Rami Abujamus, journaliste à Gaza et déplacé à Rafah, témoigne ce samedi soir sur BFMTV des conditions de vie dans l'enclave palestinienne massivement bombardée par Israël.
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00:00 Ramy, vous êtes journaliste de Gaza Oui, vous êtes originaire de Gazaville et vous êtes actuellement à Rafa.
00:06 Vous avez été déplacé. Est-ce que vous pouvez nous raconter, Ramy, ce que vous vivez au quotidien ?
00:12 C'est un peu la vie dure, c'est un peu la misère. Je parle de la ville de Rafa.
00:20 Déjà, c'est une petite ville où il y a à peu près 1,5 million de personnes qui sont là.
00:24 La majorité, elles sont sous des tentes, sous des baies, sous des bâches, dans les rues.
00:29 Il y a toujours la malnutrition. On n'est pas comme la ville de Gaza et le nord de la bande de Gaza où il y a vraiment la famine.
00:35 Il y a une malnutrition, il y a un système de santé qui est un peu détruit.
00:40 On n'arrive pas à avoir des médicaments, on n'arrive pas à trouver de la manger, à boire.
00:44 C'est un état où la vie est très très dure, et surtout pour les déplacés qui sont toujours sous des tentes.
00:53 Et comment vous et vos proches, comment vous faites pour avoir accès à la nourriture et à l'eau par exemple ?
01:00 Après le déplacement, les 1,5 million de personnes, ils ont perdu leur travail, ils ont perdu leur salaire, ils ont perdu leur argent.
01:09 Donc la majorité, je peux dire, tous les déplacés presque, ils dépendent d'aide humanitaire.
01:15 Tous à Rafa ou bien dans le sud, en ville de l'Iran, on dépend d'aide humanitaire.
01:20 Malheureusement, cet aide humanitaire, il passe à compte goutte à Gaza, on parle d'à peu près de 100 à 120 camions par jour.
01:28 Et c'est rien du tout pour 1,5 million de personnes.