Matthieu Valet : «Antoine Armand est un kamikaze, il met gravement en danger son gouvernement»

  • il y a 17 heures

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.

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00:00Europe 1, Pascal Praud et vous, de 11h à 13h, sur Europe 1, Pascal.
00:04Et on est donc avec Mathieu Vallée, qui est député européen du Rassemblement National.
00:07Bonjour Monsieur Vallée, je vais vous faire écouter ce que disait Antoine Armand.
00:12Alors ce nom n'est pas encore connu, il ne sera peut-être pas très longtemps,
00:16parce que peut-être que ce soir il ne sera plus ministre de l'Economie, je n'en sais rien.
00:19Si la logique, si Michel Barnier a un peu d'autorité, il le vire.
00:24C'est ça la logique, maintenant personne ne fait exactement ça dans le monde politique.
00:30Donc, il était ce matin sur France Inter, il est très intelligent ce monsieur,
00:34mais je crois qu'il n'a pas exactement compris la feuille de route de Michel Barnier.
00:38Écoutons-le.
00:39Ma porte, elle restera toujours ouverte, avec le parti socialiste, avec les écologistes,
00:44avec les communistes, avec...
00:46Avec les insoumis ?
00:47Mais si un député a été élu par les électeurs, et si on ne respecte pas la fonction,
00:54on n'a pas compris ce que c'est que la démocratie.
00:56Donc je crois qu'il ne faut pas commencer par dire avec qui on va jamais travailler,
01:00pour peu qu'il soit dans l'arc républicain.
01:02Il faut commencer par se poser les questions de l'agriculture, de l'industrie, de l'hôpital.
01:06Pour peu qu'il soit dans l'arc républicain, pardonnez-moi, ça veut dire quoi ?
01:09Ça veut dire que le Rassemblement National, contre lequel nous avons été élus,
01:13avec lequel, face auquel nous avons fait un front républicain, n'y appartient pas.
01:17Il faut être très clair dessus, même si on respecte...
01:18Pour vous le Rassemblement National n'appartient pas à l'arc républicain, les insoumis ?
01:22Même si certains insoumis ont malheureusement dépassé les bornes de la République très souvent.
01:27Bon, d'abord, il n'est pas très bon, pas très malin, ce nouveau ministre de l'Économie,
01:31pas très politique, disons-le, parce qu'effectivement il met le feu.
01:34En tout cas, j'imagine, il met le feu au Rassemblement National.
01:38Oui, je pense qu'Antoine Armand, c'est un kamikaze.
01:40A mon avis, M. Le Maire lui a offert un bâton de pèlerin,
01:43puisque c'est un haut-savoir, si j'ai bien compris.
01:45Mais il va bientôt retourner dans les montagnes, faire, à mon avis, des randonnées,
01:49parce que là, j'ai l'impression qu'il met gravement en danger la survie de son gouvernement.
01:52En même temps, il insulte 11 millions d'électeurs, on n'est pas dépouilleux.
01:55Et donc, j'estime que M. Armand fait déjà là une faute de lèse-majesté vis-à-vis de notre parti.
02:00Et en plus, il explique que les insoumis, en fait, ne sont pas républicains
02:04pour finalement dire qu'ils ont fait un front anti-républicain avec eux.
02:06Donc honnêtement, je pense que c'est un kamikaze,
02:08et qu'il n'a pas envie de rester longtemps à Bercy,
02:10et qu'il va faire des randonnées plutôt que faire les comptes de la France, je pense.
02:13Mais au-delà de votre position à vous, peut-être que vous avez eu Marine Le Pen ces dernières...
02:17Non, pas encore, on travaille beaucoup sur les dossiers qui concernent les Français,
02:20parce que je sais que ce matin vous en parliez dans votre émission,
02:22on est concentré sur les propositions qu'on va faire au fur et à mesure pour les Françaises et les Français.
02:26Mais est-ce que c'est un casus belli que cette déclaration ?
02:31Est-ce que, par exemple, Mme Le Pen peut dire
02:34« j'ai entendu ce qu'a dit le ministre de l'Économie,
02:37donc pour moi maintenant c'est censure immédiate ».
02:39Elle décidera, Marine Le Pen, en tant que présidente-groupe du RN, ce qu'elle décide de faire.
02:44En tout cas, ça fait beaucoup, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de l'Écologie,
02:47elle avait refusé de serrer la main à Favin Tarnet, ce député RN des Ardennes,
02:50lors de l'installation de l'Assemblée nationale en juillet.
02:52Maintenant, M. Armand fait ses déclarations tournitruantes vis-à-vis de notre parti.
02:56Je pense que ça ne va pas durer longtemps, connaissant Marine Le Pen,
02:58elle a de la patience, mais elle n'aime pas être prise pour une imbécile.
03:01Donc, comme vous l'avez dit, il y a des règles qui ont été édictées.
03:03M. Barnier les a réaffirmées, de ce qu'il a dit,
03:05lors du séminaire hier matin à 8h, si j'ai bien suivi,
03:08et lors du conseil des ministres hier après-midi à 15h.
03:10Donc, j'estime que ceux qui ne respectent pas les règles fondamentales,
03:14les lignes rouges qu'on trace, effectivement, il y a un danger de censure.
03:16– Bon, votre position, effectivement, est claire,
03:19et on attend là une réaction de Marine Le Pen.
03:21D'ailleurs, Laurent Tessier va regarder, je ne sais pas s'il y a une réaction officielle
03:25pour le moment du RN, ou si celle de Mathieu Vallée,
03:28la première qui a été donnée sur les antennes.
03:33– Il y a beaucoup d'élus qui ont réagi sur les réseaux sociaux.
03:35– Oui, beaucoup d'élus, effectivement, sur les réseaux sociaux, à titre personnel.
03:38– Alors, je ne sais pas comment on peut dire,
03:39est-ce que c'est à titre personnel dans ces cas-là,
03:41ou est-ce que ce sont des réactions officielles ?
03:43– La position que vous me demandez, c'est Marine Le Pen qui la décidera.
03:44On donne la réaction du parti et les lignes que vous avez évoquées,
03:47qu'on réaffirme évidemment, c'est important,
03:48et Marine Le Pen décide, in fine, si on censure ou pas,
03:52ou en tout état de cause, ce qu'elle demandera au gouvernement,
03:54vis-à-vis de ses déclarations.
03:55– Bruno Retailleau était donc ministre de l'Intérieur,
03:57il est ministre de l'Intérieur,
03:58il était l'invité ce matin de sonner à Mabrouk sur CNews Europe 1.
04:01Il porte plainte contre Raphaël Arnault, je vous propose de l'écouter.
04:04– Un exemple très concret, un député, M. Raphaël Arnault,
04:09qui est par ailleurs fiché S, un insoumis,
04:13fait il y a deux jours un tweet,
04:15assassinat de Kanak par les forces policières,
04:19envoyé spécialement à 17 000 kilomètres.
04:22Eh bien, dans la journée, je saisirai le procureur de la République,
04:26ça signifie que je porterai plainte.
04:30– C'est intéressant, parce qu'on a l'impression quand même
04:33d'une fermeté affichée par M. Retailleau,
04:36et j'ai envie de dire, entre ce que dit M. Retailleau
04:39et ce que vous pourriez dire, si vous, vous étiez ministre de l'Intérieur,
04:43– Pas cette prétention.
04:44– Non, mais vous avez été policier,
04:47j'ai le sentiment que si vous étiez policier aujourd'hui,
04:50vous découvririez ce nouveau ministre de l'Intérieur
04:55et vous seriez plutôt en phase avec lui.
04:57– Je salue la décision courageuse du ministre de l'Intérieur, M. Retailleau,
05:00de porter plainte contre M. Arnault, qui est fiché S,
05:03parce qu'il est fiché S comme étant antifa violent de l'extrême gauche de Lyon,
05:06et donc effectivement, moi j'ai une pensée pour Nicolas Xavier,
05:09ces deux gendarmes qui ont été tués en Nouvelle-Calédonie,
05:11qui ont donné leur sang pour la France,
05:12et dès ce week-end, j'avais fait un tweet
05:14pour dénoncer les propos abjects de M. Arnault,
05:16qui sont de la diffamation en disant que les gendarmes et les policiers
05:19sur la Nouvelle-Calédonie, qui est la France d'ailleurs,
05:21il faudra lui rappeler que ce n'est pas une île
05:22qui ne fait pas partie de la France à M. Arnault.
05:24Mais j'ai l'impression que tant M. Arnault que M. Delogu,
05:26la géographie et l'histoire, ce n'est pas leur truc.
05:27Mais en réalité, c'est très bien,
05:29et j'espère qu'il sera poursuivi dans les tribunaux,
05:31parce qu'aujourd'hui, on ne peut plus salir impunément les policiers et gendarmes.
05:34Et effectivement, je salue cette décision du ministre de l'Intérieur,
05:36sur laquelle hier soir, je l'avais croisé dans des locaux d'une chaîne concurrente,
05:40et j'en avais fait immédiatement part,
05:41les policiers et gendarmes sont très sensibles à ce qu'on les respecte.
05:44On leur demande d'être respectables,
05:45mais pour être respectables, il faut être respectés.
05:46Donc c'est important.
05:47Et je pense que vous avez raison,
05:49et les médias aussi doivent de temps en temps,
05:51et même le plus souvent,
05:54respecter, plus parfois qu'ils ne le font,
05:57les policiers et les gendarmes de France.
06:00Justine est avec nous, elle habite les Ardennes.
06:03Bonjour Justine !
06:05Bonjour !
06:06Vous habitez où dans les Ardennes ?
06:07Charleville ? Sedan ?
06:10Plus près de Sedan, pardon.
06:11Plus près de Sedan, c'est une jolie ville Sedan !
06:14Oui ça va !
06:15Sedan, Ardennes.
06:16Qu'est-ce que vous faites dans la vie Justine ?
06:19Je travaille avec mon mari, je suis secrétaire comptable.
06:21On a une entreprise dans les Ardennes, et on travaille ensemble.
06:25Vous êtes dans une entreprise de quelle sorte ?
06:28Les fermetures, on pose des fenêtres.
06:31Donc c'est souvent ce qui se passe,
06:33parfois, où la femme est à la comptabilité,
06:35c'est un schéma que j'entends parfois,
06:36et puis l'homme va chercher les clients !
06:39C'est un peu ce qui se passe.
06:41Vous êtes tous les deux, ou il y a d'autres employés ?
06:44Il y a forcément des gens qui posent des fenêtres ?
06:46Oui, on est une petite structure familiale.
06:48Je travaille avec mon père, avec mon mari,
06:50et puis on a deux salariés qui travaillent également avec nous.
06:54Donc vous regardez par exemple les impôts avec intérêt,
06:56parce que vous avez des dividendes.
06:58Les dividendes, d'abord impôts sur les sociétés c'est 25%,
07:01et dividendes c'est 30%.
07:03Donc 25%, vous n'aimeriez pas que ces impôts sur les sociétés,
07:07j'imagine qu'il y a un peu de bénéfices dans votre société ?
07:09On essaye, on travaille court,
07:12donc c'est vrai que si on pouvait garder un petit peu le fruit de notre travail,
07:15ce ne serait pas du luxe, surtout en ce moment.
07:17Bon, est-ce que vous êtes une électrice plutôt de droite ou de gauche ?
07:22Plutôt de droite.
07:24Bon, plutôt de droite.
07:25Plutôt de Rassemblement National ?
07:27Plutôt Républicain ?
07:29Plutôt Rassemblement National.
07:31Bon, et c'est intéressant parce que vous avez 35 ans,
07:33depuis quand vous votez Rassemblement National ?
07:37Depuis que je suis maman.
07:39Moi j'étais de gauche, j'avais des valeurs de gauche étant étudiante,
07:43et la vie fait que j'ai eu la chance de pouvoir avoir des enfants,
07:48avec lesquels j'aimerais bien les amener dans un monde
07:52beaucoup plus construit que ce qu'on a actuellement,
07:55et c'est vrai que l'insécurité et tout ce qu'on voit actuellement,
08:00les valeurs auxquelles je crois,
08:02se rapprochent beaucoup plus du Rassemblement National actuellement
08:05que de la gauche.
08:06Mais même par exemple dans une ville comme Sedan,
08:09vous-même, vous êtes victime parfois d'insécurité,
08:14la ville est sous une insécurité,
08:18vous diriez cela Justine ?
08:20Alors, j'ai la chance d'habiter dans un petit village,
08:23très honnêtement, on a la chance de pouvoir offrir à nos enfants ce cadre de vie,
08:28donc c'est vrai qu'on est quand même assez excentrés de toute cette insécurité ambiante,
08:34mais c'est vrai que sur les grandes villes comme Sedan ou Charleville,
08:37effectivement, on en arrive à vivre cette insécurité-là.
08:43Vous avez combien d'enfants Justine ?
08:45J'ai trois enfants.
08:46Trois enfants, alors j'imagine qu'ils sont plutôt petits ?
08:50Le plus grand est en cinquième et la dernière vient de rentrer en maternelle.
08:55Ah oui, donc vous avez fait ça assez rapproché.
08:58Ils sont quatre ans d'écart tous les trois.
09:00Bon, qu'est-ce que vous attendez de ce gouvernement Barnier ?
09:03J'attends qu'ils travaillent et qu'ils écoutent vraiment ce pour quoi on les a élus.
09:10Déjà, ils ont été choisis comme un casting de télé-réalité,
09:17j'ai envie de dire un petit peu, où on a plus été chercher la tête du client
09:22plutôt que ce pour quoi on a vraiment voté.
09:26Et j'aimerais dire qu'ils travaillent.
09:28Je pense qu'ils ont été élus, peu importe leur bord politique,
09:32pour pouvoir construire quelque chose ensemble.
09:34Et dans les mesures que vous attendez, une fois qu'ils travaillent,
09:37vous avez parlé de sécurité, mais par exemple en termes de fiscalité,
09:40en termes d'économie, quelles sont les mesures fortes que vous attendez ?
09:45Au niveau économique, je pense qu'avant d'augmenter les impôts,
09:49après moi je ne suis pas économie, je ne suis pas politicienne,
09:52mais avant de partir tout de suite sur une hausse d'impôts,
09:55je pense qu'il faudrait déjà revoir le budget de l'État.
09:58Je pense qu'il y a des économies déjà à faire au niveau de l'État,
10:01vraiment primordiales.
10:04Et après, voilà, parce que là, les impôts sont ce qu'ils sont,
10:07je pense qu'on est le pays le plus imposé en Europe,
10:11et je ne trouve pas qu'on a un niveau social qui est mieux
10:16que ce qu'on voit dans les autres pays européens,
10:18que ce soit au niveau de l'éducation ou de la santé.
10:20C'est assez compliqué à l'heure actuelle de pouvoir trouver un médecin,
10:23c'est assez compliqué aussi à l'heure actuelle
10:25de pouvoir offrir un enseignement digne de ce nom à nos enfants.
10:29Ils sont dans le public ou dans le privé, vos enfants ?
10:31Dans le public, ils sont dans le public, mes enfants.
10:33Bon bah écoutez, vous demandez ce que beaucoup de gens demandent,
10:35c'est-à-dire un budget de l'État qui soit, en tout cas,
10:38des dépenses publiques qui soient un peu restreintes,
10:40et puis des services publics qui fonctionnent.
10:42Effectivement, hôpital, école, vous l'avez dit.
10:44Merci beaucoup Justine !
10:46Merci à vous !
10:47Merci, je vous envie de vivre comme ça un peu parfois,
10:49reculé à la campagne.
10:51Oui, c'est une chance.
10:52Et je voulais vous dire que,
10:54enfin voilà, moi je suis tombée dans votre émission aux élections,
10:58et maintenant je vous suis beaucoup,
11:01parce que je trouve qu'on a un pouvoir de parole chez vous
11:04et un pouvoir d'écoute qui n'est pas donné à tout le monde,
11:06et continuez comme ça.
11:07Là, vous parlez d'Europe 1 ?
11:09Oui, d'Europe 1, de CNews aussi,
11:11parce que je vous regarde aussi sur CNews.
11:13Et bah écoutez, vous passez une bonne journée.
11:16Merci beaucoup Justine,
11:18mais c'est vrai que sur Europe 1, d'abord,
11:20avec les audiences,
11:21on espère qu'elles vont être aussi flamboyantes que l'année passée,
11:25et que nous allons continuer notre progression vers les sommets,
11:28grâce à notre petite troupe.
11:30Ah bah Fabrice est amélioré à la console aussi,
11:32donc il n'y a pas de raison.
11:33Mais bien sûr, parce que c'est important.
11:35Bon, M. Vallée reste encore avec nous, M. Tessier ?
11:38Oui, exactement.
11:39M. Vallée, vous pouvez l'interroger,
11:40député évidemment du Rassemblement national européen,
11:43la rentrée a eu lieu d'ailleurs.
11:45Oui, j'étais à Bruxelles, j'y retourne ce soir.
11:47J'ai la chance d'être avec Mme Rima Hassan,
11:49en commission des droits de l'homme.
11:50Donc hier, j'ai pu rappeler notre position sur le conflit.
11:52Vous lui dites bonjour ?
11:53Elle vous salue ?
11:55Elle ne dit pas bonjour à grand monde.
11:56Je pense qu'elle a une autre idée de sa personne.
11:57Mais hier, je lui ai rappelé qu'il n'y avait pas des surmorts et des sous-morts,
12:00ni à Gaza, ni en Israël,
12:02et que la solution à deux états,
12:03elle passait par le fait que le Hamas ne dirige plus,
12:06en lieu et place, d'un gouvernement libre la Palestine.
12:08Donc c'est pour ça que c'est important de pouvoir porter la parole,
12:10dans ces instances européennes qu'on estime éloignées,
12:12mais qui ont des positions importantes sur des sujets essentiels.
12:16Alexandre Chauveau est en studio avec nous.
12:18Il est dans le service politique d'Europe 1.
12:21Il va pouvoir nous décrypter et dire s'il y a déjà des réactions
12:24à la sortie d'Antoine Armand,
12:26ministre de l'Économie,
12:27qui a expliqué que le Rassemblement National n'était plus dans l'arc républicain,
12:30alors que Michel Barnier, dimanche, avait dit qu'il souhaitait
12:32de la cohésion, de la fraternité dans le gouvernement.
12:34Bienvenue au Club. 11h28, à tout de suite.
12:36Et pour interroger M. Vallée, n'hésitez pas,
12:38vous pouvez nous appeler dès maintenant au 01 80 20 39 21.
12:43A tout de suite sur Europe 1.
12:4411h13, Pascal Praud sur Europe 1.
12:47Alexandre Chauveau qui était déjà avec nous hier pour faire un point
12:51sur ce nouveau gouvernement.
12:54Est-ce qu'il y a des réactions après la sortie d'Antoine Armand ?
12:57Je pense qu'on pourrait la réécouter,
12:59si vous me permettez ce qu'a dit Antoine Armand,
13:01parce que c'est quand même pas rien,
13:03et je ne sais pas s'il va même rester ministre de l'Économie.
13:06Je pense que ces gens-là, il n'y a jamais de sanction immédiate.
13:09Mais avec ce qu'il a dit, il pourrait sortir du gouvernement.
13:12On la réécoute quand même.
13:14Ma porte, elle restera toujours ouverte.
13:16Avec le parti socialiste, avec les écologistes,
13:19avec les communistes, avec...
13:21Avec les insoumis ?
13:22Mais si un député a été élu par les électeurs,
13:26et si on ne respecte pas la fonction,
13:29on n'a pas compris ce que c'est que la démocratie.
13:31Donc je crois qu'il ne faut pas commencer par dire avec qui
13:34on ne va jamais travailler, pour peu qu'il soit dans l'arc républicain.
13:37Il faut commencer par se poser les questions
13:39de l'agriculture, de l'industrie, de l'hôpital.
13:41Pour peu qu'il soit dans l'arc républicain, pardonnez-moi,
13:43ça veut dire quoi ?
13:44Ça veut dire que le Rassemblement National,
13:46contre lequel nous avons été élus,
13:48avec lequel, face auquel nous avons fait un front républicain,
13:51n'y appartient pas.
13:52Il faut être très clair dessus, même si...
13:54Pour vous, le Rassemblement National n'appartient pas à l'arc républicain,
13:56les insoumis si.
13:57Même si certains insoumis ont malheureusement
14:00dépassé les bornes de la République très souvent.
14:02Bon, c'est assez étonnant quand même de dire ça.
14:05Ce n'est pas très malin, ce n'est pas très politique.
14:07Est-ce qu'il y a des réactions à Alexandre Chauveau ?
14:09Oui, Marine Le Pen était à l'Assemblée ce matin.
14:11Vous savez qu'il y avait la conférence des présidents à 10h
14:14avec tous les présidents de groupe.
14:15Elle a parlé à des journalistes,
14:16à notre confrère Alexis de La Fontaine,
14:18qui était présent en salle des Quatre Colonnes.
14:20Et elle dit, quand j'entends Antoine Armand ce matin
14:22dire que sa porte sera fermée au RN,
14:24alors que le budget arrive,
14:25je pense que le Premier ministre doit aller expliquer
14:27à ses ministres la philosophie de son gouvernement.
14:30Il semblerait que certains ne l'aient pas compris.
14:32Voilà, réaction assez claire de Marine Le Pen.
14:34Il y en a d'autres.
14:35Celle de Philippe Olivier,
14:36qui est un de ses conseillers très proches,
14:37qui est même son beau-frère à la vie civile.
14:40Il dit, ce petit bonhomme prétentieux,
14:42en parlant d'Antoine Armand,
14:43chercherait la censure immédiate
14:44qu'il ne s'y prendrait pas autrement.
14:46Mais s'il peut avoir une sanction,
14:48est-ce qu'Antoine Armand peut être viré ?
14:49Alors, viré, ce serait assez surprenant
14:5348 heures après sa nomination.
14:55Oui, mais ce serait la logique du système.
14:57Parce qu'on ne peut pas faire de la politique...
14:59Les gens qui nous écoutent,
15:00Barnier ne peut pas dire quelque chose
15:02avec un ministre qui dit l'exact contraire,
15:05sans qu'il y ait sanction.
15:06Autrement, tu décrédibilises.
15:08Alors, j'ai pu contacter
15:11le service communication de Matignon,
15:13qui dit, pour l'instant, pas de commentaire.
15:14Mais la ligne du Premier ministre a été clarifiée.
15:17Et s'il faut la réaffirmer,
15:19il le fera avec les personnes concernées.
15:21Donc, il peut y avoir un recadrage en privé,
15:24même de manière publique.
15:26Il n'y a rien d'interdit.
15:28Mais, en tout cas, si on peut rappeler...
15:31Et que dit Antoine Armand ?
15:32Que disent les services du ministre de l'Economie,
15:34pour le moment ?
15:35Pour l'instant, il n'a pas commenté
15:37depuis sa prise de parole ce matin.
15:39Mais il faut rappeler quand même à nos auditeurs
15:41ce que disait hier Michel Barnier à ses ministres.
15:43Il les a réunis en petit déjeuner à Matignon.
15:45Il a dit, nous devons être irréprochables,
15:47individuellement pas d'esbrouf,
15:48agir plus que communiquer,
15:50et surtout le plus important,
15:51du respect à l'égard de tous nos concitoyens
15:53et de toutes les forces politiques.
15:54Ça inclut le rassemblement national.
15:56Mais Alexandre, si tu vas au bout,
15:58ou si on va au bout,
16:00moi c'est ça qui m'agace dans la bonne...
16:02Tu le vires !
16:04Tu le vires !
16:05Qu'est-ce que tu veux ?
16:06Tu vires, tu dis...
16:07Tout le monde se tiendra en plus à carreau après,
16:09et c'est la logique du système !
16:11Ou alors t'es pas cohérent !
16:13Ça c'est la décision du Premier ministre.
16:16Ça contraste aussi avec la prise de parole
16:18de Bruno Rotailleau hier qui disait
16:20qu'il faut entendre le message des électeurs
16:22aux législatives, les électeurs du premier tour,
16:24qui demandaient moins d'immigration,
16:26plus de sécurité.
16:27Lui, clairement, a dit avoir entendu
16:29le message des législatives,
16:31et ça contraste effectivement avec les propos
16:33d'Antoine Armand ce matin.
16:34Ça va être intéressant.
16:35D'abord, ça montre aussi l'inexpérience,
16:37parce qu'il se fait piéger comme un enfant.
16:39Il a 33 ans, ces jeunes,
16:41pour un minute de l'économie.
16:43Il était chez France Inter.
16:44J'ai l'impression que c'est pour faire plaisir
16:46aussi aux auditeurs de France Inter.
16:47Mais il a raison !
16:48Il doit savoir maîtriser sa communication,
16:49ça fait partie de l'exercice aujourd'hui.
16:51Ce que dit Mathieu Vallée est très intéressant,
16:53parce que ça fait la première
16:55intervention du ministre de l'économie,
16:57c'est d'aller sur France Inter.
16:59Ils ont la trouille
17:01de l'espace médiatique.
17:03Ils sont terrorisés
17:05par avoir un mauvais papier dans
17:07France Inter ou dans Libération.
17:08Et la première chose qu'il fait,
17:09effectivement, il va à France Inter.
17:11Bonne remarque !
17:12Vous devriez être éditorialiste.
17:14J'ai essayé d'être policier dans ma pauvre vie.
17:16Mais vous avez raison que
17:18aujourd'hui, c'est ça qui devient un peu fou
17:20dans notre société, c'est qu'aujourd'hui,
17:22au-delà de ce que tu dis,
17:24où tu le dis,
17:25fait sens.
17:26Donc si tu t'exprimes à France Inter,
17:28à Europe 1, à CNews,
17:30sur France Télévisions, à Quotidien,
17:32etc., ça a un sens.
17:34Et ça, me semble-t-il,
17:36c'était pas tout à fait le cas tout à l'heure.
17:38Donald Hedda, le patron d'Europe 1,
17:40veut parler. Je pense qu'il a quelque chose à dire,
17:42parce qu'il a appuyé sur le bouton.
17:43Bonjour monsieur le patron !
17:45Salut Pascal ! Bonjour aux auditeurs !
17:47Bonne remarque de monsieur Vallée !
17:49Mais oui, je vous trouve formidable.
17:51Je vous trouve que l'émission est vraiment
17:53excellente. Donc je passe pour faire un petit coucou,
17:55mais c'était pas prévu à chaque fois. Vous voulez me donner
17:57la parole ? Je viens parler à vos équipes.
17:59Alors là, vous êtes vraiment gentils, et puis c'est peut-être le moment
18:01de demander un petit souve,
18:03messieurs.
18:05Si le patron arrive !
18:07Si le patron arrive !
18:09Ou alors des jours de rab pour Noël,
18:11parce qu'il n'a pas encore terminé
18:13les vacances de Noël.
18:15Merci, au revoir !
18:17Au revoir Donald ! Au revoir !
18:19Bon, il est 11h41.
18:21On va voir s'il y a quand même des...
18:23Il y a une réaction d'Eric Ciotti, si vous voulez.
18:25Ah, qu'est-ce qu'a dit Eric Ciotti ? Eric Ciotti qui est allié maintenant
18:27avec le Rassemblement National à l'Assemblée, bien qu'il dispose
18:29de son propre groupe. Tout ça commence très mal.
18:31Le ministre de l'Économie souhaite travailler avec des
18:33communistes et des insoumis, mais ferme la porte
18:35au groupe de l'Union des Droites. Rien d'étonnant pour
18:37ceux qui ont été élus avec les voix de l'extrême-gauche.
18:39Rendez-vous dans l'hémicycle.
18:41Mais bien sûr !
18:43J'imagine
18:45la position de monsieur Barnier, qui doit
18:47effectivement être un peu agacée.
18:49C'est à ce niveau...
18:51Oui, c'est un mélange d'incompétence,
18:53de maladresse, mais d'amateurisme.
18:55D'amateurisme ! Ce qui m'étonne
18:57pas, je suis un homme de 33 ans, mais pas un homme
18:59de 33 ans ministre de l'Économie.
19:01Depuis sa nomination, Michel Barnier insiste justement
19:03sur le fait de ne pas
19:05braquer qui que ce soit. Lors des journées parlementaires
19:07à LR, à ANSI,
19:09il avait dit à tout le monde, vraiment, faites attention à vos prises de parole.
19:11Pas un mot plus haut que l'autre.
19:13On n'a pas de majorité, il n'y a pas de légitimité
19:15démocratique, donc attention.
19:17Mais oui, mais il est dans son micro, à France Inter,
19:19voilà, ça va leur faire perdre la tête.
19:21Que voulez-vous me dire,
19:23monsieur Tessier ?
19:25On peut réécouter les propos, justement, du Premier Ministre,
19:27Michel Barnier, sur France 2, dimanche.
19:29Intéressant, maintenant.
19:31Moi, ce qui m'intéresse, c'est de créer une ambiance
19:33avec l'équipe gouvernementale,
19:35qui permette à toutes ces initiatives et à toutes ces énergies
19:37de s'exprimer dans un climat
19:39de plus grande cohésion,
19:41de plus grande fraternité.
19:43C'est pas exactement ce qui s'est passé,
19:45mais je vous dis,
19:47on fait un petit pari,
19:49il n'y aura pas de sanctions.
19:51Il n'y aura peut-être un recadrage
19:53en privé qui sera
19:55connu dans la presse.
19:57Un cadrage en privé, un recadrage,
19:59un recadrage sur rugby, voilà.
20:03Vous n'avez pas joué au rugby, vous ?
20:05Non, je suis trop fragile.
20:07Le rugby, c'est pour les forts, ça.
20:09Quel sport vous avez fait, monsieur ?
20:11Un petit peu le football,
20:13mais j'ai beaucoup ciré le banc, comme on dit.
20:15Vous jouiez à quelle place ?
20:17J'ai tout fait, j'ai commencé défenseur,
20:19j'ai fini attaquant, et puis sur le banc.
20:21C'est un beau parcours.
20:25Quel beau parcours !
20:27J'espère que dans les médias,
20:29ça se passera mieux,
20:31parce que ceux qui sont sur le banc, qui cirent le banc,
20:33comme vous dites. Et autrement, aujourd'hui,
20:35vous faites un exercice physique ?
20:37Oui, un petit peu, chez moi. Je m'entretiens, comme on dit.
20:39Monsieur Tessier, vous avez porté...
20:41Célèbre arrière-gauche !
20:43Numéro 3 !
20:45Chabossière.
20:47Vous jouiez à la Chabossière ?
20:49Qu'est-ce que c'est ?
20:51Je peux dire que c'était une équipe de tueurs.
20:53Tu m'avais vu ?
20:55Quand tu allais jouer à la Chabossière,
20:57c'était dans la banlieue de Nantes,
20:59et c'est une équipe...
21:01C'était des bouchers ?
21:03Oui, c'était des rudes.
21:05Alors arrière-gauche, c'est généralement le plus mauvais,
21:07c'est pour ça que vous m'inquiétez.
21:09Au foot, quand t'as 12 ans, celui qui est le plus mauvais,
21:11tu le mets arrière-latérale.
21:13Mais arrière en plus,
21:15arrière-gauche, c'est vraiment...
21:17Un vrai gaucher !
21:19Vous êtes un vrai gaucher ?
21:21C'est fort comme moment !
21:23Généralement, les gauchers du pied
21:25le sont aussi de la main.
21:27Pas forcément, dit Jarlene.
21:29Je suis gauchère de la main,
21:31mais droite du pied.
21:33A droite, oui.
21:35En même temps,
21:37vous écrivez avec vos pieds.
21:39Non !
21:41Non !
21:43C'est Mathieu.
21:45Tout à l'heure les dents, maintenant les pieds.
21:47Non !
21:49Non, mais...
21:51Excusez-vous !
21:53Je demande à Géraldine de m'excuser.
21:55Ah oui, c'est bien. J'accepte.
21:57Je ne vais pas me lever pour le faire,
21:59mais elle sait que je me maudirais
22:01avec un bon mot.
22:03D'ailleurs, aujourd'hui,
22:05il y a un très joli pull au verre.
22:07C'est sûr ? Je savais que j'allais
22:09me faire travailler sur mon pull au verre.
22:11C'est un pull de crouchette.
22:13Je ne sais pas quoi mettre le matin.
22:15C'est un pull...
22:17Mais vous êtes plusieurs dedans !
22:21C'est un très joli pull !
22:23Je vais en mettre la veste
22:25de la semaine dernière.
22:27Il vous va bien.
22:29C'est un pull...
22:31Il est cintré !
22:37C'est un plaid ?
22:39Tu t'es mis avec ton pull ?
22:41Elle a mis son plaid aujourd'hui
22:43parce que l'hiver approche.
22:45L'automne est là, il pleut
22:47et je pense que vous avez eu raison.
22:49Elle est bien couverte.
22:51On marque une petite pause
22:53à 11h45.
22:55N'hésitez pas si vous souhaitez
22:57envoyer quelques pull au verre
22:59pour l'hiver.
23:01Nous saurons les transmettre à qui de droit.
23:030180 20 39 21
23:05pour réagir avec Pascal Praud sur Europe 1.
23:07Il est 11h50.
23:09Alexandre Chauveau, un dernier point avant
23:11de vous libérer. On va écouter Marine Le Pen.
23:13Vous en parliez il y a un instant.
23:15J'entends M. Armand ce matin
23:17qui explique que sa porte sera toujours
23:19fermée aux députés du RN
23:21alors que nous avons juste le budget
23:23qui arrive. Je pense que
23:25le Premier ministre doit aller expliquer
23:27à l'ensemble de ses ministres quelle est la philosophie
23:29de son gouvernement car il semblerait que
23:31certains n'aient pas encore totalement compris.
23:33Elle a raison.
23:35Vous avez dit ferme tout à l'heure mais elle n'est pas
23:37jusqu'au boutiste dans cette déclaration.
23:39Elle laisse la porte
23:41ouverte à Michel Barnier de
23:43recadrer. Tout à l'heure on disait en privé
23:45mais ça peut être un recadrage public.
23:47Antoine Armand agit
23:49toujours cette menace, cette épée de Damoclès
23:51au-dessus de la tête
23:53du gouvernement.
23:55C'est un avertissement.
23:57Mathieu Vallée, est-ce que vous pensez que ce gouvernement
23:59peut aller loin ?
24:01En termes de durée ?
24:03On verra bien. En tout cas nous ce qu'on souhaite c'est qu'en juin
24:052025 le Président de la République reconvoque les électeurs
24:07pour des élections législatives. La cinquième n'est pas prévue
24:09pour avoir des majorités relatives
24:11ou d'ailleurs aucune majorité. Là il y a trois blocs
24:13et on voit bien qu'il y a un bloc qui veut mettre
24:15la France en l'air, il y a un bloc qui a mis la France
24:17en l'air centrale, le macroniste
24:19et il y a un bloc patriote qui veut redresser la France
24:21qui a été mis en l'air. Donc j'espère
24:23que dans quelques mois on repartira aux urnes
24:25parce que ça ne peut pas durer longtemps. Mais nous on pense vraiment
24:27français aux français et si je peux rajouter...
24:29Ça c'est la position du Rassemblement National de vouloir
24:31des élections en juin prochain ?
24:33Oui tout à fait. Marine Le Pen et Jordane Verdella nous l'ont redit.
24:35On espère pouvoir retourner sur le terrain
24:37on espère pouvoir redéfendre nos idées
24:39et des programmes qu'on affinera. Effectivement on améliorera
24:41quand vous avez reçu ici Jordane Verdella
24:43et nos différents députés. Moi-même
24:45on disait qu'on devait améliorer les faiblesses qu'on avait
24:47notamment sur certains partis du programme, sur certains candidats
24:49et sur certaines incarnations
24:51parce qu'on a découvert effectivement des incarnations
24:53qui n'étaient pas au niveau
24:55de ce que réclame la vie politique.
24:57C'est pour ça que Jordane Verdella a organisé le parti
24:59et qu'il l'a annoncé dès les rentrées parlementaires du 14 et 15 septembre.
25:01C'est vrai que sans doute le Rassemblement
25:03National est scruté comme aucun autre
25:05parti ne l'est. Mais on le sait donc il faut faire avec.
25:07Chaque député
25:09est passé sous les radars
25:11bien évidemment. C'est la loi
25:13médiatique, c'est la loi du Rassemblement National.
25:15Marine Le Pen dit souvent en privé
25:17qu'on réussira seul ou on ne réussira pas d'ailleurs.
25:19Oui c'est vrai. Mais on réussira seul.
25:21Vous êtes bien renseigné. C'est ce qu'elle peut dire
25:23et je pense qu'elle n'a pas
25:25tort là-dessus puisque aucune alliance
25:27n'est possible. C'est-à-dire que
25:29le Rassemblement National jusqu'à
25:31l'obtention du pouvoir en tout cas
25:33est radioactif. Après ce sera différent
25:35parce qu'une fois que tu as le pouvoir les gens peuvent venir
25:37travailler. On est déjà fier d'avoir
25:39fait entre 2022 et 2024, on est passé
25:41de deux millions et demi d'électeurs à onze millions.
25:43On est sur les convictions. Vous évoquiez
25:45ce matin dans votre émission
25:47le fait que les gens parlaient d'eux, de leur parcours,
25:49de leur famille et de leur moi, moi, moi
25:51et nous en fait on parle des gens, des gens, des gens.
25:53Et je pense que c'est ce qui plaît. Et honnêtement
25:55dans ce gouvernement, à part monsieur
25:57Retailleau qui a parlé des policiers, des gendarmes, de la politique
25:59migratoire, sécuritaire et
26:01de protection des Français qu'il voulait mettre
26:03en place, dans les autres ministères je n'ai pas entendu grand-chose
26:05à part des autosatisfactions, des
26:07autobiographies ou encore des
26:09histoires personnelles. Donc j'espère qu'on parlera
26:11avant tout des Français. Vous savez,
26:13durant ces un an, on arrive à grignoter
26:15quelques victoires, notamment sur
26:17la politique migratoire, sur les peines planchers, les peines
26:19minimales, la présence du régime de défense sur
26:21le poids et la pression qu'on peut mettre
26:23sur les pays du nord du Maghreb, ça sera d'autant
26:25des victoires pour les Françaises et les Français. Si on peut éviter
26:27de perdre notre temps à rien faire, ce sera
26:29tant mieux. Nous on veut vraiment que la France réussisse.
26:31Si c'est grâce à des dispositions que les autres partenaires
26:33nous proposent, on les votera. Et j'en termine
26:35vraiment là, le 31 octobre, j'y tiens.
26:37Quatre mesures, expulser réellement
26:39et vraiment systématiquement les criminels et
26:41les délinquants étrangers, mettre en place
26:43les peines planchers pour les multiresservices, abroger la réforme
26:45des retraites. On verra qui est sectaire et qui
26:47pense au processus français.
26:49Merci Mathieu Vallée.
26:51Je sais que vous déjeunez avec vos anciens collègues,
26:53je crois, ce midi. Oui, tout à fait.
26:55Avec un policier. Oui, parce qu'ils sont
26:57contents, j'espère, pour vous et surtout
26:59vous faites avancer. Je le fais avec
27:01le cœur. Effectivement, moi j'ai toujours
27:03tendance à dire, à vouloir tout faire, on s'occupe de rien.
27:05Donc moi j'estime que là où je suis le meilleur, entre guillemets,
27:07parce que c'est mon cœur de métier, c'est la sécurité
27:09des policiers et les gendarmes. Vous déjeunez avec eux,
27:11c'est des policiers avec qui vous avez travaillé ?
27:13Oui, des amis très proches.
27:15Et ils vous disent pas,
27:17j'espère, vous n'avez pas changé Mathieu.
27:19Ah non ! Ils vous disent pas, maintenant
27:21t'es devenu un politique.
27:23Ce qui me fait un peu mal au cœur, c'est que je ne peux plus
27:25aller aussi facilement dans les commissariats et les gendarmes,
27:27même si j'ai le droit de parlementaire d'aller visiter
27:29les locaux de garde à vue, je préfère quand même voir les policiers et les gendarmes
27:31que des gardes à vue. Mais bon, j'irai les voir
27:33et j'écrirai bientôt au préfet de police, au misérateur,
27:35qui me semble très ouvert et très respectueux,
27:37de pouvoir aller les voir plus facilement.
27:39C'est ce qui manque un peu.
27:41La crainte, c'est qu'ils vous disent, ça y est, maintenant Mathieu
27:43est devenu politique.
27:45J'ai ma mère,
27:47qui me rappelle souvent
27:49à l'ordre pour rester
27:51soi-même. Donc je sais d'où je viens.
27:53Elle a raison.
27:55Elle a raison.
27:57En tout cas, merci de notre invitation.

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