• il y a 8 mois
Nous recevons aujourd'hui Gaëlle Gauthier, artiste musicale, interprète du rôle de la mère dans le spectacle "Mamma Mia !" et Laurent Valière, producteur de l’émission « 42e rue » consacrée à la comédie musicale chaque dimanche à 13h sur France Musique.

L'Invité du 13h (13h - 1 Avril 2024 - Gaëlle Gauthier et Laurent Valière)

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Transcription
00:00 France Inter, le 13-14, Jérôme Cadet
00:07 Mamma Mia, c'est la même en guerre, non non, je ne peux pas résister, Mamma Mia
00:15 Vous avez reconnu l'un des tubes du groupe ABBA, Mamma Mia, mais avec des paroles en français !
00:20 C'est la signature de la comédie musicale Mamma Mia donnée à nouveau depuis quelques jours au Casino de Paris
00:27 après un premier passage entre novembre et janvier, preuve de l'engouement du public
00:32 et dans toutes les générations, pas uniquement celles qui ont connu les succès du groupe dans les années 70-80.
00:37 Voilà pourquoi nous avons décidé de parler aujourd'hui de ce succès avec l'une des artistes qui est l'âme et la mémoire du spectacle, Gaëlle Gauthier.
00:45 Bonjour, vous interprétez le rôle de Donna, la mère, en alternance avec Léovani Rowe.
00:51 Après vous Gaëlle, avoir tenu en 2010 le rôle de Sophie, la fille, vous êtes la preuve de la longévité de ce succès.
01:00 Avec nous également l'un de nos meilleurs connaisseurs des comédies musicales, c'est Laurent Vallière.
01:05 Bonjour Laurent, producteur de l'émission 42ème rue consacrée aux comédies musicales, c'est chaque dimanche à 13h sur France Musique.
01:12 J'attends vos appels évidemment, 0145 24 7000, vous passez également via l'application France Inter.
01:18 Je résume l'intrigue rapidement pour ceux qui n'ont vu ni la comédie musicale, ni le film 2008.
01:24 Donna et sa fille, qu'elle a élevée seule, vivent sur une île grecque où Donna tient un hôtel.
01:30 Sophie a 20 ans, elle va se marier et elle veut que son père assiste à ce mariage.
01:35 Alors elle écrit à trois hommes avec qui sa mère a eu une liaison il y a 20 ans, pour savoir lequel des trois est son père.
01:41 Elle les invite au mariage et ils viennent tous les trois.
01:44 Et là commence l'intrigue, Gaëlle Gauthier, c'est quand même incroyable, l'histoire qui vous lie à ce spectacle.
01:50 Comment est-ce que tout a commencé pour vous ?
01:52 Tout a commencé il y a 13 ans, j'ai à peine 20 ans, et effectivement je me dis tiens, il y a les auditions pour cette jeune fille.
02:01 Donc j'envoie, je passe les auditions, je passe 10 tours d'auditions, ça dure des mois et des mois.
02:05 600 filles sont vues pour le rôle.
02:08 Et voilà, un jour on m'appelle et on me dit "ce sera toi".
02:11 Donc c'est une très grande et belle nouvelle.
02:14 Et l'aventure durera en plus trois ans, j'ai joué 600 fois aussi, c'était donc incroyable.
02:21 À l'époque vous jouez Sophie, est-ce que vous vous dites, Donna c'est quand même presque le rôle principal finalement ?
02:28 Non, non, le rôle principal du coup.
02:30 J'aimerais bien jouer Donna un jour, est-ce que vous avez déjà ça en tête ?
02:32 Je me dis que c'est un très beau rôle, mais c'est vrai qu'à ce moment-là, moi je vois tout ça de mon prisme de jeune fille, donc non, à aucun moment.
02:39 À ce moment-là, en tout cas, je me dis juste qu'elle a des très belles chansons et que c'est un beau rôle.
02:43 Mais c'est vrai que je n'avais pas envisagé à cette époque-là que ce serait possible.
02:46 Comment ça s'est fait ensuite, le passage bien des années après, dans la peau de cet autre personnage de Donna ?
02:54 En fait, j'ai eu beaucoup, beaucoup d'appels de jeunes filles, de messages sur les réseaux,
02:58 de jeunes filles qui passaient pour le rôle de Sophie lorsque les auditions sont arrivées à nouveau.
03:02 Et en me demandant des conseils pour les auditions, et je crois que ça a rallumé en moi une petite flamme.
03:08 Et je me suis dit, ha ha, entre temps, je me suis mariée, j'ai eu des enfants et puis le temps passe.
03:14 Est-ce que du coup, ce ne serait pas aussi pour moi l'occasion d'y retourner ?
03:17 Donc c'est vous qui avez sollicité la production à ce moment-là ?
03:19 Exactement. Ils m'ont dit, écoute, tu vas passer les auditions aussi, comme tout le monde.
03:23 Et je dis, bah oui, bien sûr. Donc j'ai envoyé ma petite vidéo de la chanson.
03:26 J'ai passé un tour, deux tours, trois tours. Et puis voilà. Incroyable.
03:30 Et ça s'est fait. On a cette histoire incroyable et vous êtes sur la scène du Casino de Paris.
03:34 C'est une histoire de famille. On parle de mère et de fille, Laurent Valère.
03:37 C'est peut-être ce qui explique aussi le succès de cette comédie musicale.
03:41 Parce qu'on peut se retrouver dans ces histoires de famille.
03:43 Au départ, on doit beaucoup tout à la librettiste, Catherine Johnson.
03:49 En fait, quand le groupe ABBA, on leur propose de faire une comédie musicale, ils disent ok, pourquoi pas.
03:54 Ils en avaient écrit d'ailleurs un de leur album en 1977, qui était déjà une mini-comédie musicale.
03:59 La fille aux cheveux d'or. Et donc c'était vraiment quelque chose qui les intéressait.
04:03 Et quand la productrice qui pense à faire un spectacle de toutes ces chansons leur dit on va faire une comédie musicale,
04:10 ils disent oui, mais je ne veux pas qu'on raconte l'histoire du groupe.
04:15 Qui s'est mal terminé en 1982.
04:17 Donc le tric n'a rien à voir avec la vie du groupe ABBA.
04:20 Rien du tout. Et donc ils font appel à une auteure de scénario, de roman, Catherine Johnson.
04:24 Et la façon dont elle travaille, c'est ce qu'elle m'a expliqué.
04:29 Elle ne connaissait pas toutes les chansons de ABBA et surtout, elle n'a pas voulu les écouter.
04:34 Elle a pris toutes les paroles de toutes les chansons.
04:38 Et à partir de là, elle a écrit un canevas à partir duquel elle pouvait insérer.
04:43 Et c'est ça qui fonctionnait incroyablement bien à Londres.
04:46 Moi, j'avais vu en 1999 quand ça a ouvert.
04:49 En anglais, évidemment.
04:51 C'est qu'en fait, il y avait des moments, des choses qui arrivaient sur scène.
04:54 Et tout d'un coup, la chanson débutait et on avait l'impression vraiment que la comédienne répondait à l'acteur qui était sur scène.
05:01 Mais en fait, c'était la chanson d'ABBA qui commençait.
05:03 Et donc, elle a réussi à faire quelque chose de très féministe, presque, avant l'heure.
05:08 D'ailleurs, ce qui me fait rire, c'est qu'aujourd'hui, elle est presque datée, cette comédie musicale.
05:11 Parce qu'avec les tests ADN, vous ne pouvez plus la faire, cette comédie musicale.
05:15 C'est très vite réglé quand même.
05:17 Mais ce n'est pas grave, ça marche très bien.
05:19 Ce n'est pas la question que je me suis posée spontanément.
05:22 En le revoyant il n'y a pas longtemps, je me suis dit "Waouh, c'est dingue".
05:25 Ça pourrait être bouclé en deux minutes, cette affaire.
05:27 Et finalement, ça fait deux heures. Mais tant mieux.
05:29 Mais vous l'avez dit, vous avez prononcé le mot Laurent Vallière, féministe.
05:33 Ce sont les figures féminines, Gaëlle Gauthier, qui tiennent le premier rôle.
05:36 Mais ça a été écrit il y a 25 ans.
05:38 Donc, c'est vraiment un spectacle avant-guin.
05:40 C'est quand même incroyable.
05:41 Et c'est vrai que c'est un spectacle de femmes.
05:43 Alors, de temps en temps, on invite certains hommes quand même à venir jouer avec nous.
05:47 Mais c'est vrai que c'est un spectacle de femmes.
05:49 Avec des thématiques d'ailleurs.
05:51 Parce qu'on parlait des chansons qui ont toutes été traduites en français.
05:56 Et en fait, toutes les chansons du groupe ABBA racontent quelque chose.
06:00 Et là, c'était drôle, parce que Gaëlle Gauthier racontait à l'instant
06:03 qu'elle avait, depuis dix ans, s'était mariée, avait eu une fille.
06:08 Et en fait, il y a une chanson par exemple comme ça, "Et le temps me glisse entre les doigts",
06:11 qui est un des plus beaux moments du spectacle dans la comédie musicale.
06:14 Où à un moment, Dona fait...
06:18 - Tu prépares ma fille à son mariage.
06:20 - Voilà.
06:21 Et donc, il y a cette chanson, je ne me rappelle même plus comment elle s'appelle en anglais,
06:25 tellement j'ai le titre en français.
06:26 - "Sleeping through my fingers".
06:27 - Voilà.
06:28 Et qui rentre magnifiquement dans le cadre de cette pièce de théâtre.
06:31 Pour moi, c'est vraiment une pièce de théâtre plus qu'un concert, ma mamie.
06:35 - Et c'est vrai qu'on a l'impression que les chansons ont été écrites pour le spectacle.
06:38 Ça, c'est assez incroyable quand même.
06:39 Il y a une autre chanson, une autre tirade, Gaëlle Gauthier, sur la difficulté d'élever
06:44 une fille quand on est une mère célibataire.
06:46 Parce que Dona est une mère célibataire.
06:47 Et ça aussi, c'est terriblement d'actualité.
06:49 On réfléchit en ce moment à des aides particulières, les députés planchent là-dessus, pour les
06:53 mères célibataires.
06:54 Il y a un cri du cœur dans le spectacle sur ce thème-là.
06:57 - Bien sûr, bien sûr.
06:58 On est vraiment sur une femme forte, moderne, qui a fait ce choix-là.
07:01 Non seulement d'élever sa fille seule, mais en plus de partir l'élever à l'autre bout du monde, sur une île.
07:07 Donc oui, on est sur quelque chose d'extrêmement moderne et sur une femme très indépendante.
07:14 - Avec donc des tubes d'abats qui surgissent, il y en a une vingtaine je crois, dans le spectacle.
07:20 Et des musiciens en live, je le précise.
07:23 * Extrait de « Money Money Money » de Gael Gautier *
07:42 - Bon là, la traduction n'était pas très difficile finalement, de l'anglais au français.
07:47 Gael Gautier, est-ce que c'est difficile à chanter, ou pas, à bas, et plus difficile en français qu'en anglais ?
07:54 - Alors ça, c'est forcément une question qui revient beaucoup.
07:56 Y compris nous, quand on a su qu'on allait chanter ces chansons en français, on s'est quand même posé cette question.
08:02 Alors, il faut savoir plusieurs choses.
08:04 La première, c'est que ces chansons faisant justement partie intégrante d'une intrigue, ça n'aurait pas pu être autrement.
08:11 L'inverse même aurait été très étonnant.
08:13 Parce qu'on s'énerve en français et d'un coup on se met à chanter en anglais, ça aurait été vraiment très particulier.
08:18 Et ensuite, il faut savoir qu'il y a eu un énorme travail fait par Nicolas Nebo, qui est l'adaptateur de ces chansons,
08:23 qui traduisait les chansons, les renvoyait aux garçons d'Abbas, pour qu'eux-mêmes fassent retraduire,
08:29 pour voir si le sens était toujours le même, et ensuite validaient.
08:33 - Donc Abbas a validé les traductions ?
08:35 - Ah oui, chaque chanson, chaque mot, ça a été validé par Abbas.
08:37 Et c'est pour ça aussi, je crois, que ça fonctionne.
08:40 Et c'est un énorme travail qu'ils ont fait ensemble.
08:42 - Je reviens à la question du sens.
08:43 Beaucoup de spectateurs autour de moi, j'ai entendu cette réflexion.
08:46 Heureusement, parce que j'aurais eu du mal à comprendre.
08:48 Ça m'a aidé à comprendre l'intrigue finalement, d'avoir cette traduction.
08:52 Ça, Laurent Valière, c'est unique au monde, si je puis dire,
08:54 parce que cette comédie musicale est jouée partout dans le monde.
08:57 La traduction en français, ou bien il y a d'autres pays qui ont adapté dans leur langue cette comédie musicale ?
09:03 - C'est nous, les Français, les puristes, qui n'osons pas monter des comédies musicales traduites en français.
09:09 En Allemagne, dans le monde entier, toutes les comédies musicales sont traduites dans la langue du pays.
09:14 Et donc, c'est tout à fait normal, c'est exactement ce qu'explique Gaël Gauthier.
09:19 En France, on ne sait pas pourquoi, il y a ce purisme qui dit que,
09:24 voilà, quand on traduit une comédie musicale, c'est impossible de traduire les paroles.
09:28 Et donc, là, il va y avoir encore plein de spectacles qui vont être montés
09:31 où vous avez les dialogues qui sont en français, et tout d'un coup, les chansons sont en anglais.
09:36 - C'est intéressant ce que vous dites, Laurent, et je vous redonne la parole,
09:38 le témoignage d'Hervé et Tatiana, qui ont vu la comédie musicale, qui ont adoré,
09:42 mais qui ont quand même cette réserve sur pourquoi c'est traduit en français,
09:46 qu'ils auraient préféré que ce soit en version originale.
09:49 - Dans le monde entier, c'est toujours traduit en Allemagne, les chansons sont traduites en allemand.
09:54 Dans le monde entier, au Japon, vous allez le voir, toutes les comédies musicales sont toujours traduites
10:00 dans toutes les langues où le spectacle est monté.
10:03 Il n'y a qu'en France où il y a cette sorte de purisme.
10:05 Alors, on ne sait pas pourquoi, ou effectivement, on considère qu'il ne faut pas traduire les chansons
10:10 parce que le librettiste américain a écrit des paroles qui sont intraduisibles.
10:15 Mais ce n'est pas vrai ! N'importe quelle chanson, n'importe quel tube,
10:18 parfois dans les années 70, vous preniez un tube italien,
10:21 et puis ça devenait un grand tube dans la voix de Claude François ou d'un autre chanteur de variété.
10:27 - Il faut vraiment venir voir le spectacle pour comprendre que ça n'aurait pas pu être autrement.
10:32 Ça aurait été très étonnant. Elles sont tellement dans l'histoire,
10:36 c'est-à-dire qu'elles arrivent vraiment, d'ailleurs normalement dans une comédie musicale,
10:39 c'est ce qui se passe, là où l'émotion devient trop forte pour continuer à s'exprimer en parlant,
10:44 eh bien on se met à chanter. Donc, elles sont vraiment intégrées dans une action
10:48 et on n'aurait pas pu faire autrement que de continuer de faire ça dans notre langue.
10:52 - Ce n'est pas un concert en fait. Vous allez vraiment voir une pièce de théâtre.
10:56 Et donc, à un moment, il se passe des choses.
10:59 - C'est le moment qui m'a le plus touché, parce que c'est le moment d'ailleurs où Donna fait deux chansons l'une après l'autre.
11:04 Je ne sais pas comment vous y arrivez. Une qui est très puissante, l'autre qui est très douce.
11:07 - Elle va le dire. - Et le temps me glisse entre les deux.
11:10 Et c'est des moments effectivement… Alors oui, on pourrait se dire, ils n'ont qu'à chanter en anglais,
11:15 on lit les sous-titres, mais vous perdez beaucoup de temps quand même à lire les sous-titres.
11:18 - Et je crois que quand on vient voir le spectacle, le sujet n'existe plus. Vraiment.
11:22 - Les différences, Laurent Valère, puisque cette comédie musicale a été ou est jouée à New York,
11:27 à Londres, à Paris, est-ce qu'il y a des différences finalement, au-delà de la langue ?
11:31 - Ah mais non ! - Ou bien est-ce que vraiment, il y a un label Mamma Mia
11:35 qui fait que, quel que soit l'endroit où on voit ce spectacle, on voit finalement la même chose ?
11:40 - Ah non, vous voyez exactement la même chose. La seule chose, parce que c'est labellisé,
11:44 quand Gaëlle Gauthier disait qu'elle a passé je ne sais pas combien de séances de casting,
11:48 c'est parce qu'après, il y a le grand patron du producteur
11:53 qui vérifie si les acteurs sont effectivement capables d'interpréter ce personnage.
11:59 Et la seule chose que s'est permis par exemple Stéphane Laporte quand il fait des adaptations de livrets,
12:04 c'est qu'il peut essayer peut-être de faire un clin d'œil à ce qui se passe en France dans les livrets.
12:08 Mais sinon, la mise en scène, le cirtaquis, les talons haute forme à 30 cm, les tenues, tout !
12:16 - Les costumes, oui. - Tout est complètement figé.
12:19 - Il y a un cadre, oui. - C'était un peu...
12:21 - Voilà, on était en 1999 et on rentrait dans cette sorte de comédie musicale
12:27 qui était comme une marque, qui pouvait voyager à travers le monde.
12:29 C'était le fantôme de l'opéra, on ne pouvait pas changer une seule chose,
12:33 un seul centimètre de la fumée qui sortait de la barque du fantôme de l'opéra quand il était sous l'opéra.
12:37 Il y avait plein de comédies musicales comme par exemple aussi "Les Misérables".
12:41 Il ne fallait rien changer, on vendait vraiment le produit, comme "Le Roi Lion" par exemple,
12:46 si vous allez voir "Le Roi Lion" aujourd'hui au Théâtre Haumau-Gador.
12:49 - C'est très loin du Casino de Paris. - C'est exactement la même production,
12:52 les mêmes marionnettes, validées par le studio Disney.
12:55 - Pour revenir à "Mamma Mia", ce succès à l'automne,
12:59 prolongation depuis la semaine dernière au Casino de Paris.
13:02 Moi j'ai vu des jeunes, des adolescentes, garçons et filles,
13:06 évidemment des plus anciens qui ont connu ABBA dans les années 70 ou 80.
13:11 Comment vous expliquez ce succès qui mêle plusieurs générations Gaëlle Gauthier ?
13:15 - D'abord le succès des chansons d'ABBA, qu'elles soient en français, en anglais,
13:18 ça ne changera jamais, ce sont des chansons qui ne seront jamais ringardes,
13:21 elles resteront toujours vintage finalement.
13:23 Ensuite, c'est vrai qu'ils ont réussi à créer une histoire avec plein d'enjeux différents.
13:28 On y parle d'amour, d'amitié, de paternité, de maternité.
13:31 C'est un spectacle extrêmement feel good, il n'y a pas plus feel good que "Mamma Mia",
13:35 c'est-à-dire qu'il y a un avant et un après, vraiment, quand on vient le voir une fois,
13:39 on a envie de le revoir. - Les gens se lèvent, les gens dansent.
13:42 - Oui, c'est assez dingue, c'est quand même fou ça.
13:43 Et même nous, on arrive au théâtre et on en ressort, on n'est pas différent.
13:47 - Laurent Vallière, comment vous expliquez ce succès et cette longévité ?
13:51 - C'est le premier des jukebox musicaux.
13:53 Avant, il n'y avait pas cette manie de se dire "Tiens, on va prendre toutes les chansons de..."
13:57 Alors je dis Charles Aznavour parce qu'après, Laurent Ruquier a fait une comédie musicale
14:00 autour des chansons de Charles Aznavour.
14:02 Mais il n'y avait pas avant cette idée-là et à partir de là,
14:06 il va y avoir plein de comédies musicales.
14:08 Aujourd'hui, si vous allez à New York, vous avez une comédie musicale autour de Michael Jackson
14:11 avec un mec incroyable qui refait toutes les chorégraphies de Michael Jackson,
14:14 on ne sait pas comment il fait.
14:15 Vous avez une comédie musicale sur Frankie Valli et les Four Seasons.
14:19 Enfin voilà, ça a lancé et c'est vrai que c'était quand même...
14:24 Là, on est le 1er avril, en fait, le spectacle a ouvert le 6 avril 1999 à Londres
14:29 et c'était 25 ans exactement, jour pour jour, après le jour où Abba ait gagné
14:35 le concours de l'Eurovision Équateur Loux, il y a donc 50 ans exactement.
14:39 - C'est jusqu'au 28 avril, les billets vont de 40 à 100 euros pour les tarifs standards.
14:43 C'est au Casino de Paris. On vous y retrouve, on vous y applaudit.
14:46 Merci Gaëlle Gauthier et je renvoie Laurent Vallière sur votre ouvrage
14:49 42ème rue, la grande histoire des comédies musicales.
14:53 13h45 sur la Terre.

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