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Limiter les effets de la circulation automobile et renforcer le lien social. C'est ce que propose le covoiturage. Après le voironnais et le Grésivaudan, c'est sur un autre trajet très fréquenté, entre le plateau du Vercors et la capitale des alpes qu'a été lancée en début d'année une nouvelle ligne de covoiturage. Ils ont tutoyé les sommets de leurs disciplines cet hiver et sont aussi membres de l'Armée des Champions. Lou Jeanmonnot et Cyprien Sarrazin, respectivement 2ème de la Coupe du monde de biathlon et 2ème de la Coupe du Monde de descente, sont les invités du JT

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00:09 Limiter les effets de la circulation automobile et renforcer le lien social, c'est ce que propose le covoiturage.
00:15 Après le voir-au-nez et le grésil-vos-dents, c'est sur un autre trajet entre le plateau du Vercors et la capitale des Alpes
00:20 qu'a été lancée en début d'année une nouvelle ligne de covoiturage.
00:24 On croise plus souvent les dessins de Michel Cambon dans les pages des journaux, mais ils sont aussi sur les murs de la Bibliothèque d'études et du patrimoine de Grenoble.
00:32 Une exposition sur le rôle de l'image et de l'humour dans la presse qui regroupe une sélection de 150 pièces du dessinateur grenoblois.
00:40 Et puis ils ont tutoyé les sommets de leur discipline cet hiver. De passage à Grenoble avec l'armée des champions, Loujain Monod et Cyprien Sarrazin,
00:48 respectivement deuxième de la Coupe du monde de billette long et deuxième de la Coupe du monde de descente, sont les invités de ce JT.
00:55 Bonsoir à tous, ravie de vous retrouver dans ce JT du jeudi 11 avril 2024.
01:01 Du lundi au vendredi, à partir de 18h, l'essentiel de l'actualité du Grand Grenoble.
01:06 Fais-moi une place pour limiter son impact environnemental et les embouteillages.
01:12 Une des solutions c'est le covoiturage. Le SMAG, la communauté de communes du massif du Vercors et ECOV ont lancé en janvier dernier une nouvelle ligne de covoiturage entre l'encent Vercors et Grenoble.
01:24 Voyez le reportage de Jérémie Pinar.
01:27 Des bus, des trams, des vélos mais aussi du covoiturage.
01:31 Le SMAG, syndicat mixte des mobilités de l'air grenobloise, propose son service M-Covoit-Lignes+
01:38 A la manière d'un réseau de bus, 15 lignes sont implantées sur l'agglomération grenobloise, offrant la possibilité d'accéder à son lieu de travail mais aussi d'en rentrer le soir.
01:48 L'objectif il est très simple, c'est d'offrir une réponse adaptée à des usagers qui ne sont pas en capacité aujourd'hui d'avoir d'autres solutions que de prendre la voiture.
01:57 Et au lieu qu'ils soient seuls dans la voiture, c'est-à-dire qu'ils perdent du temps dans des congestions, qu'ils aggravent la pollution et qu'ils aient des coûts importants à supporter sur le plan financier.
02:05 En regroupant, en mutualisant les trajets, évidemment tout le monde est gagnant, nous avons moins de véhicules sur les routes, donc moins d'embouteillages, plus de temps de gagné, moins de pollution, c'est bon pour l'environnement et c'est aussi moins cher à la fois pour le passager comme pour le conducteur.
02:20 Avec 21 000 trajets effectués en 2023, le réseau M-Covoit-Lignes+ continue de convaincre de plus en plus d'utilisateurs.
02:28 Depuis janvier 2024, un nouvel axe M-Covoit-Lignes+ est installé, reliant le Vercors à la métropole de Grenoble.
02:36 Un chiffre qui est très parlant, c'est le plateau du Vercors et l'agglo, c'est 10 000 véhicules jour.
02:43 Et qu'est-ce qu'on s'aperçoit ? On s'aperçoit que la très très grande majorité de véhicules, il n'y a que le conducteur dedans, donc c'est des véhicules qui sont vides avec une capacité énorme d'emporter des passagers.
02:57 D'autres nouvelles lignes se préparent à ouvrir, dont notamment une reliant Vizille à Hébin en direction d'Innovalet.
03:03 Des nouvelles lignes relativement simples à implanter sur le territoire.
03:07 Et ça demande peu d'aménagement effectivement en matière d'infrastructure, c'est souvent un panneau sur un bord de route ou une place de stationnement à ajouter, donc c'est très léger, ça ne coûte pas cher et c'est surtout très rapide à faire,
03:19 comparé à des infrastructures de transport plus classiques qui demandent du temps et des moyens financiers beaucoup plus importants.
03:24 Le réseau M-Covoite Ligne + s'inscrit dans une politique de covoiturage plus large du SMAG, avec notamment les réseaux M-Covoite Pousse ou encore M-Covoite Rendez-Vous.
03:34 Deux autres façons de profiter du service de covoiturage sur l'air grenobloise.
03:39 Et au total pour l'instant, 2000 personnes profitent du service régulièrement.
03:44 Une fontaine vandalisée dans le parc Paul Mistral de Grenoble à première vue pour récupérer le cuivre de la tuyauterie et le revendre.
03:51 Un acte ignoble selon la mairie qui a porté plainte puisque cette fontaine constituait un monument en hommage aux enfants du drac.
03:57 Six élèves d'une classe de CE1 de l'Externa, Notre-Dame, décédés lors d'une sortie scolaire emportée par un lâché d'eau EDF en aval du barrage de Saint-Georges-de-Caumier en décembre 1995.
04:10 16 autres enfants et l'institutrice avaient pu s'en sortir vivos.
04:14 On passe au sport. La saison 2023-2024 s'est terminée pour les brûleurs de loups avec une légère amertume.
04:20 Les Grenoblois ne passant pas le cap des demi-finales de Ligue Magnus battus par Bordeaux.
04:24 On n'oubliera pas quand même la victoire en Coupe de France mais au moment de faire les comptes, le club vient d'annoncer une vague de départs après celle de Martin Latal.
04:32 Trois joueurs pour être précis qui ne feront pas partie des effectifs la saison prochaine.
04:36 Deux Canadiens et un Finlandais l'attaquant Alexandre Lavoie et les défenseurs Maxime Lamarche et Jere Rwainainen, pourtant meilleurs scoreurs de la saison de Ligue Magnus.
04:46 Dans un communiqué, le club explique qu'il souhaite opérer une stratégie de restructuration. D'autres mouvements pourraient donc intervenir.
04:54 Le PVB s'est petit croire. Battus à l'allée samedi, les basketteuses warronnaises ont remporté leur deuxième match de quart de finale contre Montbrison, mercredi soir, au gymnase Chotard, 72 à 64.
05:06 Ce qui leur permet de jouer la belle samedi dans la Loire.
05:09 En revanche, les autres iséroises de Ligue 2, le BCTM est éliminé après s'être de nouveau incliné face à Chartres, 53 à 51.
05:18 L'espoir aussi pour le FCG qui vise encore les phases finales du championnat de Pro D2.
05:24 Grenoble est pour l'instant à quatre points de la quatrième place et surtout reste sur quatre victoires en quatre matchs.
05:32 Un capital confiance gonflé à bloc donc avant de recevoir vendredi soir au stade des Alpes, Aurillac qui de son côté vient d'enchaîner trois défaites.
05:40 De quoi peut-être aussi faire oublier le match allé où le FCG s'était incliné coup d'envoi de la rencontre à 19h.
05:48 Et il va encore être question de sport puisque mont rejoint sur ce plateau deux grands sportifs.
05:55 Les révélations de la saison d'hiver, la billettelette Lou Jamono, vainqueur du petit globe de Cristal et Cyprien Sarrazin, deuxième de la coupe du monde de descente.
06:07 Vous êtes à Grenoble aujourd'hui aux côtés d'autres membres de l'armée des champions.
06:12 Bonsoir à tous les deux.
06:13 Bonsoir.
06:14 Merci d'avoir pris un peu de temps pour venir nous voir dans votre emploi du temps très très chargé.
06:19 Alors avant de revenir sur vos formidables saisons, on va expliquer pourquoi vous portez cette tenue.
06:27 Vous êtes donc sous contrat avec le ministère des armées.
06:30 Vous faites partie de l'armée et l'équipe des champions.
06:33 Quels sont vos grades Lou ?
06:35 Sergent.
06:36 Moi aussi sergent.
06:37 Bravo, félicitations sergent.
06:39 Aujourd'hui vous étiez à la Bastille pour assister à une cérémonie au Mont Jala.
06:43 Vous avez également fait une visite du musée des troupes de montagne.
06:47 Évidemment vous n'êtes pas appelé à vous battre.
06:50 Votre terrain c'est les terrains de sport.
06:52 Vous devez donner 25 jours par an à l'état je crois.
06:56 Ça fait partie notamment ces journées-là, ces journées de communication comme celle-ci.
06:59 Et vous touchez un salaire.
07:01 Mais évidemment au-delà de ça, qu'est-ce que ça vous apporte de faire partie de l'armée des champions ?
07:05 C'est faire partie déjà d'une belle équipe, de côtoyer d'autres athlètes qui sont extrêmement bons dans leur discipline.
07:11 C'est un plaisir de pouvoir partager ça en fin de saison chaque année.
07:14 Et puis c'est surtout le soutien de savoir qu'on est, en tout cas pour ma part, c'était officiellement être athlète de haut niveau.
07:21 C'est mon taf et c'est un plaisir de pouvoir dire ça.
07:25 Cyprien ?
07:26 Exactement, de pouvoir partager ces moments parce qu'on n'en a pas beaucoup dans nos disciplines.
07:32 Le moment où on peut rencontrer d'autres disciplines aussi.
07:35 Et on crée des liens, c'est vraiment une famille.
07:39 Et on partage les mêmes valeurs, les mêmes envies de performer et de se dépasser.
07:45 Et en plus de ça, on a la chance des fois de rencontrer des militaires et de faire des stages commando avec eux.
07:53 Et au final, on se rend compte qu'on a plus de choses en commun que ce qu'on pensait.
07:58 Alors vous avez aussi défilé le 14 juillet dernier sur les Champs-Elysées.
08:02 Ça, ça doit être aussi un souvenir marquant.
08:05 C'est une autre émotion encore que celle de la victoire.
08:08 Oui, on a de la chance de pouvoir vivre plein de choses, plein d'expériences.
08:12 Et c'est vrai que le 14 juillet, on était une belle traversée les Champs-Elysées avec la patrouille de France au-dessus de nos têtes.
08:18 C'était chouette.
08:19 Vous aussi Cyprien, ça restera gravé ?
08:22 Oui, bien sûr, c'est une fierté.
08:25 Je faisais partie de la première ligne et il ne fallait pas que je me trompe sur le pas.
08:31 C'était vraiment incroyable.
08:32 C'est pour ça aussi que vous avez eu ce stage.
08:35 Juste avant, un petit stage en condition pour apprendre notamment à marcher, mais pas que.
08:40 C'était peut-être ça qui était le plus chiant, on ne va pas se mentir.
08:45 Toute la partie préparation était un petit peu redondante, mais par contre le jour J, c'était vraiment cool.
08:50 Vous aussi, vous avez participé à cet événement ?
08:53 Oui, on avait fait le stage d'entraînement avant.
08:56 On a passé une semaine là-bas à répéter tous les jours, toute la journée, très tôt.
09:01 C'était éprouvant, mais avec une belle récompense à la fin.
09:05 On va revenir sur votre saison, vous avez 25 ans, vous êtes originaire du Doubs.
09:10 C'est seulement votre troisième saison, je crois, au plus haut niveau ?
09:13 Deuxième saison, oui.
09:14 Ça va tellement vite.
09:15 Deuxième saison, vous faites déjà des étincelles, plusieurs victoires aux Coupes du Monde et en championnat aussi.
09:22 Est-ce que la première, vous vous en souvenez ?
09:24 Oui, bien sûr, je pense que ce sera à vie.
09:27 Comment ça s'est passé, c'était où ?
09:28 C'était à Ostersund, en Suède, c'était la deuxième course de la saison et c'était un format sprint.
09:34 Votre point fort, on dit que c'est le tir, parce que vous en ratez rarement.
09:40 C'est un point sur lequel je m'appuie beaucoup et j'ai hâte de pouvoir dire que le ski sera bientôt partie de mes points forts aussi.
09:47 Et puis aussi, il y a la tactique.
09:50 Sur les différentes interviews que j'ai pu lire, même quand vous n'êtes pas forcément en tête, vous arrivez à bien gérer votre effort ?
09:57 J'aime bien improviser en fonction de la sensation, des sentiments, des émotions, peu importe ce qui peut se passer dans ma tête et dans mes jambes.
10:06 Donc, j'essaye, le maître mot, c'est de me donner à 100%, peu importe ce que le résultat pourra donner.
10:12 Et à partir de là, je m'en fiche du résultat, peu importe si j'ai tout donné, je n'ai aucun regret.
10:18 Et vous Cyprien, vous êtes un petit peu plus vieux, vous avez 29 ans, je crois.
10:21 Vous êtes originaire des Hautes-Alpes, de Dévoluie.
10:24 On ne vous a pas vu venir à Bormio.
10:28 Peut-être que Lou, on se disait déjà, il y a un gros potentiel.
10:31 Vous avez une carrière un petit peu, vous avez commencé un peu plus tôt.
10:35 Et puis en Italie, qu'est-ce qui s'est passé ?
10:38 Déjà, les années d'avant, j'avais eu pas mal de blessures et j'étais sur une autre discipline qui était le géant.
10:44 Et ça ne fait que deux ans que je fais de la vitesse.
10:47 L'année dernière, j'avais senti que je pouvais faire des bonnes choses, mais je prenais trop de risques.
10:52 Je finissais dans les filets la moitié du temps et j'ai fini par me blesser.
10:57 Donc cette saison, j'ai travaillé mentalement, principalement.
11:02 Ça fait le plus gros ?
11:06 Ça et les cuisses aussi.
11:09 On joue un peu notre santé, même notre vie sur ces décembres.
11:14 Donc si on est bien mentalement et qu'on a confiance en nous, ça fait toute la différence.
11:19 Au début de saison, je sentais que je skie bien, que je me faisais vraiment plaisir.
11:23 J'étais libéré dans ma tête. Je savais pourquoi j'étais là et pourquoi je faisais ce sport, pourquoi j'aimais ça.
11:28 Et à Bormiaux, ça a été la consécration, mais ça allait super vite.
11:32 J'avais juste eu deux descentes avant et d'un coup, j'arrive sur le devant de la scène.
11:38 Et en plus de ça, des bonnes performances, comme disait Lou.
11:42 C'est la victoire, c'est un bonus.
11:45 Mais moi, là où j'étais vraiment très fier, c'est d'avoir réussi à faire une performance.
11:49 Pour moi, c'était la meilleure que je pouvais donner à ce moment-là.
11:52 Et j'étais vraiment dans le moment présent et je me suis régalé à le faire et à transmettre ces émotions.
11:58 Et pour finir après, à Kids Bull.
12:01 C'est ça, c'est d'autres grandes victoires, évidemment.
12:04 Kids Bull, c'est un peu le Graal.
12:06 Et là, vous allez même enchaîner deux victoires.
12:10 On peut penser à Luc Alfon qui avait aussi enchaîné deux victoires le même jour.
12:13 C'est pas le même jour, mais c'est quand même pas mal sur cette piste qui est incroyable.
12:17 Là-bas, c'est la mecque.
12:19 C'est vraiment quelque chose de...
12:21 C'est en dehors du temps, c'est une autre compétition comparée aux autres Coupes du Monde.
12:26 Sans dire que les plus dures ou quoi que ce soit.
12:28 C'est juste, il y a 100 000 personnes sur deux jours.
12:31 C'est incroyable.
12:34 Et je me suis servi de cette émulation, de cette énergie qu'il y avait là-bas pour tout donner.
12:40 Et les deux jours, quand j'en parle, j'en ai encore les frissons.
12:43 Mais c'était vraiment...
12:46 C'était quelque chose qui, là, va rester longtemps dans ma mémoire.
12:49 - Et donc, je le disais, vous avez remis ça pour une deuxième descente.
12:53 Et là, comment on fait ? On se lâche ou on se dit "je l'ai fait une fois, je peux le refaire" ?
12:56 Dans quel état d'esprit on se sent ?
12:58 - Alors là, j'ai passé, après la première victoire, j'ai passé toute la journée...
13:02 J'ai pas arrêté les médias, les trucs, les machins.
13:05 Et je me suis retrouvé dans mon lit à 22h30, 23h et j'arrivais pas à dormir.
13:10 J'ai dû dormir 4h dans la nuit, quoi.
13:14 Et le lendemain matin, je me réveille, ça allait pas trop mal.
13:17 J'ai fait ma reconnaissance, comme d'habitude, la routine, en fait.
13:20 Et je me suis pas mis de pression plus que ça.
13:22 J'étais vraiment serein, bien.
13:24 Et au départ, avant cette course, je me suis dit "ben voilà, je me sens bien, je suis dans mon truc.
13:28 Vas-y, let's go, lâche."
13:30 Et j'ai même osé des choses que j'avais jamais osées.
13:33 Parce que la veille, j'avais gagné et que j'avais rien à perdre, on va dire.
13:36 Et je me suis vraiment libéré et j'ai fait le run de ma vie.
13:39 Et j'ai pris un plaisir fou, malgré cet enchaînement de courses avant.
13:44 - Les commentateurs dans la cabine, ils sont au bord de la crise cardiaque.
13:47 Vous les avez pas ménagés.
13:49 Et en plus, vous avez célébré d'une façon un petit peu particulière.
13:54 Qu'est-ce qui vous a pris ?
13:55 - Il faut faire un peu le show, là.
13:57 Là, je sais pas, j'étais... Je sais même pas à quoi je pensais.
14:01 Mais en fait, dans la nuit, vu que je dormais pas,
14:03 j'avais réfléchi à une célébration.
14:05 Si je voyais du vert, j'avais réfléchi à ma célébration.
14:07 Et j'avais dit "ah, je vais faire comme Marco Dermat, il avait sauté sur les boudins."
14:11 Je me suis dit "non, il faut que je fasse quand même quelque chose de différent."
14:13 Je me suis dit "ben je vais enlever les skis, je monte sur le boudin debout."
14:16 Et donc j'avais un peu réfléchi avant.
14:17 Puis après, dans la descente, j'y pensais pas.
14:19 Et dans la dernière ligne droite, je me suis dit "tiens, c'est pas mal."
14:22 J'avais senti que j'avais fait une bonne manche.
14:24 Et quand je vois du vert, là, on voit, j'hésite à gauche, à droite pour enlever mon ski.
14:28 Et je décide d'enlever le ski.
14:29 - Et en plus, il y avait Arnold Schwarzenegger dans le public.
14:31 - C'était comme ça. Je voulais lui dire "I will be back."
14:35 - Et alors vous, Lou, évidemment, vous avez célébré toute la saison.
14:39 Et vous avez une manière de célébrer un petit peu particulière.
14:41 À chaque fin de saison, vous faites un tatouage.
14:43 - C'est... En fait, à la base, c'est vraiment depuis mes 18 ans, je fais un tatouage.
14:49 Tous les ans. On va plutôt partir là-dessus.
14:51 Là, cette année, j'ai fait un petit pari avec mes techniciens Fischer.
14:56 Ils avaient pari que si je faisais championne du monde cette année, on se tatouerait tous les trois.
15:00 Donc c'est le cas. On s'est fait un petit tatouage au Canada sur la dernière étape.
15:04 - Et c'est quoi ? On peut savoir ?
15:06 - C'est juste lui.
15:07 - Ah oui ! C'est assez discret.
15:10 - Autant je suis très tatouée, autant les deux ne le sont pas du tout.
15:13 - D'accord.
15:14 - Donc ça reste très soft.
15:15 - Mais l'année n'est pas terminée. Cyprien, vous avez des tatouages ?
15:18 - Non, j'en ai pas.
15:19 - Voilà pour les prochains défis.
15:21 Est-ce que vous auriez pu aussi vous faire tatouer un podium avec les filles ?
15:25 C'était quand même un super moment, cette saison.
15:28 - J'apprécie beaucoup les moments sur place, mais les tatouages, je n'ai pas envie que ce soit…
15:33 En fait, je mange biathlon, je respire biathlon, je vis biathlon.
15:35 Je n'ai pas envie que ça déborde de trop sur la…
15:37 - Et alors, un petit mot sur cette victoire au championnat du monde, ce relais avec toutes les filles du biathlon ?
15:44 - Ce relais, mais les mondiaux, de manière générale, étaient fous.
15:47 On a commencé avec le quadruplet sur le sprint, qui était un moment incroyable,
15:52 autant personnellement, parce que c'était ma première médaille sur les mondiaux.
15:55 Et puis pour l'équipe, c'est vraiment… c'est fou.
15:59 Ça n'arrivera pas tout de suite une deuxième fois, je pense.
16:02 Donc on a vécu ça.
16:04 Puis derrière, on a vécu les titres sur les relais,
16:07 les titres avec les filles, qui n'étaient pas arrivés depuis…
16:10 Je ne suis même pas sûre qu'il a déjà été gagné, ce titre.
16:14 Et puis un titre avec Quentin.
16:16 - Oui, on voit aussi des images du titre avec Quentin,
16:19 parce que vous êtes tous les deux originaires de Franche-Comté.
16:22 Donc vous, c'est un peu le grand frère, Quentin.
16:24 - Exactement.
16:25 Je pense que toute la Franche-Comté était très, très, très contente.
16:27 Déjà, rien que de savoir qu'on était les deux dans le même relais,
16:30 on a reçu beaucoup de messages.
16:31 Mais de le gagner, c'était encore plus chouette.
16:34 - Alors vous, Cyprien, vous avez aussi continué.
16:36 Vous avez même gagné un super G dans la foulée.
16:39 Pourquoi s'arrêter là ?
16:40 Et puis finalement, il y a eu une petite chute, mais celle-là, beaucoup moins grave que les précédentes.
16:45 Et vous l'avez pris avec plus de philosophie aussi.
16:47 - Ouais, la chute m'a amené une blessure qui n'était pas très grave,
16:53 mais qui m'a embêté plus longtemps que prévu.
16:55 Et donc je me suis retapé juste avant les finales.
17:01 Et oui, je l'ai pris avec plus de philosophie, parce que...
17:05 Bon, c'est pas celle-là, ça, c'était l'année dernière.
17:07 - Non, c'était une autre. La saison des 13.
17:09 - Celle-là, elle était pas mal.
17:10 - Elle était pas mal, mais il n'y avait pas de blessure non plus.
17:11 - Je ne me suis rien fait, là.
17:12 Mais non, je me suis retrouvé au final en étant prêt.
17:16 Je me suis prouvé que je pouvais me remettre assez vite et surtout bien skier
17:21 sans avoir beaucoup de ski à ce moment-là.
17:25 Et voilà, je pense qu'un peu le relâchement de cette saison,
17:30 la confiance que j'avais m'a permis de le prendre avec philosophie.
17:34 Mais j'ai quand même un peu galéré.
17:36 - Il y a eu un autre moment où il a fallu être un petit peu philosophe.
17:39 C'est la dernière journée avec, finalement, la descente annulée,
17:42 alors que vous auriez peut-être pu passer devant.
17:45 - On aurait pu se livrer bataille, en tout cas.
17:47 C'est ce qu'on méritait, on en avait envie et on attendait ça.
17:51 Malheureusement, la météo a voulu autrement.
17:54 - Ça fait des challenges pour l'année prochaine.
17:57 - Ouais, ouais, carrément.
17:58 - Et alors, le challenge de 2026, les JO de Milan, est-ce que vous y pensez, Lou ?
18:03 - Oui, complet. Ça fait déjà un moment.
18:05 Je pense que, de toute façon, tous les quatre ans avant, on y pense déjà.
18:09 La préparation de l'été dernier, elle était déjà un peu axée sur les Jeux à Milan,
18:15 sur l'altitude, parce qu'on sera à Antolles, ce sera en altitude.
18:19 Et oui, on y pense, ouais. Fort !
18:21 - Cyprien ?
18:23 - Moi, un peu moins, parce que ça m'est arrivé vite,
18:27 que je n'ai pas eu trop le temps de me projeter.
18:30 Mais c'est vrai qu'après Bormio, on m'a dit « Les JO, ils seront sur ce piste-là ».
18:34 Je me suis dit « Ah ouais, c'est vrai ». Je m'en suis même appelé.
18:36 - On va prendre les saisons les unes après les autres, comme disent les footballeurs.
18:39 - C'est ça, les unes après les autres.
18:40 Et surtout, on a besoin de notre performance sur chaque Coupe du Monde.
18:44 Et donc, recréer tout ce qu'on a mis en place sur chaque Coupe du Monde
18:48 sera important pour arriver aux JO dans 2 ans.
18:52 - Mais Lou, avant ça, je crois que samedi, vous rechaussez les skis ?
18:56 - Je sais pas, oui.
18:58 - Parce que vous n'en aviez pas encore assez.
19:00 Alors vous allez faire une course de skis de fond un peu mythique.
19:03 - C'est pas moi qui fais la course mythique.
19:06 Il y a 100 km, je ne les fais pas.
19:08 Ni de près ni de loin, je l'imagine.
19:10 Non, il y a une petite course de 20 km.
19:12 Je monte avec des copains là-haut pour m'amuser et passer un bon moment.
19:16 - Donc là-haut, c'est en Norvège, la Jeanne Télopette.
19:20 C'est bien ça ?
19:21 - C'est ça.
19:22 - Merci beaucoup encore une fois à tous les deux.
19:24 Et puis on vous souhaite le meilleur, évidemment, pour la suite.
19:29 - Merci beaucoup.
19:30 - Allez, aujourd'hui dans S'y en parler, Thibaut Leduc reçoit une future porteuse
19:33 de la flamme olympique des JO de Paris, cette fois.
19:36 Vous partirez également à la découverte des collections du nouveau musée d'Alvare
19:39 qui lance sa saison estivale, avant d'embarquer à bord d'une chaise de bureau
19:43 pour participer à une course inédite en Europe.
19:47 On attend la course de chaise de bureau sur la piste de Kingsboule.
19:51 Prochain rendez-vous avec l'info dans une heure et en replay sur telegrenoble.net.
19:57 Merci de nous avoir suivis.
19:58 Excellente soirée à tous.
19:59 (Générique)

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