• il y a 7 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Yoann Usaï et ses invités débattent des déclarations d'Emmanuel Macron, concernant les Jeux Olympiques de Paris 2024.
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Transcription
00:00 Nous sommes désormais à quatre mois des Jeux Olympiques de Paris.
00:03 Emmanuel Macron était ce matin en visite sur un futur site olympique.
00:07 Le président de la République qui a inauguré le nouveau centre aquatique de Saint-Denis
00:13 et il a assuré que la cérémonie d'ouverture sur la Seine restait bien le scénario privilégié.
00:19 Écoutez le chef de l'État.
00:20 Oui, il faut assumer cette cérémonie d'ouverture.
00:23 Il faut la préparer avec beaucoup de force.
00:25 Et la France est un pays qui est depuis malheureusement plusieurs années sous la menace terroriste.
00:30 Nous le savons, elle est parfois exogène, elle est parfois endogène comme on dit.
00:33 Nous avons d'ailleurs rehaussé la vigilance et la posture vigipirate suite aux attentats de Moscou.
00:40 Et donc nous serons prêts.
00:42 Et ensuite nous préparons plusieurs scénarios comme je l'ai déjà dit en décembre.
00:46 Si la menace devait évoluer, si on considérait que les circonstances l'imposent,
00:52 nous avons des scénarios de repli.
00:54 Mais le scénario privilégié, celui que nous préparons, celui que nous assumons,
01:00 celui que nous voulons, c'est évidemment celui qui a été prévu.
01:03 Eugénie Bastier, que le chef de l'État fixe des objectifs,
01:08 qu'ils soient des objectifs importants, qu'ils soient des objectifs hauts,
01:12 c'est logique quelque part.
01:14 Parce que c'est une décision qui est beaucoup critiquée, on entend dire.
01:16 La France a des objectifs qui sont inatteignables.
01:19 Cette cérémonie d'ouverture, ça va être une catastrophe, ça va mobiliser beaucoup trop de monde.
01:23 Mais renoncer à cela, ce serait donner raison aux terroristes.
01:25 Je suis partagée sur ce sujet, je vous l'avoue,
01:27 parce que moi, depuis le départ, je trouve que ces Jeux olympiques sont une erreur.
01:32 - Mais maintenant qu'ils sont là... - C'est trop tard.
01:34 - Je suis patriote. - On est à quatre mois, maintenant, on y va.
01:35 Je l'ai dit depuis dix ans, maintenant qu'ils sont là, je suis patriote,
01:38 donc je soutiens mon pays et j'espère qu'ils vont bien se passer.
01:40 Je veux pas saboter pour me prouver que j'avais raison.
01:43 Mais garder cet objectif, c'est important symboliquement.
01:46 Maintenant qu'on a eu cette ambition-là, effectivement, céder à la pression,
01:50 ce serait un aveu d'échec terrible.
01:52 Et je pense que c'est aussi au panache de la France
01:55 d'arriver à assumer cette cérémonie.
01:59 Et je vois mal, effectivement, ce serait assez désastreux
02:03 de l'organiser dans un stade...
02:05 Ce serait pas l'allure.
02:08 Après, voilà, moi, j'observe que déjà, la peur est là.
02:11 On observe que les réservations d'hôtels à Paris sont loin d'être remplies,
02:16 c'est-à-dire que les touristes ont peur de se rendre à Paris
02:18 pour les Jeux olympiques, visiblement.
02:20 Il y aura davantage de réservations de Français que d'étrangers,
02:23 alors qu'on espérait l'inverse.
02:25 C'est peut-être aussi parce que les prix sont trop hauts.
02:26 Les prix ont complètement explosé.
02:28 Sans doute, mais il y a aussi, je pense, l'image que la capitale de la France
02:33 ces derniers mois ne donne pas une image de sécurité absolue
02:36 pour des touristes étrangers qui doivent se dire
02:39 dans quel guetapant mettons-nous les pieds.
02:41 Voilà, après, maintenant, encore une fois, les CJO ont lieu.
02:45 J'étais contre, mais maintenant qu'ils ont lieu,
02:46 je les soutiens et je reste patriote.
02:49 Nous voilà rassurés, très bien. Merci beaucoup, Eugénie Bastien.
02:51 Louis Dragnel, c'est vrai que maintenant, on entend le chef de l'État dire
02:54 "il y a un plan B". Évidemment, il y a un plan B.
02:56 Et c'est bien normal, s'il n'y en avait pas, ce serait grave.
02:58 Mais imaginez une cérémonie d'ouverture dans un stade...
03:00 Il y a trois semaines, je crois que je vous interromps,
03:02 il y a trois semaines, au gouvernement, vous expliquez,
03:03 il n'y a pas de plan B. Il n'y a qu'un plan A.
03:05 Non, mais il n'y a qu'un plan A, parce que c'est l'objectif.
03:07 Mais il y a toujours eu un plan B.
03:09 Il est organisé depuis longtemps, ce plan B.
03:10 Heureusement qu'il y a un plan B. J'espère qu'il y a des plans C, D et E.
03:14 Mais organisez cette cérémonie dans un stade.
03:20 Maintenant qu'on nous a vendu cette cérémonie absolument grandiose sur la scène,
03:23 c'est vrai que ce serait désastreux, ça n'est même pas envisageable.
03:26 Oui et non, parce que je pense qu'il ne faut pas avoir une vision romantique
03:29 de la sécurité. Globalement, il y a des menaces aujourd'hui qui sont avérées.
03:33 Concernant spécifiquement la cérémonie d'ouverture,
03:36 le principe de responsabilité, c'est aussi de s'adapter.
03:39 On ne va pas se dire que coûte que coûte, il faut absolument maintenir
03:41 cette cérémonie d'ouverture sur la scène,
03:43 simplement parce qu'on a dit qu'il fallait le faire.
03:45 Je pense qu'il faut être raisonnable, responsable.
03:49 Et ce n'est pas parce que la cérémonie d'ouverture aura lieu ailleurs
03:51 que ces jeux seront gâchés, même si je reste patriote en disant ça, Jenny.
03:57 Et par ailleurs, je trouve que tout est devenu très excessif.
04:01 C'est la folie du gigantisme.
04:03 On a l'impression qu'il n'y a rien qui est suffisant, suffisant au niveau...
04:08 - C'est une cérémonie d'ouverture et de clôture. - Exactement.
04:10 Il faut bien faire oublier l'échec, l'impuissance, l'incapacité à...
04:15 Mais c'est très gênant, en fait.
04:16 Je comprends très bien qu'il y ait une dimension politique de rayonnement
04:19 par rapport à l'Organisation des Jeux Olympiques.
04:21 Et ça, je ne le critique pas, c'est normal.
04:23 Mais qu'on ait que des impératifs de politique politicienne,
04:26 alors là, pour le coup, c'est extrêmement gênant.
04:28 18h35 sur CNews et sur Europe 1, vous restez bien avec nous.
04:31 Je vais remercier Anne Laurelis, Boullier et Eugénie Bastier
04:37 d'avoir été avec nous.
04:38 Louis de Ragnel et Céline Pina, vous restez avec moi.
04:42 Nous accueillerons dans quelques instants Manuel Valls,
04:44 l'ancien Premier ministre, qui sera notre invité.
04:46 À tout de suite.
04:47 Benchline 18h-19h sur CNews et Europe 1.

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