Ana Girardot et Nina Meurisse reviennent sur leurs rôles dans La Fièvre

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“J’ai maintenant une vraie conscience de pourquoi telle information m’arrive et où elle m’emmène”    Ana Girardot et Nina Meurisse reviennent sur leurs rôles d’expertes en communication dans la série La Fièvre, en ce moment sur CANAL+   Le pitch : Deux expertes en communication s'affrontent médiatiquement autour de questions identitaires après un énième scandale dans le monde du football.   La Fièvre, une Création Originale CANAL+, par le co-créateur de Baron Noir, Eric Benzekri, réalisée par Ziad Doueiri, avec Nina Meurisse, Ana Girardot, Benjamin Biolay, Alassane Diong, Xavier Robic, Pascal Vannson, Lou-Adriane Bouziouane, Assa Sylla...   Découvrez la série La Fièvre, seulement sur CANAL+: rb.gy/urha4w   Retrouvez plus de séries sur CANAL+ : https://www.canalplus.com/series/ FACEBOOK : https://www.facebook.com/CanalplusSeries/ TWITTER : https://twitter.com/Canalplus INSTAGRAM : https://www.instagram.com/canalplus TIK TOK : https://www.tiktok.com/@canalplus

Transcript

00:00 Le jour où on est arrivé à la fin de l'émission de Cyril Hanouna,

00:02 il venait de terminer l'émission et tout d'un coup,

00:04 Marie Kinski rentre dans l'émission.

00:07 Anna Girardot aussi rentre dans l'émission.

00:09 J'avais l'impression de vraiment être derrière un masque

00:12 d'un personnage qui n'était pas moi.

00:14 Et ça, c'était un moment assez dingue.

00:16 Alors, je suis Nina Meurice, je fais Sam Berger dans la série,

00:23 qui est une communicante, ancienne amie,

00:26 soeur de cœur de Marie Kinski.

00:29 Assez brillante et surtout complètement passionnée

00:31 par les mouvements de société.

00:32 Elle fait des sondages pour essayer de comprendre

00:35 la société telle qu'elle est aujourd'hui

00:36 et comment elle pourrait évoluer.

00:38 Je m'appelle Anna Girardot et j'interprète Marie Kinski,

00:41 qui est une ancienne communicante qui, aujourd'hui,

00:45 revient avec un spectacle plutôt polémique.

00:49 C'est une nouvelle forme de populisme.

00:51 Elle a l'intention de...

00:54 D'écraser Sam Berger.

00:56 D'écraser Sam Berger, qui est anciennement son amie,

00:59 et de jeter de l'essence sur la société et d'allumer le feu.

01:04 Et d'allumer le feu.

01:05 Comme dirait Johnny.

01:06 C'est le trophée du Ballon d'or au football,

01:08 une énorme cérémonie.

01:10 Et pendant cette cérémonie, un des plus grands joueurs de football

01:13 insulte son entraîneur de salle Toubab.

01:16 Et avant, il venait de lui mettre un coup de boule.

01:18 C'est en direct, à la télé, sur tous les réseaux sociaux.

01:21 Ça s'enflamme.

01:22 Et donc, on appelle une boîte de com'

01:24 pour gérer la polémique.

01:26 Eh bien, alors que cette crise devrait durer 24 heures,

01:29 Markinsky ne va pas laisser l'équipe de Sam Berger

01:34 gérer les choses aussi facilement.

01:35 Et va utiliser cette information

01:38 pour justement créer la polémique

01:41 et allumer la brèche.

01:43 En vrai, elles se ressemblent beaucoup.

01:45 C'est qu'elles ont pris des chemins différents,

01:47 mais la fascination qu'elles ont pour la communication,

01:50 cette capacité à anticiper, à comprendre

01:53 des mouvements de société et tout ça,

01:54 c'est juste qu'elles l'utilisent différemment.

01:56 Et je dirais que Marie, finalement, elle se dit

01:59 "Si la société n'est pas prête à bouger,

02:01 eh bien moi, je vais la faire brûler pour qu'elle bouge."

02:04 Un peu comme le Joker qui se dit

02:07 "La société ne comprend pas la détresse des autres.

02:09 Je vais ramener tous les gens en détresse

02:11 et allumer le feu comme ça."

02:12 Je n'ai trouvé personne comme Marie Kinski, finalement,

02:15 donc j'ai réussi à me créer mon propre personnage.

02:17 J'ai surtout fait un travail au début, en lecture,

02:20 à surligner toutes les références

02:22 qu'Eric Benzécri avait laissées dans le scénario.

02:25 J'ai essayé de me renseigner sur toutes ces techniques de communication,

02:27 finalement sur des termes qui semblent très compliqués.

02:30 À l'image, tout ça est très entendable,

02:32 compréhensible et simple, en fait.

02:34 Et ça, c'est extraordinaire pour le public,

02:37 parce qu'il va apprendre des fonctionnements,

02:40 des termes et des logiques qu'il ne connaissait pas.

02:42 Toute personne a six ou sept visages différents.

02:44 L'art de la com, ce n'est pas de choisir lequel est le vrai,

02:47 ça, on s'en fout.

02:48 L'objectif, c'est de choisir le bon visage au bon moment.

02:51 Et là, tout de suite, le bon, c'est mon profil.

02:54 Grand public, sympathique et décontracté du Périnée.

02:56 Je suis Vréziade au bout du monde,

02:58 parce que c'est un des réalisateurs avec lequel je préfère travailler.

03:02 Il adore son travail, on a une énorme préparation.

03:05 Il est aussi drôle que brillant sur un plateau

03:08 et ça fait vraiment du bien.

03:09 Puis, les mots d'Eric Benzécri, le texte est quand même brillant.

03:13 Donc, c'était assez simple pour nous, je pense,

03:15 de nous plonger dans nos personnages et de les suivre tous les deux,

03:20 espèce de monstre à deux têtes qui nous guidait tous les jours dans cette fièvre.

03:25 Marie Kinski qui est avec nous ce soir !

03:28 Marie Kinski qui est au Théâtre de l'Ombre !

03:32 Marie, vous saluez !

03:34 Écrite et interprétée par Marie Kinski !

03:40 Marie, merci d'être là, on est très contents de vous avoir.

03:42 Il faut aller vous voir au théâtre et au théâtre, ce qu'il faut aller voir.

03:44 Je pense que le moment où, avec Ziyad, on s'est dit

03:47 c'est fou comment tout d'un coup la réalité se mélange à la fiction.

03:51 C'est le jour où on est arrivé à la fin de l'émission de Cyril Hanouna.

03:55 Et donc, on est arrivé sur leur plateau, ils venaient terminer l'émission

03:58 et tout d'un coup, Marie Kinski rentre dans l'émission.

04:01 Et en même temps, Anna Girardot aussi rentre dans l'émission.

04:04 J'avais l'impression de vraiment être derrière un masque

04:08 d'un personnage qui n'était pas moi et en même temps de le vivre dans la réalité.

04:12 Et ça, c'était un moment assez dingue.

04:15 Je crois que c'est extrêmement malin de nous faire comprendre

04:17 à quel point aujourd'hui, les informations sont manipulables.

04:22 Et pas uniquement à la télé, mais aussi les médias

04:26 qui sont les plus proches de nous, les réseaux sociaux.

04:29 Le monde de l'image dans lequel on est, où on a l'impression que chacun

04:33 donne son avis comme ça, de manière très spontanée,

04:36 et qu'en fait derrière ça, il y a des enjeux d'égo, il y a des enjeux politiques.

04:39 Mais en fait, la responsabilité de l'éthique individuelle, elle existe.

04:43 Moi, je suis plutôt de cette école-là.

04:45 J'ai vraiment envie de croire que le monde de demain, il sera meilleur.

04:49 Instagram, au départ, c'était plus un journal de bord

04:52 qui me permettait d'échanger mes photos et qui était plus cool que Facebook

04:55 parce que finalement, j'étais jeune et que Facebook, c'était pour les vieux.

05:00 J'ai maintenant une vraie conscience de pourquoi telle information m'arrive

05:04 et où est-ce qu'elle m'emmène.

05:06 Quand on se rend compte que derrière cette façade qui paraît inoffensive,

05:10 il y a quelque chose de beaucoup plus sombre.

05:13 Tu ne vas pas découvrir, je ne sais pas, un créateur, un musicien,

05:18 ce n'est pas vrai du tout, parce qu'il sait que ce que tu cherches,

05:21 c'est ça, il va te le donner.

05:23 Mais du coup, si on pense ça à l'échelle mondiale,

05:25 se dire qu'en fait, quand quelqu'un pense quelque chose,

05:27 on n'arrête pas de lui donner l'information qu'il a raison,

05:31 en fait, c'est ça qui fait, c'est la crise identitaire,

05:34 c'est ce dont parle la série.

05:35 ♪ ♪ ♪

05:38 [SILENCE]

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