposition de la SIC.
06:56 Nous avons trouvé que la société était sur des terrains de l'État,
07:01 des 2 200 hectares.
07:04 Aujourd'hui, avec la collaboration du ministère du Domaine des Affaires financières,
07:10 nous avons tout fait à Douala.
07:14 Nous avons obtenu 204 hectares en matière de régularisation foncière.
07:21 Et puis à Yaoundé, nous sommes à 107 hectares.
07:26 Donc c'est pour vous dire que l'État, dans Béli, que nous avons dit dès le départ,
07:34 permettra à la société d'avoir des coups de frange
07:38 pour entrer en partenariat avec les opérateurs économiques privés.
07:43 Donc, comme a dit le chef de l'État en 2011,
07:46 il faut l'interaction de l'État avec les privés,
07:50 tant sur le plan international que national.
07:53 Est-ce que l'État, la qualité de votre siège,
07:58 ne vous donne pas le sentiment que vous êtes un cordonnier malchaussé ?
08:03 Vous construisez des maisons pour les Camerounais,
08:07 mais vous-même, votre siège ne paye pas de mine.
08:12 Ça aussi, nous l'avons abordé en 2022.
08:16 C'est-à-dire que l'immeuble 93, dont la construction a été autorisée depuis 2007
08:22 par le premier ministre-chef du gouvernement, n'a pas pu démarrer.
08:27 Pourtant, des marchés ont été autorisés depuis 2007.
08:31 Et c'est là que la SIC entend faire son siège pour détruire l'existant,
08:37 maintenant construire des tours,
08:39 étant entendu que c'est le "whole standing"
08:44 qui permet à la SIC de faire face à ses charges.
08:47 Puisque, étant entendu que la baisse de loyer depuis 1994
08:53 et une baisse statique à nos jours
08:56 a produit un manque à gagner de plus de 90 milliards de francs CFA,
09:00 le minfi a permis de payer la moitié.
09:03 Aujourd'hui, sur papier, nous sommes toujours en pourparlers
09:07 pour que l'argent rentre en entier.
09:11 Donc, c'est pour vous dire que la société,
09:15 quel qu'en soit le cas, a des coups de franc pour l'instant
09:19 avec l'aide du sector réel, du ministère sectoriel,
09:23 l'aide des partenaires internationaux,
09:25 on pourra démarrer des vraies productions.
09:29 Parce que sans production, la société ne va pas s'en sortir.
09:33 Cette ambélie que vous décrivez, signifie-t-elle que la restructuration est achevée ?
09:40 La restructuration n'est pas achevée
09:43 puisque nous en sommes d'abord à une évaluation
09:49 de ce qui s'est passé de 2013 à 2018.
09:53 Et puis maintenant, une étude aussi est lancée au niveau de la SIC
09:59 pour déterminer la réalité économique de la société immobilière du Cameroun.
10:04 Cela permettra au directeur général de donner des éléments tangibles
10:11 pour validation par le gouvernement,
10:13 afin que le modèle camerounais va se reposer
10:16 non seulement sur le financement public,
10:18 mais aussi sur le financement privé,
10:21 avec les banques commerciales,
10:24 la construction de 150 logements que nous avons entreprises depuis 2022,
10:30 reposés sur un crédit donné par un groupe bancaire,
10:34 mené par la CBC, d'une valeur de 10 milliards.
10:38 Ce qui fait qu'aujourd'hui, sans ces partenariats,
10:42 nous ne pourrons pas avancer normalement.
10:46 Et vous voyez que pour que les banques commerciales vous fassent confiance,
10:51 il faut que l'état financier soit quand même bien
10:56 et que le problème de la gouvernance aussi soit bien pris en compte
11:02 pour que les partenaires aient confiance en nous.
11:05 La gouvernance au niveau de la SIC ?
11:07 Oui.
11:08 À ce stade, on peut s'en satisfaire ? Est-ce que tout est clair ?
11:13 Tout est clair, puisque le directeur général ne gère pas la société en roi.
11:20 On conçute le comité de direction,
11:24 tout le travail est fait avec tous les responsables de la société.
11:29 Et c'est ça, dès notre prise de fonction en 2019.
11:33 Donc les heures de travail sont devenues extensibles,
11:37 jusqu'à ce que tous les personnels en parlent,
11:41 mais ils ont donné le meilleur de eux-mêmes pour que la société soit à ce niveau.
11:46 Et dans l'attribution des maisons, par exemple,
11:50 vous ne recevez pas des instructions, des pressions ?
11:54 Bon, ça c'est des pratiques qui se font depuis des années.
12:00 L'instruction, si elle vient et que ça repose sur des critères d'éligibilité définis par l'état,
12:10 il n'y a pas de problème.
12:12 Mais si la pression vient pour être en contradiction avec la réglementation,
12:17 nous ne pourrons pas accéder à ces pressions,
12:20 d'autant plus que le ministre d'Etat, secrétaire général,
12:24 nous a répercuté les très hautes directives du chef de l'Etat, le 4 février 2021.
12:30 Quelles sont-elles ?
12:31 Nous demandons de tout faire pour que la réglementation soit respectée à la société immobilière de Cameroun.
12:39 Bon, nous, on s'est attelés à le faire.
12:43 Et aujourd'hui, nous n'avons pas d'inquiétude en matière de dérapage sur le plan financier,
12:49 ni sur le plan technique.
12:52 À ce jour, de quoi disposez-vous exactement ?
12:56 De quoi dispose la SIC en termes de patrimoine, meubles et immeubles ?
13:01 Nous avons plus de 5 300 logements dans le patrimoine,
13:09 après les 12 000 qui ont été à notre actif des années antérieures.
13:16 Aujourd'hui, la plus grande partie se trouve à la dérégation régionale du centre,
13:22 qui compte jusqu'à 2978 logements,
13:26 et parmi lesquels nous avons 200 logements occupés par le MINDEF et le MINCAF,
13:34 et 281 occupés par le MINDEF.
13:38 Ils les occupent de façon légale ?
13:42 Ils les occupent de manière légale, puisque nos factures sont adressées pas plus tard que vendredi dernier.
13:48 J'ai adressé les factures pour 2023.
13:51 Certaines de vos maisons, M. le directeur général, sont confisquées par quelques hauts cadres
13:57 qui n'ont plus leur place au camps SIC.
14:01 D'autres logements tombent dans la sous-location et la filiuterie de loyers.
14:06 Où en êtes-vous avec votre campagne de recouvrement ?
14:10 Oui, la campagne de recouvrement bat son plein, puisqu'à Douala,
14:15 en s'agissant de la délégation régionale, nous avons un taux de recouvrement de plus de 97%.
14:23 A Yaoundé, c'est la même chose, parce que sur les 400 millions d'arrivées que nous avons,
14:33 en partie, ce sont des personnes qui occupaient les maisons depuis une vingtaine d'années.
14:40 Il y a aussi des contentieux qui pèsent sur ces logements.
14:45 Mais le taux de recouvrement est aussi avancé à la délégation régionale du centre,
14:50 qui a sur les 38 millions en janvier, nous avons eu à recouvrer plus de 90%.
15:03 Très bien, cette semaine, il y a donc eu le lancement de l'audit du contrat à plan
15:09 liant la SIC à l'état du Cameroun, mais également de l'étude de viabilité de votre entreprise.
15:16 Voici le point que font nos équipes de cette activité avec Sidouane Moncam.
15:23 Vers une embellie de la SIC, la société immobilière du Cameroun souhaite effacer le tableau de contre-performance
15:31 accumulé depuis plusieurs années, en termes de déficit en logements sociaux,
15:35 de renouvellement de son parc immobilier et même de recouvrement des loyers.
15:40 Pour l'accompagner dans cette dynamique, le gouvernement a entrepris un audit
15:44 pour identifier les problèmes à régler, de cette mission contrat à plan état-SIC lancée à Yaoundé.
15:50 C'est une mission qui a été instituée par le ministre des Finances.
15:53 Il y a eu un contrat de performance qui a été signé entre l'état et la SIC en 2013.
15:58 Et comme cela est préconisé, on fait un audit, une évaluation de ce contrat de performance.
16:05 Et en même temps, le consultant qui a été retenu pour faire ce travail
16:08 devrait également procéder à une sorte d'étude diagnostic en vue d'établir la viabilité de la SIC.
16:14 La mission confiée au cabinet d'Audi Axis au terme d'un appel d'offre a été bien définie.
16:20 Ils devaient faire des constats, faire un diagnostic, établir les forces et faiblesses de l'entreprise
16:25 sur le plan interne et identifier les opportunités, les menaces auxquelles l'entreprise fait face.
16:30 Et donc définir un chemin pour dire que l'entreprise demain sera viable.
16:35 Quelles sont les conditions ?
16:36 Établir un modèle économique et financier.
16:40 Vous savez, c'est un secteur où on a aussi bien le public que le privé.
16:44 On a aussi bien le crédit foncier que la mailloture.
16:48 Donc aider la SIC, mais bien plus le gouvernement, à trouver quel est le chemin critique pour la performance d'entreprise.
16:55 Depuis sa mise sur pied en 2023, le contrat plan etat SIC enregistre de nombreuses réalisations
17:01 présentées au cours des travaux, en présence de tous les maillons de la chaîne au cœur de cette opération.
17:07 Réhabiliter 112 immeubles et 124 logements individuels.
17:12 Parce que ce sont des logements qui n'avaient pas été réhabilités depuis leur construction en 1985-86.
17:19 Et le contrat plan également permit qu'on puisse procéder à nos calculs de manque à gagner
17:26 qui a conduit à des résultats positifs que nous voyons aujourd'hui.
17:30 Et puis le contrat plan également permet qu'on construise un immeuble de "hostanding"
17:35 à la Cité Verte de 24 appartements avec ascenseur.
17:39 C'est une marche vers le développement qui est engagée à la SIC avec des objectifs visés
17:44 à croître l'offre à plus d'un million de logements par an à travers le pays.
17:50 Cette audite là va servir à quoi, Monsieur le Directeur Général ?
17:55 Bon, l'audite permettra de voir d'abord les engagements de chaque parti
18:00 parce que la SIC a été appelée à contribuer à 1,75 milliard
18:08 et puis l'Etat à 3,9 milliards.
18:11 Donc c'est l'évaluation de travail abattu en vue de faire un nouveau contrat plan
18:21 étant entendu que la vision de la SIC est maintenant étendue sur l'ensemble du territoire.
18:27 C'est pour cela qu'un consultant a été commis par le MIFI pour aider la SIC dans ce sens là
18:36 en vue de viabiliser la société de manière définitive.
18:41 1 million de logements par an, à temps entendu dans ce reportage, ce sont vos prétentions.
18:47 D'où vous viendra cet argent ?
18:49 Aujourd'hui on est à plus de 2 millions de déficits en matière de logements.
18:55 Donc c'est pour cela qu'il faut mettre des instruments qui vont permettre à l'Etat
19:02 de tout faire pour que chaque partie de la chaîne de valeur
19:07 essaie de reprendre efficacement pour que le déficit soit comblé le plus rapidement possible.
19:14 C'est la raison pour laquelle dès notre arrivée nous avons fait une banque de données
19:20 validée par le conseil d'administration de 15.000 logements.
19:23 Aujourd'hui nous avons maturé presque 8.000 logements
19:28 et dans le Triennal nous avons lancé 291 logements qui seront construits
19:35 tant du côté du nord Cameroun, Saint-Mélimas et puis maintenant Youndé à la Cité Verte
19:42 où nous avons trouvé des poches de terrain qui restaient depuis des années sans exploitation.
19:48 Tout à l'heure on parlait de ces occupants presque illégaux de la SIC,
19:53 certains parce que leur portefeuille ne permet plus qu'ils restent là.
19:57 Ce sont des maisons pour de jeunes fonctionnaires qui commencent leur carrière.
20:01 D'autres encore peut-être parce qu'ils ne respectent pas les engagements locatifs.
20:08 Est-ce que vous expulsez ce genre d'occupants ?
20:12 Oui, puisque les textes de la SIC sont clairs, puisqu'on signe un contrat, il y a des engagements départis.
20:18 Donc en cas de non-respect on est obligé de saisir le juge de toujours
20:22 parce que la SIC n'a pas l'autorité pour sortir quelqu'un de sa maison.
20:27 Donc c'est à travers la justice que nous répondons efficacement
20:32 pour montrer qu'il y a défaillance dans le contrat et puis le juge expulse.
20:39 Mais nous avons noté quand même beaucoup de défaillances dans le système.
20:45 C'est la raison pour laquelle nous avons demandé à l'État de nous accorder le pouvoir de tiers détenteur
20:53 pour nous permettre de faire normalement notre travail.
20:58 Donc si vous avez souvenance, on en avait parlé,
21:04 qu'il y a des gens qui habitent dans les logements SIC plus de 40 ans
21:10 alors que normalement les textes, si c'était clair, ça devrait être limitatif.
21:15 Donc les gens habitent dans les logements, ils exploitent, ils construisent leur maison.
21:21 Souvent de génération en génération.
21:23 De génération en génération.
21:25 Donc voilà le problème que nous rencontrons et que nous avons pu résoudre en matière de sous-location.
21:33 La SIC a obtenu plus de 330 millions en 4 ans dues aux pénalités payées
21:39 parce que nous ne voulons pas systématiquement expulser les personnes.
21:44 On demande qu'ils régularisent.
21:46 Donc ça aussi, ça a favorisé un peu le laxisme du côté de nos clients
21:51 qui, en moyennant quelques sous, ils pénètrent dans notre logement sans droits ni titres.
21:59 Pour les Camerounais qui ne rêvent qu'à habiter au camp SIC,
22:04 quelles sont les conditions à remplir ? Certains croient qu'il faut donner de l'argent quelque part.
22:11 Bon, je l'ai dit tout à l'heure parce que les clients eux-mêmes en partant,
22:18 c'est la clé de manière irrégulière aux autres occupants.
22:23 C'est ce qui rend la tâche de la SIC un peu difficile.
22:28 Et de l'autre côté, nous avons aussi certains responsables de la SIC qui sont rompus à la tâche,
22:33 qui n'ont qu'à prendre les sous.
22:36 C'est pour cela que nous avons...
22:38 Et vous laissez faire ?
22:40 Nous avons pu, à travers le conseil de discipline de la SIC,
22:44 expulser au moins 4 personnes en 4 ans.
22:50 Des mesures draconiennes vont suivre après,
22:54 parce que nous avons constaté que si de telles mesures ne sont pas prises, ça va toujours continuer.
23:00 À l'encontre de ceux qui prennent l'argent ?
23:03 À l'encontre de ceux qui prennent l'argent, puisque dès qu'on a une évidence,
23:06 on est obligé de frapper.
23:09 Donc nous l'avons fait.
23:12 Et puis maintenant, les instruments mis en place par la réglementation
23:16 à travers le contrôle de gestion et l'audit interne
23:21 permettent de renforcer ces enquêtes-là courant 2024.
23:27 Et nous avons aussi la commission de l'Etat de la CONAC,
23:32 qui est la branche de la SIC,
23:35 La Commission Nationale Anti-Corruption.
23:38 Qui est là, qui va aussi faire un travail énorme.
23:42 Leur plan a été validé par moi-même la semaine dernière.
23:47 Donc tout cela concourt à ce que l'équilibre soit rétabli au niveau de la société,
23:53 sur le plan corruption et autres.
23:55 Toujours sur les questions de gouvernance,
23:58 est-ce que vous veillez à ce que les jeunes, les femmes et les personnes handicapées
24:04 soient suffisamment pris en compte dans l'octroi des maisons ?
24:08 Oui, la réglementation soutenue par le ministère de l'Habitat
24:13 indique que les personnes handicapées sont priorités.
24:18 Et même les jeunes et les femmes.
24:21 L'approche genre est prise en compte parce que là où il y a opportunité,
24:30 nous l'accordons soit à une personne handicapée,
24:34 soit à une femme qui a été divorcée.
24:38 Parce que c'est le plus grand nombre que nous recevons,
24:42 le cas de divorce avec séparation de corps,
24:47 que nous essayons de reloger les femmes divorcées avec leurs enfants.
24:53 Les camps-cics, monsieur le directeur général, ont un mauvais visage en général.
24:58 Et certains sont comme des tombeaux blanchis,
25:01 dont la paroi extérieure cache assez mal le délabrement intérieur.
25:05 Avant de construire tout ce que vous préconisez là,
25:08 pourquoi ne pas restaurer d'abord l'hygiène et la salubrité dans tous les camps-cics ?
25:14 C'est la maladie que nous avons trouvée dès notre arrivée.
25:20 Parce que depuis 40 ans, le système d'assainissement s'est effondré,
25:26 laissant couler les eaux sur la voie.
25:32 Ça donne une image un peu hideuse de la société immobilière de Cameroun.
25:39 C'est la raison pour laquelle nous avons demandé à commander un camion hydrocureur
25:45 qui va faire régulièrement le travail.
25:48 Parce que si on débouche aujourd'hui, une semaine après, les mêmes phénomènes reviennent.
25:55 En restant comme ça dans notre coin,
25:58 ça devrait occasionner beaucoup de situations sur le plan santé et environnement.
26:06 Nous avons donc commandé normalement deux hydrocureurs.
26:11 Mais le conseil d'administration n'a validé que pour Yaoundé,
26:15 Doala n'en a pas eu jusqu'à présent.
26:18 Nous pensons qu'il faut une étude technique qui permettra de voir ce problème.
26:25 Parce que les stations d'épuration sont bouchées,
26:28 et puis même les canaux conduisant à ces stations sont bouchés.
26:33 Nous avons eu ce problème quand on faisait la réhabilitation de Grand-Mésa.
26:38 Tout à côté, il existe une station d'épuration, mais qui n'a pas été réhabilitée.
26:43 Et vous savez que ces stations d'épuration sont de la responsabilité de l'État,
26:48 le ministère de l'Habitat, le ministère de l'Environnement
26:51 et les collectivités territoriales décentralisées.
26:54 Pour la Sécu qui a une meilleure connaissance de ces questions-là,
26:58 quelle est aujourd'hui la vision en matière de logement ?
27:03 La vision en matière de logement, nous l'avons depuis avril 2022,
27:10 de résoudre l'ensemble des problèmes rencontrés en matière d'habitat.
27:15 À ce jour, nous n'avons pas eu de réponse par rapport à nos sollicitations.
27:21 L'idée c'est quoi ? C'est d'abord, comme je l'ai dit tout à l'heure,
27:24 c'est de changer le modèle économique.
27:26 C'est-à-dire de mettre en avant les deux parties, c'est-à-dire le privé et l'État.
27:34 Dans ce modèle que nous avons proposé, il faut que,
27:38 s'agissant du patrimoine public privé contractuel, qui dépend de l'État,
27:45 où la dette et tout ce que cela comporte est reprise par l'État,
27:50 cela permettra de mettre en avant le même CARPA et autres.
27:57 Mais de l'autre côté, le modèle économique où l'opérateur privé est très fort,
28:03 c'est basé sur le partenariat institutionnel.
28:07 Institutionnel, pourquoi ? Parce que c'est la création des sociétés de projet, SPV,
28:12 comme cela se fait dans les pays de l'Afrique de l'Ouest, le Ghana que nous avons visité,
28:19 où les constructions se font sans charge sur l'État, ni dette, ni haute engagement,
28:27 autre que, par exemple, le capital foncier.
28:31 C'est le modèle que nous avons proposé au gouvernement depuis 2019.
28:37 Nous avons reçu l'aval du MINFI, il restait l'aval du MINDU depuis 2021.
28:45 L'opérateur privé venait avec 117 milliards et la SIC venait avec 35 milliards avec son capital foncier.
28:55 Cela permet de faire un partenariat 65-35%,
29:00 ce qui permettra alors de construire 1500 logements sur un site qui n'a que 238.
29:07 Le chiffre d'affaires de la SIC partira de 88 millions à 3 milliards de FANSEFA.
29:15 En 10 ans, après une vente, nous allons conserver au moins 300 logements sociaux,
29:22 ce qui permettra à la SIC de rester sur son site initial sans tout vendre.
29:31 Dites-moi un peu, est-ce que les charges très prenantes, peut-être trop prenantes à la SIC,
29:37 vous laissent encore un peu de temps pour la lecture, peut-être même pour l'écriture ?
29:42 Est-ce que vous avez le temps de lire et d'écrire ?
29:45 Oui, je le fais. Pourquoi ? Parce que je suis en train de créer un ouvrage concernant les villes du RAB
29:57 en mettant en exergue la gestion intégrée et innovante des collectivités territoriales décentralisées.
30:08 Tout cela comporte comme de smart villes qui permettra une gestion automatisée des villes
30:19 comme cela se fait en Corée du Sud, qui étaient venues exposer au Cameroun il y a 5 ans ici.
30:27 Donc, c'est ce genre d'innovation qu'il faut inculquer dans les collectivités territoriales décentralisées.
30:34 Etant pensionné de l'urbanisme durable, on s'est attelé à tout mettre en œuvre pour que cet ouvrage voie le jour bientôt.
30:43 Ce sera cette année ?
30:45 Ce sera l'année prochaine.
30:47 Très bien. Cela veut dire que le prochain sujet vous intéresse en tant que futur auteur,
30:52 puisque nous parlons du Salon international de l'industrie du livre de Yaoundé,
30:59 qui a été ouvert cette semaine par le ministre des Arts et de la Culture, Pierre Ismaël Bidonpat.
31:04 Nous y allons rapidement pour voir ce qui y est exposé et quelques figures de la littérature.
31:13 Barbara Padjama.
31:15 Dans ce salon, la table ronde est au centre de toutes les animations, avec un coin pour enfants.
31:20 Ils ont droit aux contes et exercices de lecture.
31:23 Leurs livres et bandes dessinées sont en plus en plusieurs langues nationales.
31:27 C'est d'ailleurs la tendance dans tous les villages africains.
31:30 Au Tchad, une fois, il est en train d'être fait, où on édite des livres dans des langues maternelles.
31:35 Le Mboum, par exemple, c'est écrit… il y a une Bible qui est écrite en Mboum, il y a une Bible qui est écrite en Gambai.
31:41 Garder fermé ces belles lettres, il n'en est pas question.
31:44 C'est l'industrie qui va vers des bookineurs potentiels.
31:47 La langue qu'on utilise est importante, que ce soit le français, nos langues maternelles.
31:53 C'est un monde tellement grand.
31:57 On voit les auteurs des localités, parce que ces auteurs permettent de mieux comprendre le contexte dans lequel on vit.
32:06 C'est un puissant véhicule des cultures.
32:09 Vous avez vu que les Italiens ont traduit Fils de Prelat en italien, mais ils ont bien en traduisant le livre, ils n'ont pas mis Kamga en italien.
32:17 Le thème est 15 000 livres environ exposés pour corriger ce manque d'intérêt.
32:22 Il y a des salons également qui sont organisés au Bénin pour que les gens viennent découvrir ce qui s'écrit, qui permet donc un brassage.
32:31 Les invités du Cameroun et une dizaine qui viennent du monde du Bénin, de la Côte d'Ivoire, de la Belgique, de l'Italie, pour partager de belles pages et la culture.
32:40 Vous savez, quand on touche le livre, on touche toujours une certaine internationalité.
32:45 Un événement international pour remplir les bibliothèques et librairies à l'avenir.
32:50 Les professionnels du livre exposent leur savoir-faire, leur génie artistique, leur talent pour exprimer la vision du monde.
33:02 Comme un livre, le salon restera ouvert trois jours encore pour enseigner cet héritage qui ne s'en vaut le pas.
33:09 Poursuivons notre entretien par Pizarotti. Ce projet auquel vous tenez beaucoup et que vous avez exhumé pratiquement.
33:18 Il préconise la construction de 10 000 logements sociaux à Yaoundé et ses environs. On aura ces maisons quand ?
33:25 Bon, Pizarotti c'est un projet voulu par le chef de l'État depuis 2012. Finalement, le contrat a été signé par le MUNDU en 2017.
33:39 Les modalités d'exécuter ce contrat ont rencontré beaucoup de difficultés.
33:47 Raison pour laquelle le 15 avril 2021, le secrétaire général du service du Premier ministre a notifié à la CIC la décision du chef de l'État nous conférant la maîtrise d'ouvrage.
34:06 On a pris ce projet qui était en ce moment à 6% contre un décaissement qui est à plus de 40%.
34:16 Les difficultés inhérentes à ce projet reposaient d'abord sur la construction de la sécurisation de la réserve foncière.
34:27 Il n'y avait pas de titre foncier puisque les bailleurs internationaux, autant des bailleurs nationaux, cherchaient une garantie à travers un titre foncier.
34:37 Aujourd'hui vous avez le titre ?
34:39 Aujourd'hui, grâce aux actions conjuguées de la présidence de la République et du service du Premier ministre, le MINCAF nous a donné les 3 titres fonciers demandés depuis plus de 5 ans aujourd'hui.
34:54 Nous avons le titre foncier de Joatoussi qui est de 163 hectares.
34:59 Nous avons le titre foncier de Colmeos qui est de 59 hectares où l'implémentation de l'usine sera faite en fin 2026.
35:12 Nous avons aussi le terrain des Cocos d'après bataille sur 16 hectares qui permettra la construction des 1000 logements dont les 224 pilotes sont déjà enclenchés.
35:27 La résidence du Fundi est plus modeste mais c'est 150 logements au standing tout de même. Là, la CIG ne compte pas faire du social ?
35:38 Oui, avant d'aborder la question du Fundi, je voudrais dire aux Camerounais la volonté du chef de l'État, c'est de rendre la société immobilière professionnelle.
35:54 Pourquoi ? Parce qu'avec Pizarruti, nous détenons deux technologies. La première, c'est l'implémentation d'une usine qui va préfabriquer le matériau de construction à 90%.
36:08 Cette usine est déjà en construction ?
36:11 On finit avec le terrassement avant d'implémenter courant 2024 les équipements de l'usine.
36:20 La deuxième technologie, c'est le coffrage monolithique. On a eu un ensemble de quatre coffrages. On va en commander d'autres.
36:32 Cela permettra de finir un appartement en 5 jours. C'est-à-dire avec tous les éléments incrustés là-dedans, que ce soit les théauteries, l'eau, l'électricité et tous les éléments confortatifs.
36:45 En 5 jours, un appartement peut être créé avec la dalle et une ou deux coffres pour faire un coffrage à l'étage supérieur. Ainsi de suite, en moins de deux mois, nous avons un immeuble.
36:59 C'est le lieu de dire qu'il y aura de l'espoir dès que cette usine sera mise sur pied. Avec la bonne nouvelle que nous avons des barrières qui ont arrêté les financements depuis 2021.
37:20 Aujourd'hui, après la négociation grâce à l'accord de gouvernement sous la volette de la CAA, nous avons pu convaincre ces bailleurs de fonds pour que l'avènement numéro 6 permettant les décaissements à partir de la mi-mars soit effectif.
37:40 Il nous restera donc 30 mois, 30 ou moins plus tôt pour que tout sera... - Et nous avons tout passé déjà la mi-mars. - Tout sera achevé. Oui, ils ont déjà signé. C'est pour cela que je dis qu'il ne reste que la partie camerounaise, la signature du MINEPAD, pour que l'opération soit exécutée par la CAA.
38:02 Maintenant, la résidence du fonds. - La résidence du fonds dit... Vous savez que les statuts de la résidence...