Rey Mendes : "Les blancs, dans vos rêves, y'a des noirs ?" - Le tremplin jeune

  • il y a 5 mois
Rey nous propose un stand-up radio où il nous parle de son admiration pour les blancs. Il les trouve cools, même les plus turbulents de la classe. Il fait surtout passer un message sur le racisme qui nous drague, l'actu anxiogène et le changement climatique qui nous réserve un avenir peu radieux.

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Transcript
00:00 C'est le moment du tremble.
00:01 Je vous propose d'accueillir sur scène Ray Mendes.
00:05 Ray nous propose un stand-up radio de 3 minutes,
00:11 au-delà desquels, pour les décalibrés, il entendra tout le monde se signer.
00:15 En attendant, kiffe bien, cher Ray, l'antenne de France Inter est à toi.
00:22 Merci beaucoup, j'espère que tout le monde va bien, vous allez bien ?
00:26 Oui !
00:27 Magnifique, magnifique, je suis content d'être là, mais avant de commencer,
00:30 pour savoir où j'ai mis les pieds à chaque fois, j'ai une petite question.
00:33 Les blancs...
00:35 Ah non, ne le prenez pas mal,
00:38 mais dans vos rêves,
00:41 il y a des noirs ?
00:43 Et là j'aime bien, parce qu'il y en a, ils cherchent.
00:49 Je posais la question que pour ça, juste voir des gens faire...
00:53 On ne me l'a jamais posé cette question !
00:55 Dans nos rêves aussi, maintenant !
00:57 Je veux bien être sur France Inter, mais là, ça va trop loin.
01:00 Mais ne vous inquiétez pas, je sais où j'ai mis les pieds, parce que mon ami Djamil, il m'a dit...
01:04 "RM Endes,
01:06 faut que tu viennes sur France Inter, man !
01:10 T'inquiète, c'est des blancs cools !"
01:13 Ma vie de mère m'a dit ça,
01:16 et c'est vrai que vous êtes des blancs cools.
01:18 Vous me faites penser à ma classe d'STG.
01:22 T'as des noirs, des arabes, des blancs, tous unis vers un avenir incertain.
01:27 J'aime bien, j'aime bien.
01:29 Là, on a des bons blancs, ou le footeur de maire de la classe, il s'appelle Guillaume.
01:34 Ça me rappelle mes belles années.
01:36 Vous me faites plaisir, c'est une émission qui me fait pas mal au ventre, c'est très rare maintenant
01:40 de tomber sur une émission où il n'y a pas de racisme, pas de sexisme, pas d'islamophobe.
01:45 Donc là, je suis un peu en terrain conquis.
01:48 Et c'est pas mon type de blague.
01:51 D'habitude, je me bats contre le public.
01:54 Non, c'est des bons blancs, on a qui d'autre autour de la table ?
01:57 Aymeric, j'aime bien.
01:59 Ça, c'est les blancs qu'on appelle "Jackass".
02:02 Là, j'ai grandi avec des blancs comme eux.
02:04 Ils sont bien, ils ont pas peur des noirs et des arabes, ils ont grandi avec un père alcoolique.
02:09 Pas peur de toi.
02:12 Mais j'aime bien cette émission parce que ça traite de l'actualité.
02:15 Moi, j'aime bien faire ça, et je trouve que l'actualité, elle est un peu anxiogène.
02:18 Mais je vais pas niquer l'ambiance.
02:20 Moi, j'ai jamais été écolo au coin, peut-être qu'il y en a dans la salle.
02:22 Mais on a tous besoin d'un déclic.
02:24 Moi, ça a changé le jour où je suis sorti de chez moi, j'arrive sur le parking,
02:27 là, je vois que toutes les voitures sont oranges.
02:29 Tout est recouvert d'une matière orange.
02:31 Là, je bug, je dis "c'est quoi ce bordel ?"
02:33 Et là, il y a une voisine, elle débarque de nulle part.
02:35 Elle me dit "c'est le sable du Sahara !"
02:38 J'étais là "le sable du Sahara ? Dans le 9.3 ?"
02:42 Je me dis "elle a fumé quoi, celle-là ?"
02:44 Je monte dans ma voiture, je mets le contact,
02:46 et là, j'entends à la radio que c'est vraiment le sable du Sahara.
02:48 Et vous savez ce qui m'a choqué ? C'est même pas l'information,
02:50 c'est la manière dont elle me l'a dit.
02:52 C'est comme si ça arrivait tous les 15 jours !
02:56 Et c'est là que je vois que ces 5 dernières années de Covid,
02:59 elles nous ont bousé le cerveau, il n'y a plus rien qui nous choque.
03:01 Je sais pas ce qu'il y avait dans le vaccin, on est devenus insensibles depuis.
03:04 Même vous, vous me regardez genre "et alors ?"
03:07 Non, moi, je suis en panique, parce qu'après ça,
03:09 j'ai entendu qu'on avait 3 ans pour sauver la planète.
03:11 Ensuite, il y a eu le délire, les enfants, ils pouvaient crever en mangeant une pizza ou un Kinder.
03:14 Après, on a eu la variole du singe,
03:16 des incendies de partout,
03:18 Diodoné, il s'excuse,
03:20 Gad Elmaleh, il est chrétien.
03:22 Le ministre de la Justice, il s'est fait juger.
03:27 On a dit "ok, ça passe, qu'est-ce que vous avez d'autre ?"
03:30 Ah merde, je dois conclure.
03:32 En tout cas, avec toute cette ambiance un peu anxiogène,
03:36 je tenais à vous remercier de lutter,
03:38 parce que là, le racisme, il est en train de vous draguer.
03:41 Non, non, je vous jure, ils ont des plans très...
03:44 Donc là, je vois qu'on a une salle remplie,
03:46 et qu'ils sont venus voir des noirs et des arabes.
03:48 Et ça me rassure.
03:51 Donc, tenez le coup.
03:54 Merci de m'avoir écouté, je m'appelle Ray Mendès.
03:56 Il s'appelle Ray Mendès.
04:00 Viens Ray, viens t'asseoir avec nous.
04:02 Quelle égence !
04:04 Bravo !
04:07 Ray, on peut te voir,
04:09 et on a très envie de te voir,
04:11 au Point Virgule, tous les jeudis,
04:13 avec ton spectacle "La Source".
04:15 Et t'as un compte Instagram,
04:17 Ray Mendès, M-E-N-D-E-S.
04:19 T'as un nom un peu espagnol ?
04:22 Non, c'est portugais.
04:25 C'est portugais ? Ok.
04:27 Ouais, parce qu'ils ont fait des choses dans...
04:29 Oui.
04:31 Tu veux vraiment qu'on aille là-dessus ?
04:33 Je vois bien, non, parce que je vois bien.
04:35 On ira pas tout de suite à "La Source",
04:37 on ira la voir, c'est le titre de ton spectacle.
04:39 Ouf, un virigule !

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