L'invité du jour - Ycare
Aujourd'hui, l'équipe de Télématin reçoit le chanteur Ycare.
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00:00 Qu'est-ce qu'elle tourne en boucle cette chanson, ce duo Icar, Patrick Bruel, ça s'appelle Origami.
00:09 Bonjour Icar, merci d'être là.
00:11 Ça me fait très plaisir.
00:13 Alors cette chanson, ce single est extrait de votre nouvel album intitulé "Nos Futurs", j'aime bien le clin d'œil,
00:19 avec un S à "Nos" et à "Futurs" qui laisse entrevoir plein de possibilités.
00:24 Donc cet album Icar, ce sont des duos, il y avait déjà eu le précédent album qui était des duos, ça veut dire que vous aimez l'exercice du duo.
00:32 C'est extraordinaire de pouvoir chanter des chansons avec les gens pour lesquels on rêvait d'écrire.
00:38 Donc tout ça, j'y remets pendant le confinement et l'appétit vient en chantant et du coup voilà, on a continué, on a fait ce deuxième album très rapidement.
00:45 Garou, Slimane, Claudio Capeo, donc on a entendu Patrick Bruel, Govincer, on va entendre dans quelques instants la chanson.
00:51 Patrick Bruel, alors Patrick Bruel, il est là en surprise pour vous, il a des choses très gentilles à vous dire.
00:57 Regardez, surprise Icar.
00:58 Mon Icar, merci, merci pour ta présence, merci pour ta générosité, pour ta gentillesse, pour ton talent, pour cette incroyable rencontre.
01:09 Tu ponctues à chaque fois par quelque chose de plus fort.
01:12 Tu fais du bien aux gens mon ami, tu fais du bien autour de toi et je t'en remercie pour ça et tout le monde te remercie pour ça.
01:21 Tu fais du bien autour de toi, mais je trouve que c'est un compliment merveilleux.
01:24 Je ne sais pas s'il y en a de plus beau.
01:26 C'est beau, de toute façon c'est ça la musique, normalement c'est la générosité, c'est le partage.
01:30 Et les rencontres et la transmission, Patrick on s'est rencontrés, je pense qu'on s'est tutoyé du regard avant de se serrer la main.
01:36 Comme si on se reconnaissait d'un ailleurs, qu'on ne s'explique pas et depuis on se sait, sans vraiment se connaître peut-être, mais on se sait.
01:43 Et puis on rappelle quand même que c'est vous avec Patrick Bruel qui avez signé l'hymne 2024 des Enfoirés, des Restos du Chœur.
01:49 C'est vous, c'est dire s'il y a du talent rassemblé.
01:52 Sur cet album, je le disais, il y a également un duo avec Gauvin Serre, ça s'appelle La Vie Normale.
01:57 Vous avez cette faculté, cette capacité, Icar, à écrire des chansons, des textes profonds, mais sur des mélodies, on va dire plus entraînantes.
02:05 Comme ça je trouve que ça passe plus facilement. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.
02:10 Non, c'est le but.
02:12 C'est le but de trouver cet écran agréable pour dire des choses.
02:16 J'ai été à l'école de Cabrel, à l'école des Goldman, des mots simples avec plusieurs grilles de lecture et avec des mélodies entraînantes.
02:23 En tout cas, on essaye. Depuis 40 ans, j'essaye.
02:26 Là, vous y arrivez, regardez. Voici ce que ça donne, La Vie Normale, le duo avec Gauvin Serre.
02:29 Je trouve vos mélodies, tout de suite, on les retient.
02:50 Est-ce qu'au moment où vous composez vos mélodies, il faut qu'elles vous viennent vite ? Est-ce que c'est aussi un critère ?
02:54 L'écriture amène à faire chanter le mot. Et lorsqu'on a fini d'écrire, on regarde et ça s'assemble presque naturellement.
03:03 Vous commencez par quoi, Ika ? Le texte ou la musique ?
03:05 Au début, c'est quelques mots qui viennent. Et très très vite, la mélodie vient s'inscrire dessus presque par quelque chose qui relève de la magie, de l'alchimie.
03:15 Je ne sais pas. Je ne saurais pas l'expliquer.
03:17 Vous jetez quel regard sur les années 2008-2009 ? Je rappelle que vous êtes candidat à la Nouvelle Star.
03:22 On a quelques photos d'époque. Vous n'étiez pas barbu. Et c'était Virginie Effira qui présentait le programme.
03:29 Vous jetez quel regard sur l'artiste de cette époque-là ?
03:32 Sur le garçon, sur le rapport à soi et le rapport aux autres aussi.
03:40 Ça fait plus de 15 ans, j'ai appris à regarder les autres comme un morceau de moi et plus comme les autres.
03:46 C'est ce que j'essaie de mettre dans mes chansons. Avant, j'étais très axé sur moi.
03:49 C'est peut-être la jeunesse.
03:52 Et cette volonté de vouloir prouver à tout prix.
03:55 Oui, parce que tu as une chance. Tu arrives sous les feux des projecteurs et tu veux tout donner coûte que coûte.
04:00 Et parfois avec la maladresse de quelqu'un qui veut trop bien faire.
04:03 De fougueux.
04:04 Oui, de fougueux.
04:06 J'ai associé deux photos. Regardez, vous allez comprendre Icar. D'un côté, il y a du foot. Et de l'autre, il y a Axel Red.
04:14 Vous voyez le point commun ou pas ?
04:17 Ah, elle a chanté avec Usundur.
04:20 Non, pas du tout. C'est pas cette piste-là.
04:22 Du coup, pour la Coupe du monde ? C'est quelle histoire ?
04:24 C'est moi qui ai associé. Si vous n'aviez pas eu un accident au foot, vous ne seriez peut-être pas devenu chanteur.
04:29 Absolument.
04:30 Et si Axel Red n'avait pas été là dans les années 2018, peut-être que vous auriez tout abandonné. Est-ce que je résume à peu près bien ?
04:36 Oui, sauf que l'accident était en roller, presque.
04:38 Ah, j'avais lu foot.
04:39 Je suis tombé en patin à roulettes.
04:40 Mais vous faisiez du foot ?
04:41 Énormément. J'adore le football jusqu'au jour d'aujourd'hui.
04:43 Donc, bref, vous tombez.
04:44 Je me blesse à 16 ans, ce qui m'oblige à apprendre à jouer de la musique.
04:47 Énorme.
04:48 Et plus tard, Axel Red, cette rencontre incroyable.
04:51 J'écris une chanson qu'elle compose au piano et qui change ma vie, qui change ma vie à l'intérieur.
04:57 Parce qu'en 2018, on est d'accord.
04:59 Aujourd'hui, vous avez fait Play Hell, vous allez faire des grandes salles, vous êtes en tournée, ça cartonne.
05:03 Mais en 2018, vous le dites avec beaucoup d'humilité, et c'est tout à votre honneur, il y a eu un coup de mou.
05:08 Il n'y avait plus grand monde dans les salles.
05:10 Vous avez un peu trop bu.
05:12 Vous êtes un peu noyé dans pas mal de choses.
05:15 Vous étiez à deux doigts de tout lâcher, Icare ?
05:18 Entre 2016 et 2018, c'était un peu le paroxysme de cette jeunesse qui traînait à ne pas me laisser devenir un adulte.
05:25 Et il y a eu cette rencontre avec Axel, et ce matin au piano, on était à Bruxelles chez elle,
05:30 elle commence à faire les notes d'Animaux Fragiles, et elle me dit "mais tu n'es pas un artiste maudit,
05:36 il n'y a que toi qui te maudit dans le miroir".
05:38 On va là en parler du rapport à soi, qui est très important.
05:41 Et qu'on soit artiste ou pas, il est là ce rapport à soi.
05:44 On a tous un mauvais médicament, ou finalement l'alcool, et tout ça c'est un symptôme.
05:47 Elle était votre bonne fée en fait.
05:49 Oui, qui m'a remis ma sensibilité au bon endroit, et qui m'a permis de communiquer mieux les choses aujourd'hui.
05:53 Vous me faites des transitions Icare, c'est merveilleux.
05:55 J'ai demandé de prendre votre Icare, vous êtes gentiment venu avec.
05:57 Vous citez donc Animaux Fragiles, c'est le duo que vous aviez écrit avec Axel Raed,
06:00 vous aviez d'ailleurs repris cette chanson avec Zaz sur votre précédent album.
06:04 Et ce matin, pour Télématin, pour nos téléspectateurs, un petit extrait guitare-voix d'Animaux Fragiles.
06:10 Merci d'avance.
06:12 Entre les rires et la tristesse, cette vie nous aura l'usure.
06:18 Faut profiter de ta jeunesse, sans jamais détruire ton futur.
06:25 On me dit de bien me tenir, que c'est une question d'équilibre.
06:30 Pourquoi j'ai pas le souvenir, un jour d'avoir été libre.
06:37 Toi et moi, des animaux fragiles.
06:42 Et cette planète n'est qu'une île, elle même perdue dans les étoiles.
06:50 Mais on s'imagine une vie facile, et puis qu'on vivra vieux.
06:56 Regarde, le soleil brille, on est tranquille, ma main dans tes cheveux.
07:04 Merci Ika, un vrai artiste, c'est ça.
07:08 Pas de répétition, une guitare, pas de retour et le talent qui s'exprime.
07:12 Vous êtes en tournée partout dans toute la France, vous serez le 27 avril Ika à Versailles et aux Ennies de Paris le 18 octobre.