Le milieu de terrain de l'Estac, Youssouf M'Changama, était en conférence de presse ce jeudi 11 avril, à 2 jours du match contre le Paris FC. Images : Mattéo Clochard
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00:00 - Allez, c'est parti.
00:01 - Youssouf, quel est ton ressenti personnel à toi sur la situation, sur le contexte,
00:08 les performances de l'équipe ? Quel est ton ressenti, ta vision des choses ?
00:11 - Alors, contexte, c'est difficile, on ne va pas se le cacher.
00:17 Tout le monde le sait, on est dans une situation difficile.
00:19 On est passé irréligable.
00:21 Donc voilà, bon, la sonnette d'alarme, elle était déjà tirée parce que ça fait un
00:26 moment où on flotte un peu avec cette zone, où les équipes, elles sont assez proches
00:32 les unes des autres.
00:33 C'est toujours le cas.
00:34 Donc aujourd'hui, on est loin d'être mort, même en étant dans cette zone-là, parce
00:38 que d'un match à l'autre, ça varie.
00:40 Donc voilà, on est conscient de cette situation et on est tous prêts et déterminés à relever
00:47 le défi.
00:48 - Est-ce que le fait, justement, d'être irréligable, là, en gros, il n'y a plus de calcul, quoi.
00:52 Ça peut être que maintenant, c'est...
00:53 Avant, il n'y avait plus ce calcul-là de dire "ah, en dessous, ils vont prendre des
00:56 points pour y passer de devant".
00:57 Là, c'est "non, il faut absolument repasser devant".
00:59 Donc il s'est gagné, quoi.
01:00 - Moi, je ne peux parler que de moi.
01:02 Moi, il n'y a jamais de calcul, au final, parce qu'il reste beaucoup de matchs.
01:07 Il restait beaucoup de matchs pour se dire "oui, lui, il a perdu, lui, il a gagné, etc."
01:11 Là encore, il reste sept matchs, 21 points.
01:14 Donc quatre matchs à domicile.
01:16 Là, on se doit, surtout sur une opération comme ça, que ce soit le maintien ou même
01:22 les équipes qui jouent le haut, quand sur sept matchs, tu as quatre matchs à domicile.
01:26 Donc il faut que ce soit quatre victoires.
01:29 Et on sait que quatre victoires, voilà, on restera en Ligue 2.
01:33 - Est-ce que l'équipe, actuellement, Youssouf, a cette mentalité, cet état d'esprit nécessaire
01:40 à un maintien en Ligue 2, dont on sait que c'est vraiment un combat particulier ?
01:44 - Bien sûr que c'est un combat particulier.
01:45 Je l'ai vécu plusieurs fois avec des équipes où il y a des joueurs d'expérience, etc.
01:53 Il y a eu beaucoup de jeunesse aussi.
01:55 Mais je l'ai vécu dans des situations, je ne vais pas dire peut-être plus difficiles.
01:59 Mais par exemple, à Guingamp, en 2020-2021, l'équipe, vraiment, c'était une équipe mature.
02:05 On ne s'attend pas à ça.
02:06 Là, on va dire qu'on est sur une année de transition.
02:11 Même si on est sur une année de transition, des fois, ça peut se réussir.
02:15 Il y a certains ingrédients, certainement, qui permettent de réussir ça.
02:17 Là, on sait qu'on est dans la difficulté, que c'est une saison difficile et qu'elle sera jusqu'au bout.
02:23 Mais nous, par exemple, en 2020-2021, on a eu 4 coachs, on a eu 2 présidents dans la même année, etc.
02:31 Il y a eu beaucoup d'incertitudes.
02:33 Et on avait une équipe beaucoup plus mature, en général.
02:36 La moyenne d'âge, ça devait être 28 ans, peut-être.
02:39 Donc on a quand même été dans le dur.
02:41 Il n'y a pas de vérité sur ça, mais on sait qu'ici, tout le monde est conscient.
02:46 Tout le monde est conscient.
02:47 Je pense qu'il y a la mentalité.
02:48 Je pense qu'on l'a montré quand même contre au cerf, malgré cette défaite.
02:51 Parce qu'être capable, contre le premier, de défendre comme on l'a fait, de se créer des opportunités.
02:59 Car on s'est quand même créé les premières opportunités où on pouvait mettre le 1-0 et créer le doute chez l'adversaire.
03:06 Moi, j'ai vu une équipe concernée et surtout défensivement très impliquée.
03:12 Parce que ça va être très important.
03:14 Parce que là, on va affronter deux équipes sur les quatre matchs.
03:18 Là, on va affronter Paris FC ce week-end, qui va se battre pour le top 5.
03:24 Ensuite, on ira Angers, qui eux, veulent monter directement.
03:28 Ensuite, on reçoit, si je ne me trompe pas...
03:31 On reçoit qui ?
03:32 Le 3...
03:34 On reçoit pour, donc qui eux peuvent aussi prétendre à jouer le top 5.
03:41 Ce qu'il faut vraiment qu'on montre, c'est cette mentalité de "nous, on ne veut pas descendre".
03:46 Et ça, il faut que ça se voit sur le terrain.
03:48 Je pense que ça s'est vu contre au cerf.
03:51 Malheureusement, après on a concédé un penalty qui est difficile.
03:58 Et après, on prend un deuxième but qui nous fait mal aussi.
04:03 Donc voilà, je pense que...
04:05 La clé finalement, c'est ces erreurs individuelles.
04:10 Elles sont stigmatisées en telle ou en telle, mais c'est ça, c'est là-dessus sur les deux derniers matchs.
04:15 Mais c'est en dehors des deux derniers matchs, comme je vous ai dit, j'ai vécu ça.
04:18 Et il y a des erreurs, des fois, dans des situations, elles payent cash.
04:23 Pas forcément parce qu'un tel ou un tel fait une erreur.
04:26 C'est que notre situation, elle est compliquée.
04:29 Les équipes qui sont dans le bas, quand elles font une erreur, elles payent cash.
04:33 Et on va dire une équipe de milieu de tableau, elle va faire cette erreur-là.
04:36 Et bon, peut-être pas sur la passe, mais elle va pas prendre but.
04:42 Donc voilà, il faut qu'on soit aussi en capacité de savoir qu'on fait des erreurs.
04:48 Parce qu'on le sait, depuis le début de la saison, c'est le cas.
04:50 On fait des erreurs, mais il faut que tout le monde soit prêt à rattraper l'erreur de son partenaire.
04:54 Est-ce que tu trouves, pour parler un peu plus de jeu, que tant qu'il y a 0-0, ça va,
04:59 vous êtes bien en bloc, on a eu Maroudel, mais il se casse pour marquer.
05:03 Par contre, dès qu'il y a un but qui est encaissé, vous êtes un peu de mal à ce sujet.
05:06 Donc, il faut un peu plus s'ouvrir, peut-être aussi, pour aller mettre en danger plus l'adversaire.
05:11 Est-ce que tu es d'accord avec ça ou pas spécialement ?
05:13 On peut dire que c'est vrai qu'à 0-0, c'est le lot des équipes qui sont en difficulté.
05:23 Si vous regardez les autres matchs, que ce soit même dans les autres divisions,
05:26 les équipes qui sont en difficulté à 0-0, il y a déjà un peu de doute dans toutes les équipes qui sont en difficulté.
05:32 Et quand il y a 1-0, le doute s'installe un peu plus.
05:35 Mais c'est sûr qu'on gagnerait encore plus à se lâcher, peut-être des fois à se livrer.
05:42 Mais c'est compliqué, dans ces situations-là, de se dire qu'on va se livrer.
05:46 Mais aussi, on se dit que tant qu'il y a 1-0, le plan est toujours en marche pour pouvoir égaliser.
05:52 Donc voilà, c'est un juste milieu à trouver, je pense.
05:56 Il faut s'appuyer sur cette première mi-temps face au cercle qui a été bonne.
05:59 À la mi-temps, il peut y avoir un 0 pour les stacks, c'est possible ?
06:02 Oui, je pense que parce qu'on avait bien étudié l'adversaire, on avait fait un bloc compact.
06:08 Et surtout, il ne fallait pas laisser des espaces dans l'axe.
06:10 On le sait qu'au football, le but est dans l'axe.
06:12 Donc tant qu'on protège l'axe, même si le ballon est sur le côté, ils sont obligés de revenir dans l'axe.
06:16 On avait bien bloqué l'axe.
06:17 On a eu trois opportunités en première mi-temps, deux opportunités avant leur première opportunité à eux.
06:23 Parce qu'ils avaient le ballon. C'est sûr que c'est éprouvant de courir derrière le ballon.
06:26 Mais nous, il faut qu'on aime souffrir parce que ça va être dur jusqu'à la fin.
06:33 Et si on arrive à continuer comme ça, malgré la difficulté, et ensuite on réussit à piquer dès notre première occasion,
06:40 c'est ce qu'il faut parce que ça donne de la confiance.
06:42 Je pense qu'un but, quand on marque avant l'adversaire, ça donne de la confiance.
06:46 On continue à rester solide parce que je pense qu'on réussit quand même à rester assez solide.
06:52 Et ça peut nous pousser à faire moins d'erreurs aussi quand on gagne un zéro, etc.
06:56 Donc voilà.
06:57 C'est surtout la confiance qu'il faut retrouver.
07:00 Bien sûr, parce que c'est les équipes qui vont vers le bas.
07:04 Elles n'ont pas toute la confiance.
07:06 Je pense qu'il faut qu'on s'apporte chacun, chaque jour, du positif dans ces situations-là.
07:10 Le plus important, c'est de garder le positif.
07:13 Le négatif, on le connaît, il faut qu'on le gomme.
07:15 Mais vraiment donner à chacun d'entre nous du positif quand il rate une occasion,
07:20 quand il rate une passe, etc.
07:23 D'être indulgent sur ça et de pousser le partenaire à se dire que nous, on a confiance en toi,
07:29 on sait que tu vas le faire pour apporter du positif
07:32 et pour que ce manque de confiance-là, il se transforme en positif.
07:36 Et par contre, être intransigeant sur notre façon de défendre,
07:40 sur ceux qui ne défendent pas, etc.
07:41 Je pense que là, il n'y en a pas.
07:43 Mais voilà, c'est des signaux comme ça qui vont faire qu'on pourra avoir des résultats.
07:48 – Merci bien, à la prochaine. – Merci.
07:52 [Musique]