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00:00 - Bonjour Antoine. - Bonjour à tous.
00:02 - L'actualité du Paris-Roubaix, on commence ce matin par cette indélicatesse sur le Tour des Flandres.
00:06 Alors là pour coup, c'est avant-hier, indélicatesse de certains supporters belges.
00:10 - Oui, c'est une sorte de tradition qu'on observe de temps en temps le long des secteurs pavés de Paris-Roubaix,
00:15 le jet de bière sur les coureurs, quand ce n'est pas de l'urine.
00:18 Dimanche, dans le Vieux-Couarmont, où il y avait 40 000 spectateurs, c'est carrément une peinte
00:22 qu'un supporter a lancée au visage du Hollandais Mathieu Van Der Poel, vainqueur du Tour des Flandres.
00:27 C'est aussi le petit-fils de Raymond Poulidor, un vilain geste que les autorités ne veulent pas laisser impuni.
00:32 On l'a entendu tout à l'heure avec Benjamin Maréchal.
00:34 Une enquête est ouverte et la police est en train d'exploiter les images de télévision pour identifier le pseudo-supporter.
00:41 Les spectateurs qui ont prévu d'aller au carrefour de l'Arbre ou dans la trouée d'Arenbert dimanche sont prévenus.
00:46 - Le Tour des Flandres retour désormais à Paris-Roubaix avec cette question pas si bête.
00:50 D'où vient le surnom qu'on donne à la course ? On a un peu tendance à l'oublier.
00:53 - L'Enfer du Nord, ça fait un peu plus d'un siècle que cette expression est liée à Paris-Roubaix.
00:58 Alors forcément dans le peloton, cette mémoire-là s'est un peu perdue.
01:01 Peu de coureurs en connaissent l'origine.
01:03 On a posé la question à Adrien Petit, coureur arrajois de l'équipe Intermarché Wanti,
01:07 l'un des spécialistes de cette classique pavée.
01:10 Pourquoi dit-on l'Enfer du Nord ?
01:11 - Par rapport aux mines non ?
01:15 - Et bien non, c'est pas tout à fait ça.
01:17 La réponse avec notre consultant à France Bleu Nord, l'historien de la course, Pascal Sergent.
01:22 - Non, ça n'a rien à voir avec le bassin minier, ni avec les pavés d'ailleurs.
01:25 Puisque l'appellation Enfer du Nord vient de 1919,
01:28 lors de la reconnaissance de Paris-Roubaix, par quelques coureurs,
01:30 et aussi quelques journalistes qui suivaient ces coureurs.
01:33 Notamment en Picardie et dans la Somme, ça a été ravagé par la guerre.
01:36 Il y a eu les combats qui ont vraiment modifié tout le territoire, les routes.
01:40 Et il y a un de ces journalistes qui a dit "bon sang, ici c'est l'Enfer du Nord".
01:43 Mais ça n'avait strictement rien à voir avec les pavés,
01:46 puisqu'à l'époque, c'était pas les mêmes pavés qu'aujourd'hui.
01:48 C'était des pavés des routes nationales et départementales,
01:51 qui étaient beaucoup mieux que ceux empruntés aujourd'hui.
01:54 Et donc cette appellation Enfer du Nord vient de 1919,
01:56 par rapport aux combats de la Grande Guerre.
01:58 On voit encore quelques photos, le paysage est complètement dévasté.
02:01 Il y a des cratères de bombes, il y a des herbes qui sont complètement déchiquetées.
02:04 D'ailleurs, le parcours avait été modifié,
02:06 puisque le parcours en 1919 passe notamment par Béthune.
02:09 Parce qu'il y avait certains endroits sur le parcours traditionnel
02:12 qui remontaient directement de la Porte Maillot jusqu'à Roubaix,
02:15 en passant par justement le bassin minier, mis de côté,
02:18 puisqu'en fait, les routes du bassin minier, c'était vraiment une catastrophe.
02:21 C'était impraticable.
02:22 - Pascal Sergent, le consultant France Bleu Nord, avec Félix Pouilly,
02:26 pour cette 121e édition de Paris Roubaix,
02:28 que vous suivrez dimanche à partir de 9h.
02:30 Pascal qui nous parlait de la reconnaissance de l'Enfer du Nord,
02:33 quelques jours avant la course.
02:34 C'est aujourd'hui que les organisateurs vont emprunter les 29 secteurs pavés,
02:38 pour vérifier leur bon état.
02:39 On peut déjà vous le dire, ils ne sont pas en bon état.
02:41 Vous pourrez aussi apercevoir les coureurs qui s'entraînent dessus,
02:44 surtout à partir de demain.
02:46 - L'Enfer du Nord qui existe, Antoine, on le disait, depuis plus d'un siècle.
02:49 Mais nous sommes désormais en 2024.
02:51 La communication autour de Paris Roubaix a aussi beaucoup évolué,
02:54 au fur et à mesure des années.
02:55 - Oui, la preuve, le cyclisme se décline aussi sur les réseaux sociaux,
02:58 avec tout un tas de comptes consacrés aux deux roues,
03:00 pour les pros comme pour les amateurs.
03:02 Côté pro, vous avez la tête dans le guidon.
03:04 Un compte créé il y a un an, justement, pour Paris Roubaix,
03:07 par deux frères jumeaux, dont Antoine Straul.
03:10 Il a 22 ans, il a fait ses études à l'IESSEG,
03:12 une école de management à Lille.
03:14 Études en pause en ce moment, pour se consacrer totalement
03:17 à son métier de créateur de contenu.
03:18 - Aujourd'hui, on a une petite entreprise qu'on a créée il y a un an,
03:21 avec notre première collaboration avec Eurosports sur Paris Roubaix,
03:24 il y a un an.
03:25 Et du coup, là, on va revenir dans le Nord, refaire cette belle course.
03:28 C'est pas vraiment du journalisme, mais c'est un peu montrer les coulisses
03:30 sur les réseaux sociaux d'une course comme ça.
03:31 Et derrière, avec un angle assez dynamique, avec beaucoup d'humour,
03:34 et aussi, on est deux frères jumeaux.
03:35 On a cette touche à deux, à côté décalé, rapide,
03:39 qui parle aux jeunes, enfin, qui parle à tout le monde,
03:41 mais on veut cibler vraiment les jeunes,
03:42 pour rendre le vélo plus fun, plus accessible,
03:44 et donner envie aux jeunes de venir sur les courses de vélo
03:47 et de pratiquer le vélo, en fait.
03:48 On a roulé en compétition pendant deux ans et demi
03:50 à Vau-en-Velin, dans la région de Lyon.
03:52 Donc, on veut pratiquer le sport, pour ensuite en parler,
03:55 comme ça, on comprend mieux tous les enjeux,
03:56 et je pense que c'est essentiel.
03:57 - On a une journée pour passer professionnel.
04:01 - Allez, bougez-vous les gars, on va rouler, là.
04:02 - Déjà, là ? - Non.
04:03 - Attendez-nous.
04:04 - Et les peintres, là, allez foutre un maillot.
04:06 - Voilà, ça, c'est un extrait d'une vidéo publiée sur Instagram
04:09 par les jumeaux, qui ont suivi un stage
04:11 avec les coureurs de l'équipe Vendrizel-Roubaix en début de saison.
04:14 Ils sont suivis quand même par 50 000 personnes sur Instagram,
04:18 à voir aussi sur YouTube et TikTok.
04:20 C'est le compte "ltdg-sport".
04:23 "ltdg", c'est pour la tête dans le guidon.
04:25 Et on verra donc dimanche sur Roubaix,
04:27 au sein de l'équipe d'Ecathlon AG2R.
04:29 - Antoine Barège, merci beaucoup.
04:31 Tout ce qu'il faut savoir sur Paris-Roubaix, sur les pavés,
04:33 sur les réseaux sociaux, avant ce week-end.
04:35 C'est donc dans le haut du pavé, tous les matins,
04:37 à 8h30. Rendez-vous demain pour le troisième épisode d'un nouveau "Paris-Roubaix".