Quand Clément Beaune propose de «réguler mais sans savoir comment»

  • il y a 5 mois

Dans son zapping, Jérôme Béglé revient sur les évènements politiques de la semaine.
Retrouvez "Le zapping d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-zapping-deurope-1

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Transcript
00:00 7h, 9h, Europe 1 matin.
00:03 Jérôme Léglé, c'est à vous, bonjour.
00:05 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:06 Les esprits politiques s'échauffent en même temps que la confiance des Français dans leur dirigeance s'étiole.
00:11 Le constat n'est pas nouveau, mais il prône une ampleur certaine ces dernières semaines.
00:14 Celui qui a le mieux compris ce phénomène, c'est Dominique Régnier, le directeur de la Fond Apol,
00:18 invité hier d'Europe 1 et de CNews.
00:20 Pour lui, ce dialogue de sourds entre les électeurs et nos élites peut se terminer très mal.
00:25 Cette étrange surdité de nos élites au sens large
00:29 ne peut que conduire soit à une forme de découragement des électeurs
00:34 qui finalement renoncent même à la vie électorale et ses abstentions,
00:38 soit vont pousser davantage les feux du populisme
00:42 jusqu'à franchir l'obstacle, éventuellement même sans l'avoir voulu.
00:45 Ce que j'appelle mon accident électoral.
00:47 Alors cet accident électoral, il aurait un nom et un visage.
00:50 Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement National aux Prochaines Européennes.
00:53 Écoutez justement les propos du député sortant au micro de BFM TV.
00:58 Mais faut-il vraiment et sérieusement en avoir peur ?
01:00 Moi, j'ai grandi dans une cité HLM à Saint-Denis
01:03 et j'ai grandi avec beaucoup de familles issues de l'immigration comme la mienne
01:06 qui ne finissent pas délinquants.
01:07 Je suis convaincu et j'ai toujours eu cette conviction
01:10 que ce n'est pas parce qu'on vient d'un quartier difficile,
01:12 dans un contexte parfois monoparental c'est vrai,
01:14 qu'on finit délinquants, criminels, qu'on agresse, qu'on vole
01:17 et qu'on se livre à des razzias à la foire du trône.
01:19 Comme il faut toujours trouver un méchant,
01:21 celui qui depuis le début de la semaine occupe cet emploi s'appelle
01:24 Carlos Tavares, le patron du groupe automobile Stellantis.
01:27 Ses revenus de plus de 35 millions d'euros
01:29 suscitent sans doute la jalousie et assurément l'indignation.
01:32 En bonne place dans le cœur des vierges et de ses détracteurs.
01:35 Écoutez Nicolas Dupont-Aignan interroger sur LCI.
01:38 Je pense qu'un homme ne vaut pas pendant un mois
01:41 le travail d'une vie d'un ouvrier dans son entreprise.
01:44 Et je pense, et c'est Ford qui le disait, un grand capitaliste,
01:47 que quand on est chef d'entreprise, on doit assurer la motivation des salariés
01:50 et la cohésion de l'entreprise.
01:52 Même son cloche chez l'ancien ministre Clément Beaune
01:54 pour lutter contre ses sursalaires
01:56 propose une vraie idée de gauche, régulée, mais sans savoir comment s'y prendre.
02:00 Et le faire en plus au niveau européen, c'est sur France 5 dans cet avou.
02:03 C'est très difficile de déterminer un plafond
02:05 parce que c'est des compétitions internationales.
02:06 Tant mieux si le groupe Stellantis, qui est un grand groupe français,
02:09 va beaucoup mieux, il a failli mourir il y a quelques années.
02:11 L'État a apporté aussi un soutien,
02:13 c'est pour ça qu'on est encore au capital, il faut s'en souvenir.
02:15 S'en souviennent un peu moins quand il y a des bons résultats.
02:17 Mais je pense qu'avoir au niveau européen des règles d'encadrement,
02:20 c'est un bon moment pour le dire au moment des élections européennes.
02:23 Et pour terminer ma bafouille, j'ai décidé de bien vous saper le moral,
02:27 et pour toute la journée en plus.
02:28 Écoutez l'audition hier de Pierre Moscovici,
02:30 Premier Président de la Cour des Comptes,
02:32 devant la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale, retransmise sur LCP.
02:35 Il donne des chiffres qui font peur sur le montant de la dette française.
02:39 On ne parle plus en dizaines, mais en centaines de milliards d'euros.
02:42 Le besoin de financement de l'État atteint le niveau historique de 314,6 milliards d'euros.
02:48 C'est quasiment le montant des recettes fiscales de l'État.
02:50 Ce besoin de financement est constitué par le déficit à financer,
02:53 d'une part, et par le remboursement des emprunts arrivés à échéance, d'autre part.
02:57 Vous n'avez pas deux balles ?
02:58 Combien il a dit de milliards ?
03:00 314,6 je crois.
03:02 Besoin de financement pour l'année en cours.
03:04 C'est peu de le dire.
03:05 Merci beaucoup Jérôme Béglé.
03:06 On vous retrouve jeudi prochain dans l'exercice du zapping politique.

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