Punchline - Quel héritage sécuritaire pour les Jeux olympiques

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Aujourd'hui dans "Punchline", Julien Pasquet et ses invités débattent du sentiment de sécurité qu'amène les Jeux Olympiques.
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Transcript
00:00Nous sommes de retour sur le plateau de Penchla et Netté, Jérémy Stubbs, Gilles Michaeli,
00:04Jean-Michel Fauvergue, Jean-Christophe Koubi, Vincent Roy toujours présents avec nous.
00:07Régine Delfour de la rédaction de CNews nous a rejoint.
00:11On va revenir notamment avec vous, Régine, sur la sécurité pendant ces Jeux olympiques.
00:16C'est vrai que les Parisiens, les Franciliens louent
00:19ce calme retrouvé, cette sérénité retrouvée.
00:22Mais on verra avec vous dans un instant que le tableau n'est pas forcément
00:25aussi propre qu'il n'y paraît.
00:28La délinquance est quasiment ramenée à zéro dans la capitale grâce au dispositif JIO.
00:32Comme le rappelait il y a quelques jours Gérald Darmanin,
00:34il faut dire que le déploiement massif de bleus dans les rues,
00:36c'est vrai, a des vertus particulièrement dissuasives.
00:39Mais le ministre des Missionnaires n'a pas forcément tout dit.
00:41La violence fait de la résistance partout sur le territoire.
00:43On le verra avec différentes affaires ces derniers jours.
00:46Malgré toute la force de frappes sécuritaires lâchées pour les Jeux,
00:49les coups et blessures volontaires, par exemple,
00:51se stabilisent à des niveaux élevés aux quatre coins du pays.
00:54Faut-il pérenniser cette séquence sécuritaire à l'échelle de tout le territoire ?
00:59C'est le vœu de beaucoup.
01:00Déjà, est-ce qu'à l'échelle de Paris, tout cela pourrait être pérennisé ?
01:03Écoutez d'abord ce que disait Rachida Dati ce matin au micro de la matinale de CNews.
01:08Nous sommes la capitale de la plus grande région d'Europe.
01:11Elle mérite une sécurité à la hauteur.
01:13Donc, nous souhaitons que ces policiers municipaux soient armés, équipés, formés,
01:17en ce sens, pour certains, d'ailleurs, dédiés sur des sites,
01:20comme par exemple sur le Champ de Mars.
01:22Nous souhaitions qu'il y ait une police municipale dédiée au site du Champ de Mars.
01:26Mais nous souhaitons également un plan de développement de caméras de vidéoprotection.
01:30On a vu son utilité.
01:32Son utilité dans la dissuasion.
01:34Comme vous savez qu'il y a des caméras de vidéoprotection, ça dissuade la délinquance.
01:38Mais c'est utile aussi dans les procédures judiciaires.
01:42Par exemple, quand nous avons eu des agressions sexuelles, des viols sur le Champ de Mars.
01:46Le défaut de caméras de vidéoprotection nous met en difficulté pour interpeller les auteurs.
01:51Rachida Dati sur CNews et Europe 1.
01:53Bien sûr, ce matin, quel héritage sécuritaire pour les Jeux olympiques ?
01:56C'est une grande question à laquelle les Parisiens aimeraient bien avoir une réponse.
01:59Jean-Christophe Kouvi, alors je sais que vous n'en êtes pas le garant nécessairement,
02:02mais vous les entendez, tous ces Parisiens.
02:05Et je pense à toutes ces Parisiennes, précisément aussi, qui se sentent revivre depuis dix jours.
02:11Combien de femmes avons-nous eu en plateau, nous dire
02:15moi, depuis dix jours, c'est vrai que je peux me balader en jupe, en robe,
02:19à n'importe quelle heure de la journée et je sais qu'il ne m'arrivera rien.
02:22Le prix, c'est 18 000 policiers de plus sur trois semaines, H24.
02:27Donc, vous rajoutez ça à ceux qui sont déjà sur place en vacances.
02:30Donc, bref, si vous voulez vraiment mettre une cloche sécuritaire,
02:33il faut des effectifs, il faut des places de prison, il faut une justice qui soit à niveau.
02:37Il y a des pays comme l'Espagne et l'Italie qui ont des PIB
02:40beaucoup moins importants que nous et qui arrivent, notamment dans le traitement judiciaire.
02:44Nous, on n'était pas capables parce qu'on avait d'autres choix, d'autres idéaux, peut-être.
02:50Mais effectivement, on voit bien que quand on met des effectifs et de la volonté,
02:53bah oui, c'est thérapeutique derrière, vous faites recueillir la délinquance.
02:57Maintenant, on a un focus sur les JO.
02:59Moi, je suis allé la semaine dernière, je suis allé voir les collègues des Sables d'Olonne
03:02parce qu'en fait, tout littoral, sud ou sud-ouest ou ouest,
03:06et en fait, n'a pas de renforts cette année.
03:08Ils font qu'avec les effectifs locaux.
03:10Alors, sur le papier, on nous dit oui, mais on en a plus qu'avant,
03:13que l'année dernière, etc.
03:15Sauf que les collègues fournissent un effort surhumain.
03:18C'est à dire, par exemple, un officier de police judiciaire,
03:19il fait sa semaine de travail matin, après-midi.
03:23Le soir, il est d'astreinte.
03:24C'est à dire que si le téléphone sonne, il se réveille, il va faire l'affaire.
03:27Et le lendemain, il revient travailler.
03:29Imaginez un petit peu les nuits que les collègues passent.
03:32Ils ont un jour de repos parmi les, juste à la fin, j'allais dire, de leur semaine.
03:36Et ils rattaquent encore une autre semaine.
03:38Et donc, on a des collègues, effectivement, qui commencent à être très fatigués.
03:41Il faut croiser les doigts sur une rentrée sociale qui pourrait être mouvementée.
03:44Ce qui nous fait peur, il faut toujours anticiper de gouverner ses prévoirs.
03:47Ça va être la rentrée sociale avec tous les excités de tous les bords
03:51qui vont remettre la politique au premier niveau, au premier degré
03:55et faire remonter un petit peu la mayonnaise.
03:57Mais nous, encore une fois, on sera aux premières loges.
03:59Et malheureusement, on va recevoir encore quelques cocktails motifs sur la fin.
04:03Avant de voir avec Régine que la délinquance n'est pas complètement anéantie
04:07dans la capitale notamment, c'est vrai qu'à travers les propos de Rachida Dati,
04:10bon, on comprend bien qu'il y a une bataille pour les municipales
04:12qui se joue, bien sûr, pour Rachida Dati.
04:15Mais elle évoque une question intéressante en termes de pérennité
04:17et de sécurité dans la ville de Paris pour l'après-jeu,
04:21la question de l'armement de la police municipale.
04:23Est-ce qu'il est à remettre sur la table ?
04:25Peut-être également, Jean-Christophe fait peut-être un mot, Jean-Michel aussi.
04:28Alors aujourd'hui, sur l'armement, effectivement, depuis 2015,
04:32on a changé de logiciel depuis les attentats.
04:36Moi, je ne comprends toujours pas comment des policiers municipaux ne sont pas armés.
04:40Quand vous avez dans le dos un flocage police, que ce soit police nationale,
04:44municipale, tout ce que vous voulez, je ne comprends pas aujourd'hui
04:46qu'un policier ne soit pas en état de se défendre de façon létale.
04:50Ils ne sont pas les poches vides, les policiers municipaux.
04:52Un taser, une matraque.
04:53Enfin, franchement, quand en face de vous, il y a des gens qui sont armés,
04:56et on le voit d'ailleurs dans certains quartiers,
04:58qui ont des armes de guerre, des AK-47, des Kalachnikovs, etc.
05:03Enfin, je veux dire, aujourd'hui, voilà, on a changé d'air.
05:05Et donc, encore une fois, on est dans une idéologie un peu gaucho-bobo
05:08qui dit non, ce n'est pas possible.
05:10Tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil.
05:11Mais moi, les collègues sur le terrain, ils nous disent,
05:13nous, on n'a pas trop envie d'aller se faire allumer gratuitement.
05:16Alors, après, ça dépend aussi à qui on donne ces armes-là.
05:19Et donc, là, il faut revoir aussi l'encadrement,
05:21il faut revoir l'entraînement, la formation, etc.
05:23Il faut repenser le système.
05:25On est dans un ministère de l'Intérieur.
05:26Il y a des polices municipales, polices nationales.
05:28Et je suis désolé, à un moment donné,
05:30il faut qu'on ait un continuum de sécurité en nous levant
05:32depuis Nicolas Sarkozy.
05:33Il faut peut-être aussi que maintenant, on soit un peu plus ensemble.
05:36Parce que les gens, les Parisiens, je pense encore une fois aux Parisiens,
05:39qui risquent de déchanter à l'après-jeu.
05:41Est-ce que l'une des solutions, on a bien compris,
05:43qu'on n'embauche pas 20 000 policiers comme ça du jour au lendemain
05:45et que du bleu à tous les carrefours, ce n'est pas possible.
05:47C'est exceptionnel et ça ne durera pas.
05:49La question de l'armement de la police municipale,
05:51la question de la vidéosurveillance, peut-être à densifier,
05:54là encore, un petit peu plus.
05:56Ce sont des pistes importantes qui doivent être suivies.
05:58Bien évidemment, et ce n'est pas nouveau, puisque moi, j'ai porté...
06:02Jean-Michel Fauvergue.
06:02Quand j'étais député, avec ma collègue Alice Toureau,
06:05j'ai porté une loi qui s'appelait la loi sur la sécurité globale.
06:08Pourquoi la sécurité globale ?
06:09Parce que la sécurité doit être prise en compte par les forces de police
06:12et les forces étatiques, les gendarmes et les policiers.
06:15Mais elle doit être prise en compte aussi par la police municipale,
06:18par les services privés de sécurité dans leur domaine de compétences.
06:21Bien évidemment, on a même voté dans cette loi-là
06:24la création de la police municipale parisienne.
06:26C'est cette loi qui a permis la création de la police municipale parisienne.
06:30Aujourd'hui, la police municipale parisienne existe.
06:33Elle n'est pas tout à fait à son étiage
06:36que voulaient les élus, mais elle n'est pas armée.
06:41Elle n'est non seulement pas armée, mais en plus,
06:44elle ne patrouille pas, ou peu ou mal,
06:47dans les endroits où elle devrait patrouiller.
06:49En particulier, elle n'a pas tort, Achille Adati,
06:52en disant ça sur le champ de Mars, etc.
06:56Aujourd'hui, effectivement, ce rôle de proximité,
06:59il faut aider les polices nationales et les gendarmeries nationales.
07:01Le rôle de proximité peut être tenu par les polices municipales,
07:05à condition de les déployer et à condition, effectivement,
07:09qu'elles soient armées aussi, parce qu'elles deviennent pour deux raisons.
07:12D'abord, parce que ce sont des cibles.
07:14Il y a écrit police derrière le dos et ça a été bien dit.
07:18Et la deuxième chose, c'est qu'elles peuvent être, comme ça s'est fait sur Nice,
07:22elles peuvent être les primo-intervenants,
07:24ceux qui interviennent en premier sur un terroriste.
07:28Ça s'est fait sur Nice et donc, il va falloir se protéger.
07:31Et protéger la population en intervenant de manière armée.
07:35Bien heureusement, et on croise les doigts pour que ça dure,
07:38pas d'attaque majeure ou de violence majeure ou d'élinquance majeure
07:41n'ont été constatées ces derniers jours, cher Régine Delfour.
07:44Mais on voulait vous entendre ce soir dans Punchline sur Europe 1 et CNews
07:48parce que, oui, le crime a baissé, la délinquance avec.
07:52Mais vous avez noté, Régine, et c'est assez intéressant de voir ça avec vous,
07:56quelques larcins ces derniers jours,
07:58depuis le début des Jeux, qui sont assez insolites.
08:01Oui, absolument, Julien.
08:03Donc, il semblerait qu'il y ait quand même des voleurs
08:06qui arrivent à passer au travers des mailles du filet.
08:09Donc, je vous donne quelques quelques exemples.
08:12Le 23 juillet, donc trois jours avant l'ouverture des Jeux olympiques,
08:16il y a le vice-président de la société Coca-Cola qui est à l'accueil de son hôtel.
08:21Dans le 9e arrondissement, il a sa valise.
08:23Sur sa valise, il a son sac à dos.
08:26Le temps de quelques secondes, il tourne la tête et son sac à dos disparaît.
08:30Mais les voleurs sont assez organisés parce qu'ils ont mis un autre sac à dos à la place, vide.
08:33Mais dans son sac à dos, il y avait une Rolex.
08:36Ça peut paraître étrange.
08:36Il y avait laissé sa montre à l'intérieur, une valeur de 10 000 euros.
08:40Bon, grâce aux vidéosurveillance et les enquêteurs de la BRB,
08:45la Brigade de répression du banditisme, les ont arrêtés.
08:48C'était donc deux suspects de nationalité colombienne.
08:51Ensuite, il y a quand même pas mal de journalistes qui ont été victimes.
08:56Pardon, je vous en attends deux secondes.
08:58C'est des gens qui sont venus de Colombie exprès pour les Jeux
09:01ou c'est des gens qui sont sur le territoire toute l'année ?
09:03Non, non, oui.
09:04C'est du tourisme ?
09:05Il y a des professionnels, ils vivent de ça.
09:07C'est leur boulot et malheureusement.
09:09Et donc, en fait, on sait qu'il y a un afflux de personnes, de pickpockets,
09:12de spécialistes qui viennent de beaucoup d'Amérique du Sud,
09:17qui viennent aussi d'Afrique du Nord.
09:18Spécialement pour l'événement ?
09:19Oui, pour faire les vols à l'arraché ou pour faire les pickpockets.
09:21Et donc, on le savait parce qu'on avait des collègues qui nous disaient qu'il y avait des remontées.
09:24On voyait dans les commissariats, comme Périgueux, par exemple,
09:26il disait qu'il y a des gars qu'on voit, qu'on n'a jamais vus.
09:29Et on sait qu'il y a des Sud-Américains, des Maghrébins qui reviennent du Maghreb, etc.,
09:33qui remontent et en fait, qui sont spécialisés là-dedans.
09:36Je ne vise personne quand je dis ça, mais c'est parce que, encore une fois, c'est factuel.
09:39Donc, on l'accepte, on ne l'accepte pas.
09:41Moi, je ne vis pas dans le déni, je vis dans la réalité.
09:43Et je ne tag personne, mais je vis dans la réalité.
09:45Et donc, les collègues nous disent qu'on le voit et on le sait.
09:48Il y a aussi des gens des Pays de l'Est qui viennent en camping-car
09:52pour faire des radias dans des communes.
09:55Il y a quelque temps, les collègues ont interpellé un couple de Moldaves
09:58qui étaient venus avec un camping-car dans l'est de la France
10:01et qui avaient à peu près 130 domiciles qu'ils avaient visités.
10:06Et donc, ils se sont fait interpeller.
10:08C'est la délinquance itinérante, qu'on appelle, et qui viennent de Pays étrangers,
10:12qui viennent parce qu'ils ont un afflux de touristes et ils savent que
10:15ils vont pouvoir travailler tranquillement et c'est des professionnels.
10:18Et certains sont spécialisés, notamment en Amérique latine,
10:21notamment dans les hôtels.
10:23On savait qu'il y avait des gangs qui...
10:24Ils sont bien présentés, ils présentent bien, c'est monsieur tout le monde.
10:27Dans les grands hôtels, c'est pas de l'opportunisme, c'est de l'organisation.
10:33Et quand vous vous rendez compte que vous vous êtes fait voler quelque chose,
10:36la personne n'a déjà plus de bijoux ou la montre,
10:38la redonner à quelqu'un d'autre, c'est vraiment très, très bien fait.
10:41Vincent, un petit commentaire avant de poursuivre avec Raisine.
10:43Ces bandes en Europe existent depuis très longtemps.
10:45Vous aviez, par exemple, en Espagne, sur la Costa del Sol, il y a 20 ou 30 ans,
10:49vous aviez des bandes sud-américaines, maghrébines, etc., extrêmement organisées
10:52qui venaient dépouiller qui du tourisme allemand, qui du tourisme anglais.
10:56De D'Alicante à Valence,
10:59la guardia civile connaissait très bien ces procédés.
11:02Des gens qui venaient exclusivement durant la période estivale
11:05pour commettre l'arcin et autres exactions.
11:08C'était très connu.
11:09D'ailleurs, l'école sud-américaine.
11:12Régine Delfour, d'autres actes enregistrés à Paris ces derniers jours.
11:16Autre population aussi visée, puisqu'il y a énormément de journalistes
11:20venus du monde entier.
11:21Donc, il y a deux journalistes brésiliens qui ont profité de cette période
11:25pour faire un reportage au Puce de Saint-Ouen.
11:27Ils avaient des sacs à dos.
11:28Nous, on connaît Puce de Saint-Ouen, eux non.
11:30Ils avaient des sacs à dos, il y avait des portables,
11:35des ordinateurs, des caméras et des appareils photos.
11:38Et en fait, les voleurs ont été interpellés assez rapidement
11:42puisqu'ils avaient oublié qu'il y avait quand même de la géolocalisation
11:45dans les portables.
11:46Donc, forcément, avec un peu moins pro que les autres,
11:48entre 30 et 35 000 policiers et gendarmes sur le territoire,
11:51ça va quand même assez vite.
11:52Il y a ce photographe de presse, c'est ça aussi.
11:54Un photographe de presse américain qui est dans la tribune presse
11:57en train de faire des photos.
11:58Il faut savoir que les photographes, ils n'ont pas qu'un seul appareil photo.
12:01Ils ont plusieurs appareils photos.
12:03Il pose un de ses appareils avec son objectif.
12:05Le temps de faire deux, trois photos, il revient.
12:07Son appareil a disparu.
12:08Et là, on voit très bien sur les vidéos de caméras de surveillance
12:11que quelqu'un est en train de lui dérober.
12:14Il y a aussi le village olympique qui n'a pas été parnié, je crois, Régine.
12:17Oui, et c'est ça, en fait, ces personnes n'étaient pas surprotégées,
12:20encore plus peut-être que le reste de la capitale.
12:22Beaucoup plus sécurisées.
12:23Et là, l'entraîneur de l'équipe slovaque de cyclisme qui porte plainte
12:28puisqu'à cause du vol de dix pneus et d'un gonfneur de pneus
12:33qu'il a mis dans un casier, mais c'est un casier qui est du sabotage.
12:35D'autres délégations, ce casier, il est partagé avec d'autres équipes.
12:40Ce n'est pas des gens étrangers au village qui sont entrés, c'est des athlètes
12:44parce qu'on peut être athlète et avoir, être aussi voleur.
12:47Je ne sais pas.
12:48Et attendez le dernier cas, Julien, parce qu'il y a un entraîneur.
12:51Est-ce que ça a été résolu, cette histoire des roues de vélo?
12:54On a vu, on a vu, oui, les conseils qui a fait ça.
12:58Je ne crois pas. Non, je pense qu'on n'a pas été identifié.
13:02Il y a l'entraîneur de l'équipe de France de basket qui, lui, a déclaré
13:05qu'il avait une tablette qui a été volée.
13:08Dans la tablette, il y avait toutes les données tactiques du jeu.
13:13Donc, on peut se dire c'est une équipe étrangère.
13:15Et le vol, donc, avait été malheureusement pour pas accuser les Russes.
13:20Le vol a été commis dans la zone réservée aux athlètes
13:23et donc aux personnes accréditées, donc extrêmement sécurisées.
13:26Et le lendemain, on a trouvé la trace de cette tablette à Lille dans un camping.
13:30Et c'était un petit retraité de 68 ans qui voulait avoir un petit souvenir,
13:34qui a réussi quand même à voler cette tablette.
13:38En guise de souvenir, maintenant, il a une ordonnance pénale de 400 euros.
13:42N'est-ce pas? Merci beaucoup, Régine.
13:44Ce qu'on remarque à travers ce que nous relate Régine,
13:47c'est que, évidemment, que les faits que Régine évoque sont condamnables
13:51et que c'est quand même assez marginal par rapport à tout ce qui aurait pu
13:54se passer et la délinquance que l'on pouvait coindre.
13:57Bien sûr que revenir à la délinquance zéro, c'est impossible,
14:01même dans l'État le plus policier du monde et qu'il y a un moment,
14:03bon, ça reste résiduel, Jean-Christophe.
14:07En fait, ça dépend combien les Français veulent mettre en payant des impôts.
14:11C'est ça aussi. Déjà pas mal, non? Déjà pas mal, oui, mais alors après,
14:14il faut peut-être flécher, savoir où ça va, voir comment c'est organisé.
14:16Il y a peut-être, à mon avis, reventilé.
14:18Mais encore une fois, l'équation, elle est simple.
14:21Vous mettez plus d'effectifs de police pour occuper le terrain.
14:23On le voit quand on envoie les CRS dans certains quartiers.
14:26Quand vous restez trois semaines ou un mois, je peux vous dire, ça ne moufte pas.
14:29À un moment donné, la paix sociale revient.
14:31Les gens respirent, tout le monde est content.
14:33Vous mettez derrière une chaîne judiciaire à hauteur,
14:36avec derrière des prisons aussi adaptées, humaines et adaptées en nombre.
14:40Et je peux vous dire que si vous condamnez très rapidement,
14:43même à des petites peines, à un moment donné, vous allez enrayer le système.
14:45Vous ciblez une quarantaine de délits qui embêtent les Français,
14:49pour ne pas dire autre chose, tous les jours.
14:51Et vous allez voir que quand vous mettez le paquet et la volonté,
14:53à un moment donné, vous allez arriver quand même à bloquer.
14:55Ce qui est sûr, Vincent Roy, c'est qu'il ne faudrait pas que la bascule
14:58soit trop violente pour les Franciliens.
15:00Entre ce retour au calme et ce retour à une éventuelle délinquance
15:04qu'on imagine tous, une fois que les policiers auront quitté,
15:07en tout cas, les policiers en renfort auront quitté Paris.
15:10Il y a une opportunité forte pour les pouvoirs publics de montrer
15:14qu'on est capables d'assurer de façon pérenne la sécurité.
15:16Il ne faudrait pas, encore une fois, je me répète,
15:18que le souffler rétombe trop violemment parce que la frustration
15:20et la colère pourraient se faire entendre aussi.
15:22Mais écoutez, je ne voudrais pas être désagréable,
15:24mais on est en train de rechercher, disiez-vous, des moyens
15:27parce qu'il faut à toute force que les forces de l'ordre soient visibles.
15:32C'est ça, le truc.
15:34À partir du moment où elles sont visibles, on met du bleu,
15:35on voit que vous avez une chute.
15:37Bon, or, les partis pris ont été, sont assez nets.
15:42Je vous rappelle que depuis plusieurs semaines,
15:43la grande obsession française, c'est de savoir si on peut se baigner
15:46dans la peine. Un milliard, 400 millions.
15:49C'est la grande obsession.
15:50Vous comprenez, les Parisiens ne peuvent plus vivre
15:53depuis que Jacques Chirac a lancé ses idées.
15:54Ils ne peuvent plus vivre.
15:56Je me fais tout p'tit aussi parce qu'on a ouvert l'émission avec.
15:58Madame, Madame, Madame Hidalgo nous a expliqué qu'on n'entend plus.
16:01D'ailleurs, elle a disparu.
16:02On ne sait plus où elle est, Madame Hidalgo.
16:03Elle est venue dans la Seine.
16:04Peut-être que, oui, je ne sais pas.
16:05Ou alors elle est à l'hôpital parce qu'elle a chopé une saloperie dans la Seine.
16:07Enfin, on ne sait pas.
16:08Mais en tous les cas, en tous les cas, ce qui est très net,
16:11c'est qu'on a consacré un milliard 400 millions à ça.
16:13On ne l'a pas consacré à la sécurité des Français, à mettre du bleu, etc.
16:23Ceux-là, on ne les a pas écoutés.
16:24Je ne sais pas pourquoi.
16:24Enfin, si, je sais très bien pourquoi, en réalité.
16:26Et on a mis un milliard 400 millions là-dedans pour que les Parisiens,
16:31les Parisiens, pas les Français, les Parisiens,
16:34puisqu'on est quand même un État très jacobin,
16:35ça veut dire qu'il n'y a pas de problème.
16:36Les Parisiens puissent se baigner.
16:37Donc, les choix politiques, ils sont faits.
16:39En l'occurrence, les athlètes, les Parisiens, on verra.
16:41Il n'est pas question de mettre un policier derrière chaque Parisien
16:44ou un policier derrière chaque Lyonnais ou un policier.
16:46Ça, on est bien d'accord.
16:47Mais on est en train, ça ne vous aura pas échappé,
16:49et notamment Gérald Delermanin, de nous parler d'héritage.
16:52On doit, après ces Jeux, avoir un héritage.
16:56Un héritage, attention, ça comporte...
16:58L'héritage, pour l'instant, c'est de conserver la masque
17:00et je ne sais plus quel autre symbole.
17:03Les statuts des illustres femmes.
17:04Un héritage, et notamment, on a parlé de l'héritage de la Seine.
17:07Un héritage veut dire droits de succession.
17:09Pour l'instant, les droits de succession, c'est un milliard 400 millions.
17:12Mais attendez la suite.
17:13Ça fait cher les droits de succession.
17:14Ça fait cher les droits de succession, mais ce n'est pas fini.
17:17Peut-être qu'il faudrait aussi...
17:18Non, Michel, allez, on avance.
17:19Peut-être qu'il faudrait aussi penser plus que de recruter.
17:22Alors, je sais sans doute qu'il faudra recruter dans certains secteurs,
17:25mais le recrutement massif, moi, je n'y crois pas trop
17:28et ça nous coûterait très cher.
17:29Mais peut-être penser aussi à faire en sorte de mettre plus de policiers
17:33et de gendarmes sur la loi publique,
17:35en essayant de voir les tâches annexes administratives
17:38et en particulier les tâches de procédures pénales.
17:42Alors, c'est un serpent de mer qui revient tout le temps,
17:43mais savez-vous qu'il n'y a même pas un mois,
17:47en termes de simplification, on n'y est pas,
17:49parce qu'il n'y a même pas un mois,
17:50la garde à vue a été encore modifiée,
17:52les règles de la garde à vue ont été modifiées
17:55pour plus de paperasses et encore plus de notifications
17:58à l'avantage des mises en cause...
18:02Alors que tous les policiers, de contraire, depuis des années.
18:05Des mises en cause plutôt que des victimes.
18:06Donc, il faudrait peut-être, à un certain moment,
18:08essayer d'alléger un peu un certain nombre de tâches
18:10pour pouvoir remettre du flic, du gendarme, des réserves,
18:15des policiers municipaux...
18:15C'est ce qui disait ça, qu'une heure sur le terrain,
18:17pour un policier, c'est sept heures derrière...
18:18C'est six heures, tout le monde...
18:20Nous ne sommes pas encore revenus au choc de la simplification.
18:24Non, on n'en est pas encore là, en effet, Gilles-Michel.
18:26L'autre héritage qu'on va garder,
18:29j'espère qu'on va même pérenniser,
18:30c'est ce rapport police-population.
18:33Parce que là, franchement, moi je vous le dis,
18:35mais ça se passe super bien, on voit des selfies,
18:37il y a des citoyens qui offrent des cadeaux aux policiers,
18:39ça danse, ça chante, enfin, c'est vraiment...
18:42Un moment Charlie.
18:44Oui, un moment de grâce.
18:45La paix des braves, quelque part, autour de ça.
18:48Et c'est pour ça, il y a d'ailleurs, bizarrement,
18:49qu'on ne voit plus d'hommes politiques parler.
18:51Et quand les politiques ne parlent plus,
18:52les Français sont heureux, et les policiers aussi,
18:54et tout le monde s'en va.
18:55Non, mais à un moment donné,
18:56on n'a plus les problématiques de tous les jours.
18:58Il y a une formule qui revient souvent depuis une semaine,
19:00la politique divise, là où le sport rassemble.
19:03On le voit à l'argent.
19:05Premier ministre tout troublé, c'est Teddy Riner.
19:08Oui, et Antoine Dupont également,
19:11on pourrait faire un poste de Premier ministre,
19:13co-Premier ministre.
19:14Et puis juste un petit mot, il y a le volet police,
19:16mais vous l'avez évoqué tout à l'heure,
19:17et il y a aussi le volet justice.

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