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Chaque vendredi, Eugénie Bastié dévoile aux auditeurs sa “Revue de presse” hebdomadaire et ses idées.
Retrouvez "Le coup d’œil d’Eugénie Bastié" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse
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NewsTranscription
00:00 - Eugénie Bastie, on va attendre Pascal en vous écoutant.
00:03 Vous souhaitez revenir cette semaine Eugénie sur les déclarations de Mila,
00:07 elle était l'invitée en début de semaine de BFM TV.
00:09 - Oui Mila, la jeune femme avait été lynchée sur les réseaux sociaux lorsqu'elle avait 16 ans
00:14 pour avoir injurié Mahomet au point d'avoir dû être déscolarisée
00:17 car aucun lycée ne pouvait assurer sa sécurité.
00:20 Mila aurait pu être Samara, cette jeune fille tabassée devant son collège à Montpellier
00:25 par ses petits camarades.
00:26 C'est pourquoi elle a décidé de parler cette semaine pour la première fois depuis 4 ans.
00:31 Au micro de BFM TV, elle a affirmé qu'à l'époque, elle avait reçu des pressions
00:35 pour exprimer ses excuses et dire qu'elle était désolée sur le plateau de Yann Barthez.
00:40 Aujourd'hui, Mila ne s'excuse plus et assume.
00:43 "J'ai la rage", dit-elle, "elle a choisi la colère plutôt que la peur
00:46 et la liberté plutôt que la soumission".
00:48 - Alors ce qui vous a surpris Eugénie, c'est de voir qui a défendu Mila
00:53 après qu'elle a tenu ses propos.
00:54 - Oui, qui a félicité la jeune femme après cette interview ?
00:56 Eh bien, Éric Zemmour, François-Xavier Bellamy, Jordane Bardella.
01:00 C'est la droite qui défend aujourd'hui une jeune femme tatouée, insultée parce qu'elle était lesbienne,
01:04 qui poste des photos d'elle dénudées sur les réseaux sociaux et fait de la musculation.
01:09 Un paradoxe de notre temps, une icône de la liberté des mœurs, défendue par des conservateurs
01:14 et lâchée en race campagne par les féministes.
01:17 L'association Nous Toutes, par exemple, préfère défendre sur les réseaux sociaux
01:20 la multimillionnaire Ayana Kamoura plutôt que Samara, la petite jeune des cités tabassée pour sa tenue non conforme.
01:26 Oser le féminisme préfère fustiger les paroles machistes de Sardou
01:31 que protéger les paroles libres de Mila.
01:33 Ces néo-féministes préfèrent combattre un patriarcat fantomatique,
01:38 celui du vieux mâle blanc, plutôt que le patriarcat d'aujourd'hui,
01:42 celui de la police des mœurs islamiques.
01:44 - Bon, pour être totalement précis, Eugénie, Mila a quand même été défendue par des féministes.
01:49 On peut citer par exemple Caroline Fourest.
01:51 - Oui, c'est vrai, mais la journaliste laïque et républicaine qui avait soutenu Mila à l'époque
01:55 affirme désormais que la jeune femme a basculé du côté obscur de la force.
02:00 Elle aurait fait son, je cite, "coming out identitaire"
02:03 et rejoint la tenaille qui opposerait d'un côté les islamistes et de l'autre les racistes.
02:08 Alors en effet, aujourd'hui, Mila, jadis icône du printemps républicain et de Charlie Hebdo,
02:12 donne des interviews à Boulevard Voltaire
02:14 et tracte avec les militantes du groupe féministe identitaire Nemesis.
02:18 Emma Arafovic, la numéro 2 de la liste PS aux européennes,
02:22 a raison de dire que le parcours de Mila représente une défaite pour la gauche.
02:26 - Est-ce que Mila est devenu le symbole d'une guerre identitaire, pensez-vous ?
02:31 - Je dois dire qu'à l'époque de l'affaire Mila, j'étais assez d'accord avec Alain Finkielkraut
02:35 qui disait que s'il fallait évidemment soutenir la jeune femme,
02:38 ses propos vulgaires participaient d'un processus de décivilisation,
02:42 qu'on ne pouvait pas combattre le fanatisme par la déculturation.
02:46 Je le pense toujours, mais Mila a grandi.
02:49 Je m'incline devant son courage et sa clarté.
02:52 Comme elle le disait à l'antenne de BFMTV, elle voit bien le fond du problème.
02:56 Elle ne fait pas semblant.
02:58 Face à un islamisme conquérant qui impose ses mœurs,
03:01 elle a raison de dire que la laïcité ne suffit plus.
03:03 On ne combat pas du plein avec du vide.
03:06 Et le refus de la colère exprimé par les belles âmes qui la fustigent,
03:11 leur apologie de la nuance face aux extrêmes hypocritements renvoyés dos à dos,
03:15 masque souvent leur démission et leur lâcheté face au réel.
03:20 Quand les chiffres molles peuplent la politique et les médias,
03:23 Mila, elle, muscle le débat.
03:25 - Signature Europe 1, Eugénie Bastier, merci beaucoup.