BP_040424_Bluelinea
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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour et bienvenue sur InvestirTV, dans notre émission Bourse, où les présidents de société cotée viennent nous commenter leurs résultats,
00:14 exposer leurs stratégies, parler de leur actualité. Aujourd'hui, c'est Laurent Levasseur, le président de directoire de Bluelina, que nous recevons régulièrement.
00:23 Laurent, bonjour.
00:25 Bonjour Stéphane.
00:25 Mais pour ceux, ils sont rares, qui ne vous connaîtraient pas encore, enfin qui ne connaîtraient pas encore Bluelina, peut-être deux mots.
00:30 Écoutez, la mission principale de Bluelina, c'est de prendre soin et assister des personnes âgées qui sont ou à domicile ou dans des établissements spécialisés.
00:40 D'accord. Alors en janvier dernier, vous avez publié un chiffre d'affaires, donc 2023, qui était en repli de -6%, -17% sur la partie B2B, qui représente 40% de votre chiffre d'affaires.
00:50 Comment ce recul s'est traduit dans vos résultats annuels ?
00:55 Alors écoutez, en 2022, nous avions fait 39% de croissance. Donc l'objectif de 2023, c'est de réussir à rejouer la même année.
01:03 Et donc, en effet, nous avons un chiffre d'affaires qui est en léger repli de 6%, mais qui nous a permis de rester au niveau des 10 millions d'euros de chiffre d'affaires,
01:12 avec un objectif qui était important, c'était de continuer à pouvoir revendiquer un EBITDA positif. L'EBITDA, chez nous, c'est la non-consommation de cash.
01:22 Voilà. Donc avec un résultat qui a été quasiment équivalent, on a un résultat net du même ordre, on a bien évidemment réussi à maîtriser les fondamentaux.
01:34 D'accord. Malgré donc ce petit recul qui était dû à un effet de base, puisque effectivement, si vous avez fait 39% l'année précédente,
01:41 c'est compliqué de toujours faire beaucoup plus. Alors au niveau, donc c'était pour 2023, pour 2024, comment est orientée l'activité ?
01:50 Est-ce qu'il y a des enjeux particuliers pour cet exercice ?
01:53 Alors Bluelina est présente à la fois à domicile, dans des EHPAD, et nous avons vécu en 2023 un début d'année assez compliqué.
02:01 Le premier trimestre avait été assez difficile, le premier semestre même, parce qu'on était dans l'épisode 2 d'un scandale autour du secteur des EHPAD.
02:10 Qui nous avait profité en 2022, car on a eu beaucoup d'équipements pour nos solutions qui permettent de démontrer la qualité de service dans les EHPAD.
02:18 Et en 2023, au début, on va dire qu'il y a eu pas mal de remaniements dans la direction des grands groupes, dans les établissements,
02:25 et on n'a pas eu le niveau de commande attendu.
02:27 D'accord.
02:28 2024 se positionne plutôt très bien. Alors on a fait 33% de croissance sur notre activité B2B, c'est fantastique.
02:36 Mais il faut le comparer aussi à un premier trimestre 2023 qui était en dessous de ce que nous souhaitions.
02:44 Donc l'année 2024, évidemment on va s'intéresser désormais non plus à notre EBITDA positif,
02:50 parce que dès que nous sommes autour des 10 millions de chiffres d'affaires, on revendique un EBITDA positif, ça, ça fonctionne.
02:56 Par contre là on va s'intéresser maintenant au vrai sujet, le résultat net de l'entreprise.
03:00 D'accord.
03:01 Comment réussir à tendre vers un résultat net positif, comment réussir à tendre vers une rentabilité avérée.
03:08 Maintenant on passe à cette étape.
03:09 Et quels sont les facteurs pour y parvenir ?
03:11 Alors il y a des facteurs de deux ordres.
03:13 Bien sûr il y a la croissance.
03:15 Dès qu'on passe les 10 millions de chiffres d'affaires, on sait qu'on a un EBITDA positif.
03:19 Donc ça, ça a été confirmé sur deux exercices.
03:22 Donc maintenant il faut aller plus loin, il faut aller capter une croissance organique plus importante.
03:27 On termine notre premier trimestre à quasiment 2,5 millions.
03:32 Donc ça veut dire qu'on est déjà sur ce trend.
03:34 Et historiquement le premier trimestre n'est jamais le meilleur.
03:36 Donc écoutez, c'est plutôt pas mal.
03:38 Et puis on va aussi travailler à optimiser au maximum nos compétences.
03:44 Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
03:46 Jusqu'à présent on prend soin de personnes âgées à domicile, avec la télésistance Help.
03:51 En 2023 nous sommes devenus le troisième acteur en France.
03:55 Nous sommes passés devant Mondial Assistance et Europe Assistance.
03:57 En télésistance.
03:59 Nous avons une deuxième activité dite B2B où là on prend soin de résidents, de patients.
04:04 Et on assiste les soignants dans des EHPAD.
04:06 Donc ça, ça fonctionne.
04:08 On a installé plus de 600 établissements en deux ans.
04:11 On a aujourd'hui une vraie image de marque et une vraie image d'innovation.
04:16 Et on a des valeurs d'usage suffisamment fortes pour avoir été l'entreprise qui a le plus installé d'EHPAD de ce type.
04:24 En 2022 et 2023.
04:27 Ce qui nous a vraiment caractérisé, c'est le fait de pouvoir accompagner, assister les soignants.
04:34 Quand ils sont à domicile ou quand ils sont dans les EHPAD.
04:37 Au milieu de l'année dernière, on a décidé d'arrêter d'être sourds.
04:40 C'est-à-dire que jusqu'à présent nous entendions des plaintes des personnels soignants sur le fait qu'ils n'arrivaient plus, qu'ils étaient seuls,
04:49 qu'ils étaient dans des équipes qui étaient devenues sporadiques.
04:52 En discutant avec les directeurs d'établissements qui sont souvent des directrices,
04:56 on découvrait qu'elles géraient plutôt deux, trois établissements et pas un seul.
05:00 Parce qu'il y a des problématiques de burn-out.
05:02 Un secteur sous tension.
05:03 Il faut dire aussi que l'image dans ce secteur a été difficile, sous contrainte.
05:09 Et puis concrètement, il y a beaucoup de directeurs d'établissements, directrices d'établissements,
05:13 qui regardent l'image, regardent ce qu'ils vivaient au quotidien vis-à-vis des familles, des autorités de tutelle.
05:18 Ils ont jeté l'éponge.
05:20 Et donc il y a maintenant un engagement à retravailler ces points-là.
05:25 Alors pourquoi je vous raconte tout ça ?
05:27 C'est un axe de développement.
05:28 Voilà, pourquoi je vous raconte tout ça ?
05:29 Le taux d'absentéisme sur ce secteur est un taux d'absentéisme record.
05:33 On le vit dans toutes les entreprises, mais là on oscille entre 15 et 18% d'absentéisme.
05:38 Donc c'est énorme.
05:39 Et donc nous avons décidé désormais de prendre soin aussi en entreprise.
05:43 C'est-à-dire de prendre soin des salariés, d'accompagner et d'assister le management.
05:48 Ça veut dire quoi ?
05:49 Ça veut dire que désormais on discute de plus en plus avec des DRH de ces groupes de notre secteur.
05:54 Et avec eux, on regarde comment notre plateforme H24 7/7 peut apporter des services,
06:00 peut apporter du support psychologique, d'accompagnement, lorsque les DRH sont fermés.
06:06 Direction des ressources humaines, ça ouvre du lundi au vendredi, 16h45.
06:10 Ils le savent, c'est compliqué.
06:12 Et comment on peut le samedi, le dimanche, continuer à les opérer, continuer à les accompagner.
06:17 Et c'est ce que nous sommes en train de lancer.
06:19 Et on a trouvé une marque assez simple, Happy Blue, comme Happy Seed.
06:24 Donc Happy Blue.
06:25 Et nous commençons à dévloyer notre offre.
06:28 On va accompagner des salariés qui sont en arrêt de travail pour essayer de réduire cette durée.
06:34 On va accompagner aussi des salariés qui ont au quotidien des problématiques personnelles.
06:38 Dans le cadre de contrats de santé et de prévoyance, souvent il y a des droits ouverts
06:42 qui permettent à des salariés de bénéficier de services, d'accompagnement, qu'ils ne connaissent pas souvent.
06:48 Et donc nous sommes sur ce type d'accompagnement.
06:51 Et puis même avec un cabinet RH partenaire, nous sommes en train d'accompagner aussi sur tous les sujets de QVCT,
06:57 qui a été dit au travail, aussi sur des conseils RH, du support psychologique, du coaching,
07:03 des dirigeants de proximité, de directeurs d'établissements, directrices d'établissements.
07:08 Et pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que c'est vertueux.
07:11 Alors justement, ce serait rémunérateur, ou c'est juste pour votre image et pour avoir de meilleures relations avec vos clients ?
07:18 Alors, un, c'est vertueux, parce qu'en effet, ça nous permet d'arrêter d'être sourds
07:24 et de pouvoir accompagner des soignants que nous avons en permanence au téléphone.
07:29 Deux, notre plateforme Help, H24 7/7, est taffée pour pouvoir gérer des rushs, des sursauts d'activités.
07:38 Oui, mais ce n'est pas forcément les mêmes besoins, les mêmes écoutes.
07:41 Il faut de l'empathie, tout à fait.
07:44 Mais sur un premier niveau de réponse, on forme ces équipes, ils sont formés à de l'empathie, à de l'accompagnement.
07:49 Ils ne sont pas seuls, parce que souvent, la désertion, c'est parce qu'ils aguent.
07:53 Et ils les ont déjà au téléphone.
07:55 Donc, en effet, ça nous permet de lisser l'activité, ça nous permet d'optimiser la présence de nos ressources humaines aussi.
08:01 Et quelque part, ça fera du bien à notre résultat net.
08:04 D'accord. Pour revenir sur le plan financier, vous comptez avoir recours à nouveau à une augmentation de capital ?
08:09 Alors, aujourd'hui, ce n'est pas le sujet.
08:12 Bien évidemment, on a eu des besoins liés à notre BFR.
08:16 On a fait pas mal de CAPEX en 2023, ce qui n'était pas prévu.
08:19 Là, en tout début d'année, nous avons eu recours à un concours bancaire.
08:24 Et nous avons préféré obtenir des financements complémentaires avec la garantie de notre actionnaire majoritaire.
08:31 Justement, à Piscic, à 60% du capital, il n'est pas tenté, vu la faiblesse de valorisation, de sortir de la cote ?
08:38 Alors, désormais, c'est même 67% du capital.
08:41 Vous savez, une entreprise, ça appartient à ses actionnaires.
08:44 Moi, j'en suis que le dirigeant, donc je ne vais pas parler à la place des actionnaires.
08:47 D'accord.
08:48 Mais aujourd'hui, je peux vous assurer que ma présence sur votre plateau, nos publications,
08:53 les rendez-vous que j'ai encore avec des investisseurs des fonds,
08:56 prouvent que nous n'avons pas coupé la communication,
08:59 et que nous continuons à pouvoir communiquer, expliquer, faire comprendre où nous allons et ce que nous faisons.
09:06 Donc, quelque part, c'est une indication sur le fait que nous respectons tous nos actionnaires, qu'ils soient majoritaires ou pas.
09:11 D'accord. Alors, justement, le cours est un peu en repli, de 27% sur un an, 12% depuis le début de l'année.
09:17 Quel est le message de conclusion que vous souhaitez délivrer à tous les actionnaires et investisseurs,
09:21 et donc actionnaires potentiels qui nous écoutent et nous regardent aujourd'hui ?
09:24 Alors, écoutez, c'est assez simple. Il y a 4-5 ans, c'était la fête pour tout le private equity.
09:30 Donc, les investissements autour du private equity étaient importants.
09:32 Depuis 2 ans, on peut dire que c'est surtout l'indiciel, c'est les indices qui intéressent les gérants.
09:37 Alors, il y a peut-être un moment où on sera intéressé aux entreprises,
09:40 et à ce moment-là, pour les small et mid-cap, ça sera à nouveau des rencontres, des découvertes.
09:45 Et en attendant, sachez que même si notre cours de bourse est loin de refléter la valeur que nous arrivons à développer
09:52 et à mettre aujourd'hui sur le marché, écoutez, à ce moment-là, ça sera le moment de retrouver encore d'autres rencontres,
09:58 d'autres relations, et peut-être de redécouvrir pour tous, même pas simplement pour Bluelinéa,
10:04 pour tous les acteurs de ce marché, un renouveau.
10:07 Oui, et puis vous étiez ce matin à Investor Access, où justement des sociétés small et mid-cap
10:12 ont bien bien rencontré ces gérants de fonds, familles offices, investisseurs, etc.
10:16 Donc ils n'ont pas, même s'ils ne sont pas encore revenus prendre du papier, comme on dit,
10:20 donc ils n'ont pas totalement déserté les small et mid-cap.
10:24 Donc ça, c'est plutôt un bon signe, et puis effectivement, l'heure viendra, comme on dit.
10:27 Exactement.
10:28 Ok. Merci Laurent.
10:29 Merci.
10:30 A bientôt.
10:31 Merci Stéphane. A bientôt.
10:32 Merci à tous de nous avoir suivis.
10:33 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV avec un nouveau dirigeant de Société Côté.
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