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Un brancardier a été grièvement blessé après avoir été passé à tabac par une personne à l'hôpital de Challans, en Vendée, a annoncé ce dimanche 7 avril à l'AFP le parquet des Sables-d'Olonne.

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Transcription
00:00 -A l'hôpital de Chaland, en Vendée, à 60 km au sud de Nantes,
00:03 un brancardier a été passé à tabac par des proches d'un patient.
00:07 La victime est grièvement blessée.
00:09 Elle se trouve en soins intensifs.
00:11 Le ministre de la Santé, Frédéric Valtoux,
00:14 a dénoncé un acte odieux et lâche.
00:16 Un hôpital est un sanctuaire.
00:18 -On en parle avec Louis Soula.
00:20 Vous êtes vice-président de SAMU Urgences de France
00:23 et un chef des urgences du CHU de Rennes et du SAMU 35.
00:26 Quelle est votre réaction après cette agression ?
00:30 -Une forme d'écœurement,
00:32 parce qu'effectivement, comme le milieu scolaire,
00:35 les hôpitaux sont des lieux où on est là pour prendre en charge
00:38 les patients, pour aider les patients,
00:40 et non pas pour prendre des coups.
00:42 Malheureusement, ça devient récurrent,
00:44 une montée de violence gratuite.
00:46 Là, c'est un accompagnant qui a entraîné les blessures très graves,
00:50 puisque le pronostic vital a été engagé samedi soir.
00:53 Donc on est assez désabusés.
00:56 Malheureusement, l'histoire se répète.
00:59 Il y avait eu cette affaire très grave à Reims,
01:01 où était allé le ministre.
01:03 Heureusement, aujourd'hui, nous tutelle le ministre
01:06 à, bien entendu, la gravité des choses.
01:09 Et ce qu'il faut, c'est qu'on puisse contrôler
01:12 l'accès aux urgences, qui sont, encore une fois,
01:15 la seule porte ouverte 24/24.
01:19 Et puis, indépendamment de la montée globale de la violence,
01:23 c'est que les conditions d'exercice dans les urgences
01:26 font qu'il y a des délais latents,
01:28 que tout le monde connaît.
01:29 Aujourd'hui, les patients sont très demandeurs
01:33 d'une prise en charge rapide, de plus en plus rapide.
01:36 Ils connaissent nos conditions d'exercice
01:39 et ça fait monter une pression énorme sur les soignants,
01:42 qui sont très exposés, comme on en a pu en témoigner hier.
01:46 -Vous évoquiez la victime.
01:47 Est-ce que vous avez des informations ?
01:50 Comment va-t-elle ?
01:51 -Son état stationnaire,
01:53 multiples fractures et des lésions intracérébrales,
01:57 donc des lésions graves, qui montrent la violence,
02:00 la violence des coups qui ont été assénés par une seule personne.
02:03 Et on voit que c'est quand même particulièrement difficile
02:06 de se protéger contre ce type de violence.
02:09 C'est pour ça que je pense que les mesures
02:11 qui ont été annoncées par notre ancien ministre,
02:14 François Braun, ne sont pas toutes mises en place.
02:17 Il faut absolument sécuriser cet accès,
02:20 sécuriser le travail des soignants
02:22 et faire respecter leur métier.

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